| Citation: Mais cette théorie peut aussi nous amener à des expériences de pensée rigoulottes:
Imaginons par exemple, que la totalité de la population terrestre veuille Nemau que, je ne sais pas moi, que tu te coupes les jambes pour une raison obscure. Le fait que tu ne te le fasses pas cause en eux une souffrance de niveau 1. Te couper les jambes, on le sait, te fera subir une souffrance de 6000. Or, il y a 7 milliards de personnes qui souhaitent que tu te coupes les jambes.
Penses-tu que tu devras le faire? Qu'il sera moral que tu te coupes les jambes alors que tu ne le mérites pas, que rien ne le justifie en dehors de cette donnée de souffrance subie par les autres? |
Ah, c'est intéressant. ^^ Je dirais qu'une solution pour diminuer la souffrance est légitime s'il n'en existe pas de meilleure. Dans le cas des gens voulant que je me coupe les guiboles, il doit y avoir moyen de les convaincre qu'ils n'ont pas à souffrir du fait que je possède des jambes.
Mais imaginons que, moi mis à part, la totalité de la population mondiale est cul-de-jatte, et que même avec les meilleures psychothérapies du monde on ne peut réduire chez aucun d'entre eux la grande souffrance de savoir qu'il existe un Nemau qui peut gambader librement. Et bien dans ce cas, oui, il serait immoral de ma part de garder mes jambes. Ici il ne faut pas s'arrêter sur mon seul cas, car si on le fait l'histoire paraît hautement immorale (je perds mes jambes alors que je n'ai rien fait de mal). Il faut prendre en compte l'ensemble. Cette situation n'est qu'une version "amplifiée" de celle où l'on donne une toute petite partie de son salaire à une œuvre de charité parce qu'on se dit que, quand même, ce ne serait pas très juste de ne rien donner. On se prive de quelque chose alors que l'on n'a rien fait de mal.
Citation: Citation: Ah bon ? En quoi est-ce important de perpétuer l'espèce ? |
De la même manière que tu conclus que le but est d'éviter la souffrance parce que tu constates les êtres le faire. |
Attention, je crois que nous n'avons pas la même définition de "but". Moi je parle de but personnel, d'objectifs dans la vie de tous les jours. De ton côté tu sembles parler de but comme on parlerait de "projet divin" ou dans le genre. Je te renvoie aux posts de Nonor à ce sujet.
Je constate que, actes issus d'instincts mis à part, chaque chose que fait un être vivant sentient a pour but de réduire sa souffrance/maximiser son bonheur (d'une manière ou d'une autre). En revanche, je ne constate pas que chaque chose faite par un être vivant sentient aient pour finalité la reproduction (en tout cas pas chez les humains). Encore une fois, le simple fait que des gens ne veuillent pas d'enfants (et fassent malgré tout plein de trucs dans leur vie) le démontre.
Citation: ENCORE une fois, non, plusieurs exemples montrent le contraire.
Non, la réponse "non mais ceux qui font pas ça, ils sont pas rationnels" n'est pas valable car peut s'appliquer à n'importe quoi que tu aurais défini comme but.
Dernière fois que je me répète là dessus. |
Tu te répètes car je pense que tu n'as pas compris ce que j'ai dit sur ce sujet précis.
Citation: Je constate par contre que tu es passer du mot "souffrance" au mot "heureux", ce ne sont pas des synonymes, choisi quel mot tu veux utiliser. Et défini le clairement, car actuellement j'ai l'impression que c'est flou même pour toi. |
C'est très clair pour moi : "souffrance" et "bonheur" ("fait d'être heureux") sont des états situés sur la même échelle. Je te redis ce que j'ai dit dans un post récent : remplace "souffrance/bonheur/etc." par "degré de satisfaction globale", si ça te permet d'y voir plus clair.
Citation: Bah tu vois, c'est là qu'on voit que ta méthode est "absurde" selon moi.
Devoir admettre qu'une pichnette par jour pour 6milliards individus est pire que la torture de 1000 individus, c'est admettre avoir une grosse faille qui élimine d'office la validité de ton raisonnement.
Avec ce raisonnement, on pourrait dire qu'en France la situation est pire que (au Soudan, au Malawi, en république centreAfricaine, au Niger, au Liberia, en Gambie, etc...) juste parce que l'on est beaucoup plus nombreux ? |
Preuve que ce n'est pas absurde : si au Soudan les gens meurent de faim de maladie etc., mais que le Soudan est littéralement composé de ...trois individus seulement, le cas du Soudan serait-il particulièrement problématique ? Faudrait-il que l'ONU fasse du Soudan sa grande "grande cause 2020" ?
Citation: Si la souffrance est quelque chose que l'on ne désire pas.
Si il est impossible de désirer ce que l'on ne désire pas
Alors on désire l'absence de souffrance
La mort étant l'absence de souffrance
Alors on désire la mort.
Et pourtant ... ^^ |
...Et pourtant on ne la désire pas en effet, mais parce que de notre point de vue non rationel la mort n'est pas l'absence de souffrance, elle est au contraire une sorte de souffrance ultime (le fait de perdre tout ce que l'on a etc).
Citation: On peut changer le mot si c'est ça qui pose problème.
Bon c'est à Nemau de confirmer. |
En ce qui me concerne on peut appeler ce que vous voulez comme vous voulez, tant qu'on se comprend. ^^ Le souci c'est que ce genre de débat philosophique nous amène fatalement à manipuler des concepts que l'on n'utilise pas dans la vie de tous les jours, or ces concepts il faut bien les nommer, du coup on est souvent amené à reprendre un terme de la vie de tous les jours en lui donnant une définition un peu différente.
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