Oyé braves gens,
Je me suis remis à la création d'une aventure pour Warhammer 2e édition (le JDR, pas le truc de bataille d'armées massives).
J'ai rédigé une partie du prologue et j'aimerais avoir vos avis. Si vous voyez des fautes, ce serait cool d'en parler également.
J'aimerais savoir si ça vous donne le goût, ou si c'est trop long, mal écrit, que sais-je?
Je suis ouvert à toute forme de commentaires ou de critiques.
Je sais, c'est du pavé, sauf que lisez au moins le premier paragraphe pour voir si ça accroche. 
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Les litanies du mal
«Laissez-moi vous parler de jours sombres, de jours maudits issus des plus terribles cauchemars. Ces jours, plusieurs les ont oubliés, certains par choix; d’autres, par nécessité.
Peu nombreux sont les témoins de ce qui se déroula alors dans notre petit village d’Astrenburg, encore moins nombreux les survivants qui peuvent aujourd’hui tout raconter.»
«Je me fais vieux maintenant et je rejoindrai sous peu mes compagnons d’armes depuis maintenant trop longtemps disparus dans le royaume de Morr. Je ne peux toutefois rendre l’âme et emporter avec moi ce que j’ai vu dans la tombe. La souffrance insoutenable que j’ai endurée toute ma vie suite à ce jour et surtout la mort de tous ces gens… de tous ces gens… ne peuvent être plongés dans les gouffres de l’oubli. Je ne permettrai pas que le sacrifice de tous ces villageois ait étés en vain.»
Dans la taverne de la Lune Écarlate, la poignée de clients qui reste encore près du feu malgré l’heure tardive ne peut s’empêcher de rester accrochée aux paroles de cet homme. Un homme aux cheveux blancs, au regard d’un bleu profond, arctique, qui semble être mort depuis bien longtemps déjà. La tristesse de son regard est difficilement soutenable et la plupart préfère écouter en fixant la danse hypnotique de flammes de l’âtre.
Après une lampé d’hydromel, le vieux soldat continu son histoire, temporairement libéré de chaînes du secret, bercé par l’ivresse :
«Comme vous le savez tous, j’ai protégé Astrenburg depuis que j’étais en force de soulever l’arme de mon père. Cependant, rien n’aurait su me préparer à ce qui se déroula dans l’enceinte de notre village il y a cela plus d’un demi-siècle.»
«À l’époque le village ne comptait guère plus de 200 âmes, des colons pour la plupart, venu exploiter la mine d’argent découverte depuis peu. Les mineurs et leurs familles affluaient en Astrenburg lors des premiers mois suivant sa fondation. Tous bravaient les sombres forêts de l’Empire et l’incertitude d’une vie de prospection tel était leur espoir de découvrir un gisement suffisamment généreux pour leur permettre une vie d’opulence ou du moins, une issue de la pauvreté qu’eux et leurs proches avaient endurés depuis trop longtemps.»
«J’avais été engagé par une riche famille d’Altdorf pour escorter le cadet dans cette entreprise minière douteuse. Je devais m’assurer que le jeune Inselm ne tombe pas sous la dent d’un groupe de mutants affamé de chair fraîche ou qu’il ne termine pas assassiné par un groupe de brigands désireux de se partager le contenu de sa bourse bien garnie.»
«Le périple jusqu’à Astrenburg se déroula sans peine, si ce n’est de souffrir les incessantes vantardises du jeune Inselm. Il ne semblait pas se fatiguer de tenter de me convaincre de ses prouesses; tant des arts plastiques que dans les arts martiaux. Malgré son jeune âge, il semblait tenir mordicus à me convaincre de sa grandeur.»
«Une fois au village, il s’empressa de louer une chambre pour plusieurs mois dans cette même auberge et d’engager tout homme suffisamment robuste pour manier une pioche. Il était le seul descendant d’une famille digne de son nom sur ce chantier, il n’eut aucun mal à regrouper la majorité des mineurs à sa cause.»
«Inselm était riche, certes, mais il était également imbus de lui-même et assoiffé de pouvoir. Il prenait un malin plaisir à donner des ordres et à faire obéir ses directives dans les moindres détails. Les hommes était trop pauvre pour se permettre le luxe de rouspéter. Le maire de l’époque avait été convaincu de ne pas se mêler des affaires du jeune Inselm à l’aide d’une poignée de couronnes.»
«Malheureusement pour Inselm, les résultats ne furent pas probants. Les hommes avaient beau creuser, on trouvait à peine suffisamment d’argent pour en recueillir le salaire d’une poignée d’ouvrier (eux-mêmes sous payés).»
«Alors que les mois passaient, la patience d’Inselm s’étiolait au point où les hommes travaillèrent sous peu jours et nuits à la recherche de gisement. Inselm ne dormait plus et était devenu irascible, s’emportant rapidement à la moindre erreur de ses ouvriers. Le rythme de travail effréné occasionna plusieurs blessures, certaines graves et un nombre croissant de morts alors que les galeries mises en place par des ouvriers épuisés s’effondraient et broyaient les os des pauvres travailleurs.»
«Inselm, à court de fonds, avait cessé de payer ses employés depuis quelques mois, prétextant qu’il attendait sous peu l’argent nécessaire en provenance d’Altdorf. Ce qu’il avait omit de mentionner toutefois, est que les membres proéminents de sa famille avait étés pris en flagrant délit de contrebande et jeter au cachot. Inselm n’était plus riche et l’illusion de noblesse qu’il tentait de projeter ne pourrait perdurer bien longtemps.»
«J’étais moi-même prêt à une mutinerie et comptait quitter le village avant de devoir verser le sang des autres villageois. Or, la journée même où j’avais prévu quitter Astrenburg pour un endroit plus lucratif, un mineur vint chercher Inselm à sa chambre. Je me souviens toujours de son visage blanc comme un drap. Ses yeux cernés étaient vitreux et semblaient incapables de se fixer sur quoi que ce soit. Il parlait un charabia incompréhensible et était toujours couvert de poussière de la mine.»
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La carte de départ de Syskris.
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