| Kenetec a dit: (Oui je sais qu'il y a beaucoup de formes de coopération/entraide solidaires dans la nature, mais c'est pas franchement la norme) |
C'est très outrecuidant comme affirmation. Comment tu peux estimer dans la nature le ratio entraide/concurrence ? Ça n'a rien de trivial !
Les animaux qui s'entretuent le plus sont les mangoustes. Une mangouste a 1 chance sur 5 de mourir tuée par une autre mangouste.
À l'inverse il y a des animaux très sociaux, qui vivent en groupe, s'entraident, s'épouillent.
Je sais plus quel Youtubeur proposait la réflexion suivante : il y a 10% de gauchers, les gauchers sont avantagés dans les situations d'opposition (tennis...), et les droitiers sont avantagés dans les situations de coopération, donc la société humaine est 90% coopérative et 10% conflictuelle. C'est évidemment très limité comme réflexion, mais je trouve que c'est intéressant malgré tout !
La société de concurrence, de loi de la jungle, est un MYTHE qu'on t'a inculqué. Il faut le déconstruire et te demander réellement quelle est la part de concurrence dans la société. Attention : la part de concurrence est beaucoup plus visible, car associée à des violences/souffrances, alors que la part de coopération tend à être invisible, car correspondant à des situations pacifistes/positives. Il faut trouver un moyen objectif, non biaisé, de mesurer la part de concurrence de la société. Toute observation qui commence par "j'ai cru remarquer que..." est biaisée et ne vaut rien. La réflexion sur les gauchers a le mérite de proposer une estimation objective, non biaisé par l'observation, de ce ratio.
Pablo Servigne a écrit récemment un livre qui s'appelle L'entraide : l'autre loi de la jungle et qui déconstruit le mythe selon lequel la nature est de nature principalement concurrentielle.
Citation: Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.
Un examen attentif de l’éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les micro-organismes – et même les économistes ! – ont pratiqué l’entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus.
Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu’en est-il de notre tendance spontanée à l’entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? |
Le mythe selon lequel la nature n'est que concurrence féroce, conjugué au sophisme qui consiste à prendre la nature comme volonté divine ou comme modèle absolu, a été propagé pour servir/justifier un certain modèle de société. D'ailleurs en parlant du sophisme de l'appel à la nature : même si la nature était réellement si concurrentielle qu'on le raconte, ça n'en ferait en rien un modèle à suivre. Il faut se demander ce qui est juste, ce qui est bon, ce qui est souhaitable.
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