https://theconversation.com/covid-19-comment-le-coronavirus-detruit-des-neurones-essentiels-pour-la-fertilite-et-la-cognition-225960
Une interview de Vincent Prévot, Directeur de Recherche en Neuroendocrinologie et Neurosciences, Inserm
Citation: On sait aujourd’hui que le coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine de la maladie est notamment capable de pénétrer dans notre cerveau et de détruire certaines cellules cérébrales. L’infection d’une petite population de neurones inquiète particulièrement les scientifiques : il s’agit des neurones à GnRH, qui jouent un rôle essentiel non seulement dans la fertilité, mais aussi dans le neurodéveloppement des enfants. |
Citation: [Une étude] publiée dans la revue Nature*, montre qu’elle s’accompagne d’une diminution du volume du cerveau et d’une perte cognitive, d’autant plus importante que les personnes sont âgées. Et ce, même chez des gens qui n’ont pas fait de forme sévère.
Avec nos collaborateurs, nous avons de notre côté démontré que le coronavirus était à l’origine de microruptures de vaisseaux sanguins cérébraux, parfois très nombreuses. Celles-ci pourraient entraîner la mort de certains neurones, et avoir des conséquences sur le vieillissement cérébral. |
*https://www.nature.com/articles/s41586-022-04569-5
Citation: Divers rapports scientifiques avaient fait état de taux de testostérone très bas chez des patients atteints de Covid-19. Par ailleurs, de nombreux hommes atteints de Covid long se plaignent d’une baisse de libido ou de problèmes érectiles. |
Citation: Or, dans notre cohorte, les patients qui présentaient des dosages hormonaux anormaux se traduisant par une baisse de testostérone étaient en proportion plus nombreux à signaler des troubles de la mémoire ou de l’attention, ou des difficultés de concentration. Ces résultats doivent encore être confirmés sur des cohortes de plus grande taille incluant également des femmes. |
=> les traitements du cancer de la prostate agissent sur l'"axe GnRH" est accroissent le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Citation: Il ne s’agit pas d’être alarmiste, bien entendu. Mais le cas de l’épidémie de grippe espagnole de 1917 doit nous faire réfléchir : une grande partie des survivants avait développé la maladie de Parkinson, pour des raisons qui restent à élucider. |
Les résultats doivent être valider sur de plus grandes cohortes.
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