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Messages postés par Eken
Nombre de messages référencés sur Oniromancie (non supprimés): 56

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Posté dans Forum - Présentation - Ginko

Eken - posté le 19/11/2015 à 13:56:18. (62 messages postés)

Sois le bienvenu

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Présentation de Torhunt

Eken - posté le 19/11/2015 à 13:55:31. (62 messages postés)

Sois le bienvenu

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Présentation Angel Alex

Eken - posté le 19/11/2015 à 13:54:34. (62 messages postés)

Sois le bienvenu

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Suggestions pour améliorer Oniro

Eken - posté le 13/11/2015 à 18:52:13. (62 messages postés)

Oui après une réflexion de plus de 2 sec, je suis d'accord avec toi, tkt^^. Laisse tomber, j'ai parlé trop vite. Après par "règle stricte", je faisait référence au fait de ne pas pouvoir poster un message même plusieurs jours après le premier si personne n'a écrit entre temps. Mais je comprends très bien pourquoi cette règle existe, c'est juste qu'elle n'est pas toujours pratique mais bon elle est nécessaire et puis il y a le UP donc ça compense.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Nunki

Eken - posté le 13/11/2015 à 10:29:12. (62 messages postés)

Sois le bienvenu

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Topic de l'informatique

Eken - posté le 12/11/2015 à 07:27:11. (62 messages postés)

Ca change tout le SSD ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Topic des blablas d'été

Eken - posté le 12/11/2015 à 07:24:43. (62 messages postés)

J'avoue qu'en prenant tout cela en compte, ça n'a pas l'air simple du tout ton histoire... Désolé j'avais zappé ces "détails" du coup je suis légèrement hors sujet ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Trombinoscope

Eken - posté le 11/11/2015 à 22:31:17. (62 messages postés)

Oui ça me fait juste plaisir de parler à des gens dont la culture musicale ne se limite pas à Christophe Mae ou autre du genre^^

Après, même s'ils sont connus, ils commencent à cumuler les années donc c'est de moins en moins évident d'attirer le plus grand nombre ^^ ( enfin même si certains actuels ne font que vaguement copier ce que d'autres faisaient il y à plus de 20 ans mais bon...)

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Trombinoscope

Eken - posté le 11/11/2015 à 22:22:50. (62 messages postés)

NanakyTim a dit:


Même en fanboy Star Wars il a toujours Alien en arrière-plan. :clown

Attention n'essaye pas de me faire concurrence ou je ressors ma panoplie Iron Maiden !!1 =>[]



T'as 12 ans de moins que moi et tu connais Iron maiden , Toi je t'aimeuuuu !

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Posté dans Forum - Super Toaster X: E-RPG: RPG Éducatif

Eken - posté le 11/11/2015 à 22:19:41. (62 messages postés)

Je ne suis pas du tout objectif sur ce genre de sujet car je m'implique trop dans ce que je fais. Que dirais-tu si on te disais que ton gamin est moche ? ^^ C'est un peu ce que je ressens pour ce que je créé. On ne touche pas à mes bébés. Si ça plaît tant mieux après... Mouais du coups je ne suis clairement pas le mieux placé pour donner mon avis... ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Suggestions pour améliorer Oniro

Eken - posté le 11/11/2015 à 22:12:13. (62 messages postés)

Sylvanor a dit:


Faire un lien plus direct vers le chat oui pourquoi pas (je croyais d'ailleurs avoir déjà réglé ce problème...?), mais intégrer une chatbox, jamais de la vie!


oui, ça n'arrangerai rien mais juste le faciliter pour permettre une meilleure exploitation de l'outil.

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Posté dans Forum - Super Toaster X: E-RPG: RPG Éducatif

Eken - posté le 11/11/2015 à 22:06:02. (62 messages postés)

Si c'était plus rapide on ne verrait plus l'animation que tu t'es fatigué à faire ^^. Perso je la trouve très bien comme ça, reste à la voir en jeu ^^

Ps : En tout cas je suis fan de tout ce qui sort de l'ordinaire, ce que seul ton esprit peut créer alors ne te pose pas de limite et lance-toi comme tu le sens, pour le pire ou le meilleur ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Suggestions pour améliorer Oniro

Eken - posté le 11/11/2015 à 21:27:06. (62 messages postés)

La chat box intégrée au corps n’est certes pas la meilleure solution du fait du taux de rafraîchissement du serveur mais, néanmoins, elle serait préférable à ce système bancale ( le chat qui demande l'adresse mail à chaque fois et qui fonctionne quand il veut). Là, en l’occurrence, si on login, il nous dit qu’on existe déjà et si on ne login pas il reste en page blanche...

Un lien plus direct au chat permettrait des quizz ou animations diverses qui inciteraient les gens à rester plus longtemps sur le site.

Bon je sais bien que le making est la priorité et c'est d'ailleurs pour ça que je suis venu mais un peu d'animation sur le forum ( notamment en faisant des règles un tout petit peu moins strictes (certes nécessaires mais tout de même), permettrait de le réanimer un peu (il n'y a qu'à voir l'âge de certains topics...)

Après honnêtement je n'ai pas l'idée qui intéresserait le plus grand nombre mais en parler permettrait peut-être de la trouver justement.

j'invite, d'ailleurs, les utilisateurs à parler de leurs centres d'intérêt (anime, film... etc) afin de permettre de créer des activités qui leur ressemblent.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Trombinoscope

Eken - posté le 11/11/2015 à 19:48:20. (62 messages postés)

Pas mal la reproduction Nemau mais si c'était un vrai t'aurais plus de tête ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Topic des blablas d'été

Eken - posté le 11/11/2015 à 19:41:13. (62 messages postés)

AzRa a dit:


Moi une de mes écoles aimerait bien que je sois plus drôle et que j'aie plus de contrôle sur les gamins quand ils foutent le bordel.
Moi je veux bien mais il va falloir faire un choix. Soit je suis drôle, soit je retourne les merdeux mais il va falloir m'expliquer comment je dois faire les deux à la fois là :doute1



Je suis peut-être hors sujet parce que j'ai pas vu dans quel niveau scolaire tu es (collège, lycée...) mais, en terminale S, on avait plus de respect et on rigolait plus avec la prof d'histoire qu'en physique ou bio alors qu'on s'en foutait de l'histoire mais simplement la prof était passionnée par sa matière et donc, de par sa façon d'être, te donnait l'envie de t'y intéresser (et pourtant avec moi c'était vraiment pas gagner ^^).

Bon après je dis pas il y à des élèves qui s'en foutent quoi que tu fasses mais perso je pense qu'une classe qui par en live, ça vient en grande partie de la qualité de l'enseignant (bon je ne parle pas des cas extrêmes où ils veulent foutre le bordel avant même de rentrer).

Enfin personnellement, vu ta façon de t'exprimer dans mon topic, il semble que tu sois captivant quand tu parles d'un sujet qui te passionne. Donc tout dépend du sujet qu'on te demande d'argumenter mais si tu arrives de la même façon à captiver ton auditoire, tu pourras te permettre des plaisanteries de temps en temps.

T'as qu'à voir je me souviens encore d'une blague à la c... de mon prof de philo alors que je me foutais de la matière et encore plus de la blague ^^

Pour ceux que ça intéresse : "Pourquoi la pythie (de Delphe) est toujours représentée avec un sandwich ?

Spoiler (cliquez pour afficher)



PS : Et pourtant j'ai 33 ans alors autant te dire que ça date ^^

On ne retient que les enseignants qui apportent quelque-chose de plus ^^

En d'autres termes : courage ! ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Présentation Krohn17

Eken - posté le 11/11/2015 à 09:33:41. (62 messages postés)

Sois le bienvenu

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - [MV] Museum (Musée de Cire)

Eken - posté le 10/11/2015 à 20:45:56. (62 messages postés)

Vivement la démo pour pouvoir ressentir l'ambiance en jeu !
J'ai vraiment envie de voir ce que ça va donner.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Présentation de Linky439

Eken - posté le 10/11/2015 à 19:55:02. (62 messages postés)

Sois le bienvenu !

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 09/11/2015 à 08:18:44. (62 messages postés)

Ephy a dit:


Pas grave t'en fais pas. Le principal c'est que tu règle ça :D
Au passage ça rend encore mieux avec les images maintenant.




Oui, merci, au moins avec les images, on voit mieux à quoi ça ressemble et ça parle souvent mieux qu'une description^^. Par contre j'ai du mal à trouver plus d'informations sur certains démons parce que, apparemment, il y a pas mal de cas où les démons ont pour nom une déformation du nom du lieu où ils étaient "vus", du coup une même créature peut avoir différentes appellations et varier légèrement alors que c'est la même bestiole. Sans parler de ceux où c'est une référence à des créatures chinoises. Donc plus qu'à avoir du bol pour trouver des sources qui utilisent le même nom que moi ou au moins suffisamment décrits dans une langue que je comprenne pour que je puisse faire le parallèle^^. Et puis ils ont vraiment des démons et esprits pour tout et n'importe quoi quand même... sérieusement, l'espèce de crustacé qui rentre chez toi pour te couper les cheveux... ^^

Citation:

Ces portes s'appel des Torii (des perchoirs a oiseaux mythiques. Et ce mot viens de Tori oiseau. ^^



Merci pour cette précision, je vais l'ajouter en note ^^

Edit du 10 / 2015 : Ca y est le passage sur les Yokai commence à ressembler à quelque-chose. Dites celui que vous préférez, ça lui fera plaisir... bon vous serez peut-être maudits par les autres mais bon... ^^


Voici donc le Kojiki, certains vont aimer, d'autre détester ou s'endormir, mais bon c'est le livre de base qui a permis d'écrire les autres donc fallait bien que j'en parle "un peu".


Kojiki

Le Kojiki (litt. « Chronique des faits anciens ») est un recueil de mythes concernant l’origine des îles formant le Japon et des dieux (kami). Avec le Nihon Shoki, les légendes contenues dans le Kojiki ont inspiré beaucoup de pratiques et de croyances du shintoïsme. Il est généralement considéré comme le plus ancien écrit japonais existant encore de nos jours.
Le Kojiki est une compilation des récits du conteur Hieda no Are par le chroniqueur Ō no Yasumaro sur l'ordre de l'impératrice Gemmei. Il lui fut offert en 712.

Rédaction

L'empereur Temmu aurait ordonné à Hieda no Are de compiler les traditions et généalogies de l'époque. Hieda no Are se serait inspiré du Teiki et du Kyuji. A la mort de Temmu, le projet fut repris par l'impératrice Gemmei, qui ordonna à O no Yasumaro de mettre par écrit ce qu'avait recueilli Hieda no Are. Il mit 4 mois à le faire et remit le résultat finale à Gemmei le 28 janvier 712. Cependant, faute de versions intermédiaires, on ignore ce que O no Yasumaro y a ajouté.

Contenu


Le Kojiki contient de nombreuses chansons et poèmes. Alors que les récits historiques et les mythes sont écrits sous une forme de chinois mélangé avec un nombre important d’éléments linguistiques japonais, les chansons sont écrites avec des caractères chinois employés pour transmettre les sons seulement. Cette utilisation spéciale des caractères chinois s’appelle Man'yogana; une connaissance de la chose est essentielle pour comprendre ces chansons. De plus, elles ont été écrites dans un dialecte de la région de Yamato du VIIe au VIIIe siècle environ appelé Jodai Nihongo (litt. « japonais de l’âge supérieur »).
Le Kojiki est divisé en trois parties : le Kamitsumaki (litt. « Rouleau supérieur »), le Nakatsumaki (litt. « Rouleau moyen ») et le Shimotsumaki (litt. « Rouleau inférieur »).
Le Kamitsumaki inclut la préface et se concentre sur les divinités de la création et sur la naissance de diverses autres déités et de leurs aventures fantastiques. La plus célèbre de ces aventures est celle d’Amaterasu, la déesse du soleil, qui envoya sur terre son petit-fils Ninigi pour fonder les prémices de la lignée impériale.
Le Nakatsumaki débute avec l’histoire du premier empereur, Iwarehiko (ou son nom posthume : Jimmu), de la défense de ses terres natales d’Izumo à Kyûshû jusqu’à sa conquête du Japon et se termine avec le 15e empereur, dernier de cette dynastie, Ojin. Plusieurs des ces histoires sont de l’ordre du mythe et le contenu historique allégué est hautement suspect. Par ailleurs, pour des raisons inconnues, le 2e et le 9e empereurs japonais sont cités, mais leurs accomplissements sont en grande partie oubliés. Certains historiens pensent que ces empereurs furent inventés afin de créer une illusion de vraisemblance dans les dates. Une des principales histoires de ce volume est celle de Yamato Takeru.
Le Shimotsumaki couvre du 16e empereur, Nintoku, au 33e empereur, Suiko, et, à la différence des volumes précédents, fait référence de façon très limitée aux déités qui sont pourtant si présentes dans le premier et deuxième volume. Toutefois, peu de renseignements sur le 24e et du 33e empereur sont donnés. Les derniers chapitres sont purement chronologiques.

Intérêt historique du Kojiki

Le Kojiki est basé sur des légendes populaires datant du IVe au VIe siècle (avant l'arrivée du bouddhisme au Japon) et n'est donc pas considéré comme une source historique fiable. Cependant, c'est une œuvre essentielle pour comprendre la pensée shintoïste1. Le livre n'était presque plus étudié dans l'après-guerre, étant jugé complètement non-historique. Néanmoins, à partir des années 60, les historiens ont commencé à penser que certains éléments du Kojiki pouvaient être basés sur des faits réels. De plus, il s'agit d'une des seules sources indigènes sur le Japon de cette époque.
La localisation exacte des événements du Kojiki (tout comme celle du Yamato) n'est pas connue. Dans le texte, le Japon est appelé pays intermédiaire (ashiwaranonakatsukuni, litt. « le pays intermédiaire aux plaines de roseaux »). Le pays est dit intermédiaire car situé entre la plaine céleste (takamagahara) et le pays des morts (yomi no kuni). Le pays intermédiaire est relié à la plaine céleste par le pont flottant du ciel (ame no ukihashi) et au pays des morts par la « pente vers le pays des ténèbres » (yomotsu hirasaka).

Transcription du Kojiki : (transmis tel quel)

Avant-Propos

Tour à tour cosmogonie, théogonie, épopée, manuel d'histoire et recueil de chansons, embrassant d'un même mouvement la naissance des dieux et des cultes qui leurs sont dus, de la Terre et des noms qui y fourmillèrent, des hommes et des vers qui leur vinrent a la bouche, le Kojiki est un livre total, qui tient autant de la Génèse que des Vies Parallèles, de l’Odysée que d’Alice au Pays des Merveilles. Du Chaos originaire, en ligne droite et sans solution de continuité, le Kojiki contient tout depuis l'origine du Monde - y compris les circonstances de sa propre rédaction. C’est qu'il n'est d'abord qu’une collection bigarrée d'histoires, de contes et de legendes eparpillees dans le Japon ancien - dont l'empereur Temmu, soucieux de les préserverde la corruption, commanda la compilation orale. Les sinogrammes fraîchement importés, le tout fut rédigé sur ordre de l’impératrice Gemmei. À la première fixation des vérités dans la mémoire succéda ainsi une seconde fixation, dans et par l'ecriture.

Comme un composant chimique tour à tour gazeux, liquide et solide, il y eut donc, depuis l'éparpillement horizontal d'histoires passant de bouche en bouche jusqu'à la rigidité sévère d'un texte paraphé en 712 de notre ère par un fonctionnaire de la cour, au moins trois états du Kojiki. Sans doute est-ce le faire passer dans un quatrième état que de le proposer aujourd'hui à des lecteurs francophones dont la culture est, à peu de chose près, absolument étrangère à celle de la société qui lui donna naissance. Pierre Vinclair a cherché ce quatrième état, en essayant - plutôt que de perturber la rêverie du lecteur en usant d'une philologie de bas de page - de mettre en valeur la dimension épique du Kojiki, pour lui redonner vie et souffle, battre le vieux tapis, redécouvrir les motifs anciens cachés sous la poussière. Ainsi a-t-il choisi de reprendre autant que de traduire, prêtant à la mémoire des vieux récits son inventivité pour entendre leurs rythmes, les voix qui les travaillent et de les travailler comme il lui semblait juste. Car si le texte de Vinclair a été composé à partir de la version anglaise, absolument classique et richement annotée, de Basil Hall Chamberlain (réputé « apprendre le japonais et le Japon aux japonais eux-même »), il ne s'en est servi que pour l'oublier, gageant que ces histoires etaient suffisamment riches de sens pour qu'on puisse en proposer des interprétations différentes - ni copies ni traductions, de même que chaque version d'un standard du jazz, loin de traduire la précédente, la rejoue: de par sa singularité et dans ses différences, elle est ce même standard.

En nous proposant cette Chronique des faits anciens dans des arrangements modernes, issus de sa propre pratique de la poesie, Pierre Yinclair invite le lecteur a se tenir au croisement, s'il est possible, d'une tradition remontant au Japon ancien et d'une voie moderne, ouverte par Ezra Pound puis Jérôme Rotlhenberg. Cest le sens de sa collaboration avec Yukako Matsui, dont le travail convoque le texte japonais pour le faire danser sur la page, et libérer, entre tradition et modernité, des figures inouïes, contenues pourtant dans les caractères mêmes.
L’Editeur


Préface

L’humble Yasumaro rapporte:
Oui le chaos se condensait
mais ni la force ni la forme n'étaient manifestes
et rien n'ayant encore été créé ne possédait de nom -
qui dès lors peut en connaitre la figure ?
Peu importe.

Ciel et Terre se séparèrent et les Trois Supérieurs
commencèrent par la création
des essences Passive et Active ;
les Deux Esprits devinrent ancêtres de toutes choses.

Lui pénetra dans l'ombre et ressortir à la lumière,
il révéla soleil et lune en se lavant les yeux,
il plongea et nagea, se baigna dans la mer.
Naquirent de ses ablutions les Supérieurs Célestes et Terrestres.

Ainsi malgré la pénombre et malgré la distance qui nous sépare du grand commencement de tout, parvenons-nous à concevoir, en prêtant foi a l'enseignement authentique des premiers sages, le temps de l'origine de la Terre et la naissance de ses iles, l'ere de la genèse des Supérieurs et de l'établissement des hommes.

Nous le savons donc désormais, un miroir fut pendu,
les bijoux furent crachés et puis cent rois se succédèrent;
un couperet fut mordu et un serpent coupé
en tranches telles qu'en jaillirent comme des pétales de fleurs
écloses, des myriades de Supérieurs;
c’est en délibérant dans Rivière-Tranquille qu'on pacifia l'Empire
et en discutant sur Petit-Rivage que le pays fut purifié.

Prince-aux-Huit-Épis-de-Riz-Rougeauds,
petit-fils de la Supérieure-du-Ciel, descendit
par le pic de Mille-Hautes sur la Terre.

Le premier souverain humain,
Prince-de-Grande-Harmonie, traversa l'Île-aux-Libellules.
Un ours sauvage défourailla ses griffes.
À Haut-Grenier on lui offrit un sabre. Quand les Supérieurs
à longue queue tentèrent d'obstruer son chemin,
la foule le guida jusques à Bonne-Lande.
Se battant comme on danse, ses hommes liquidèrent
les brigands - en écoutant des chants, ils vainquirent.

Révélation fut faite en rêve à Celui qui, dès lors,
révérant de la Terre et du Ciel les Supérieurs,
fut appelé Monarque-Sage.

Quant à Lui qui s'enquit du feu des cheminées,
Lui qui fut bienveillant avec les hommes aux cheveux sales -
on s'en est souvenu comme de l’Empereur-Avisé.

L'un publiant les lois de Proche-Mer-Fraîche
y traça des frontières, civilisa les champs;
L'autre, corrigeant les noms, sélectionnant les patronymes
nobles, régna sur Lointain-Oiseau-qui-Vole.

Quoique chacun différât des autres en ardeur et prudence, quoique tous sussent se distinguer, par la valeur ou par la réussite, ils partageaient ce point commun au moins: prenant l'antique perfection pour étalon ils surent corriger les mœurs en lambeaux de la modernité et, en rétablissant des lois si anciennes qu'elles manquaient de se dissoudre dans le néant, replonger nos temps décadents dans la lumière sacrée.

Pendant le règne auguste du Souverain Céleste
qui gouverna les Huit Grandes Iles depuis le grand palais
d'Honorable-Champ-Pur, à Lointain-Oiseau-qui-Vole,
le Dragon se masqua à la perfection et le Tonnerre
gronda au moment opportun.

Ayant entendu en rêvé
une chanson, il sentit
le devoir le pousser à convoiter la succession -
et à la nuit tombée, ayant rejoint la mer,
il comprit qu'il devait recevoir l'héritage.

Le temps de son Empire Céleste n'était pas venu pourtant
et il dut s'échapper des montagnes du sud,
pareil à une cigale;
les hommes et les choses lui furent ensemble favorables
et tel un tigre il put marcher jusqu'aux provinces orientales
Soudain, en palanquin impérial porté,
il franchit les monts et les fleuves -
six divisions de ses soldats roulaient comme un tonnerre,
et les trois régiments coururent plus vite que la foudre;
les lances se levaient, chargées de force, les guerriers
intrépides avaient si chaud qu'ils en étaient fumants:
le blason cramoisi reluisait sur leurs armes
et comme des tuiles, en proie à la violence,
qui volent en éclats, les ennemis furent écrasés -

au bout du premier jour les esprits malins disparurent:
on put immédiatement relâcher les bovins; une pause
fut accordée aux chevaux - c'est entouré des cris
de la victoire qu'on retourna ou l'herbe est florissante;
là on enroula les drapeaux, rangea les javelines -
danses et chants les remplacèrent dans la nouvelle capitale.

C'était la seconde lune de l'année du coq
et, dans le grand palais d'Honorable-Champ-Pur,
le Souverain s'assit sur le Trône Céleste -
en moralité il dépassait le Chinois Ken-Ko,
en vertu le Chinois Shiu-O.
Ayant saisi les Sceaux Célestes, il put atteindre les Six
Points Cardinaux, et fort de sa suprématie
Céleste, il fit siennes les Huit Provinces Barbares.
ll sut rester dans le milieu, tenir les deux Essences,
et garantir un ordre entre les cinq éléments.
Enfin, comme un hommage à la raison supérieure,
imposant le respect des coutumes véritables,
il répandit les usages brillants qui donnèrent sa grandeur au pays.
l.e lac immense de sa sagesse tirait son eau de sources antiques -
son coeur, tel un miroir, reflétait les âges anciens.

Sur ces entrefaites le Souverain Céleste déclara: « J’ai ouï-dire que la chronique des hauts faits des empereurs, ainsi que leurs paroles originelles, la suite des racontars de diverses familles, a dévié de l'exacte vérité.

.Avant que les années s’entassent sur nos légendes
si ces imperfections ne sont pas corrigées, leur sens
(ce sang qui bout au coeur de notre empire
et sur lequel tout entier se fonde le pays) disparaîtra.

C'est pourquoi je demande que l'on opère une sélection
dans ces histoires, que les paroles anciennes soient
examinées, vérifiées, que les mensonges soient écartés
et que la vérité soit faite -
afin de les transmettre aux âges qui succéderont au nôtre. »

A cette époque il y avait un conservateur dont le nom était Hiyeda et le prénom Are. Agé de vingt-huit ans, il était si intelligent qu'il pouvait trouver les bons mots pour tout ce que voyaient ses yeux et avait, enregistrée dans son cœur, une trace de tout ce qu'il avait un jour entendu. Immédiatement il lui fut demandé d'apprendre par coeur la généalogie des empereurs et, de même, les paroles des premiers âges. Malheureusement les temps passèrent trop vite et l`on changea de règne, sans avoir entendu les fruits de cette compilation.

L’humble Yasumaro admire, prostré, la manière dont Sa Majesté
L’Impératrice ayant acquis l'unité de l'Empire, l'éclaire désormais -
Sa Vertu, puisant dans la Triade, se verse sur le peuple;
depuis le Palais Pourpre, elle rejoint les derniers lieux
ou s'aperçoit encore l'empreinte d'un cheval:
nimbée d'une retenue scrupuleuse, Son aura
illumine jusqu'aux côtes les plus lointaines
qu'atteignirent jamais les proues de nos Vaisseaux.

Le soleil monte et la clarté s'intensifie;
les nuages se dispersent, la fumée disparaît.
Que les historiens jamais n'oublient les bons présages
des troncs emmêlés et les doubles épis de riz,
qu'ils n'oublient pas l’hommage des Vaisseaux barbares
qui allumèrent leurs feux et La couvrirent d'offrandes.
De gloire Elle est supérieure au Chinois Bum-Mei,
et de vertu plus éminente que le Chinois Ten-Itsu.

Regrettant les erreurs ayant fait dévier les anciennes paroles, désirant corriger l’inexactitude des chroniques narrant les faits des premiers âges, le dix-huitième jour de la quatrième année de l'ère du Cuivre-de-l'Harmonie, Elle m’ordonna à moi, l'humble Yasumaro, de choisir et d'enregistrer les dits anciens appris par Are Hiyeda selon le décret impérial, et de les Lui porter.

Prêtant obédience au contenu du décret, je fus prudent dans ma manière de faire. Les mots comme la pensée de cette époque ancienne étaient si frustres qu'il n'eut pas été aisé d'en arranger les phrases ou d'en recomposer les éléments - quoiqu'il eut été également inadéquat de tout relater tel quel dans le style impérial de l'écriture idéogrammatique. D'un autre côté, tout écrire en phonétique eût infligé à notre histoire une longueur dissuasive. C’est pour cette raison que j'ai utilisé les deux systèmes, phonétique et idéogrammatique, conjointement, et ce parfois à l'intérieur d’une unique phrase; parfois aussi, relativement à tel ou tel sujet donné, j’ai seulement utilisé l'écriture idéogrammatique. Lorsque les mots étaient obscurs, j'en ai clarifié la signification par des commentaires - me faut-il préciser que je n'ai pas commenté ce qui allait de soi?

La chronique des faits ci-après enregistrés s’ouvre avec la séparation du Ciel et de la Terre et se ferme avec l’Auguste Règne à Nouvelle-Petite-Rizière, de telle manière que de Maître-de-l'Auguste-Centre-du-Ciel jusqu'à Sa Majesté Prince-Cormoran-à-la-Crête-de-Vague-Ratant-sa-Rencontre-avec-le-Toit-de-Chaume, on ait un premier volume; du Céleste Souverain Prince-Divin-de-l'Unification-de-Grande-Harmonie jusqu'au règne de Grand-Seigneur-à-la-Coudière, un second; de l'Empereur Grand-Roitelet jusqu'au grand palais de Nouvelle-Petite-Rizière, un troisième volume.

Voilà ensemble ces trois volumes, je Vous les offre
respectueusement et avec dévotion.
Moi, l'humble Yasurnaro, en proie
à la peur et aux frémissements véritables,
je m'incline devant Vous - devant Vous je me courbe.

Pieusernent offert par Yasumaro Futo de la Cour lrnpériale, Officier de Divison Supérieure de Première Classe du Cinquième Rang du Cinquième Ordre du Mérite, le Vingt-huitième jour de la première lune de la cinquième année de l'ère du Cuivre-de-L'Harmonie.

1. GÉNERATIONS DE SUPERIEURS

I – Le commencement
Voici le nom des Supérieurs qui, au commencement du Ciel et de la Terre, apparurent dans Plaine-du-Haut-Ciel: Maitre-de-l'Auguste-Centre-du-Ciel, puis Auguste-et-Haut-Merveilleux-Producteur, puis Divin-Merveilleux-Producteur. Ils s'engendrerent seuls, puis disparurent.

Voici le nom des Supérieurs qui - lorsque la jeune Terre, semblable encore à une flaque d'huile flottait ainsi qu'une méduse dans la mer – naquirent ensuite comme d'une pousse de roseau ayant germé: le plus vieux était Charmant-Prince-de-la-Pousse-de-Roseau-l’Aîné et le second Céleste-qui-Eternellement-Demeure. Ces deux Supérieurs-là aussi s'engendrèrent seuls, mais disparurent.
Les cinq Supérieurs susnommés sont les Célestes Séparés.

II – Les Sept Générations Divines
Voici le nom des Supérieurs qui dans la foulée naquirent: Terrestre-qui-Eternellement-Demeure, puis Maitre-Luxuriant-de-l’Unification - et eux aussi s'engendrèrent seuls, puis disparurent. Après eux vinrent:

Seigneur-de-Terre-la-Boue et sa soeur Dame-de-Terre-la-Boue;
Unificateur-des-Germes et sa soeur Unificatrice-de-la-Vie;
Aîné-de-la-Grande-Place et sa sœur Aînée-de-la-Grande-Place;
Apparence-Parfaite et sa sœur Dame-si-Terrible;
et enfin l'Engageant et L'Engageante.

Dans cette liste qui commence avec Terrestre-qui-Éternellement-Demeure et se clôt avec L’Engageante, on a ce que l'on nomme les Sept Générations Divines.
(les deux premiers Supérieurs, célibataires, font une génération chacun; pour le reste, c'est toujours la paire qui est considérée comme une génération.)

III - L`Île Autosolide

Aux deux augustes Supérieurs, L’Engageante et L’Engageant,
les autres Supérieurs ordonnèrent:
« Fabriquez et consolidez, donnez une forme à cette Terre
Flasque qui dérive sur les eaux ! »
Alors on leur offrit une céleste lance
sertie de pierres, et les deux Supérieurs,
debout sur Pont-Flottant-du-Ciel,
plongèrent la lance précieuse et touillèrent.
Lorsqu'ils eurent tant touillé la mer
salée qu’elle coagula, ils en sortirent la lance
dont l'extrémité lourde de saumure perdait
des grains de sel: en retombant, ceux-ci cristallisèrent
jusqu'à former cette île que l'on nomme Autosolide.

IV – L`Engageante et l’Engageant copulent
Descendus sur cette île depuis le Ciel, ils s'attelèrent
à l'érection de l'auguste Pilier-Céleste.
Ils dressèrent un palais haut de huit fois six pieds
et L'Engageant questionna ainsi L'Engageante:
« Comment est fait ton corps? »
lncontinent elle répondit:
« Mon corps est parfaitement développé -
sauf à un endroit bizarrement atrophié. »
Alors L'Engageant dit: « Quant au mien,
il est parfaitement développé -
sauf à un endroit bizarrement hypertrophié.
ll me faut enfoncer cette protubérance
en ton trou et de cette union,
à mon avis, naîtront les provinces terrestres.
Qu'en penses-tu ? » Et elle dit: « Cela me semble bien. »
Alors il dit: « Si c'est ainsi, engageons-nous donc à tourner
autour de ce Pilier-Céleste - et nous copulerons. »
lls en firent le serment. ll continua ainsi:
« Toi tu tourneras par la droite, moi par la gauche. »
lls commencèrent la rotation et L’Engageante déclara:
« Qu'il est bien fait ! »
L'Engageant alors déclara: « Qu'elle est bien faite ! »

Après que chacun eut parlé,
L'Engageant protesta: « La femme ne doit pas
parler la première. »

Ils copulèrent malgré tout et eurent un fils qu'ils nommèrent La-Sangsue et qu'ils abandonnèrent, le laissant dériver à bord d'un radeau de bambou - après quoi ils donnèrent naissance à l’Île Écume qui, de même, n'est pas reconnue comme une de leurs enfants.

Edit du 13/11

V – Les Huit Grandes Iles

Sur ces entrefaites les deux Supérieurs tinrent conseil:

« Les enfants que nous fabriquâmes étaient viciés;
il serait judicieux d'aller en cet auguste lieu
où resident les Supérieurs Célestes
pour les en prévenir. ››

Ils grimpèrent immédiatement au Ciel pour s'enquérir du conseil des Augustes Supérieurs Célestes. Ayant par le moyen d'une grande divination découvert les causes du problème, ceux-ci ordonnèrent:

« Cest parce que la femme a parlé
en premier que les enfants n'étaient pas viables;
descendez à nouveau et changez l'ordre des annonces. »

Obéissants, ils descendirent et retournèrent autour de l'auguste Pilier-Céleste.

Alors L'Engageant commença:
« Quelle belle et jolie jeune fille »
Après quoi sa sœur dit:
« Quel bel et charmant jeune homme ! »
Ayant prononcé ces paroles, ils copulèrent
et obtinrent un premier enfant,
l'île Chemin-d'Écume, en Frèle-Épi-de-Riz.

Puis ils donnèrent naissance à l'île Double-Nom dans Commençant – cette île a un corps et deux têtes, chacune ayant un nom propre; ainsi la région de Commençant est-elle appelée ]olie-Princesse et celle de Poteau-de-Bois est appelée Prince-du-Riz-Bien-Bouilli. l.a région de Mil est aussi appelée Princesse-de-la-Grande-Nourriture. La région de l'Aide-Terrestre est appelée Courageux-jeune-Homme. Puis ils donnèrent naissance aux îles Triplettes près d’Offrandes, qu`on nomme aussi Célestes-de-la-jeunesse-au-Grand-Cœur. Puis naquit l`île de Bâti-Pourpre, qui possède un corps mais quatre têtes - chacune ayant son nom propre: la région de Bâti-Pourpre est appelée jeune-Soleil-Blanc, celle d'Abondance ]eune-Soleil-Luxuriant, celle d'Engrais jeune-Soleil-Courageux-Faisant-Face-au-Seigneur-Merveilleux et celle des Hommes-Ours, enfin, Jeune-Soleil-Courageux. Après quoi ils donnèrent naissance a l'île Un-Haut, qu'on appelle Pilotis-Céleste, l'île de Pair, qu’on appelle Bonne-Princesse-aux-Mains-Célestes et l'île Aide-à-Traverser. Puis ils donnèrent naissance à Porte-de-la-Montagne-aux-Moissons-Luxuriantes, autre nom de Jeune-et-Céleste-Seigneur-des-Moissons-Luxuriantes. C’est à ces huit premières îles que se réfère le nom « Pays-des-Huit-Grandes-Iles »

Après elles, lorsque L’Engageant et L'Engageante s'en furent retournés, ils donnèrent naissance à l'île Enfant située dans Le-Chanceux, qu'on appelle aussi Jeune-Courageux-de-la-Direction-du-Soleil, puis à l'île Haricot-Rouge, qu'on appelle aussi Grande-Princesse-du-Battant-de-Cloche, puis à l'île Grande, qu'on appelle aussi l'île de Frêle-Adulte. Apres quoi ils donnèrent naissance à l'île Princesse, qu'on appelle aussi Racine-du-Ciel, puis à l'île Proche qu'on appelle Grand-Homme-des-Cieux. Enfin ils donnèrent naissance à l'île des jumeaux, autrement appelée Double-Maison-du-Ciel.
(Six îles en tout donc, de l'île Enfant à Le-Chanceux jusqu`à Double-Maison-du-Ciel.)


VI – Naissance d’autres Supérieurs

Lorsqu'i1s eurent fini de donner naissance aux territoires, L’Engageante et L’Engageant commencèrent à enfanter les Supérieurs. Ainsi se nornrnent-i1s, dans l'ordre de leur naissance:

d'abord Grand-des-Grandes-Choses;
puis Prince-de-1a-Terre-Rocheuse;
puis Princesse-du-Nid-Rocheux;
puis Jeune-du-Soleil-de-1a-Grande-Porte ;
puis Souffle-Céleste;
puis Prince-de-la-Grande-Maison;
puis Grand-de-la-Jeunesse-du-Souffle-du-Vent;
puis le Supérieur de la mer, Propriétaire-du-Grand-Océan;
puis celui des portes de la mer, Prince-de-1’Autornne-Rapide;
puis sa soeur Princesse-de-l'Automne-Rapide.
(Dix Supérieurs en tout depuis Grand-des-Grandes-Choses jusqu'à Princesse-de-1’Automne-Rapide.)

Les Supérieurs qui naquirent de l’accouplernent de Prince-de-1’Automne-rapide et Princesse-de-l’Automne-Rapide, depuis leurs empires propres sur la rivière et sur la mer, furent:

D’abord Mousse-Calme;
puis Vagues-de-Mousse;
puis Calme-Glouglou;
puis Vagues-qui-Glougloutent;
puis Séparateur-des-Eaux-du-Ciel;
puis Séparateur-des-Eaux-de-la-Terre;
puis Remplisseur-de-Gourde-du-Ciel;
puis Remplisseur-de-Gourde-de-1a-Terre.

(Huit Supérieurs en tout depuis Mousse-Calme jusqu'à Remplisseur-de-Gourde-de-1a-Terre.)

Puis le Supérieur du vent, Prince-du-Vent-qui-Dure;
puis le Supérieur des arbres, Premières-Souches;
puis le Supérieur des montagnes, Maître-des-Grandes-Montagnes;
puis la Supérieure des landes, Princesse-des-Landes-de-Chaume, qu'on
appelle aussi Landes-Aînées.

(Quatre Supérieurs en tour depuis Prince-du-Vent-qui-Dure jusqu’à Landes-Aînées.)

Les Supérieurs qui naquirent de l’accouplement de Maitre-des-Grandes-Montagnes et Landes-Ainées depuis leurs empires propres sur la montagne et sur la lande, furent:

d'abord Sentiers-Aînés-du-Ciel;
puis Sentiers-Aînés-de-la-Terre;
puis Limite-des-Sentiers-du-Ciel;
puis Limite-des-Sentiers-de-la-Terre;
puis Porte-Sombre-du-Ciel;
puis Porte-Sombre-de-la-Terre;
puis Prince-d'lmmense-Vallée;
puis Princesse-d'Immense-Vallée.

(Huit Supérieurs en tout depuis Sentiers-Aînés-du-Ciel jusqu’à Princesse-d'Immense-Vallée.)

Le Supérieur que L'Engageante et L'Engageant fabriquèrent dans la foulée était Bateau-de-Camphrier-Oiseau-de-Roche - qu'on appelle aussi Bateau-Oiseau-Céleste. Après quoi ils donnèrent naissance à Princesse-de-Bonne-Nourriture et Feu-Brûlant-à-Toute-Vitesse, qu'on appelle aussi Prince-du-Feu-Brillant et pour lequel on a également le nom de Feu-Brillant-l’Aîné.

VII - L’Engageante se retire
Mais en venant au monde, ce dernier enfant brûla l’auguste Vagin de L’Engageante, qui tomba malade et s'alita.
Les noms des Supérieurs qui naquirent de son vomi furent Prince-de-la-Mine et Princesse-de-la-Mine ; de sa merde Prince-de-l’Argile-Visqueuse et sa sœur Princesse-de-l'Argile-Visqueuse; de son urine, Princesse-de-l’Irrigation et Jeune-Merveilleux-Producteur - ce Supérieur eut un enfant, Princesse-de-la-Nourriture-Luxuriante.

Elle mourut donc, en Supérieure, du fait de donner la vie au Supérieur du Feu.

(Huit Supérieurs en tout depuis Bateau-Oiseau-Céleste jusqu'à Princesse-de-la-Nourriture-Luxuriante; le nombre d'îles enfantées par L’Engageant et L’Engageante se porte donc à quatorze, le nombre de Supérieurs trente-cinq. Tous naquirent avant que L’Engageante rende l’âme. De l'île Autosolide seule, on ne peut dire qu’elle fut enfantée; quant à La-Sangsue et àL’île Ecume, elles ne sont pas reconnues comme appartenant au nombre de leurs enfants.)

L'Engageant fut atterré :
« Oh ! Mienne ! Mon auguste mignonne sœur ! Oh !
Je devrais maintenant t’échanger contre ce seul enfant ? »

Et alors qu'il rampait autour de l’auguste oreiller de l.'Engageante, et qu'il rampait autour de ses pieds en pleurant, naquit de ses larmes augustes cette Supérieure qui réside au pied des arbres sur la pente du Mont des Biches et que 1'on appelle Crieuse-Pleureuse. L'Engageant se rendit sur le Mont de Vieille-Relative, à la limite de la province de Nuages-à-Venir et de la province de Chasse-aux-Oiseaux, pour enterrer L'Engageante - elle qui s'était, en Supérieure, retirée du monde des vivants.

VIII – Le meurtre du Supérieur du Feu
Lors L'Engageant, défouraillant le sabre long de dix poignées
qu'i1 arborait à la ceinture, trancha
la tête du Supérieur, son fils
Feu-Brillant-1’Aîné.

Du sang giclant sur le tranchant de l’épée auguste et éclaboussant une myriade de rochers, naquirent les Supérieurs Fissionneur-de-Roche, Fendeur-de-Racines et Possesseur-de-Roche.

Du sang ayant giclé sur la garde de l’épée auguste ainsi que sur d'autres troupeaux de cailloux naquirent Terriblement-Rapide, Feu-Rapide et Courageux-de-Possession-Terrible, qu'on appelle aussi Courageuse-Brisure et qu'on appelle encore Luxuriante-Brisure.

Du sang ayant giclé sur la poignée de l'auguste épée et dégouliné entre ses doigts naquirent Grand-Supérieur-Sombre et Trois-Fois-Sombre.

(On compte huit Supérieurs dans la liste précédente, depuis Fissionneur-de-Roche jusqu’à
Trois-Fois-Sombre ; tous naquirent de l’auguste épée de L'Engageant.)

Le Supérieur qui naquit de la tête de Premier-Feu-Brillant, mort égorgé, se nomme
Possesseur-de-la-Verité-des-Sentiers-de-Montagne;
celui qui naquit ensuite de sa poitrine se nomme
Possesseur-de-la-Descente-de-Montagne;
celui qui naquit ensuite de sa panse se nomme
Possesseur-de-l’Intimité-Profonde-des-Montagnes;
celui qui naquit ensuite de son sexe se nomme
Possesseur-des-Montagnes-Obscures;
celui qui naquit ensuite de sa main gauche se nomme
Possesseur-des-Montagnes-à-la-Forêt-Profonde;
celui qui naquit ensuite de sa main droite se nornrne
Possesseur-des-Abords-de-1a-Montagne;
celui qui naquit ensuite de son pied gauche se nomme
Possesseur-des-Montagnes-Boisées;
celui qui naquit ensuite de son pied droit se nomme
Possesseur-des-Montagnes-Extérieures.

(Huit Supérieurs en tout depuis Possesseur-de-la-Vérité-des-Sentiers-de-Montagne jusqu’à
Possesseur-des-Montagnes-Extérieures.)

Quant à l'épée dont se servit L'Engageant pour égorger son fils, elle se nomme Céleste-et-Longue-Pointe-de-Lame, mais on l'appelle aussi Majestueuse-et-Longue-Pointe-de-Lame.

IX – Au Royaume des Ténèbres
Sur ces entrefaites L'Engageant, désirant retrouver sa soeur, s'en alla la chercher au Royaume des Ténèbres.

Lorsque de son palais elle souleva la porte,
et lorsqu'elle en sortit, lorsqu'elle vint a sa rencontre,
L'Engageant dit: « Ô mon auguste soeur !
Reviens à la surface ! Car le pays
que j’ai, avec ton aide, commencé de créer,
n'est pas encore fini ! »

Alors L'Engageante répondit: « Comme il est déplorable
que tu ne sois pas venu plus tôt ! Car j’ai mangé
les mets cuits au fourneau du Royaume des Ténèbres.
Quoi qu’il en soit, l'entrée de mon auguste époux et frère,
si beau, si désirable, me trouble et m'émeut :
je veux rentrer !

Mais il me faut d’abord en parler aux Supérieurs
du Royaume des Ténèbres.
Attends - surtout: ne me regarde pas ! »

Ayant ainsi parlé, elle fit demi-tour et rentra dans le palais. Elle le fit attendre si longtemps dehors qu'il n'en put plus: il y rentra aussi et, ayant arraché l’une des dents qui forment l'extrémité du peigne retenant sur la gauche ses augustes cheveux, et l'ayant enflammée pour s’en servir comme d’une torche, il regarda :

L’Engageante pourrissait sous les asticots qui grouillaient, et au milieu de
son visage il y avait Grande-Tempête,
dans sa poitrine: Tempête-de-Feu
et dans son ventre: Tempête-Noire
et dans son sexe: Tempête-qui-Déchire
et dans sa main gauche: Jeune-Tempête
et dans sa main droite: Tempête-Terrestre
et dans son pied gauche: Tempête-qui-Gronde
et dans son pied droit: Tempête-du-Couchant.
Tous ensemble, les huit Supérieurs-Tempêtes étaient nés sur elle et la
parasitaient.

Terrifié par ce spectacle, L'Engageant s'enfuit;
sa sœur L'Engageante lui dit:
« Tu es la cause de ma grande honte ! »
et elle lança Laideron-des-Ténèbres
à sa poursuite. Alors L'Engageant prit
son auguste couronne noire et la lança à terre;
et celle-ci se transforma instantanément en raisins.
Le temps que Laideron les cueille et les mange,
il s'enfuit de plus belle. Elle le rattrapa à nouveau;
il arracha alors le grand peigne qui tenait sur la droite
son auguste chevelure et en cassa les dents;
il les jeta à terre et celles-ci se transformèrent
en tiges de bambou. Le temps
qu'elle les arrache et qu'elle les mange, il s'enfuit de plus belle.

Alors L'Engageante le fit poursuivre par les huit Supérieurs -
les huit Tempêtes - et plus de mille cinq cents guerriers.
Et lui, défouraillant le sabre long de dix poignées
qu'il arborait à la ceinture, continua de s'enfuir,
tenant derrière son dos la main qui brandissait le sabre;
la poursuite continua, ils arrivèrent au pied
du passage permettant de sortir du Royaume
des Ténèbres, ou poussaient trois pêchers.
L’Engageant attendit les guerriers.
Lorsqu'ils arrivèrent, il les frappa
avec les pêches jusqu'à ce qu'ils retournent sur leurs pas.
Puis L’Engageant dit a ces pêches:
« De même que vous m'avez aidé, vous porterez secours
à tous ceux qui habiteront le pays de Plaines-de-Roseaux,
harcelés comme moi, ou dans des postures incommodes. »

ll les nomma Grands-Fruits-Supérieurs.

Et pour finir la soeur de L'Engageant
en personne sortit afin de le poursuivre.
Pour bloquer l'accès au passage,
il posa un rocher que mille hommes auraient eu peine à soulever.

lls se tenaient désormais là, séparés par l'obstacle -
ils devaient faire leurs adieux. l.'Engageante dit:
« Oh, Mien ! Mon bel epoux et frère ! Si tu fais ça,
demain je prendrai mille personnes de ton pays
et les étranglerai jusqu'à ce qu'ils crèvent. »
Alors il répondit: « Oh, Mienne ! Ma belle-soeur !
Si tu fais ca, moi je ferai construire mille
cinq cents huttes d'accouchement -
et si mille personnes meurent chaque jour sous tes ongles cruels,
mille cinq cents autres naîtront ! »

L’Engageante est appelée Grande-Supérieure-des-Ténèbres et l'énorme rocher à L’aide duquel L’Engageant bloqua le passage est appelé Supérieur-du-Cul-de-Sac, ou encore Grand-Supérieur-Condamnant-la-Porte-des-Ténèbres. Ce que l'on appelait alors Passage-des-Ténèbres se nomme maintenant Passage-du-Crépuscule.

X – Les ablutions de L’Engageant

Sur ces entrefaites L'Engageant s'exclama :
« Pouah ! Me voilà sorti de ce pays hideux ! Si sale !
Mon auguste personne, maintenant... il va falloir la purifier ! »

Aussi se rendit-il au delta des Oranges (province de Face-au-Soleil, sur Bati-Pourpre). Au milieu d'une plaine tapissée de lespedezas, il se lava et procéda aux ablutions.
Chemin faisant il se dévêtit:
le nom du Supérieur né de l'auguste canne qu'il abandonna d'abord fut
Lieu-du-Chemin-Défendu;
le nom du Supérieur né de l'auguste ceinture qu'il abandonna juste après fut
Lieu-du-Long-Chemin;
le nom du Supérieur né de l'auguste jupe qu'il abandonna ensuite fut
Lieu-de-la-Détente;
le nom du Supérieur né de l'auguste veste qu'il abandonna ensuite fut
Maître-de-la-Souffrance;
le nom du Supérieur né de l'auguste pantalon qu'il abandonna ensuite fut
Supérieur-du-Carrefour;
le nom du Supérieur né de l'auguste chapeau qu'il abandonna ensuite fut
Maître-de-la-Bouche-Ouverte;
les noms des Supérieurs nés du bracelet de son auguste main gauche - bracelet qu'il abandonna enfin - furent:
Large-Lointain,
puis Prince-du-Large-Proche
et Supérieur-du-Large-Moyen;
les noms des Supérieurs nés du bracelet de son auguste main droite - bracelet qu'il abandonna juste après - furent:
Rivage-Lointain,
puis Prince-du-Rivage-Atteint
et Rivage-Moyen.

(Les douze Supérieurs de la liste précédente, depuis Lieu-du-Chemin-Défendu jusqu'à Rivage-Moyen, sont ceux qui sont nés des vêtements et accessoires dont il se défit en rejoignant l'eau.)

Alors L'Engageant dit: « L'eau de surface
est anirnée par des courants rapides,
et celle du fond est stagnante ! »

Alors il plongea dans l’eau intermédiaire. Il procédait à ses ablutions lorsque naquirent d'abord Merveilleux-des-Quatre-Vingts-Saletés puis Merveilleux-des-Grandes-Saletés (ces deux Supérieurs naquirent de la crasse qu'il ramenait du pays hideux et répugnant). Les noms des Supérieurs qui naquirent pour rectifier ces saletés furent: Merveilleux-de-la-Correction-Divine, Merveilleux-de-la-Grande-Correction, puis Princesse-de-la-Correction.

Les Supérieurs qui naquirent ensuite lorsqu'il se baigna dans le fond de l'eau furent Maître-des-Profondeurs-de-l'Océan et l'auguste Ancêtre-des-Profondeurs. Les Supérieurs qui naquirent ensuite lorsqu'il se baigna au niveau intermédiaire furent Maitre-du-Niveau-Médian-de-l'Océan puis l'auguste Ancêtre-du-Niveau-Médian. Les Supérieurs qui naquirent enfin lorsqu'il se baigna à la surface de l'eau furent Maitre-de-la-Surface-de-l’Océan puis l'auguste Ancêtre-de-la-Surface. Ces trois Supérieurs de L’Océan sont les ancêtres que révèrent les chefs de Mer-Fraîche - aussi sont-ils les descendants de Floraison-Présente, elle-même fille de ces Supérieurs de l’Océan. Quant aux trois Supérieurs Ancêtre-des-Profondeurs, Ancêtre-du-Niveau-Médian et Ancêtre-de-la-Surface, ils sont les Grands Supérieurs en l’honneur desquels s'élèvent les trois sanctuaires de Crique-des-Trois Supérieurs.

Le nom de la Supérieure qui naquit ensuite lorsque L'Engageant lava son auguste oeil gauche fut Sa Majesté la Grande Supérieure Brillante-au-Ciel. Le nom du Supérieur qui naquit ensuite lorsqu'il lava son auguste œil droit fut Maître-de-la-Nuit-Lunaire. Le nom du Supérieur qui naquit ensuite l’orsqu'il lava son auguste nez fut Sa Majesté Brave-Brusque-Impétueux.

(Les quatorze Supérieurs de la liste précédente, de Merveilleux-des-Quatre-Vingts-Saletés à Brave-Brusque-Impétueux, sont ceux, parmi les Supérieurs, qui naquirent des ablutions que L’Engageant fit sur son auguste personne.)

Edit du 19/11/2015

2. BRILLANTE-AU-CIEL ET BRAVE-BRUSQUE-IMPETUEUX

XI – L’investiture de trois enfants illustres
Grandement, L'Engageant se réjouit:
« J'engendre des enfants les uns après les autres -
et voilà que j'en fais trois illustres d'un coup ! »
Après ces mots il souleva, agita la chaînette
de pierres précieuses dont il se servait comme collier
et, la donnant à Brillante-au-Ciel, il lui dit:
« Oh ! Que Ta Majesté gouverne Plaine-du-Haut-Ciel »;
l'auguste collier fut appelé Trésor-de-Résidence.

Après quoi il parla à Maitre-de-la-Nuit-Lunaire:
« Oh ! Que Ta Majesté gouverne
les provinces de la Nuit »;
et il lui confia ses responsabilités.

Enfin il dit à Brave-Brusque-Impétueux:
« Oh ! Que Ta Majesté gouverne Plaine-de-la-Mer. »

XII - Larmes et cris de Brave-Brusque-Impétieux
Les deux premiers Supérieurs assumèrent les responsabilités qu’avait daigné leur confier L’Engageant. Brave-Brusque-Impétueux, quant à lui, refusa de gouverner les régions dont on avait daigné lui offrir la charge.

Il pleura et cria jusqu'à ce qu'une barbe
longue de huit poignées lui pousse et lui descende
à la poitrine - il pleurait tant que ses larmes
desséchèrent les montagnes vertes
et vidèrent de leur eau les rivières et les mers.

(À cause de cela, les démons émirent un bourdonnement pareil à celui des mouches qui pullulent en mai avec une myriade de mauvais présages.)

Sur ces entrefaites le grand, l'auguste, L'Engageant
dit à Brave-Brusque-lmpétueux:
« Qu'est-ce que cela veut dire ? Au lieu de gouverner
les régions dont je t'ai donné la charge, tu pleures,
tu pleurniches ? » Son fils répondit: «Je gémis
de trop vouloir rejoindre la terre de ma mère morte,
le lointain pays des sous-sols ! »
Ceci rendit le grand, l’auguste, L'Engageant furieux:
« Si c’est ainsi, tu n'as rien à faire chez moi ! » -
et incontinent il le mit, divine expulsion, à la porte.

Ansi le Grand Supérieur L'Engageant réside-t-il sans son fils à Grande-Joie, dans la province de Mer-Fraîche.

XIII – L’auguste serment
Brave-Brusque-lmpetueux dit:
« Si tel est mon devoir, je vais prendre congé
de ma sœur, Brillante-au-Ciel, et m'en aller. »
Ayant prononcé ces paroles il monta jusqu'au Ciel,
secouant montagnes et rivières,
faisant trembler provinces et campagnes.
Brillante-au-Ciel, alarmée par ce vacarme, déclara :
« L'ascension au Ciel de mon auguste frêre aîné
ne procède sans doute pas d'une bonne intention;
il voudra m'arracher cette province mienne ! »
Immédiatement, détachant ses cheveux,
elle les rassembla en deux augustes nattes
qu'elle noua à l'aide d'une auguste chaine de bijoux
pareille à celles qui s'enroulaient autour de ses augustes bras
et autour de son front: longue de huit pieds
et contenant pas moins de cinq cents pierres précieuses);

et hissant sur son dos un carquois contenant un millier de flèches,
lui ajoutant l'autre carquois contenant cinq cents flèches,
elle enfila un protège-coude en bambou,
imposant et sonore,
avant de bander l'arc verticalement;
plantant ses jambes jusqu'aux cuisses dans le sol
pourtant très dur - et envoyant voler
la terre comme neige vulgaire -
se tenant vaillamment ainsi qu'un puissant homme
et attendant son frère, elle dit:

« Pourquoi tu montes jusqu’ici ? »
Alors Brave-Brusque-lmpétueux répondit:
« Aucune mauvaise intention. Cest simplement
que lorsque notre auguste père daigna me demander
les causes de mes larmes et jérémiades j'ai dit:
« Je pleure de ne pas rejoindre le royaume
de notre mère défunte » - alors il répondit:
« Je te chasse de mon pays ! »
Pour prendre congé de toi et pour te dire adieu - c'est tout -
je suis monté au Ciel où tu résides - crois-moi,
aucune mauvaise intention. » Alors
Sa Majesté Brillante-au-Ciel demanda:
« C’est peut-être le cas, mais, dis-moi, comment m'en assurer ? »
Et l'autre répondit: « Il nous faut nous unir, par serment -
et en faisant des enfants. »

Ainsi prêtèrent-ils serment, depuis les rives opposées de Rivière-Tranquille-du-Ciel. Les noms des Supérieurs qui naquirent de l'haleine de Sa Majesté Brillante-au-Ciel lorsque (après avoir requis de Brave-Brusque-lmpétueux qu'il lui donne le sabre de dix poignées qu'il avait accroché à sa ceinture et après l'avoir brisé en trois morceaux; après en avoir brandi les bijoux tintinnabulants puis les avoir lavés dans Puits-de-Vérité-du-Ciel; après - enfin - les avoir broyés jusqu'à en faire de la poudre) elle souffla dans la poudre, furent:

Sa Majesté Princesse-de-l'Haleine-Torrentielle (autre nom pour désigner Sa Majesté Princesse-de-l'Île-du-Large); puis Sa Majesté Princesse-de-la-Belle Île (autre nom pour désigner Sa Majesté Bonne-Princesse); puis Sa Majesté Princesse-du-Torrent.

Le nom du Supérieur qui naquit de l'haleine de Brave-Brusque-Impétueux lorsque (après avoir requis de Sa Majesté Brillante-au-Ciel. qu'elle lui donne la chaîne rnajestueusement incrustée de cinq cents pierres précieuses et longue de huit pieds qu'elle avait nouée dans son auguste natte gauche; après en avoir brandi les bijoux tintinnabulants puis les avoir lavés dans Puits-de-Vérité-du-Ciel; après - enfin - les avoir broyés jusqu'à en faire de Ia poudre) il soufla dans la poudre, fut:

Sa Majesté Céleste-et-Rapide-Conquérant-aux-Grandes-Grandes-Oreilles-qui-Conquiert-Vraiment-cornrne~un~Conquérant.

Le nom du Supérieur qui naquit de son haleine lorsque (après avoir requis de sa sœur qu'elle lui donne la chaîne nouée dans son auguste natte droite et après en avoir broyé les bijoux tintinnabulants jusqu'a en faire de la poudre) il souffla dans la poudre, fut:

Sa Majesté Céleste-et-Rapide.

Le nom du Supérieur qui naquit de son haleine lorsque (après avoir requis de sa sœur qu'elle lui donne la chaîne nouée sur son auguste front et après en avoir broyé les bijoux tintinnabulants jusqu'à en faire de la poudre) il souffla dans la poudre, fut:

Prince-Seigneur-du-Ciel.

Le nom du Supérieur qui naquit de son haleine lorsque (après avoir requis de sa sœur qu`elle lui donne la chaîne nouée sur son auguste bras droit et après en avoir broyé les bijoux tintinnabulants jusqu'à en faire de la poudre) il souffla dans la poudre, fut:

Sa Majesté Merveilleuse-de-la-Terre-Pure.

(Ce qui fait cinq Supérieurs en tout.)

XIV – L’Auguste déclaration de séparation des enfants mâles et femelles
Alors Brillante-au-Ciel
dit à Brave-Brusque-lmpétueux:
« La génération des cinq derniers Supérieurs,
elle est due à des éléments qui me constituent moi -
raison pour laquelle ils sont indubitablement
miens.

Quant à la génération des trois premières Supérieures,
elle est due à des éléments qui te constituent toi -
raison pour laquelle elles sont indubitablernent
tiennes. »

(Ainsi Sa Majesté Princesse-de-l'Haleine-Torrentielle, première née de ces Supérieures, réside dans le sanctuaire intérieur de Silhouette. La suivante, Sa Maieste-Princesse-de-la-Belle-Ile, réside dans le sanctuaire médian de Silhouette et la dernière Sa Majesté-Princesse-du-Torrent, réside dans le sanctuaire extérieur de Silhouette. Ces trois Supérieures sont les trois Grandes Supérieures que révérèrent les ducs de Silhouette.)

Après quoi, de Sa Majesté Céleste-et-Rapide (l'un des cinq enfants qui venaient de naître) naquirent:

Rustique-lumineux-Courageux
(c'est l'ancêtre des Gouverneurs de la province de Nuages-à-Venir,
des Gouverneurs de la province d’Entrepôt-Militaire,
des Gouverneurs de la province d’Au-Dessus-de-la-Mer-Supérieure,
des Gouverneurs de la province d’Au-Dessus-de-la-Mer-lnférieure,
des Gouverneurs de la province de Printemps-d'Harrnonie,
des Suzerains départementaux de l'île des Pairs
et des Gouverneurs de la province de Lointaine-Mer-Fraîche);

et l'auguste Prince-Seigneur-des-Cieux
(c'est l`ancêtre des Gouverneurs de la province de Dans-les-Grands-Fleuves,
des Chefs de Celle-qui-Mange-en-se-Baignant,
des Gouverneurs de la province d’Arbre,
des Suzerains d’Au-Milieu-des-Rizières en Grande-Harmonie,
des Gouverneurs de la province de Sous-la-Montagne,
des Gouverneurs de la province de Cheval-Venu-au-Champ,
des Gouverneurs de la province de Bonne-Maison à Qui-Connaît-le-Chemin
des Gouverneurs de la province de Peau-Nue,
des Gouverneurs de Lieu-de-Tissage, en Grande-Harmonie,
des Suzerains départementaux de Haut-Marché.
des Seigneurs territoriaux de Grenouilles-et-Taureaux
et des Gouverneurs du Clan du Lis.)

XV – Brave-Brusque-Impétueux fait d’augustes dégâts


Alors Brave-Brusque-lmpétueux dit à Brillante-au-Ciel :
« En raison de la pureté de mes intentions j’ai engendré
de délicates femelles. A en juger
par ce fait, j'ai gagné, indubitablement. »

Avec ces mots, impétueux dans sa victoire,
il réduisit en miettes les allées sillonnant
les champs de riz
cultivés par Brillante-au-Ciel,
puis il combla chacun des canaux d'irrigation -
enfin, joncha de merde le palais où elle avait coutume
de partager la Grande Nourriture.

Malgré cela, Brillante-au-Ciel ne lui reprocha rien,
se contentant de dire: « Ce qui ressemble
à ses excréments doit être
ce que mon auguste grand frêre, saoul, aura vomi.
Quant à détruire mes allées sillonnant les champs de riz
et remplir les canaux d'irrigation de mon domaine,
c’est sans nul doute qu'il ne supporte le gâchis. »

Elle l'innocentait avec ces mots.
Mais lui, de plus en plus violent, continuait son saccage.
Alors que Brillante-au-Ciel
veillait dans l'atelier sacré à la confection des vêtements
augustes des Supérieurs,
il perça un trou dans le toit de l'atelier et y laissa tomber
l’un de ces célestes chevaux tachetés que l`on nomme
étalons-pies. Il l'avait écorché
de la queue à la gueule -
ce qui effraya tant la Supérieure occupée
à tisser calmement les vêtements célestes,
qu'elle s'empala, vagin en avant, sur les broches de son métier.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 08/11/2015 à 19:14:48. (62 messages postés)

Ephy a dit:


Citation:

Cette partie-là ne vient pas de wiki mais d'une source en langue étrangère donc traduite en automatique d'où ma remarque^^. Je sais faut que je me penche sur la question en comparant avec d'autres sources ^^


Ce que je voulais dire en fait c'est qu'avant de comparer et de rectifier pour que ça soit juste, ce serait bien de simplement retoucher le truc pour faire des phrases correcte au niveau syntaxe (quitte à ce que l'explication soit erronée).
Juste histoire que ça fasse propre quoi :sourit




Je suis tout à fait d'accord, ça faisait un peu bizarre ^^ Je pensais être davantage disponible aujourd'hui... Enfin j'ai modifié différentes parties et mis des annotations là où je dois chercher demain.

Désolé, j'aurais dû apporter toutes les modifications avant de publier. Mea Culpa ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 08/11/2015 à 17:49:50. (62 messages postés)

Je suis tout à fait d'accord avec vous, ne vous en faites pas ^^. Cette partie-là ne vient pas de wiki mais d'une source en langue étrangère donc traduite en automatique d'où ma remarque^^. Je sais faut que je me penche sur la question en comparant avec d'autres sources ^^. J'avais juste oublié qu'il y avait autant à faire dessus... désolé, je vais essayer d'y remédier. Fort heureusement, la suite sera issue du Kojiki et je n'ai aucun doute sur celui-ci ni de problème de traduction ^^.

Je vous l'accorde en l'état ça ne veut pas dire grand chose... ^^ Ca aurait été limite plus clair dans la langue d'origine...

PS : si il y a des volontaires pour m'aider dans les corrections, pas de soucis ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - [rpg maker vx ace] Besoin d'aide pour tileset

Eken - posté le 07/11/2015 à 19:10:33. (62 messages postés)

Tibor a dit:


Du coup comment je peux faire ?[size=13][/size]



En fait ça dépend si ta capture représente un élément de décor (armoire ou autre objet) ou un paysage (ou une pièce).

Dans le premier cas, ta capture est vraiment énorme en taille alors à part découper l'image en plusieurs tilesets et en plaçant chaque partie sur une lettre différente dans l'éditeur (A,C,D... et surtout pas A1, A2, A3...), mais honnêtement le résultat en jeu risque d'être bizarre. Enfin en même temps je manque d'information quant à la capture et au résultat que tu veux obtenir.

Remarque : méfie-toi tous les tilesset n'ont pas forcément la même taille.

Dans le deuxième cas, donc si c'est un paysage ou une pièce par exemple, ouvre le répertoire de ton projet et mets ta capture dans les Parallaxes (vérifie le format de ton image, jpg, Png..., je sais plus ce que prend le logiciel).

Ensuite allume le logiciel puis dans les propriétés d'une map VIERGE sélectionne ta capture dans les parallaxes (en bas à gauche du cadre).

Ensuite, vas dans la base de donnée, là où il est marqué tileset, repère-en une avec une case vierge parmi les autres (donc sans dessin dedans mais faisant tout de même partie de l'ensemble du tileset.

Crée-toi un nouveau tileset personnalisé et place-y le tileset avec la "case vide" en A ET en C ou D afin d'avoir 2 cases vides de disponibles.

Enfin tu mets la première en circulable (avec le rond) et la deuxième non-circulable (avec la croix)

Ensuite tu n'as plus qu'à placer tes passages et tes blocages sur le dessin de ta capture.

Ca à l'air compliqué comme-ça mais tu vas vite comprendre en le faisant.

PS : sélectionnes ton texte avant d'en modifier la taille ^^

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Posté dans Forum - [rpg maker vx ace] Besoin d'aide pour tileset

Eken - posté le 07/11/2015 à 13:40:05. (62 messages postés)

Salut

T'as essayé d'extraire simplement un tileset du logiciel (il y a une fonction pour) et d'en regarder la taille (propriété de l'image puis détail) ? Enfin de toutes façons il faudra fatalement réduire ou diviser ta création en plusieurs parties si tu veux l'utiliser en tileset... ou alors tu la places dans les parallaxes si c'est un décor et après tu joues avec les zones traversables et celles qui ne le sont pas (et là du coup tu t'en fous un peu des tilesets de terrain). Tu trouveras des images de projets conçus sur ce principe.

Enfin j'ai peut-être pas compris exactement ce que tu voulais faire ce qui est tout à fait possible ^^ Désolé si c'est le cas ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 07/11/2015 à 12:38:17. (62 messages postés)

Saruta-hiko

Saruta-hiko est une divinité du panthéon shintoïste.
C'est un kami protecteur très puissant consacré au Tsubaki Ōkami-yashiro. Il est le dirigeant des kamis terrestres et le gardien du pont du ciel, ainsi que celui qui accueillit Ninigi-no-Mikoto le petit-fils d'Amaterasu lorsque celui-ci descendit de Takamagahara. Il apparaît très souvent dans le Kojiki accompagné de sa femme Ame no uzume. Dans un passage important du Kojiki, on le voit décidant de prendre le contrôle du monde et refusant de partager la Terre avec Ninigi-no-Mikoto, jusqu'à ce que sa future femme Ame no uzume ne vienne le convaincre.
Saruta-hiko est décrit comme imposant, barbu et armé d'une épée incrustée de pierres précieuses. Dans les fêtes religieuses, il est représenté sous les traits d'un tengu. C'est un symbole de force autant physique que morale, c'est pourquoi il est le patron de certains arts martiaux comme l'aikido. La tradition l'associe à la mer et aux pêcheurs.

Uzume

Ame no Uzume no Mikoto (ou simplement Uzume), aussi appelée Okame ou Otofuku, est la divinité de la Gaité et de la Bonne Humeur.
Uzume est notamment connue pour avoir, au moyen d'une danse érotique, aidé les Dieux à ramener la lumière sur terre en faisant sortir Amaterasu (la Déesse Soleil) hors de la caverne d'Iwayado où elle s'est réfugiée à la suite d'une querelle avec son frère Susanoo.
Sa représentation dans l'art japonais est celle d'une personne éternellement souriante, joufflue, avec une petite bouche et un large front agrémenté de deux taches noires de part et d'autre de la médiane. Ses cheveux sont ramassés en deux bandeaux sur les tempes.
L'aspect de son visage varie quelque peu lorsqu'elle est représentée sous forme de netsuke ou de masque du théâtre nô ou de danse kagura, mais son expression enjouée autant que moqueuse ne manque jamais. Uzume se prête à toutes sortes de représentations humoristiques avec divers instruments ou enroulée autour d'un bâton ou d'une flèche (allusion à sa fameuse danse devant la grotte d'Iwayado). Elle est également dépeinte comme légèrement vêtue ou les jambes pliant sous son poids ou encore jetant des pois secs sur des démons (oni) lors du festival de Setsubun.
Son nom occasionnel d'Otafuku est une allusion au charme qu'elle a déployé en direction du Dieu Saruta-hiko lorsque ce dernier tenta de s'opposer au retour sur Terre de Ninigi. Elle est alors représentée frappant le long nez de Saruta-hiko, souvent représenté sous la forme d'un tengu, tout en se voilant la face avec la manche de son kimono. Par la suite elle se maria avec lui.
Dans les festivals populaires tels que le dengaku, elle est appelée Okame et est souvent associée avec Hyottoko en un duo comique.

Tengu

Les tengu sont des dieux (kami) mineurs du folklore japonais. Ils font partie des traditions de la plupart des religions japonaises, le shintoïsme et le bouddhisme, où ils sont classés comme marakayika[réf. nécessaire]. Zoomorphes comme la plupart des kami, ils sont représentés sous forme de corbeaux. Ils sont parfois associés aux dieux Saruta-hiko, Susano-o, et Garuda, divinité bouddhique ailée. Parce qu'ils vivent dans les montagnes (surtout les yamabushi tengu) il arrive qu'on les confonde avec les yama no kami, représentés comme de grands arbres, qui sont les protecteurs des montagnes. Les tengu sont un sujet populaire de l'art, du théâtre, et de la littérature japonaise.

Apparence


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konoha tengu

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karasu tengu

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Pour les fans du ninja blond vêtu de orange.

Les tengu sont de deux types : karasu tengu qu'on peut reconnaître à sa tête et son bec de corbeau, et le konoha tengu (ou yamabushi tengu), au long nez qui ne conserve du corbeau que les ailes. Ce dernier type de tengu porte souvent un éventail de plumes dans une main. À cause de son long nez, il est associé à la divinité Saruta-hiko qui possède le visage rouge d'un singe (macaque japonais). Les masques de tengu jouent un rôle très important dans les fêtes religieuses japonaises comme O-Bon par exemple.
On peut reconnaître les tengu à leur très long nez et leur peau est souvent rouge. Selon une tradition non authentifiée, cette particularité physique est inspirée par les nasiques d'Asie du Sud-Est.
Dans la réalité et dans les animes et les mangas, les tengu sont en faite des êtres humains ailés (en réalité sans ailes) portant parfois un masque sur leur visage représentant un visage de tengu et un éventail plumé à la main.

Caractéristiques

Les tengu sont dotés de pouvoirs surnaturels : ils peuvent prendre une forme humaine (anthropomorphisme) ou animale (zoomorphisme), ils peuvent communiquer sans ouvrir la bouche, se téléporter et s'inviter dans les rêves des vivants.
Ce sont des divinités moqueuses qui punissent les prêtres bouddhistes trop arrogants, les arrivistes, les orgueilleux et, dans des temps plus reculés, les samouraïs vaniteux. Ceux qui enfreignent les lois sont en général leur cibles favorites.
En fait le caractère des tengu a évolué au cours des siècles. Issus des légendes chinoises sur les Tien-kou, ils tiennent d'eux leur réputation destructrice et maligne. Au début de leur introduction au Japon, on les soupçonne d’enlèvement d'enfants ou d'allumer des incendies. Dans les récits anciens comme le Konjaku Monogatari (début du XIIe siècle), les tengu sont représentés comme des ennemis du bouddhisme car ils s'en prennent aux prêtres et incendient les temples.
Vers la période Edo, leur caractère évolue au point qu'ils jouent un rôle complètement opposé à leur rôle originel ; désormais ils aident à retrouver des enfants disparus. Ils deviennent également gardiens des temples et des effigies sculptées sont placées autour des lieux sacrés.
Les yamabushi tengu furent aussi associés à leur homologues humains, les yamabushi ou « ascètes des montagnes ». De tels tengu portaient souvent l'habit typique des yamabushi mais pouvaient être différenciés des vrais yamabushi par leur nez extrêmement long.
L'imagerie des tengu grandit en popularité et en diversité durant la Période Edo, prêtant à cet ancien monstre une personnalité bien plus joyeuse et amicale. En particulier le long nez des yamabushi tengu devient un sujet de dérision mais aussi une allusion sexuelle dans les reproductions de ukiyo-e.

Historique

Tengu est la prononciation japonaise du terme chinois tian gou, littéralement « chien céleste ». Cependant, le tengu japonais n'a rien à voir avec le tian gou chinois, qui désigne un phénomène astronomique.
On pense que le mythe du tengu fut introduit au Japon vers le VIe - VIIe siècle en même temps que le bouddhisme chinois et coréen. En effet on voit apparaître ces kami dans les écrits anciens aux environs de 720 et ils sont très souvent associés au mont Kurama (près de Kibune), réputé être le lieu de résidence du légendaire Sōjōbō, roi des tengu.
Les plus anciennes sources datent de l'époque Kamakura. On peut nommer le Tengu zōshi emaki de 1296 (Nezu Museum), qui critique les bonzes arrogants transformés en tengu.
Des histoires concernant les tengu apparaissent non seulement dans des écrits shintō et bouddhistes mais aussi dans des groupes Budo et Ninpo.
Pour l'anecdote, le gouvernement Edo envoya, jusqu'en 1860, des demandes officielles aux tengu pour les inviter à évacuer une montagne le temps que le shogun y séjourne. On raconte aussi qu'étant enfant, le fameux guerrier Minamoto no Yoshitsune (1159-89) s'entraîna en magie guerrière avec Sōjōbō, roi des tengu, près de Kurama-dera dans les montagnes au nord de Kyōto. Des tengu sont inclus régulièrement dans les peintures concernant la vie de Minamoto no Yoshitsune et même dans les scènes de bataille de Hogen-Heiji (Metropolitan Museum) et les descriptions de Hashi Benkei.
Le daimyō de la période Momoyama, Kobayakawa Takakage (1532-1590) avait la réputation de s'entretenir avec le roi des tengu Buzenboo sur le mont Hiko.

Sojobo

Sojobo (littéralement « haut prêtre bouddhiste ») est une créature du folklore japonais. C’est le roi mythique des tengu, des divinités mineures qui habitent les montagnes et les forêts du Japon. Sojobo est un ancien yamabushi (ermite de la montagne) tengu avec de longs cheveux blancs et un nez anormalement long. Il transporte un éventail fait de sept plumes pour marquer sa position au sommet de la société tengu. Il est extrêmement puissant et une légende raconte même qu'il a la force de 1 000 tengu normaux. Sojobo vit sur le mont Kurama au nord de Kyoto.
Sojobo est peut-être plus connu pour avoir enseigné au guerrier Minamoto no Yoshitsune (alors connu sous son nom d’enfant Ushiwaka-maru ou Shanao) l'art de manier l'épée, les tactiques militaires et la magie au XIIe siècle. En fait, le nom « Sojobo » vient de Sojogatani, la vallée au mont Kurama près du lieu saint de Kifune associé au Shugenja. C'est dans cette vallée qu'Ushiwaka s’est entraîné avec Sojobo dans la légende. Cette relation servit de base à plusieurs œuvres d’art japonaises, dont une de Tsukioka Yoshitoshi.


Dernier édit avant le début du Kojiki :


Les démons Japonais


A
Abumi-guchi - une créature qui s'est formée à partir de l'étrier d'un cheval de commandant militaire tombé au combat
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Abura-akago - un fantôme d’enfant qui lèche le pétrole des lampes andon
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Abura-Bo - un fantôme de de la préfecture de Shiga, peut être vu sous la forme d'un moine
Abura-sumashi - un esprit qui vit sur un col de montagne dans la préfecture de Kumamoto (Littéralement "presseur d'huile)
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Akabeko - une vache rouge impliqué dans la construction de Enzo-ji à Yanaizu, Fukushima
Akamataa - un esprit serpent d'Okinawa
Akaname - l'esprit qui lèche les salles de bain
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Akashita - une créature qui surgit dans un nuage noir au-dessus d'une écluse
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Akateko - une main rouge qui pend d'un arbre
Akki - un autre nom pour un oni méchant
Akkorokamui - un monstre ressemblant à un poisson Ainu ou a un poulpe
Akuma - un mauvais esprit
Akurojin-aucun-salut - un feu fantomatique de la préfecture de Mie
Amaburakosagi - démon rituel disciplinaire de Shikoku
Amamehagi - démon rituel disciplinaire de Hokuriku
Amanojaku - un petit démon qui incite les gens à la méchanceté, mauvais esprit céleste
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Amanozako - une déesse monstrueuse mentionné dans le Kojiki
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Amazake-Babaa - une vieille femme qui demande du saké doux et apporte la maladie
Amefurikozō - un esprit de petit garçon qui joue sous la pluie
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Amemasu - une créature ressemblant à un poisson Ainu ou à une baleine
Ameonna - un esprit de pluie ayant les traits d’une femme
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Amikiri - l'esprit "coupe-nette" Coupe avec ses pinces (proche du kamikiri)
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Amorōnagu - un Tennyo de l'île d'Amami Oshima
Anmo - démon rituel disciplinaire de la préfecture d'Iwate
Aoandon - l'esprit de la lanterne de papier bleu
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Aobōzu - le moine bleu qui kidnappe les enfants
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Aonyōbō - un fantôme féminin qui se cache dans un palais impérial abandonné aussi appelée "Dame bleue"
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Aosaginohi - un héron luminescent
Asogibi ou goi no hikar- un fantôme de feu de la préfecture de Kochi
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Asura ou Ashura - démons guerriers de la cosmologie bouddhiste
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Arikura-no-baba - une vieille femme avec des pouvoirs magiques
Ashiaraiyashiki - l'histoire d'un démon énorme qui exige que sa jambe soit lavée
Ashimagari - un fantôme qui enchevêtre les jambes des voyageurs
Ashinagatenaga - une paire de démons, l'un avec les jambes longues et l'autre avec des bras longs
Ato-oi-Kozo - un esprit invisible qui suit des personnes
Ayakashi - un autre nom pour le ikuchi
Ayakashi-no-ayashibi - un fantôme de feu de la préfecture d'Ishikawa
Azukiarai - un esprit qui lave des haricots
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Azukibabaa - cousin plus vicieux du azukiarai, une sorcière qui broie des haricots et qui dévore les gens.
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Azuki hakari - Esprit qui compte les haricots
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Azukitogi - un autre nom pour azukiarai

B

Betobeto-san - un esprit invisible qui suit les gens la nuit, faisant un bruit de pas
Bake-Kujira - une baleine fantôme
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Bakeneko - un chat fantôme
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Bakezōri - un esprit sandale
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Bakou ou Baku - une bête de bon augure qui peut dévorer des cauchemars
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Basan - un monstre en forme de gros poulet cracheur de feu
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Betobetosan - onomatopées liée au bruit de ses pas
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Binbōgami - l'esprit de pauvreté
Biwa-bokuboku - l'esprit d'un luth biwa
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Bunbuku Chagama - une histoire célèbre à propos d'un tanuki sous la forme d'une bouilloire
Buruburu - un esprit qui provoque des frissons
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Byakko - le tigre blanc de l'ouest

C
Chimi - Esprit de la montagne
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Chōchinobake - une lanterne de papier hantée
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Cho Hakkai - Zhu Bajie, l'esprit d'un porc ???
Chōpirako - pas de traduction, souvent appelé zashiki warashi
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D
Daidarabotchi - un géant responsable de la création de nombreuses caractéristiques géographiques au Japon
Daitengu - le plus puissant tengu, chacun d'entre eux vit sur une montagne différente
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Datsue-ba - une vieille femme qui vole les vêtements des âmes des morts
Dodomeki - le fantôme d'un pickpocket, les bras couverts d’yeux
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Dorotabō - le fantôme d'un vieil homme dont les champs de riz ont été négligés et vendus
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E
Enenra - un monstre qui fait de la fumée
Enko - le kappa de Shikoku et Honshu
Eritate-goromo - vêtements enchanté du tengu Sojobo
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F
Fujin - le dieu du vent
Funayūrei - fantômes des morts en mer
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Furaribi - "Feu sans but"
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Furutsubaki no Rei - vieil esprit tsubaki
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Furuutsubo - similaire au Abumi-guchi
Futakuchi-onna - la femme à deux bouches
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G
Gagoze - un démon qui a attaqué les jeunes prêtres à Gango-ji
Gaki - les fantômes affamés du bouddhisme
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Gangi-Kozo - un monstre vivant près de l'eau et mangeur de poisson
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Garappa - une sorte de kappa de Kyūshū
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Gashadokuro - un squelette géant, l'esprit des morts sans sépulture
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Genbu - la tortue noire du nord
Goryo - esprits vengeurs de la mort
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Guhin - un autre nom pour le tengu
Gyuki - un autre nom pour le ushi-oni, le démon bœuf

H

Hahakigami - esprit du balai
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Haka no hi - Tombe en feu
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Hakutaku - Autre nom du Kutabe
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Hakuzōsu - un renard qui s'est déguisé en oncle d'un trappeur
Hannya - un masque nô représentant un démon jaloux des femmes
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Harionago - un monstre femelle aux cheveux de fer barbelé mortels
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Hashihime - Dame du pont
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Hayatarō - le chien qui a tué le sarugami
Heikegani - crabes à face humaine ou de coquillages, représentant les esprits des guerriers morts à la bataille de Dan-no-ura (à vérifier)
Hibagon – le Bigfoot Japonais
Hiderigami - le dieu de la sécheresse
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Hihi - un monstre babouin
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Hikeshi baba - vieille femme qui éteint les flammes
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Hitobashira - humain fossilisé (ou momifié)
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Hitodama - une boule de feu-fantôme qui apparaît quand quelqu'un meurt. Âme humaine
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Hitotsume-Kozo - un garçon cyclope
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Hitotsume nyūdō - prêtre cyclope
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Hiyoribō - prêtre de la météo
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Hoji - l'esprit malin de Tamamo-no-Mae
Hoko - un esprit d'arbre comme un chien de la Chine ???
Hone karakasa - Monstre parapluie (littéralement "parapluie squelettique)
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Hone-onna - une femme squelette
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Ho-o - l'oiseau mythique de la Chine Fenghuang
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Hotoke - une personne décédée
Hyakki Yakō - défilé de nuit des démons
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Hyakume - une créature aux cent yeux
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Hyōsube - une sorte Kappa couvert de cheveux dont le nom est écrit avec le caractère de la guerre
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Hyotan-Kozo - un esprit courge

I
Ibaraki-doji - l'oni de la porte Rashomon, complice de Shuten-Doji
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Ichimoku-nyudo - un kappa cyclope de l'île de Sado
Ikazuchi-no-Kami - un dieu du tonnerre
Ikiryō - un fantôme vivant
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Ikuchi - un serpent de mer dégoulinant d'huile s'entourant autour de bateaux
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Imori - gecko
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Inugami - un chien-esprit créé, adoré et employé par une famille par l'intermédiaire de la sorcellerie
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Ippon-datara - un esprit unijambiste des montagnes
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Isonade - un monstre marin ressemblant à un poisson avec une queue couverte de poils
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Iso Onna - femme sur la côte
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Itachi - belette
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Itsumade - un oiseau monstrueux qui est apparu sur le capital dans la Taiheiki
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Ittan-momen - un monstre de type tissu qui tente d'étouffer les gens en s'enroulant autour de leurs visages
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Iwana-Bozu - un char qui est apparu comme un moine bouddhiste ???
Iyaya - une expression d'argot qui signifie "Pas du tout!"
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J
Jakotsu-Babaa - une vieille femme qui veille sur un monticule de serpents
Jami - méchant esprit de la montagne
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Jatai - similaire à Ittan-momen
Jibakurei - un fantôme qui est lié à un certain endroit
Jikininki - fantômes qui se nourrissent de cadavres humains
Jinmenju - un arbre avec des fleurs à face humaine
Jinmenken - un chien à visage humain apparaissant au cours des dernières légendes urbaines
Jishin-namazu - le poisson-chat géant qui provoque les tremblements de terre
Jorōgumo - une femme-araignée
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Jubokko - un arbre-vampire
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K
Kage-onna - l'ombre d'une femme projetée sur le papier des portes d'une maison hantée
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Kahaku - un autre nom pour un kappa
Kamaitachi - Belette-faucille qui hante les montagnes
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Kamikiri - l'esprit coupeur de cheveux
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Kameosa - une bouteille qui ne tarit jamais
Kanashibari - littéralement "lié avec le métal", le terme pour la paralysie du sommeil
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Kanbari-nyudo - un esprit des bains
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Kanedama - l'esprit de l'argent
Kappa - "l'enfant de la rivière", un monstre d'eau célèbre avec une tête remplie d'eau et un amour des concombres
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Karasu tengu-- un tengu avec bec d'oiseau
Kasa-obake - un monstre en forme de parapluie de papier
Kasha - un démon félin qui descend du ciel et emporte les cadavres
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Kashanbo - kappa qui grimpe dans les montagnes pour l'hiver
Katawa-guruma - une femme assise sur une roue enflammée
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Katsura-otoko - un bel homme de la lune
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Kawa-akago - un monstre infantile qui se cache près des rivières pour noyer les gens
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Kawa-uso - un être surnaturel en forme de loutre de rivière
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Kawa-zaru - Un créature ressemblant à un Kappa, lâche et puante
Kekkai ou Keke - littéralement "caillot de sang"
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Kerakera-onna - une femme géante caquetant qui apparaît dans le ciel
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Kesaran-pasaran - une mystérieuse créature blanche duveteuse
Keukegen - une créature faite de cheveux
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Kijimunaa - le nom vient d'un vieux village d'Okinawa, Kijimuka (aussi sēma ou bunagaya)
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Kijo - une sorcière ou ogresse
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Kirin - Basé sur une créature chinoise. Une partie dragon , une autre de mammifère ongulé, parfois appelée le "licorne chinoise"
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Kitsune - un être surnaturel à forme de renard
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Kitsunebi - feu du renard
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Kitsune-Tsuki - Possession du renard
Kiyohime - une femme qui a été transformé en un démon serpent issu de la rage de l'amour non-partagé
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Kodama - un esprit qui vit dans un arbre
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Kokakuchō - l'oiseau ubume
Koma-inu - un autre nom pour le shishi, la paire de lions-chiens qui gardent les entrées des temples
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Konaki-Jijii - un esprit d'enfant qui pleure jusqu'à ce qu'il soit ramassé, puis augmente son poids et écrase sa victime
Konoha tengu-- un tengu ailé
Koromodako - Poulpe en tissu
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Kosenjōbi - ancien feu de champ de bataille
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Koropokkuru - un personnage du folklore d'Ainu
Kosodate yūrei - fantôme de femme qui cherche à éduquer les enfants
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Kosode-no-te - Tissu qui recouvre le visage d ses victimes pour les étouffer. similaire à certains esprits précédemment cités
Kotengu - tengu inférieur
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Koto furunushi - similaire au Shami chōrō
Kowai - personne étrange; origine du mot pour "effrayant"
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Kuchisake-onna - Une femme à la bouche fendue
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Kuda-gitsune - un petit renard utilisé dans la sorcellerie
Kudan - un veau à visage humain qui prédit une calamité puis meurt
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Kurabokko - l'esprit gardien d'un entrepôt
Kurage-no-hinotama - une méduse qui flotte dans l'air comme une boule de feu
Kurote - main noire
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Kurozuka - monticule noir, nom donné à une zone hantée
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Kyōkotsu - le fantôme d'un cadavre jeté dans un puits
Kyōrinrin - Sutra inspirant la crainte
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Kyubi-no-kitsune - un renard à neuf queues
Kyuketsuki - un vampire japonais

L
N / A

M

Maikubi - les chefs qui se disputaient de trois scélérats morts ???
Makura-gaeshi - l'esprit jeteur d'oreiller
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Mekurabe - Une multitude de crânes qui menaçaient la cour de Taira no Kiyomori (à vérifier)
Miage-nyudo - un esprit qui pousse aussi vite que vous pouvez consulter à l' ???
Mikoshi-nyudo - un autre nom pour miage-nyudo
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Mizuchi - un dangereux dragon d'eau
Mokumokuren - un essaim d'yeux qui apparaissent sur une porte en papier coulissant dans un immeuble ancien
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Momiji ou Togakushi - littéralement "feuilles d'érable"
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Momonjii - un très vieil homme-qui vous attend à chaque embranchement de la route
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Morinji-no-kama - un autre nom pour Bunbuku Chagama, la bouilloire tanuki
Mōryō - un esprit qui mange les viscères des cadavres
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Mujina - un blaireau métamorphe
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Myōbu - un titre donné parfois à un renard

N
Namahage - rituel démoniaque disciplinaire de la péninsule Oga
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Namazu - un poisson-chat géant qui provoque des tremblements de terre
Nando-baba - un esprit de vieille femme qui se cache sous le plancher dans les entrepôts abandonnés
Narikama - un esprit bouilloire dont le tintement sonore est de bon augure
Nebutori - un fantôme de de femme qui provoque la maladie, fait se développer énormément de graisse et rend léthargique (à vérifier)
Nekomata - un Bakeneko avec une queue fendue
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Nekomusume - un chat qui prend la forme d'une jeune fille
Nikusui - un monstre qui prend les traits d'une jeune femme et aspire toute de la chair du corps de sa victime
Ningyo - une personne à queue de poisson, "sirène", "Triton"
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Nobusuma - Un écureuil volant monstrueux et sauvage
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Nodeppō - littéralement "pistolet sauvage", ressemble à un écureuil volant
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Noderabō - Esprit sauvage d'un prêtre de temple
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Noppera-Bo - un fantôme sans visage
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Nozuchi - Un autre nom pour le serpent Tsuchinoko
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Nue - un singe à tête de tigre et à queue de serpent qui a sévi dans les cauchemars de l'empereur dans le Heike Monogatari Aucune traduction véritable, contient les caractères "Nuit" et "Oiseaux"
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Nukekubi - Littéralement "cou amovible", souvent confondu avec le rokurokubi
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Nuppefuhofu ou Nuppeppō - un morceau de chair humaine en décomposition qui s'anime
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Nure onago ou nure hanayome - littéralement "fille humide"
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Nure-onna - un monstre femelle qui apparaît sur la plage
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Nuribotoke - un cadavre animé avec de la chair noircie et les globes oculaires ballants
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Nurikabe - un mur fantomatique qui piège un voyageur pendant la nuit
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Nurarihyon - un étrange personnage qui se faufile dans les maisons pendant les soirées animées (littéralement "Gourde glissante", aussi appelé "nūrihyon")
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Nyoijizai - un jeu de mots signifiant à la fois "personnel libre" et "exactement comme vous s'il vous plaît"
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Nyūbachibō - un esprit de mortier
Nyūnai suzume - moineau pénétrant dans le palais impérial
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O
Obariyon - un fantôme qui se déplace sur le dos d'une victime humaine et devient insupportable.
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Oboro-guruma - une charrette fantôme avec le visage de son pilote
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Ohaguro-bettari ou Kejōrō Une prostituée aux longs cheveux noirs
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Oitekebori - "laisser tomber ou sortir du canal"
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Oiwa - le fantôme d'une femme avec un visage déformé qui a été assassinée par son mari
Okiku - le fantôme plaque de comptage d'une servante ???
Ōkaburo ou Ookamuro - un visage géant qui apparaît sur les portes
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Okubi - le visage énorme d'une femme qui apparaît dans le ciel
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Okuri-inu - un chien ou un loup qui suit les voyageurs de nuit, semblables au chien noir ou Barghest des mythes anglo-saxons.
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Ōmukade - un mille-pattes géant qui vit dans les montagnes et mange des humains
Ōnamazu - poisson-chat géant
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Oni - le démon japonais classique, une créature ogre qui a souvent des cornes
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Onibi - un feu fantomatique
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Onikuma - un monstre à l'allure d'ours
Onmoraki - un oiseau-démon créé par les esprits des cadavres de morts récents
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Onryō - un fantôme vengeur
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Ōnyūdō - prêtre géant
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Osakabe hime - la dame des murs
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Otoroshi - une créature poilue qui se perche sur les Torii, les portes des sanctuaires et des temples
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Ouni ou wauwau - ramie tourbe (du nom de sa ressemblance avec ces plantes)
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P
N / A

Q
N / A

R

Raijin - le dieu du tonnerre
Raijū - une bête qui tombe à terre en un éclair
Reiki - esprit ogre, démon fantôme
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Rokujō no Miyasundokoro ou Rokujō Miyasudokoro - Miyasudokoro est simplement son prénom
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Rokurokubi - une personne, généralement des femmes, dont le cou peut s'étirer indéfiniment
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Ryū - le Dragon japonais
Ryūtō - dragon de feu
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S
Sakabashira - un pilier hanté
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Sagari - une tête de cheval qui pend des arbres sur Kyūshū
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Sa Gojo - le Wujing Sha-monstre de l'eau, souvent apparentée au Japon à un kappa
Samebito - un homme-requin de la marine Palais du Dragon ???
Sansei - esprit de la montagne
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Sanshi - les trois cadavres; les trois esprits
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Sarugami - un esprit méchant de singe qui a été défait par un chien
Satori - une créature simiesque qui peut lire dans les pensées
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Sazae-oni - un escargot-marin dont sort une femme
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Seiryu - le dragon azur de l'est
Seko - une sorte de kappa, qui peut être entendu faisant la fête la nuit
Senpoku-Kanpoku - une grenouille à visage humain qui guide les âmes des défunts récents au cimetière
Sesshō-seki - Pierre tueuse et toxique
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Setotaishō - un guerrier en terre cuite composée de rebut
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Shachihoko - un poisson à tête de tigre dont l'image est souvent utilisé dans l'architecture
Shami chōrō - esprit ayant l'apparence d'une guitare à trois cordes
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Shibaten - une sorte de kappa de Shikoku.
Shikigami - un esprit appelé à obéir aux ordres d'un Onmyoji
Shiki-Oji - un autre nom pour un Shikigami
Shikome - femmes sauvages envoyées par Izanami pour nuire à Izanagi
Shiro-Bozu - un esprit blanc sans visage
Shin- un bénitier qui crée des mirages
Shinkirō - une palourde qui souffle un mirage de cité
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Shinigami - le «dieu de la mort", le nom japonais de la Faucheuse
Shiranui - feu inconnu
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Shirime ou nuppori-bōzu - fesses oeil
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Shiro-Uneri ou setotaishou - un vieux torchon pourri apparaissant sous la forme d'un dragon, ondulation blanche
Shiryo - l'esprit d'une personne morte
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Shisa - la version d'Okinawa du shishi
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Shishi - les paires lion-chiens qui gardent les entrées des temples
Shōgorō - "Gong-Goro," ou un fantôme gong, en fonction de la lecture
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Shojo - Esprits des mers roux qui aiment l'alcool
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Shōkera - une créature qui scrute à travers les lucarnes
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Shoki ou Wani - le légendaire démon-Queller Zhong Kui (à vérifier)
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Shunoban - une goule au visage rouge qui surprend (à préciser)
Shuten-doji - un infâme oni sanguinaire qui enlève les princesses (signifie aussi "Ivrogne")
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Sodehiki-Kozo - un esprit invisible qui tire sur les manches
Sojobo - le fameux daitengu du Mont Kurama
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Sōgenbi - Littéralement "le feu de Sogen"
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Son Goku - le roi singe Sun Wukong de "Voyage vers l'ouest"
Soragami - un démon rituel disciplinaire prenant la forme d'un tengu
Soraki-gaeshi - le bruit des arbres étant abattus, quand plus tard, aucun ne semble avoir été coupé (à vérifier)
Sorobanbōzu - un fantôme avec un boulier
Sōtangitsune - un renard célèbre de Kyoto
Sugawara no Michizane - Sugawara no Michizane était un érudit, poète et homme politique qui est tombé en disgrâce avec l'empereur et mourut en exil.
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Suiko - tigre d'eau
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Sunakake-baba - Une sorcière jeteuse de sable
Sunekosuri - une petite créature de type chien ou chat qui se frotte contre les jambes d'une personne la nuit
Suppon-no-yurei - un fantôme avec un visage de tortue à carapace molle
Sutoku Tennō - Empereur Sutaku
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Suzaku - l'oiseau vermillon du sud

T
Taimatsumaru - un tengu entouré de démons incendiaires
Taira no Masakado – Prénom d’un samouraï
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Taka nyūdō – prêtre immense
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Taka-onna - un esprit féminin qui peut s'étirer pour scruter le deuxième étage d'un immeuble
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Takiyasha hime - littéralement « princesse démon cascade"
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Tamamo-no-Mae - un méchant renard à neuf queues qui est apparu sous les traits d'une courtisane
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Tankororin - un kaki non récoltée, qui devient un monstre
Tanuki - un chien viverrin métamorphe
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Tanuki tsuki – possession du Tanuki
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Tatami-tataki - un poltergeist qui frappe les tatamis de nuit
Tatarigami – dieu de la malédiction
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Tatsu – dragon
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Teke teke ou shaka shaka, pata pata, kata kata, koto koto, hijikake babā – onomatopées du sond produit quand elle marche sur ses mains.
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Tengu - le fameux homme-oiseau démon de la montagne
Tenjō kudari –qui se suspend au plafond
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Tenjōname - le plafond à s'en lécher esprit ???
Tennin - un être céleste
Te-no-moi ou Tenome - le fantôme d'un homme aveugle, les yeux sur ses mains
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Teratsutsuki – oiseau de temple
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Tesso - le fantôme de la prêtresse Raigo , qui se transforme en une nuée de rats
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Tofu-Kozo - un esprit d'enfant porteur d'un bloc de tofu
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Toire-no-Hanakosan - un fantôme qui se cache dans les toilettes scolaires
Tōtetsu - le monstre Taotie de la Chine
Tsurara-onna - une femme glaçon
Tsuchigumo - une araignée géante qui a été défaite par Minamoto no Raiko
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Tsuchikorobi - un monstre tumbling qui roule sur les voyageurs ???
Tsuchinoko - un monstre serpent légendaire
Tsukumogami - objets inanimés qui prennent vie après une centaine d'années
Tsurube-otoshi - un monstre qui plonge depuis la cime des arbres similaire au Tsurubebi
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Tsurubebi ou tsurube otoshi – littéralement « seau de feu »
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U
Ubagabi – vieille sorcière cracheuse de feu
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Ubume - l'esprit d'une femme tenant un enfant mort en couche
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Uma-no-ashi - la jambe d'un cheval qui se balance d'un arbre et donne des coups de pied aux passants
Umibozu - un monstre géant apparaissant sur la surface de la mer
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Umi-Nyobo - un monstre marin féminin qui vole le poisson
Umi zatō – un aveugle marchant dans la mer la nuit
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Ungaikyo - un monstre miroir qui peut afficher des merveilles assorties dans sa surface ???
Ushi no koku mairi ou ushi no toki mairi – esprit visite les sanctuaires à « l'heure du bœuf » (entre 1 et 3 heure du matin)
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Ushi-oni – démon-boeuf
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Usutsuki warashi ou notabariko – l’esprit d’un enfant qui vous jette des pierres
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Uwan - un esprit nommé ainsi pour le son qu'il produit lorsqu'il crie pour surprendre les gens
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V
N / A

W

Wani – c’est le prénom de la créature
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Waniguchi – une cloche de sanctuaire à gueule de crocodile
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Waira – signifie « effrayant », une déformation régionale du Kowai
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Wanyudo - une roue enflammée avec une tête d'homme au centre, qui aspire l'âme de ceux qui s'y frottent.
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X
N / A


Y
Yagyo-san - un démon qui monte la nuit sur un cheval sans tête
Yakubyo-Gami - esprits qui apportent la peste et d'autres événements malheureux
Yadokai - moines qui se sont tournés vers le mal
Yama-biko - une créature qui crée des échos
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Yama-bito - les gens sauvages qui vivent dans les montagnes
Yama-chichi - un esprit de la montagne qui ressemble à un singe
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Yamajijii – un esprit de la montagne
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Yama-inu - le redoutable chien des montagnes
Yama-otoko - l'homme géant de la montagne
Yama-oroshi - un esprit du radis-râpe, un jeu de mots sur le mot signifiant "orage de montagne"
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Yamata-no-Orochi - le serpent à huit têtes tué par le dieu Susanoo
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Yama-uba - la sorcière des montagnes
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Yama-waro - un esprit poilu et borgne (cyclope), parfois considéré comme un kappa qui va dans les montagnes pour l'hiver.
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Yanari - poltergeists qui causent des bruits étranges
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Yatagarasu - le corbeau à trois pattes d'Amaterasu
Yato-no-kami - Un dieux serpent mortel qui infestaient un champ
Yomotsu-shikome - les sorcières de la pègre
Yosei - le mot japonais pour "fée"
Yosuzume - un oiseau mystérieux qui chante la nuit, parfois indiquant que le Okuri-inu est proche
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Yukinko - un esprit d'enfant blanc comme de la neige
Yuki-onna - la femme des neiges
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Yūrei ou obake, shiryō, bōrei – « Esprit léger », fantôme
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Z
Zashiki-warashi - un esprit protecteur de maison à l'allure enfantine.
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Zennyo Ryuo - un dragon contrôlant la pluie
Zunbera-Bo - un autre nom pour le noppera-Bo


Remarque : Plusieurs traductions sont plus qu’approximatives. J’arrangerai cela au fur et à mesure de mes recherches.

Note Importante : les images que j'affiche et les corrections que j'ai déjà apportées viennent du site http://yokai.com (malheureusement en anglais) où vous pouvez obtenir des fiches plus détaillées des différents Yokai.


Genèse du monde et création du Japon


Genèse du monde

Au commencement, quand les cieux et la terre étaient encore dans un état chaotique, trois déités appelées Amanominaka-nushi, Takami-musuhi et Kami-musuhi, suivies de deux autres appelées Umashiashikabihigoji et Amenotokotachi apparurent à Takamanohara ( « haut dans les cieux »). Elles sont appelées les Kotoamatsukami (« déités des cieux distingués ») et ne jouent qu'un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Elles sont asexuées et incarnent les forces qui dirigent le monde.
Vinrent ensuite sur terre, deux paires de déités, suivies de cinq autres paires. Les deux premières déités, Kuninotokotachi (« le dieu qui existe perpétuellement en tant que nation ») et Toyokumono (« le dieu des nuages abondants et des champs fructueux »), sont comme les cinq premières sans genre. Cinq paires sont engendrées par une déité mâle et une déité femelle, mais qui ne sont pas mari et femme. À l'exception de la dernière paire, Izanagi et Izanami, ils ne jouent qu'un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Ces deux et cinq paires sont appelées Kamiyonanayo (« Sept générations de dieux »).

Création du Japon


Alors qu'ils se tiennent sur le pont entre les cieux et la terre Ame no ukihashi (« le pont céleste flottant »), le dieu Izanagi et la déesse Izanami, transpercent les flots avec Ame no nuhoko (« la Lance Céleste »), ornée de pierres précieuses que leur a offert les Amatsukami. Du sel qui goutte de la lance et tombe dans l'océan, l'île d'Onogoro se forme par elle-même.
Bien que cette île vienne d'apparaître, elle porte en son sein Yahirodono (« la salle aux huit marches »). Izanagi demanda à sa sœur comment son corps était fait : cette dernière lui répondit qu'il y avait un vide à un endroit. Il lui suggéra donc de rapprocher ces deux parties de son corps, ils inventèrent alors un rituel nuptial : Izanagi devait tourner à gauche du pilier du palais que le couple avait bâti sur Terre et Izanami à droite. Malheureusement, une fois le rituel effectué, Izanami se mit à parler la première et elle accoucha de deux entités mal-formées : Hiruko, l'enfant aquatique qu'ils confièrent à la mer en le plaçant dans une barque de joncs, et Awashima (« l'île d'écume »). Sur le conseil des Amatsukami, ils annulent cette union et c'est Izanagi qui initie la demande en mariage.
De cette nouvelle union naissent les ohoyashima, les huit grandes îles de l'archipel nippon :
• Awazi
• Iyo (plus tard appelé Shikoku)
• Ogi
• Tukusi (plus tard appelé Kyūshū)
• Iki
• Tusima
• Sado
• Yamato (plus tard appelé Honshū)

Hokkaidō, Chishima, et Okinawa ne faisaient pas partie du Japon ancestral.
Ils engendrèrent de très nombreuses autres îles et divinités. Parmi ces divinités la plupart sont des symboles de la nature ou de la culture japonaise, tel que :
• le kami du vent Shine-tsu-hiko-no-kami, dont le souffle était si fort qu'à sa naissance, les nuages et la brume qui planait sur la terre depuis le commencement furent immédiatement dispersés, et le monde se remplit de clarté ;
• le kami des Montagnes et le kami des Plaines, qui s’unirent pour faire huit nouveaux kamis.
Izanami fut brûlée vive en donnant naissance à Kagutsuchi aussi appelé Homusubi, l'incarnation du feu. Ce dernier fut tué par son père aveuglé par la colère. De ce meurtre jaillirent une douzaine d'autres divinités. Avant de mourir, Izanami vomit deux kamis : les kami du métal (Kanayama-biko et Kanayama-hime), puis alla au Yomi-no-kuni, le monde des morts.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Ma petite présentation :3

Eken - posté le 07/11/2015 à 10:45:18. (62 messages postés)

Sois la bienvenue !

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Topic des bribes de projets

Eken - posté le 06/11/2015 à 17:09:58. (62 messages postés)

Projet intéressant et ambitieux, voir même très ambitieux parce que j'ai dans l'idée que tout cela va être plutôt long et complexe à mettre en place ! (Bon en même temps je débute donc je ne suis pas forcément le mieux placé pour en juger).

Bon courage ! ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Présentation de Warlok

Eken - posté le 06/11/2015 à 16:54:10. (62 messages postés)

Bon retour du coup ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Vos jeux vidéo du moment

Eken - posté le 06/11/2015 à 11:09:03. (62 messages postés)

Alors on est loin de certains jeux précédemment cités et le jeu a quelques années mais si vous aimez les petits jeux sympa, originaux et pas cher, mais pas au point de faire un topic juste pour lui quand même^^ (jeu d'énigmes")

Voici Machinarium ;


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Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 06/11/2015 à 11:00:40. (62 messages postés)

Nouveau petit post du matin.

Emma-o

Emma, Emma-o ou Enma-daio est le nom donné par les Japonais au Roi de l'Enfer Yama en Inde ou Yanluowang en Chine. Sa statue siège dans un temple situé à proximité de Kamakura au Japon. Elle aurait été sculptée par le célèbre artiste Unkei.

La légende

Lorsqu'Unkei mourut, il fut cité à comparaître devant le tribunal d'Emma-o qui lui dit: « Vous avez réalisé de nombreux portraits de ma personne tout au long de votre vie sur la Terre; mais aucun ne me ressemble. Maintenant que vous m'avez vu de vos propres yeux, retournez-y et faites de moi un bon portrait. »
La légende dit que Unkei revint sur Terre et réalisa la fameuse statue qui orne le temple près de Kamakura

Renard à neuf queues

Le renard à neuf queues, ou kumiho est une créature qui apparaît dans les contes oraux et les légendes de la Corée. On le trouve également au Japon sous le nom de kyūbi no kitsune, ou simplement kyūbi et en Chine sous le nom de jiu wei hu. À la différence de ses formes « simples » (kitsune au Japon ou femme-renarde), qui sont parfois considérés comme des créatures bienveillantes, le renard à neuf queues est toujours décrit comme maléfique.

Légende

La légende veut que, venues très anciennement d'Inde, ces drôlesses malfaisantes avaient traversé le Tibet et atteint la Chine, où, transformées en favorites pernicieuses et de mauvais conseil, elles avaient poussé les derniers empereurs de la dynastie T'sin à commettre assez d'iniquités pour leur coûter leur trône. Au VIIIe ap. J.-C., un lettré japonais du nom de Kibi Daijin, de retour d'une mission culturelle dont l'essentiel était de dérober aux Chinois leur calendrier lunaire, quitta la côté ouest de la Corée, embarquant à son insu sur sa jonque une de ces sorcières dont l'arrivée sur l'archipel japonais en 758 fut aussitôt suivie de troubles politiques.

En Chine

On trouve mention du renard à neuf queues dès le IIIe siècle av. J.-C. en Chine dans le Livre des monts et des mers (Shanhaijing).

En Corée

À en croire les contes coréens, un renard qui vit mille ans se métamorphose en kumiho. Il peut se transformer comme il veut, et entre autres en une belle fille, souvent dans l'intention de séduire les hommes. Il existe de nombreux contes où apparaît le kumiho. On peut trouver plusieurs d'entre eux dans l'encyclopédique Abrégé de la littérature orale coréenne (Hanguk Gubimunhak daegyeo).
Bien que le kumiho soit capable de changer son apparence, il reste toujours quelque chose en lui qui rappelle le renard ; son aspect extérieur change, mais sa nature reste la même.
• Dans La Transformation du Kumiho (Kumihoeui byeosin), un kumiho prend exactement l’apparence de la mariée à l’occasion d’une noce. La mère de la jeune femme elle-même est incapable de voir la différence. Le kumiho n’est découvert qu’au moment où ses vêtements lui sont enlevés.
• Bak Munsu et le Kumiho (Bakmunsuwa Kumiho) relate une rencontre que Bak Munsu fait avec une fille qui vit seule dans les bois, et dont l’apparence fait penser au renard.
• Dans La Jeune fille qui reconnut un kumiho grâce à une poésie chinoise (Hasiro Kumihoreul ari jeonyeo) le kumiho est en fin de compte découvert quand un chien de chasse reconnaît le renard à son odeur et l’attaque. Bien qu'il soit traditionnellement présenté comme une femme quand il se transforme en être humain, dans ce conte, c’est en jeune homme que le kumiho se métamorphose ; il essaye alors de tromper la jeune fille pour qu’elle l’épouse. Mais cela reste le seul cas de transformation masculine.
• Dans Un Bâton magique qui tue le renard, un homme voit un kumiho se transformer en vieille femme. Il la poursuit va la tuer en frappant avec son bâton. Retransformée en kumiho, il dit qu'il a pu la reconnaitre car son bâton est magique et peut détecter les kumiho en tremblant. Il la vend très cher à un homme, et ce dernier va aller tuer une fille qu'il croit être un kumiho (nerveux, il a lui-même tremblé et fait secouer le bâton), fouille son corps pour trouver sa queue mais il finit par se faire lyncher pour son crime, ne se rendant compte que tard de s'être fait berner.
Ces « renardes » sont donc de redoutables sorcières qui, sous la forme de séductrices d'une élégance vertigineuse, peuvent conduire un homme, un clan, un empire à leur perte avant qu'elles ne retrouvent leur fourrure rousse et le silence nocturne des bois.

Au Japon

On fait encore référence aujourd'hui au kyūbi no kitsune dans la culture populaire japonaise, par exemple dans l'univers du manga Naruto avec les démons à queues, mais aussi dans la série de romans Kanokon, le manga Kekkaishi, et les jeux vidéo Ōkami, Pokémon, Digimon, Touhou Project ou encore League of Legends.

Komatzu Seichi

Komatzu Seichi, est une légende confucéenne japonaise, qui trouve ses origines en Chine. Cette légende glorifie la piété filiale.

La légende

Depuis qu'il est tout petit et en âge de raisonner, Komatzu Seichi a pour ses parents une affection, un respect et une reconnaissance sans bornes. En grandissant, il se rend mieux compte de tout ce que ses parents ont fait pour lui, des sacrifices qu'ils se sont imposés pour qu'il devienne un homme reconnu et admiré.
Les parents de Komatzu vieillissent. Voici qu'ils fêtent leurs cent ans. Il leur est pénible de constater qu'au fur et à mesure que le temps passe, chacun d'entre eux se ride de plus en plus, leur vue baisse, leur ouïe s'en va. Un jour ils découvrent avec horreur que la mémoire leur fait défaut et qu'ils sombrent peu à peu dans la folie.
Komatsu a, durant sa vie, toujours essayé d'apaiser les moindres souffrances de ses parents. Mais comment faire pour détruire en eux la douleur de vieillir ?
Un jour il pense avoir trouvé. Il achète des jouets pour enfants : un tambour, un lapin en carton pâte, etc. Il achète également un kimono rose. Il fait ensuite dresser devant la maison familiale un mât de bambou portant, attaché à son sommet, un de ces poissons multicolore que le vent agite. Les parents de Komatsu sont étonnés de voir se dresser le mât mais le sont bien plus encore lorsqu'ils voient leur fils, déjà âgé, vêtu d'un kimono rose, analogue à celui que portent les enfants, se traîner sur le sol comme s'il ne pouvait pas encore marcher, agiter ses lèvres comme un bébé qui balbutie, jouer avec un tambour et un lapin en carton.
Komatsu a tout simplement voulu suggérer à ses parents l'illusion bienfaisante qu'ayant un enfant si jeune, ils ne pouvaient pas être très vieux.
Cette ingénieuse invention, d'une imaginative tendresse, l'a fait considérer comme un modèle de piété filiale.

Trésor impérial du Japon

Les Trois Trésors Sacrés du Japon (Sanshu no Jingi), appelés aussi Le Trésor impérial du Japon ou Insignes impériaux, sont trois objets légendaires :
• L'épée, Kusanagi no tsurugi, conservée au temple Atsuta (Atsuta Jingu) à Nagoya, représente la valeur et la faculté de partager.
• Le miroir bouclier de bronze, Yata no kagami, conservé au grand temple d'Ise (Ise jingu) dans la préfecture de Mie, symbolise la sagesse et la faculté de comprendre.
• Le magatama, Yasakani no magatama, situé au palais impérial kokyo à Tokyo, illustre la bienveillance et la faculté d'apprendre.

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Origine

Ils auraient été offerts par la déesse Amaterasu en personne à son petit-fils Ninigi-no-Mikoto, père du premier empereur du Japon : Jimmu Tenno.

Usage dans les rituels

Ces objets constituent la représentation symbolique du caractère sacré de la fonction impériale et le fondement du Koshitsu Shinto. Ils furent au cœur de la propagande liée à l'expansionnisme du Japon Shōwa.
Depuis 690, la présentation de ces objets à l'empereur par les prêtres au temple constitue l'évènement principal de la cérémonie d'intronisation impériale. Cette dernière n'est pas publique et les objets eux-mêmes ne sont vus que par l'empereur et certains prêtres. C'est pour cette raison qu'il n'en existe aucune représentation (photographie ou dessin) exacte.

Kusanagi

Kusanagi no Tsurugi (l'épée de Kusanagi) est une épée légendaire japonaise aussi importante dans ce pays qu'Excalibur l'est en Angleterre ou que Durandal l'est en France. Elle fut l'une des trois reliques sacrées de la légitimité du trône impérial du Japon féodal et de l'empire du Japon jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Son nom complet est « Ame no Murakumo no Tsurugi » (littéralement Épée du ciel aux nuages regroupés) mais elle est populairement nommée Kusanagi (Coupeuse d'herbe). On peut aussi l'appeler « Tsumugari no Tachi »(sabre de la récolte des blés de la Capitale ?). On considère actuellement qu'elle doit ressembler à une épée de l'âge de bronze à double tranchant, courte et droite - ce qui la différencie totalement du style des sabres japonais, qui ont des lames courbes à un seul tranchant. On peut la manier à une ou deux mains.

Légende

Selon la tradition, l'épée fut perdue le 25 avril 1185 lorsque l'empereur Antoku se jeta à la mer après la défaite de son camp à la bataille de Dan-no-ura. Elle aurait été perdue à jamais, contrairement aux deux autres trésors, mais sa réplique forgée bien auparavant sous les ordre de Sujin Tenno dixième empereur du Japon, serait conservée au sanctuaire d'Atsuta à Nagoya en tant que l'un des trois insignes sacrés de la maison impériale confiés par Amaterasu à Ninigi.

Tsurugi

Un tsurugi est une épée japonaise à double tranchant. Ce type d'armes était généralement forgé durant l'âge du bronze au Japon. Le terme est employé pour désigner des épées courtes à lame droite, ainsi que diverses armes similaires, comme le jian chinois.
L'exemple le plus célèbre est l'épée mythique Kusanagi-no-Tsurugi, l'un des trois trésors sacrés du Japon.

La pêcheuse de perles

La légende de la pêcheuse de perles est une très ancienne légende du folklore japonais.

La légende

En des temps très reculés, l'empereur de Chine, désirant faire cadeau de trois magnifiques bijoux à l'empereur du Japon fait venir son émissaire.
Pendant le voyage, l'un de ces bijoux - le plus beau - est volé par Ryujin, le Roi des Dragons de l'Océan. Désespéré, l'émissaire arrive à la cour impériale et explique le vol dont il a été victime.
L'empereur du Japon, impatient de récupérer le bijou à n'importe quel prix, dépêche son premier ministre à Shido, ville située sur la côte japonaise non loin de l'endroit où a eu lieu le larcin.
En arrivant à Shido, le premier ministre réfléchit longtemps à la meilleure façon de récupérer le bijou. Il s'enquiert sur les coutumes du Roi des Dragons auprès d'un pêcheur. Ce qu'il apprend n'est guère de nature à le rassurer mais son inquiétude est quelque peu dissipée lorsqu'il entre en relations avec une jeune et belle plongeuse (ama en japonais) pêcheuse de perles. Il l'invite à vivre avec lui à Shindo et, un an plus tard, elle donne naissance à un garçon. La plongeuse prie alors le premier ministre de faire de leur fils son héritier unique. Le premier ministre, peu désireux de revenir à Kyoto sans le bijou, accepte sa demande à condition qu'elle reprenne le bijou au Roi des Dragons. C'est une condition épouvantable mais la plongeuse accepte et retourne à son dur labeur.
Elle plonge, plonge encore, de plus en plus profond. Mais ses efforts demeurent vains. Un jour, au plus profond de l'océan, elle aperçoit le palais du Roi des Dragons. L'entrée en est gardée par des monstres dont elle n'a jamais vu d'équivalent auparavant. Maîtrisant sa peur, elle s'approche avec précautions et découvre que tous les habitants sont endormis. Nageant aussi vite que possible, elle arrive jusqu'au trône du Roi des Dragons. Elle y voit le magnifique joyau resplendissant à la lumière glauque qui pénètre au fond de la mer. Sans hésiter, elle s'en empare et retourne vers la porte gardée. Elle commence sa longue ascension en direction de son embarcation qui l'attend à la surface.
Malheureusement elle n'est pas assez rapide. Le Roi des Dragons se réveille soudain, constate la disparition du joyau et se lance immédiatement à sa poursuite. Il est un bien meilleur nageur que la pêcheuse de perles et il sait qu'il va la rattraper avant qu'elle n'atteigne l'abri de son bateau. Alors qu'il va la rejoindre, elle se rappelle subitement que le Roi des Dragons ne supporte absolument pas le sang des êtres humains. N'ayant pas d'autre choix, elle sort son couteau de l'étui pendu à sa ceinture et s'ouvre la poitrine d'un seul coup. Elle glisse le précieux bijou dans la plaie pendant que la mer se teinte de son sang. Lorsqu'elle regarde derrière elle, elle voit le regard courroucé du Roi Dragon disparaître dans un nuage rouge. Saignant abondamment et épuisée, elle atteint enfin la surface de l'eau où elle est hissée dans le bateau par les rameurs. Elle a tout juste le temps d'indiquer l'endroit où elle a caché le bijou avant de mourir.
Le premier ministre a tenu parole. Il retourne à Tokyo accompagné par son fils pour remettre le bijou à l'empereur. Il fait de l'enfant son unique héritier et, reconnaissant, ordonne également d'élever un monument à la mémoire de la belle et loyale pêcheuse de perles. Ce monument est toujours visible au temple de Shido-ji.

La retraite du Soleil

Susanoo, la divinité japonaise de l'orage et de la tempête était violent et grossier. Il détruisait tout sur son passage ne laissant que ruines et désolation. Quand il fut rejeté par son père, il vint au Takamanohara pour faire ses adieux à sa sœur Amaterasu, la divinité japonaise du soleil. Mais Amaterasu craignait qu'il ne vienne pour des motifs plus belliqueux. Elle lui demande alors de prouver la bonne foi de ses propos par un concours : le premier des deux qui engendre une divinité masculine gagne. Amaterasu brise l'épée de son frère en trois morceaux qu'elle mâche et transforme en trois élégantes déesses. Susanoo mâche les perles de fécondité des chaînes ornementales de sa sœur (le magatama) et engendre cinq divinités masculines. Puis ils se réclament mutuellement leurs créations, arguant qu'elles sont issues d'un objet leur appartenant. Susanoo se proclame vainqueur.
Fier de sa victoire il adopte un comportement altier et irrespectueux de son hôte. Il outrepasse ses droits, le jour où il jette la dépouille d'un cheval céleste dans la salle où Amaterasu et ses suivantes tissent. L'une d'elles, effrayée, s'ouvre les entrailles avec un fuseau et meurt.
Amaterasu, décide alors de priver le monde de lumière : elle se confine dans la caverne d'Iwayado ou Amano-Iwato et refuse d'en sortir. Les divinités célestes réussirent néanmoins à l'attirer dehors par la ruse : ils font appel à Amenouzume qui place un miroir devant l'entrée de la caverne et exécute une danse lascive qui ne tarde pas à provoquer une hilarité tonitruante chez les dieux. La curiosité d'Amaterasu s'éveille et elle s'enquiert de cette joie soudaine alors que le monde est privé de sa lumière. Uzume lui répond qu'une nouvelle déesse plus somptueuse qu'elle est apparue.
La jalousie d'Amaterasu la force à sortir et elle aperçoit une très belle déesse à l'entrée de la grotte. (Mais elle ignore qu'il s'agit de son reflet.) Pendant qu'elle reste stupéfaite, des dieux bloquent l'entrée de la grotte, et du même coup, sa retraite. Acculée, elle promet de ne plus fuir si Susanoo est banni du royaume des cieux.
C'est ainsi qu'Uzume devint le symbole de la gaîté et de la bonne humeur. Elle est également synonyme de sensualité et, à ce titre, figure dans de nombreuses scènes érotiques.

Tamamo-no-Mae


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Tamamo-no-Mae, la « demoiselle Joyau lumineux »), est une figure légendaire de la mythologie japonaise. Dans l'otogizōshi, une collection de prose japonaise écrite durant la période Muromachi, Tamamo-no-Mae était la favorite du père de l'empereur japonais Konoe (qui régna de 1142 à 1155). Belle et savante, le jeune fille charmait la cour de sa présence, lorsque « l'empereur retiré » et son fils Konoe, l'empereur régnant, tombèrent tous deux mystérieusement malades. Mais l'astrologue et exorciste de la cour, l'habile Abe no Yasuchika, compris que le mal venait de Tamamo no Mae, qui n'était autre qu'un renard à neuf queues maléfique. Après avoir été tuée par l'un des deux vaillants hommes envoyés à sa poursuite, Tamamo no Mae hanta longtemps une pierre magique, mortelle pour tous ceux qui l'approchaient.

La belle Tamamo-no-Mae et « l'empereur retiré »

On disait qu’elle était la femme la plus belle et la plus intelligente du Japon. Mystérieusement, son corps sentait toujours bon et ses vêtements ne se fripaient ou ne se salissaient jamais. Tamamo-no-Mae était non seulement belle, mais aussi infiniment savante en toutes choses. Bien qu'elle semblât n’avoir que vingt ans, il n'était rien à quoi elle ne puisse répondre, qu'il s'agisse de musique, de religion ou d'astronomie. À cause de sa beauté et de son intelligence, tous, à la cour impériale, l'adoraient. D'ailleurs, « l'empereur retiré » Toba no In, malgré l'obscurité des origines visiblement modestes de la jeune fille, était profondément épris d'elle et en avait fait sa favorite.
La fascination qu'elle exerçait sur « l'empereur retiré » s'était encore accrue, lorsque, par une nuit d'automne où un orage avait éclaté - orage que la cour s'efforçait d'oublier par une soirée de poésie - une soudaine rafale de vent avait éteint toutes les lumières. Là, dans l'obscurité totale, on vit luire dans la nuit, comme le radieux soleil de l'aurore, le corps de la belle Tamamo-no-Mae. Si le mystérieux phénomène sema la terreur parmi les ministres et les gardes présents, Toba no In, lui, n'y vit qu'un signe de plus de la lumineuse personnalité de la jeune fille, qu'il surnomma aussitôt Tamamo-no-Mae, « la demoiselle Joyau lumineux ».

Mystérieuse maladie à la cour impériale

Après quelque temps, l'empereur régnant Konoe ainsi que son père « l'empereur retiré », tombèrent soudainement et inexplicablement malades tous les deux. Ils consultèrent plusieurs prêtres et devins afin de trouver l'explication du mal, mais personne n’avait de réponse à leur fournir. Finalement, l'astrologue de la cour, Abe no Yasuchika, qui en était également l'exorciste, révéla que Tamamo-no-Mae était la cause de la maladie : en effet, il expliqua que la belle jeune femme était en fait un mauvais renard à neuf queues (kitsune) qui avait placé Toba no In sous son influence, dans un complot sournois pour prendre le trône. Devant le refus de « l'empereur retiré » de chasser sa belle favorite, l'astrologue, résolu à sauver son maître, organisa une grande cérémonie en l'honneur d'une des divinités de l'au-delà, le Seigneur du mont Tai, Taisan fukun. Au cours de cette cérémonie, Tamamo-no-Mae laissa paraître un malaise grandissant à l'écoute des incantations, pour se révéler bientôt pour ce qu'elle était, un renard maléfique à neuf queues. Démasquée, elle prit alors la fuite en direction du nord-est, où vont toujours se réfugier les esprits démoniaques5.
L'empereur ordonna à Kazusa-no-suke et à Miura-no-suke, les guerriers les plus puissants du moment, de chasser et de tuer le renard. Après avoir échappé aux chasseurs, durant quelque temps, le renard apparut à Miura-no-suke en rêve. Prenant de nouveau la forme de la belle Tamamo-no-Mae, le renard prophétisa que Miura-no-suke le tuerait le jour suivant et supplia de lui laisser la vie sauve. Miura-no-suke refusa.
Tôt le jour suivant, les chasseurs trouvèrent le renard sur la lande de Nasu, Nasuno (dans l'actuelle préfecture de Tochigi), et Miura-no-suke tira et tua la créature magique avec une flèche. Le corps du renard devint le Sessho-seki (pierre tueuse) qui tue quiconque entre contact avec elle. L’esprit qui s'était emparé de l'enveloppe corporelle de Tamamo-no-Mae hanta alors la pierre.

La pierre hantée

On dit que le Hoji hanta cette « pierre tueuse » (Sessho-seki), dans le district japonais de Nasu, jusqu'à ce qu'un prêtre bouddhiste, appelé Genno, se soit arrêté près d’elle pour se reposer et fut menacé par la créature. Genno exécuta certains rituels spirituels et pria l'esprit de considérer son salut spirituel, jusqu'à ce que finalement Hoji s'apaise et jure de ne plus jamais hanter la pierre de nouveau.
Dans le célèbre livre de Matsuo Bashō, Oku no Hosomichi (La Route étroite vers l'intérieur, parfois traduit aussi par La Route étroite vers le Nord profond), l'auteur raconte avoir visité la pierre dans le district japonais de Nasu.

Autres méfaits perpétrés par Tamamo-no-Mae

Lors de sa rencontre avec la pierre meurtrière, le moine Genno se rendit compte que Tamamo-no-Mae avait derrière elle une longue carrière maléfique, qui s'étendait sur des millénaires. Ainsi, c'est elle qui, dans le lointain passé de l'Inde, avait convaincu l'empereur Hanzoku d'entreprendre une guerre meurtrière contre ses voisins, pour perpétrer un abominable rituel qui nécessitait la tête coupée de mille rois.
C'est elle aussi qui, en Chine, avait sous le nom de Hoji été l'épouse du roi Yu (ou Yuwao) ; là, son influence mauvaise avait aidé à amener la chute de la dynastie des Zhou occidentaux.

Usagi

En japonais, usagi désigne aussi bien le lapin que le lièvre. Afin de distinguer le premier, il est parfois appelé nanking usagi.
Selon les croyances chinoises, le lièvre a une très longue espérance de vie. Il pourrait atteindre l'âge fabuleux d'une centaine d'années et deviendrait de couleur bleue en atteignant les cinq cents ans. Les Chinois comme les Japonais voient dans les reliefs lunaires, l'image d'un lièvre. Cette idée trouve son origine aux Indes d'où vient la légende suivante :

La légende


Dans le passé, le lièvre s'est lié d'amitié avec le singe et le renard. Tous partagent le même toit.
Un jour, le Roi de toutes les divinités, descend sur Terre sous les traits d'un honorable vieillard. Ayant faim, il frappe à leur porte et demande qu'on lui serve un repas.
Le singe lui apporte les fruits qu'il a cueilli dans les arbres, le renard lui présente un poisson, mais le lièvre n'a rien à lui offrir. Le dieu le réprimande sévèrement.
Le lièvre demande alors à ses amis de préparer un bon feu. Lorsque les flammes s'élèvent et que les braises sont suffisamment chaudes, le lièvre se jette sur le bûcher en sacrifice et offre son corps comme nourriture au vieillard. Ce dernier, déclinant son titre de Roi des Dieux, réunit les restes du lièvre et les place sur la Lune afin que le sacrifice de l'animal soit visible de tous.
Depuis cette époque, dit la légende, il y a un lièvre dans la Lune.
Une autre légende japonaise, venant en complément, affirme que la huitième nuit du huitième mois, lors de la pleine Lune, une hase descend du ciel en direction de la mer et joue dans les vagues. C'est alors quelle se souvient qu'elle doit perpétuer la race et conçoit miraculeusement.
Certains anciens écrits japonais affirment, avec sérieux, que si la Lune n'est pas pleine à la date indiquée, la conception échoue et il s'ensuit un manque de levreaux l'année suivante.

Hanasaka Jiisan

La fable du vieillard qui faisait revivre les arbres morts est un récit des temps modernes appartenant en propre à la culture japonaise. Elle s'apparente, par certains aspects, aux contes de fée occidentaux.

La légende

En des temps très anciens, dans les campagnes reculées du Japon vivent un honnête homme, Katamase, et sa femme. Il possède un chien qu'il nourrit avec du poisson et les bons morceaux des plats qu'ils se préparent.
Un jour, alors que le mari et sa femme travaillent à leur jardin, le chien se met en arrêt et aboie en agitant sa queue frénétiquement. Les maîtres pensent qu'il doit y avoir quelque chose de bon à manger enterré à cet endroit. Tous deux commencent à creuser à l'aide d'une pelle. Ô surprise! Ils tombent sur un véritable trésor. Des objets précieux de toutes sortes, des pièces en or et d'autres en argent, garnissent le fond du trou.
Ils ramassent leur butin et, après avoir fait l'aumône aux pauvres, s'achètent des champs de riz et de maïs. Les voici maintenant riches.
La maison voisine est occupée par un homme ayant pour nom Yatake, aussi avare qu'envieux, et sa femme. Lorsque celle-ci a vent de l'histoire, elle emprunte le chien, le ramène chez elle, et lui prépare un bon festin en lui demandant de trouver un endroit rempli d'argent.
Cependant, le chien, n'ayant jusqu'alors reçu que des coups de la part de ses hôtes, se garde bien de toucher à la nourriture qui est posée devant lui... Les deux personnages se fâchent, entourent une corde autour du cou du chien et le traînent dans le jardin; en vain: pas le moindre aboiement. Finalement, le chien s'arrête à un endroit précis et se met à renifler. Yatake creuse à l'emplacement ainsi désigné par l'animal mais ne trouve que de la poussière et quelques abats dégoûtants et nauséabonds. Furieux autant que déçus, les deux horribles personnages se saisissent de la bête et la tuent.
Les maîtres, ne voyant pas revenir leur chien, vont s'enquérir de ce qui lui est arrivé chez les voisins. Ceux-ci, sans aucun remords, leur disent la vérité et qu'ils l'ont enterré au pied d'un sapin. Le brave maître se rend à l'endroit désigné avec des mets appétissants, brûle une baguette d'encens, et dépose quelques fleurs sur la tombe. Puis il se met à pleurer sur le sort de son malheureux animal.
Cette même nuit, alors que son brave maître dort, le chien lui apparaît et lui dit: « Le sapin sous lequel je suis enterré doit être abattu et transformé en un mortier. Achetez-le et utilisez-le ». Katamase fait comme le chien lui a recommandé. Depuis, lorsqu'il pile son riz, chaque grain devient un trésor. Lorsque les méchants voisins constatent ce nouveau miracle, ils essaient de voler le mortier mais, dès qu'ils tentent de s'en servir, l'objet devient sale et inutilisable. De rage, ils le brisent et le brûlent.
Le chien réapparaît en rêve à Katamase et lui apprend ce qu'il est advenu du mortier. Il rajoute: « Récupérez en les cendres et répandez les sur les arbres morts. Ces derniers reprendront vie et refleuriront ». Le brave homme, se rend en pleurant chez ses voisins et les supplie de lui rendre au moins les cendres de son ustensile. Ayant obtenu ce qu'il demande, il rentre chez lui et fait un essai sur un cerisier mort. Immédiatement des bougeons poussent et des fleurs éclosent. Il met les cendres dans un sac et parcourt la campagne en annonçant qu'il a le pouvoir de faire revivre les arbres morts.
Le miracle arrive aux oreilles du daimyo qui fait chercher Katamase et lui demande de faire une démonstration de son pouvoir. Lorsqu'il voit les fleurs pousser sur ses arbres morts, il renvoie le vieil homme chez lui couvert de riches présents.
Mis au courant, les deux méchants voisins récupèrent les cendres restantes et parcourent la campagne à leur tour pour offrir leurs services. Le daimyo les convoque également et leur présente un arbre mort. Yatake monte dans l'arbre et jette une poignée de cendres. Pas un bourgeon, pas une feuille, pas une fleur ne pousse. Par contre, la cendre se répand dans les yeux et la bouche du Daimyo en l'aveuglant et le faisant tousser. Les spectateurs se jettent sur le méchant homme et le rouent de coups le laissant ensuite rentrer chez lui en triste état.
Dès que l'aventure de ses voisins parvient aux oreille de Katamase, il les fait chercher et, après les avoir réprimandé pour leur cupidité et leur cruauté, leur propose de partager ses richesses qui, de coup de chance en coup de chance, s'élèvent maintenant à une coquette somme.
Les méchants voisins font amende honorable et mènent par la suite une existence vertueuse.
Dans le film "Pompoko", lors de la scène du défilé spectral, un des tanukis jette de la poudre sur les arbres morts et les faits refleurir. Ceci est une allusion au conte de Katamase.

Shita-Kiri Suzume

La légende du moineau à la langue coupée (Shita-kiri suzume) est une ancienne fable japonaise, connue dans tout le pays, et interprétée dans le théâtre No sous la forme d'une danse, la danse des moineaux.

La légende

Dans une lointaine contrée vivent un vieil homme nommé Nasakeji, et sa femme. Tous deux sont bons et honnêtes. Ils possèdent pour toute fortune un moineau apprivoisé, Bidori, qu’ils chérissent.
Un jour, leur voisine, la vilaine Ara-aba, met de la fécule à sécher dans son jardin. Bidori, passant par là, voit la fécule et la mange. Mais la femme surveille son bien et, fort en colère, se saisit de l’oiseau. Puis, pour le punir, elle lui coupe la langue. Gravement blessé, Bidori s’enfuit à tire d’aile dans la forêt toute proche.
L’après-midi, le vieil homme et sa femme, rentrant des champs, sont très surpris de ne pas rencontrer Bidori volant à leur rencontre comme à l'accoutumée. Ils le cherchent partout, sans succès, dans la maison et à l’extérieur de celle-ci. En désespoir de cause, ils questionnent leur voisine Ara-baba. Celle-ci leur raconte l’histoire en ricanant. Fort inquiets, ils partent à la recherche de l’oiseau sillonnant la région par monts et par vaux en appelant « Bidori... Bidori ».
Finalement ils trouvent leur compagnon dans la forêt. Heureux de retrouver ses maîtres, le moineau les invite chez lui. Ils sont accueillis fort aimablement par toute la famille. Une table est dressée avec du poisson, des gâteaux et du saké. Après le repas, les enfants exécutent « la danse des moineaux » (suzume odori) en leur honneur.
Les paysans prennent congé de leurs hôtes en fin d’après-midi. Désireux de leur faire un cadeau, Bidori leur présente deux malles et leur demande de choisir laquelle leurs invités emporteront. L’une est grande et semble fort lourde. L’autre est bien plus petite. « Je suis âgé, dit Nasekeji, je choisirai donc la plus petite. Je pourrai ainsi la porter plus aisément ». Après avoir vivement remercié leurs amis pour leur hospitalité, le mari et sa femme prennent le chemin du retour.
Une fois arrivés chez eux, ils ouvrent le panier. À leur grande surprise ils constatent que celui-ci contient une fortune en or, argent, pierres précieuses et soieries. L'origine de leur fortune est rapidement connue de tout le village.
Apprenant leur aventure, l’envieuse Ara-aba décide de tenter également sa chance. Elle parcourt la forêt appelant à son tour « Bidori... Bidori... ». L’oiseau se montre. Elle lui dit alors combien elle est heureuse de le revoir. Le moineau invite courtoisement la vilaine femme à le suivre chez lui et, au moment de se séparer, lui laisse également le choix entre deux malles. La cupidité d’Ara-aba la conduit à choisir la plus grande et la plus lourde. Puis, avec à peine un mot de remerciement, elle prend congé de ses hôtes, pliée sous le poids de son fardeau.
Sur le chemin du retour, poussée par la curiosité, elle ouvre le panier. À peine le couvercle est-il rabattu que démons, fantômes et serpents se jettent sur elle et la dévorent après lui avoir infligé maintes souffrances.

Watanabe et la sorcière de Kyoto


Le conte de Watanabe et la sorcière de Kyoto s’apparente par certains côtés à nos contes de fée mais il s'agit cependant d'une légende Médiévale !

La légende

A la porte Nord de Kyoto réside une vieille sorcière. La plus abominable des sorcières. Il n’est pas de jour où elle n’assassine un passant.
Les commerçants du quartier se sont réunis pour envisager comment ils pourront se débarrasser d’elle mais personne n’ose l’affronter. Personne sauf Watanabe no tsuna, un guerrier connu pour son courage et son audace.
Le lendemain, Watanabe se dirige vers la résidence de la sorcière. Il est armé de son sabre et porte une armure d’acier. La sorcière se réjouit déjà: elle comptera bientôt une victime supplémentaire à son actif…
À peine Watanabe l’a-t-il aperçue, qu’il se jette sur elle avec impétuosité et lui tranche l’avant bras droit. L’horrible femme rentre rapidement chez elle.
Watanabe offre le sabre à son Daimyo et enveloppe l’avant bras dans un linge pour le rapporter chez lui comme trophée. En arrivant il est assailli de toutes part. Chacun veut voir à quoi ressemble un avant-bras de sorcière. Mais Watanabe a promis de ne pas l’exhiber. Il refuse poliment aux uns comme aux autres et porte l’objet dans sa chambre.
Survient une vieille femme que le jeune guerrier reconnaît comme sa tante. Celle qui l’a élevé jadis. Elle est enveloppée dans un manteau qu’elle retient fermé de sa main gauche. Elle demande à son tour à voir l’objet. Peut-on refuser à celle qui vous a élevé ? Watanabe va chercher le membre et le présente à sa tante qui s’en saisit de la main gauche.. Elle semble étrangement émue mais sa voix ne paraît plus tout à fait identique au combattant. Quelque chose a changé. Peu à peu, le visage se transforme. Les traits deviennent ridés et grossiers. L’expression en est haineuse. Un œil se ferme. L'autre se poirte en arrière. Watanabe découvre avec stupeur qu’il a devant lui la sorcière et non plus sa tante bien-aimée.
L'intrépide jeune homme décide d'en finir. Il court chercher une arme. Lorsqu’il revient, il voit au loin une forme qui s’élève dans les airs tenant contre elle son avant bras droit maculé de sang.

Saule du samuraï

Les bouddhistes Japonais placent une âme dans certains arbres; notamment dans les saules pleureurs. Cette âme a de mystérieux pouvoirs pour le mal comme pour le bien.

La légende

Le samouraï Matsudeira possède, dans son jardin, un saule pleureur magnifique aux feuilles argentées, .
Voici qu'un jour, sans aucune raison apparente, sa femme tombe gravement malade et meurt. Peu de temps après, son fils se casse la jambe. Matsudeira se demande si le saule n'est pas à l'origine de ces accidents. Plutôt que de l'abattre, il le propose à son voisin, Inabata, qui accepte immédiatement.
Un matin, ce dernier a la surprise de voir une femme d'une merveilleuse beauté appuyée contre le tronc du saule.
Inabata est veuf et sans enfant. Il propose à la ravissante créature de le suivre en sa modeste demeure. Quelque temps après, conquis, il lui demande sa main. L'année suivante naît un délicieux petit garçon qu'on nomme Yanagi, le saule.
La famille vit dans le bonheur pendant cinq ans.
Voici qu'un des piliers soutenant le temple de Sanjusangendo s'effondre. Le daimyo consulte les prêtres. Ces derniers lui expliquent qu'il faudrait faire la réparation à l'aide du tronc provenant d'un saule. Il faut un grand et large saule pour tenir le temple. On lui signale que dans le jardin de son vassal Inabata, pousse un tel arbre. Il décide d'abattre le végétal et de le faire transporter au temple.
En apprenant cela, Inabata va trouver sa femme pour lui raconter son souci. Alors celle-ci lui dit: "J'ai un aveu à vous faire mon cher ami. Vous ne m'avez jamais demandé comment je suis venue à vous...Je suis l'âme du saule. Quand vous m'avez accueillie chez vous, j'ai ressenti une immense gratitude envers vous. Nous nous sommes mariés. Nous avons eu un enfant. Maintenant je sais qu'il me faut mourir car vous ne pouvez pas désobéir à votre Seigneur...Adieu". La femme avance vers l'arbre et disparait dans le feuillage.
Les bûcherons arrivent; abattent l'arbre sans prêter attention aux supplications du malheureux Inabata. Maintenant, le saule gît sur le sol. Il ne reste plus qu'à le transporter. On tente de le soulever sans succès. L'arbre résiste comme soudé au sol. Les bûcherons vont chercher du renfort; rien à faire,. L'arbre ne bouge pas. Trois cents hommes sont appelés à la rescousse. Le saule ne bouge toujours pas d'un centimètre.
Alors le petit Yanagi s'approche à son tour du saule, en caresse les feuilles argentées et lui murmure simplement: "Viens". Il saisit une branche. Tiré par la main minuscule, l'arbre cède à la douce prière et suit l'enfant jusqu'à la cour du temple.

Yokai

Le Yokai désigne un « être vivant, forme d'existence ou phénomène auxquels on peut appliquer les qualificatifs extraordinaire, mystérieux, bizarre, étrange et sinistre ».

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Désignation

Yokai est composé des kanji, « monstre », « démon » ou « sorcier », et, « étrange ». On les dénomme parfois mononoke (lit. « chose étrange »), voire simplement ayakashi, qui désigne plus généralement un yokai marin particulier. Les yokai possèdent souvent des caractéristiques animales, comme le kappa qui ressemble à une tortue, mais ils peuvent aussi avoir une apparence humaine, voire inanimée ou même immatérielle.

Histoire

D'origine incertaine mais supposées provenir de la culture animiste des premiers habitants de l'archipel, ces manifestations s'insèrent dans de courts récits compilés entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle, au cours de l'Époque de Heian, dans le Konjaku monogatari shu (lit. « Recueil d'histoires qui sont maintenant du passé »), recueil de légendes et faits historiques du Japon ancien. Les premières représentations connues de yokai datent de l'Époque de Muromachi, où elles connaissent un grand succès. Les Hyakkai zukan peints au XVIIIe siècle sont l'une des plus connues.
Êtres surnaturels, monstres, esprits, les yōkai revêtent une multitude de formes et font partie intégrante de l'imaginaire japonais depuis les temps les plus reculés. Avec la modernisation de l'archipel au XIXe siècle , ils furent brusquement ravalés au rang de simples superstitions. Remis au goût du jour à la fin des années 1950 par Shigeru Mizuki et son manga GeGeGe no Kitaro, ces étranges créatures suscitent toujours un formidable intérêt au Japon ainsi que l'atteste le succès des dessins animés de Hayao Miyazaki et Isao Takahata du Studio Ghibli.

Voyage au pays des morts

Izanagi pleura la perte de son épouse et entreprit un périple au Yomi, le pays de la nuit et de la mort, pour la ramener. Cependant Izanami a déjà goûté à la nourriture des enfers et ne peut s'en retourner parmi les vivants sans l'accord des divinités infernales. Dans l'obscurité totale Izanagi impatient de revoir son épouse, met le feu à une dent de son peigne, pour enfin l'apercevoir. Il la trouve décatie et décomposée, et découvre qu'elle veut le retenir au Yomi. Horrifié, il la répudie et s'enfuit. Elle le maudit alors et elle se transforme en yokai et le poursuit et promet de tuer chaque jour un millier d'individus parmi son peuple. Ce à quoi il rétorque qu'en conséquence il ordonnera à son peuple de donner naissance à mille-cinq-cents enfants par jour Ainsi fut instauré le cycle de la vie et de la mort.
En arrivant au royaume des vivants, Izanagi obstrue définitivement le passage entre les deux royaumes, celui des vivants et celui des morts, avec « une pierre si lourde que mille hommes n'auraient pas pu la porter ». C'est ainsi que vivants et morts cohabitent sans jamais se rencontrer.
Ce mythe japonais présente des analogies avec deux mythes grecs :
• l'enlèvement de Perséphone, qui, ayant mangé des grains de grenade doit rester aux Enfers une partie de l'année.
• le voyage d'Orphée dans l'Hadès, qui, ne pouvant se retenir, se retourne pour revoir Eurydice et la perd une seconde fois.

Intronisation de Ninigi

Amaterasu ordonna à son petit-fils Ninigi de gouverner le monde. Elle lui offrit alors trois trésors :
• Le magatama de Yasakani (Yasakani no magatama), désormais située au palais impérial ;
• Le miroir de Yata (Yata no kagami), désormais situé dans le sanctuaire d'Ise ;
• L'épée de Kusanagi (Kusanagi no tsurugi) désormais située dans le sanctuaire d'Atsuta, à Nagoya.

Les deux premiers artefacts servirent à attirer Amaterasu hors de la grotte d'Iwayado ; l'épée fut trouvée par Susanoo dans l'une des queues du dragon Yamata-no-orochi.
Saruta-hiko, dieu de la Terre, tenta de s'opposer à son arrivée, mais Ame no Uzume le calma et le convainc de partager son royaume ; ils se marièrent par la suite. Ninigi et sa compagne Ko-no-Hana descendirent sur terre et vinrent à Himuka où Ninigi construisit son palais. Ils eurent trois fils, dont Hoderi et Hoori. Cependant, leur mariage ne dura pas : Ninigi était jaloux et suspicieux. De désespoir, Ko-no-hana mit le feu à leur hutte et mourut dans les flammes.
Hoori se maria avec la princesse Toyo-tama, la fille de Ryujin, le dieu des mers, qu'il rencontra alors qu'il était descendu dans les profondeurs de l'océan pour retrouver le harpon de son frère. Toyo-tama-hime lui donna un fils, Ugayafukiaezu, qui eut quatre enfants avec la jeune sœur de Toyo-tama, Tamayori.
Le premier empereur légendaire du Japon est Iwarebiko, aussi appelé Wakemikenu, arrière-petit-fils de Ninigi, petit-fils de Hoori, et fils de Ugayafukiaezu, dont le titre posthume est « Empereur Jimmu ». Il aurait établi l'empire en l'an 660 av. J.-C..

Edit du 07/11 :

Petit ajout du matin :

Les divinités marquantes :


Kami (divinité)

Les kamis (kami) sont les divinités ou esprits du shintoïsme. Leur équivalent chinois est shin.

Description

Les kamis s'attachent à des objets sacrés, êtres spirituels, animaux, sources, chutes d'eaux, montagnes sacrées, phénomènes naturels, symboles vénérés. Ils sont réputés favoriser les rapports entre les parents et les enfants et les ancêtres et leurs descendants. Ce sont des esprits célestes ayant des pouvoirs, mais n’étant pas tout-puissants, et aussi des esprits terrestres dispensant des bénédictions ou des sanctions aux gens sur terre.
Les kamis inspirent le plus souvent une crainte respectueuse. On trouve parmi eux des animaux comme le tigre, le serpent ou le loup. L'empereur du Japon lui-même était auparavant considéré comme un kami. Un ministre impérial du IXe siècle est par exemple le kami de la calligraphie. La plus importante divinité est le soleil qui, entre autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau du Japon est un symbole shintô.
Il y aurait huit millions de kamis au Japon, qui a pour surnom Shinkoku (« le pays des divinités »). Ce nombre symbolise au Japon l'infini, il y aurait donc en réalité une infinité de kamis, un pour chaque chose qui existe. Car comme dans la religion romaine, avec ses Crepitus et autres Portunus tous les kamis ne sont pas nobles. Parmi les millions de kamis, certains sont humbles : cuisine, lieux d'aisance, sont représentés. Des kamis du peigne, du crachat, des excréments sont répertoriés.
Principaux kami
• Izanami, la première femme
• Izanagi, le premier homme
• Amaterasu, déesse du soleil
• Tsukuyomi, dieu de la lune
• Susanoo, dieu des mers et de la tempête
• Inari, dieu du riz
• Saruta-hiko, dieu de la terre
• Ame no uzume, déesse de la gaité

Izanagi et Izanami

Article détaillé : Mythologie japonaise.
Tout commença grâce au couple divin fondateur, Izanagi et Izanami. Issus d'une longue lignée de divinités, ils descendirent de la Voie lactée pour créer les îles du Japon. Ils eurent de nombreux enfants, tous des kamis : de l'eau, du vent, des arbres, des rivières, des montagnes, etc. Izanami mourut en enfantant le dieu du Feu. Izanagi assassina ce dieu et rejoignit son épouse aux enfers. Izanami, furieuse, le fit chasser : Izanagi ne réussit à survivre qu'en jetant derrière lui différents objets (peignes, pêches, grosse pierre), destinés à entraver la course de ses poursuivants.
Le couple, désormais séparé, divisa les rôles : à elle le pouvoir de tuer chaque jour 1 000 êtres humains ; à lui, celui d'en faire naitre 1 500. C'est en se purifiant de son séjour aux enfers qu'Izanagi donna la vie à d'autres divinités dont trois principales : de son œil gauche apparut Amaterasu, déesse du Soleil ; de son œil droit, Tsukuyomi, dieu de la Lune ; de son nez, Susanoo, dieu de la Tempête.

Izanagi

Izanagi est l'un des deux kamis qui selon la religion shintoïste ont présidé à la création du monde et du Japon.

Légende

La terre au commencement était vide et « comme une méduse dans la mer ». Une divinité masculine Izanagi et une divinité féminine Izanami décidèrent alors de descendre sur terre pour la peupler. Mais pour cela, il fallait tout d'abord créer une terre ferme. C'est ce qu'ils firent au moyen d'une hallebarde appelée, Ame no nuhoko (la « Lance Céleste ») qu'ils trempèrent dans l'océan et agitèrent en tous sens. Les gouttes tombées de la hallebarde formèrent les îles japonaises, en commençant par Onokoro ( « première terre ferme »).
Après une expérience infructueuse car c'était Izanami qui avait pris l'initiative de leur union, les deux kamis engendrèrent de nombreux autres kamis qui formèrent petit à petit tout ce que contient la nature : les îles, les montagnes, les fleuves, le vent, le sable, etc.
Mais alors qu'elle donnait naissance au kami du feu (Kagutsuchi), Izanami fut mortellement brûlée et se retira au royaume des morts. Fou de douleur, Izanagi décida d'aller l'y rejoindre. Il parvint effectivement à retrouver Izanami, mais celle-ci le supplia de ne pas la regarder car elle devait tout d'abord demander l'autorisation de revenir sur terre aux kamis des enfers. Mais l'impatience d'Izanagi fut plus forte et il réussit à surprendre son épouse. Il fut alors horrifié de constater que le corps de celle-ci avait commencé à pourrir et répandait une horrible odeur. Izanami, humiliée et furieuse d'avoir été surprise, se mit à la poursuite d'Izanagi qui s'enfuyait.
Izanagi parvint à lui échapper de justesse et scella l'entrée du royaume des morts d'une lourde pierre. Izanami lui déclara alors que pour se venger, elle tuerait chaque jour 1 000 créations d'Izanagi. Mais celui-ci répondit qu'il en créerait 1 500, donnant ainsi naissance au cycle de la vie et de la mort.
Izanagi ira ensuite se purifier et de l'eau lavant ses plaies sortiront d'autres kamis, dont :
• Tsukiyomi, kami de la lune, de son œil droit ;
• Amaterasu, kami du soleil, de son œil gauche ;
• et Susanoo, kami des tempêtes, de son nez.

Ainsi, le bain d'Izanagi est considéré dans le shintoïsme comme la fondation du harae, une des pratiques de purification les plus importantes.

Izanami

Dans la mythologie japonaise, Izanami (qui signifie « celle qui invite ») est à la fois la déesse de la création et de la mort et la première femme du dieu Izanagi.

Déesse de la création

Les dieux primitifs ont donné naissance à deux divinités, une divinité masculine Izanagi et une divinité féminine Izanami pour les charger de créer la première terre. Pour les aider, ils leur ont donné une lance décorée de pierres précieuses appelée, Ame no nuhoko (la « Lance Céleste »).
Les deux divinités se placèrent sur le pont entre ciel et terre, Ame no ukihashi (le « Pont Flottant du Ciel ») et brassèrent la mer avec la lance. Quand des gouttes d'eau salée tombèrent de la lance, elles formèrent une île Onogoro (se forme elle-même). Ils descendirent du pont céleste et s'établirent sur cette île.
Finalement, ils désirèrent former un couple, aussi ont-ils construit une colonne appelée Ame no mihashira (l'« Auguste Pilier Céleste ») et tout autour un palais appelé Yahirodono (la « Pièce des Huit Pas »).
Izanagi et Izanami dessinaient des cercles dans des directions opposées autour de la colonne et quand ils se rencontraient, Izanami exprimait la première les salutations. Izanagi pensait que ce n'était pas la bonne chose à faire mais ils s'unirent cependant. Ils eurent deux enfants, Hiruko (l'enfant de l'eau) et Awashima no kami (kami de l'île des bulles) mais ils étaient malformés et ne furent pas considérés comme des dieux.
Ils les mirent dans un bateau et les abandonnèrent sur la mer puis ils demandèrent aux autres dieux pourquoi ils n'avaient pas eu de réussite. Ils leur dirent que la divinité masculine devait faire les salutations en premier lors de la cérémonie du mariage.
Aussi Izanagi et Izanami retournèrent-ils autour de la colonne et cette fois, Izanagi parla le premier lors de leur rencontre et leur mariage fut un succès. De leur union naquirent les ooyashima, ou les huit grandes îles de la chaîne japonaise :
• Awaji
• Iyo (plus tard Shikoku)
• Ogi
• Tsukushi (plus tard Kyūshū)
• Iki
• Tsushima
• Sadogashima
• Yamato (plus tard Honshū)

Hokkaidō, Chishima et Okinawa ne sont pas des régions du Japon d'autrefois.
Ils ont donné naissance à six autres îles et de nombreuses divinités. Izanami est morte en donnant naissance à Kagutsuchi (ou Ho-Masubi, incarnation du feu). Elle fut enterrée au mont Hiba, à la frontière des anciennes provinces d'Izumo et de Hōki, aujourd'hui près de Yasugi (préfecture de Shimane).
À la mort de sa femme, Izanagi fut si furieux qu'il tua le nouveau-né provoquant la création de douzaines de divinités.

Déesse de la mort

Izanagi se lamentait sur la mort d'Izanami et il entreprit un voyage à Yomi (la sombre terre de la mort). Il chercha Izanami et la trouva rapidement. Izanagi ne pouvait pas la voir car les ombres la cachaient bien. Néanmoins, il lui demanda de revenir avec lui. Izanami l'informa qu'il était trop tard. Elle avait déjà mangé la nourriture de Yomi et appartenait maintenant à la terre de la mort. Elle ne pouvait pas revenir à la vie.
Izanagi fut scandalisé et refusa d'accéder à son souhait d'être laissée dans les bras de la sombre Yomi. Pendant que Izanami dormait, il prit le peigne qui retenait sa chevelure et l'alluma comme une torche. Sous la soudaine lumière, il vit l'horrible forme prise par sa belle et gracieuse Izanami. Son corps n'était plus que chair avariée où couraient des asticots et autres créatures répugnantes.
Poussant un cri, Izanagi ne put contenir sa peur et s'enfuit, ne songeant qu'à revenir dans le monde des vivants en abandonnant sa femme morte. Izanami se réveilla en hurlant, indignée, et se mit à le poursuivre. Sur son ordre, de sauvages shikome (des femmes répugnantes) le prirent en chasse pour le ramener.
Izanagi sortit précipitamment et poussa rapidement un rocher à l'entrée de la caverne qui était l'entrée de Yomi. Izanami poussa des cris perçants derrière cette barrière infranchissable et lui dit que s'il la laissait, elle détruirait mille êtres vivants par jour. Il répondit furieux qu'il donnerait la vie à mille cinq cents.
L'histoire a des points communs et des différences avec le mythe grec d'Orphée et d'Eurydice et le mythe maya d'Itzamna, Ix Chel et le mythe sumérien d'Inanna.

Benzaiten

Benzaiten (ou Benten) est une divinité bouddhiste japonaise et hindoue Sarasvatī du savoir, de l'art et de la beauté, de l'éloquence, de la musique, de la littérature, des arts et des sciences, de la vertu et de la sagesse, de la prospérité et de la longévité. Elle fait partie des Sept Divinités du Bonheur.

Origines

Elle serait la synthèse de la version bouddhiste de la déesse hindoue Sarasvati, popularisée au Japon par le Sutra de la lumière d’or le Sutra du Lotus, introduits entre le VIe siècle et le VIIIe siècle, et d’un kami du shinto, Ugajin. Le fait que ces divinités soient toutes deux aquatiques a favorisé leur rapprochement. En tant que déesse fluviale, Sarasvati représente tout ce qui coule aisément, comme la musique, l’expression artistique et les paroles, elle est donc déesse de l’éloquence ; au départ, son nom s’écrivait avec un autre caractère ben ayant cette signification. Son rôle dans le Sutra de la lumière d’or censé protéger le souverain et le pays lui a conféré au Japon les fonctions de protectrice et de dispensatrice de richesses. C’est en effet surtout comme divinité de la Bonne Fortune qu’elle y est populaire.
Selon une tradition, elle serait la sœur d’Enma ten (ou Enma O), souverain des enfers bouddhiques. Le moine Kokei prétend, lui, qu’elle est la fille du roi dragon du « lac sans chaleur » (Munetsuchi, Anavatapta en sanscrit), qui se situe au centre du monde selon la cosmologie bouddhiste. Elle est parfois appelée Benten, bien que ce nom désigne à l'origine une autre déesse d'origine hindoue, Lakshmi.
Dans le Rig-Veda, Sarasvati tue un serpent à trois têtes ; Ugajin également est liée aux serpents, c’est pourquoi la déesse est souvent représentée accompagnée d’un serpent blanc. Dans le shinto, elle a diverses formes, mais est toujours montrée jouant du biwa.

Temples

Plusieurs temples lui sont dédiés, dont le Bentendo de Tokyo et celui de l’île d'Enoshima dans la baie de Sagami, île dont elle serait à l'origine selon la légende du Dragon d'Enoshima.
L'ancienne forteresse Benten Daiba lui était également dédiée.

Fujin et Raijin, dieux du vent et du tonnerre

Fūjin est l’un des dieux les plus représentés au Japon, dans la religion shinto et bouddhiste. Il y a beaucoup d’estampes et dessins à son effigie. Il est généralement associé à son frère jumeau, Raijin, qui lui est le dieu du tonnerre et de la foudre. Tous deux sont parfois considérés comme étant des yokai.
Dans le shintoïsme, il est le dieu du vent et est généralement représenté comme un démon aux cheveux rouges avec une peau de léopard. Il tient dans ses deux mains une écharpe qui contient le vent. Fūjin était présent lors de la création du monde. Dans le bouddhisme, il est un démon repenti, contraint de ne faire que des choses biens.
Fūjin affronta en vain Raijin, espérant prendre son pouvoir et échappa à la mort de justesse. Après sa défaite, il partit, devenant cruel et sombre. Plus tard, Fūjin parvint à vaincre son frère jumeau, il fut alors considéré comme le plus puissant des dieux, et toutes les princesses le convoitaient. Pris de jalousie, Raijin jura qu'il tuerait son ennemi.
Lors d'un nouvel affrontement chez Raijin, Fūjin perdit. Il se cacha et, affaibli, trembla de peur que Raijin, qui voulait l'achever, le retrouve. Pendant ce temps, il affronta un autre dieu et le vainquit facilement. Enfin guéri, sûr de battre Raijin, il alla le retrouver. Ils s'affrontèrent une dernière fois et s'entretuèrent.

Inari (divinité japonaise).

Inari est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que gardien des maisons (yashikigami).
Progressivement le culte d'Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon : le Shinto et le Bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant chamanique Inari est souvent symbolisé par le renard que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité elle-même.
Une des étymologies les plus admises désigne la divinité Inari (« Ine-nari »), divinité de la croissance du riz, cette notion agraire de production est aujourd’hui associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.
De très nombreux sanctuaires furent élevés au Japon en l'honneur d'Inari, dont le culte remonterait à l'année 711, créé par la famille coréenne immigrée des Hata.
Inari serait une forme condensée du mot inanari signifiant « croissance du riz ». Cet Inari était probablement à l'origine un kami des champs (Ta no kami) devenu la divinité tutélaire (ujigami) du clan Hata, laquelle fut installée à Fushimi près de Kyōto.
Bientôt la popularité d'Inari devint telle que le bouddhisme s'en empara et que le religieux Kūkai en fit une divinité protectrice du temple Tōji. Il est considéré comme identique à Dakini Ten, dont le culte fut popularisé au XVIIe siècle. On le représente alors comme une personne âgée (homme ou femme) parfois debout sur un renard, cependant la divinité Shintô prit le nom d'Inari Myōjin pour se différencier de celle, syncrétique (gongen), appelée Inari Ten.
Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne qui réside sur le mont sur lequel est construit le sanctuaire. Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.
Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smiers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.

Susanoo (Susano-o no Mikoto) est un dieu du shintoïsme.

Légende

Susanoo (parfois transcrit en « Susanowo ») est le dieu des tempêtes, frère d'Amaterasu la déesse du soleil, et de Tsukuyomi le dieu de la lune, tous nés de l'ablution de leur père Izanagi après son retour du royaume des morts (Susanoo provient du nez de son père). Il a harcelé son père pour obtenir la permission d'aller aux enfers pour rendre visite à sa « mère » Izanami. Excédé son père l'a chassé. Il est alors allé dans le ciel où il contesta le domaine de sa sœur Amaterasu Omikami (déesse du soleil), insatisfait de régner sur la Mer.
Cette dernière lui soumit un défi : celui d'enfanter des kamis mâles. Des colliers de Amaterasu, naquirent cinq jeunes femmes; Du sabre de Susanoo, naquirent cinq kamis mâles impétueux. Susanoo ayant remporté le défi, il se livra à toutes sortes d'excès. Le Kojiki recense quatre offenses que le dieu des tempêtes auraient commises : détruire les rizières (en détruisant les digues et en comblant les fossés), répandre des déjections et écorcher un poulain-pie avant de le placer dans la maison de sa sœur.
Excédée par ces actes, Amaterasu se retira dans une caverne, entrainant une nuit perpétuelle. Il fut alors chassé du Ciel par Amaterasu et se réfugia en Izumo (ancienne province du Japon, aujourd'hui incluse dans la préfecture de Shimane) dont il devint le premier maître. Les dieux lui ont coupé la barbe et enlevé les ongles avant de le bannir de la Terre Céleste en guise de punition. Chassé, il va battre le dragon terrifiant la province de Koshi. Il se réconciliera ensuite avec Amaterasu, lui offrant l'épée Kusanagi no tsurugi.
Il devint aussi le dieu de la fertilité.

Naissance

Susanoo est le frère d'Amaterasu, et de Tsukuyomi, le dieu de la lune. Chacun des trois a été engendré d'Izanagi, quand il s'est lavé le visage propre des polluants de Yomi, les enfers. Amaterasu a été soutenu quand Izanagi a effacé son œil gauche, Tsukuyomi a été soutenu du lavage de l'œil droit, et de Susanoo du lavage du nez.
Il est infâme pour ses connotations en tant que dieu du mal, et ayant été pensé pour causer l'assaut au-dessus de la mer.

Susanoo et le dragon octocéphale Yamato-no-Orochi


Cette histoire se passe au moment où il est banni du ciel.
Déguisé en cavalier, il rencontra dans une ferme un couple de vieillards et leur fille Kushinada. Kushinada était la dernière de ces huit sœurs, les autres ayant été dévorées par un dragon à huit têtes, appelé Yamata-no-orochi. Et le lendemain à minuit, le dragon devait revenir chercher Kushinada.
Susanoo, sans se dévoiler, décida de combattre le dragon. Avec l'aide des villageois, il construisit une gigantesque palissade percée de huit portes autour de la ferme. Puis il mit huit tonneaux devant les portes. Les villageois s'enfuyaient au fur et à mesure qu'ils entendaient les rugissement du dragon qui se rapprochait : il ne resta plus que Susanoo. Susanoo était seul debout dans la cour, une hache à la main et son épée (appelé l'Épée Totsuka). De sa hache, il perça les tonneaux de saké ; puis il se cacha dans une charrette.
Le monstre arriva. Méfiant, il se dit qu'une seule des huit têtes irait en éclaireur pendant que les autres monteraient la garde. Voyant que rien de dangereux ne se passait, les sept têtes, burent tout le saké. Susanoo trancha la huitième tête. Fou de douleur, le monstre se releva, hurlant et brisant une partie de la barrière. Susanoo transforma alors Kushinada en peigne et la cacha dans ses cheveux.
Les sept têtes se dressèrent menaçantes au-dessus de Susanoo. Mais le dragon sous l’emprise de l’alcool titubait et lacérait le vide. Et Susanoo était plus rapide. Une à une les têtes tombèrent. Et bientôt le dragon était mort.
Dans la queue du dragon, Susanoo découvrit l’épée magique Ame-Murakumo-Tsurugi (L'Épée-Nuage sourcilleuse du ciel), plus tard connu en tant que Kusanagi no tsurugi. L'épée fut présentée à Amaterasu comme cadeau de réconciliation. Amaterasu l'offrit ensuite à son petit-fils Ninigi avec le yata-kagami (un miroir) et le magatama (bijoux sacrés) comme preuve de son droit divin de régner.
Susanoo épousa finalement Kushinada. Ils fondèrent la dynastie d'Izumo et eurent de nombreux enfants.

La dynastie d'Izumo

Les descendants de Kushinada et de Susanoo régnèrent sur la province d'Izumo pendant six générations. Cela rendit jaloux les dieux. Ils forcèrent les seigneurs d'Izumo à se rebeller et le sixième descendant de Susanoo fut obligé de renoncer au trône. Après une ère de chaos, Ninigi, le petit-fils d'Amaterasu, régna sur le Japon.
La région d'Izumo abrite de nombreux sanctuaires qui dédiés à Susanô, notamment celui de Yaegaki près de la ville de Matsue.

Tradition japonaise inspirée de Susanoo

Une histoire raconte qu'un jour il reçut les supplications d'un pauvre homme, dans sa compassion, Susanoo lui dit comment protéger sa maison de la peste. L'homme devait accrocher une corde de paille tressée en travers de l'entrée de sa maison. La tradition se perpétue et encore récemment une telle corde était accrochée le long des routes pour arrêter la diffusion des épidémies.
Après de nombreux voyages, Susanoo a rejoint Izanami dans l'Au-delà.

Tsukuyomi

Tsukuyomi ou Tsukuyomi no Mikoto, aussi connu sous le nom de Tsukiyomi, est le dieu de la Lune et de la nuit dans le shintoisme et la mythologie japonaise. Il vivait aux cieux, dits Takamagahara, avec sa sœur la déesse du Soleil Amaterasu.
[col

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Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 05/11/2015 à 13:58:05. (62 messages postés)

AzRa a dit:


Tu ne vas rien surcharger du tout si tu utilises un site d'hébergement comme http://www.hostingpics.net/ ou bien une dropbox.



Je vais étudier la question alors ^^ Enfin il me reste à me faire une bibliothèque d'images du coup mais je vais trouver, au moins pour certains. A étudier ^^

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Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 05/11/2015 à 13:02:56. (62 messages postés)

stawnight a dit:


Pavé César :lei



Oui je sais ça fait un peu peur vu comme ça ^^

Ca l'aurais moins fait avec des images d'illustration au milieu mais je ne vais pas surcharger le serveur d'images inutiles juste pour de la déco, du coup bah oui ça fait assez pavé en effet ^^

Et attend ce n'est même pas la fin de l'intro...:D

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Posté dans Forum - Topic des blablas d'été

Eken - posté le 05/11/2015 à 09:37:48. (62 messages postés)

dovakhiin a dit:


J'illumine vos journées les gens.

Mon ancien patron m'appel ce matin et me demande si je suis réveiller (bon bah preuve que oui j'ai répondu au téléphone) et en bon connard qui se respecte j'ai répondu que j'était actuellement mort. Ce con à présenter ses condoléances. Bizarre mais bon j'adore ce genre de réponses et j'était plier de rire.



Oui, j'avoue... on lui avait dit pourtant, pas plus de 3 gouttes le matin... ^^

Enfin j'espère pour lui qu'il n'était pas premier degré... ^^

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Posté dans Forum - [RmVxACE] A Lost Dreamer - Démo Alpha Disponible !

Eken - posté le 05/11/2015 à 00:42:02. (62 messages postés)

Méfie-toi, quand il y a trop d'events sur une même map ( je dis ça en rapport au "plus de vie"), ça a tendance à faire bugger le logiciel (des pb de sauvegarde impossible notamment...) J'ai eu le cas sur une map que j'ai été obligé de découper en plusieurs parties.
Bon d'accord, certes, entre les pnj, les portes, les fumées de cheminée, les portails de clôture autour des maisons, des indicateurs de quêtes.... je dépassais les 220 events sur une même map mais quand même.... quoi comment ça je suis dingue ? :p

PS : je ne peux pas lire ta vidéo à cause d'un pb de pluggin sous win 10, faut que je trouve la solution....
(par contre visible sans pb sous youtube.... c'est pas très logique mais bon...)

Edit : oui j'avoue c'est la classe ! ^^, bon du coup sur un jeu complet, ce sont tes arrière-petits-enfants qui le finiront mais bon... ^^

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Posté dans Forum - Suggestions pour améliorer Oniro

Eken - posté le 04/11/2015 à 20:14:30. (62 messages postés)

NanakyTim a dit:


Tu utilises la balise "lien" qui te donne: [url][/url] sauf que tu écris [url=http:blababla][/url].



je suis pas sûr que ça donne ce que j'essayais de dire enfin attend j'ai fait un test mais je dois mal m'y prendre ^^ . merci en tous cas mais je vais trouver^^ Enfin je sais que sur certains forums, on sélectionne un mot on clic sur lien et on copie le lien internet et c'est fait (du coup le lien internet n'apparaît pas du tout à l'écran, simplement le mot préalablement sélectionné). C'est plus abordable pour les utilisateurs lambda du coup je voulais savoir si c'était possible, mais je suis probablement juste nul ^^

NanakyTim a dit:


Tu utilises la balise "lien" qui te donne: [url][/url] sauf que tu écris [url=http:blababla][/url]. Avec le texte que tu veux entre les deux balises.

Exemple:

Meilleur jeu du monde.
[url=http://www.rpg-maker.fr/jeux-722-bocalator.html]Meilleur jeu du monde[/url].



Merci, avec ton exemple c'est plus clair en effet. J'y suis arrivé mais je l'ai noté à coté pour plus tard sinon jamais je ne m'en souviendrai ^^

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Posté dans Forum - [RmVxACE] A Lost Dreamer - Démo Alpha Disponible !

Eken - posté le 04/11/2015 à 20:07:22. (62 messages postés)

Vivement une démo ! ^^

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Posté dans Forum - Suggestions pour améliorer Oniro

Eken - posté le 04/11/2015 à 20:01:29. (62 messages postés)

Alors c'est juste une suggestion et si ça se trouve on peut déjà le faire mais voir s'il est possible de créer des liens hypertexts dans nos commentaires sur le fofo. Je m'explique avec un exemple:

"Pour une explication à ton pb va voir ICI "

L"idée est de faire en sorte que le mot ICI (dans l'exemple) suffise à amener à la bonne page sans être obligé d'afficher le lien en entier.

Il y a bien les fonctions "Lien" et "Lien ancre" mais je ne suis pas bien sûr que ça revienne au même.

Enfin voilà, dites-moi si ça existe déjà ici parce que c'est bien pratique ^^

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Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 04/11/2015 à 19:53:12. (62 messages postés)

Citation:


"Lux ferre". Avec "lux" comme dans "fiat lux".



Merci pour cette précision, j'étais pas du tout sûr^^Comme tu t'en doute, je n'ai pas fait latin ^^. Mais ça avait le mérite de faire le rapprochement de façon plus évidente avec Lucifer ce qui amenait la suite de la phrase ^^

Edit : le petit ajout du matin histoire de repartir dans les mythes et légendes :

Bouilloire qui se transforme en chien viverrin


Le conte de la bouilloire qui se transforme en chien viverrin (Bunbuku chagama) est un ancien conte du folklore japonais.

Légende

Dans le temple Morin-ji dans la province de Joshiu se trouve une bouilloire à thé qu'un prêtre décide de suspendre dans l’âtre de la cheminée afin de faire bouillir de l’eau pour son thé.
Sous ses yeux ébahis, la bouilloire se transforme peu à peu en chien viverrin (tanuki) : les quatre pieds de la théière se transforment en quatre pattes, le bec verseur prend l'aspect du museau de l'animal et l'anse de la théière devient la queue.
Médusé, le prêtre appelle les novices du temple afin qu’ils puissent contempler le phénomène. Pendant qu’ils discutent bêtement à son sujet, la bouilloire s’envole à travers la pièce. Le prêtre et ses novices se lancent à sa poursuite. Mais d’une souplesse étonnante, l'animal-objet leur échappe toujours. Finalement, conjuguant leurs efforts, ils parviennent à se saisir du lutin, le mettent dans une boîte afin de le transporter et de le jeter au loin.
Le prêtre pense alors qu’il serait dommage de jeter cette bouilloire alors qu’il pourrait la vendre même pour un faible prix. Il propose l'objet - qui, pendant ce temps, a repris l’aspect d’une bouilloire classique - à un rétameur qui passait par là. Celui-ci en prend possession en échange de quelques piécettes et rentre chez lui avec le paquet.
Dans son sommeil, il perçoit un bruit étrange au contact de son oreiller. Ouvrant les yeux, il voit la bouilloire, couverte de fourrure, courir sur quatre pattes. À peine le rétameur a-t-il réalisé que la bouilloire reprend son aspect habituel.
Le même phénomène se reproduisant, le rétameur présente l’objet à un ami. Ce dernier lui conseille de l’exhiber en tant que curiosité. Bientôt, la réputation de la bouilloire arrive aux oreilles du prince qui convie le rétameur pour lui présenter cette merveille. Toute la cour s'amuse des transformations de la bouilloire si bien que le rétameur doit faire face à de nombreuses demandes. Fortune faite, il rapporte la bouilloire au temple où elle est toujours visible.

Chat-vampire de Nabeshima

Le chat vampire de Nabeshima est décrit comme un inquiétant gros chat noir.
Le chat-vampire de Nabeshima est une légende japonaise mettant en scène un chat qui absorbe le sang d'une victime féminine et usurpe ensuite son identité, afin de séduire l'homme amoureux de la jeune fille. Cette légende s'inscrit dans la plus large thématique du chat au Japon, animal auquel est consacré un folklore important dans ce pays
La thématique du chat au Japon

Articles connexes : Poésie japonaise et Histoire du chat.
Les chats arrivent au Japon au VIe siècle en même temps que la doctrine bouddhiste, mais sa réelle introduction date du 19 septembre 999, date de l'anniversaire de l'empereur Ichijo, qui reçut un chat pour ses treize ans. L'image du chat a beaucoup évolué au Japon où il sera considéré tantôt porte bonheur pour son pelage écaille de tortue, tantôt maléfique. Le succès du chat est si important dans le pays qu'une loi du XVIIIe siècle interdit l'enfermement et le commerce de l'animal1. Certaines histoires racontent que les japonais câlinaient tant leurs chats que ces derniers finirent par ne plus chasser les souris, rats et souris se mirent à proliférer à tel point que les japonais durent peindre des chats sur les murs de leur maison pour chasser les rongeurs.
Le chat est bien représenté dans l'art japonais, d'abord sous les traits d'un écaille de tortue blanc, puis de plus en plus comme des chats blancs et des chats sans queue : le bobtail japonais. De grands peintres se sont illustrés dans la représentation des chats, comme Utagawa Hiroshige ou Utagawa Kuniyoshi. Utamaro allie toujours les chats avec les belles femmes, ce qui se retrouve dans les poèmes japonais, où le chat est étroitement associé à la grâce de la femme. Symbole de la sensualité, du désir, le chat représente également le charme et la décadence.
« Dans les ténèbres de cette ville immense
Seule dort l'ombre d'un chat bleu [...]
L'ombre bleue d'un bonheur que je poursuis. »
— Le chat bleu de Sakutaso Hagiwara
Toutefois, il existe également une version sombre et inquiétante du chat, issue de la tradition populaire. Parmi celle-ci, il y a Aïnous le chat revenant, le chat né des cendres d'un monstre, et celui à deux queue d'Okabe. Pierre Loti évoque également dans ses Japoneries d'automne une ronde de chats se réunissant dans un jardin isolé les nuits d'hiver, au clair de lune. Le chat vampire de Nabeshima est une légende, très racontée au cours de l'ère Edo, qui met en scène un chat démon ou un chat vampire s'attaquant à la famille des Nabeshima.

La légende


O Toyo est la plus ravissante femme qui soit de tout l'Empire et est la favorite du prince Nabeshima de Hizen. Le sommeil d'O Toyo est régulièrement troublé par le rêve d'un gros chat qui l'épie. Une nuit, alors qu'elle se réveille en sursaut, elle voit deux yeux phosphorescents qui l'observent. Terrifiée, elle ne peut pas proférer une parole ni appeler de l'aide. Un énorme chat noir lui saute à la gorge et l'étrangle. Il traîne le cadavre de la favorite jusqu'au jardin et l'enterre. Puis, revenant dans la chambre, il prend l'aspect physique de celle qu'il vient de tuer.
Nabeshima lui-même ne s'aperçoit pas de la métamorphose tant la nouvelle O Toyo ressemble à l'ancienne. Tandis qu'il continue à fréquenter la fausse O Toyo, le prince tombe malade : son visage est livide, il ressent perpétuellement une immense fatigue. Son corps ne porte aucune blessure. Les médecins, appelés à son chevet, parlent de « langueur » sans pouvoir émettre de diagnostic plus précis. Le mal s'aggrave : le prince fait des cauchemars affreux dont il ne se souvient pas le lendemain. Sa raison vacille. La princesse, sa femme, décide de le faire veiller par des hommes en armes.
Chaque nuit, tous les hommes postés pour la garde s'endorment en même temps. Le jeune soldat Itô Sôda se présente et demande timidement la permission de veiller sur le prince qu'il tient en grande estime. La nuit suivante, Itô Sôda figure parmi les gardes chargés de protéger le prince en entourant sa couche. Il voit ses camarades céder au sommeil l'un après l'autre et lui-même a les paupières lourdes. Il s'entaille le genou de son poignard afin que la douleur le tienne éveillé. Chaque fois qu'il s'engourdit, il remue le couteau dans la plaie et réussit à garder les yeux ouverts.
Tout à coup, les portes de la chambre ou repose le prince glissent silencieusement. Une femme d'une grande beauté entre dans la pièce ; le vaillant jeune homme reconnait O Toyo. Avec la souplesse fluide d'un félin, elle se glisse entre les gardes et s'approche du prince endormi. Itô Sôda se dresse et s'interpose entre la femme et le prince. Il en est de même chaque fois que la dame veut trop s'approcher de la couche où repose Nabeshima. À l'aube, la femme disparaît.
Le soldat fait son rapport : il est chaleureusement félicité, d'autant plus que pour la première fois depuis longtemps, le prince se sent reposé. La nuit suivante, Itô Sôda est encore de garde. Le manège se répète mais il empêche toujours la magnifique femme de s'approcher du prince. Les nuits suivantes, elle ne revient plus. Les gardes restent éveillés. Le prince reprend des forces. Tout le palais est en fête.
Itô Sôda estime qu'il n'a pas fini sa tâche. Il fait annoncer à O Toyo qu'il lui apporte un message du prince et tandis qu'elle ouvre la missive, le guerrier tire son sabre et lui tranche la tête. Sur le sol gît non pas le cadavre d'une jeune femme mais, la tête coupée, un gros chat noir. Le chat-vampire qui, nuit après nuit, venait boire le sang du prince. Une autre version de la légende explique que le chat réussit à s'échapper dans les montagnes, et qu'il fut abattu lors d'une battue organisée par le prince guéri.

Symbolique

La légende du chat vampire est issue du shintoïsme, religion la plus ancienne du Japon. Le gros chat noir représente ici l'esprit de la Nature, qui non seulement consume les hommes mais prend son apparence.

Autres chats vampires

• Une légende judéo-espagnole raconte que Lilith pouvait prendre la forme d'un chat-vampire qui suçait le sang des nourrissons.

Kintaro

Kintaro, que l'on traduit par « garçon doré », est un héros du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara. Il devient ami des animaux de la montagne, et plus tard, après avoir capturé la terreur de la région, Shutendôji, il devient disciple de Minamoto no Yorimitsu sous le nom de Sakata no Kintoki. Il est un personnage populaire du nô et du kabuki. On expose des poupées Kintaro le jour de la fête des garçons, Tango no Sekku dans l'espoir de voir les garçons devenir aussi courageux et forts que Kintarō.
Il est dit que le personnage de Kintarō est basé sur la vie d'un homme appelé Sakata no Kintoki, de l'époque Heian, natif de ce qui est aujourd'hui Minamiashigara. Il servit comme domestique pour le samouraï Minamoto no Yorimitsu et devient connu comme guerrier doué. Sa légende a toutefois changé et grandi avec le temps.

Légende

Il y a plusieurs légendes différentes concernant l'enfance de Kintarō. Dans l'une d'elles il est élevé par sa mère, la princesse Yaegiri, fille d'un homme riche appelé Shiman-chôja, dans le village de Jizodo près du mont Kintoki. Dans une autre légende sa mère accouche de lui dans ce qui est aujourd'hui Sakata mais doit s'enfuir à cause des conflits entre son mari, un samouraï nommé Sakata, et l'oncle de celui-ci. Elle s'installe dans les forêts du mont Kintoki pour élever son fils. On raconte aussi que la vraie mère de Kintarō l'aurait abandonné dans la forêt, ou qu'elle serait morte, le faisant orphelin, et il aurait alors été élevé par la sorcière Yama-uba. Une autre version raconte que la mère de Kintarō l'a élevé dans la forêt, mais devient aussi hâve qu'elle est appelée Yama-uba. Dans une autre version plus fantaisiste, Yama-uba est la mère de Kintarō, qui l'aurait conçu par un éclair envoyé par le dragon rouge du mont Ashigara.
Toutes les légendes s'accordent sur le fait que Kintarō fut actif et inlassable, dodu et de bonne santé, ne portant qu'un bavoir portant le caractère chinois signifiant or (kin). Sa seule autre possession est une hachette (le symbole chinois du tonnerre). Il est autoritaire avec les autres enfants (ou il n'y a simplement pas d'enfants dans la forêt), donc ses amis sont principalement les animaux des monts Kintoki et Ashigara. Il est d'une force phénoménale, capable d'écraser les pierres en miettes, arracher les arbres de la terre, et manipuler les branches comme de simples brindilles. Ses amis animaux servent de messagers et de moyens de transport ; certaines légendes disent qu'il aurait appris à leur parler. Plusieurs légendes racontent ses aventures avec les démons et monstres, ses combats sumo avec des ours, et l'aide qu'il apporte aux bûcherons dans leurs tâches.
Adulte, il change son nom en Sakata no Kintoki. Il rencontre le samouraï Minamoto no Yorimitsu quand celui-ci passe par la région du mont Kintoki. Yorimitsu, impressionné par sa force, le prend comme domestique chez lui à Kyotô. Kintarō y apprend les arts martiaux et devient plus tard chef des Shi Tennô de Yorimitsu, devenant connu pour sa force et sa connaissance des arts martiaux. Il retourne chercher sa mère (dans les légendes où elle est encore vivante) et l'amène vivre à Kyôto.

Kintaro au Japon moderne


Kintarō est une figure très populaire au Japon, son image étant présente un peu partout, des statues aux livres de conte, anime, manga et figurines articulées. Il y a des bonbons Kintarō depuis l'époque d'Edo ; son visage apparaît quand on coupe (à n'importe quel angle) le bonbon cylindrique.
Il existe un sanctuaire pour Kintarō aux pieds du mont Kintoki, dans la région de Hakone près de Tokyo. Près du lieu on trouve un grand rocher qui aurait été coupé en deux par Kintarō lui-même.

Kiyohime

Selon le folklore japonais, Kiyohime (ou Kiyo) était la fille (ou la veuve) d'un chef de village ou d'un seigneur nommé Shōji, sur le bord de la rivière Hidaka.

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L'histoire


Un prêtre itinérant appelé Anchin tombe amoureux de la belle Kiyohime. Cette passion ne durant pas, il décide de poursuivre son chemin. Devant ce changement de comportement Kiyohime conçoit amertume et rage envers Anchin, se lance à sa poursuite et fini par le rattraper au bord de la rivière Hidaka. Anchin requiert alors l'assistance du passeur en lui demandant de ne pas laisser Kiyohime emprunter son embarcation. Lorsqu'elle constate qu'Anchin lui échappe, Kiyohime tente de traverser la rivière à la nage. Sa colère est si intense que, pendant la traversée, elle se transforme en un énorme serpent. Lorsque Anchin voit cela, il se réfugie au Dojoji, cherchant secours auprès des prêtres présents qui tente de le dissimuler sous la cloche du temple. Toutefois, le serpent Kiyohime le sent et s'enroule autour de la cloche. Avec sa queue, il en frappe plusieurs fois les flancs, puis crache du feu, faisant fondre la cloche et tuant Anchin.

Kitsune

Le prince Hanzoku effrayé par un renard à neuf queues. Dessin de Kuniyoshi Utagawa, XIXe siècle.
Dans le folklore japonais, le kitsune (renard) est un esprit magique (yōkai) animal polymorphe, tout comme le tanuki (chien viverrin).
Le kitsune a souvent été associé à Inari, une divinité shintoïste, comme étant son messager. Ce rôle a renforcé la conception surnaturelle du renard.

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Dans le folklore japonais

Statue de kitsune à l'entrée d'un sanctuaire shinto dédié à Inari, adjacent au temple bouddhiste de Nara.
Les noms qu'on leur donne sont souvent féminins, ce qui signifie que les kitsune sont perçues comme une notion féminine, on parle alors de femme-renarde (yōko). Elles sont rusées, jouent des tours et sont douées de pouvoirs magiques.
N'importe quel renard est censé devenir capable de changer de forme quand il atteint un âge avancé (souvent une centaine d'années), et ses pouvoirs ne cessent de croître avec le temps et parallèlement de nouvelles queues lui poussent.
Les kitsune sont souvent associées avec la divinité du riz Inari. Au départ les kitsune étaient les messagers d'Inari, mais les deux notions ont été assimilées au fil du temps l'une à l'autre. On trouve des kitsune à l'entrée des sanctuaires d'Inari. Les kitsune sont reliées tant aux rites shintos, taoïstes que bouddhistes.
Il y a plusieurs type d'esprits kitsune, tels que les kitsune spectrales (les bakemono kitsune de trois types : reiko, kiko ou koryo), ou les kitsune célestes (tenko, les renards à neuf queues, âgés de 1000 ans). Les kitsune sont, selon leur type, diaboliques (comme genko le renard noir) ou de bon augure (comme kuko, le renard aérien).
Les kitsune sont souvent dotés de pouvoirs magiques importants, comme la possession, la capacité de souffler du feu, ou d'ignition en frottant leurs queues les unes contre les autres.
Le plat japonais « kitsune udon » est une soupe udon qui contient du tofu frit, dont les kitsune sont réputés friands.

Dans la culture populaire moderne

Dans la culture populaire moderne ils peuvent aussi se manifester dans le monde onirique, créer des illusions, courber l'espace et le temps, rendre les gens fous, distinguer les illusions, contrôler l'âme et l'esprit des gens et se transformer.

Sacrifice de Nakamitsu

Le sacrifice de Nakamitsu est une des anciennes légendes du Japon médiéval.

La légende

Minamoto ne décolère pas. Son fils, Tsunemoto, qu'il a envoyé étudier au couvent bouddhique sous la surveillance de son précepteur Nakamitsu n'a pas daigné apprendre les saintes écritures bouddhiques comme il lui en a donné l'ordre.
Convoqué par Minamoto, le jeune prince arrive accompagné de Nakamitsu et le fils de ce dernier, Takamitsu. Devant un manquement évident à un ordre donné, Minamoto condamne son fils à mort. Horrifié, Nakamitsu tente de faire revenir le daimyo sur sa décision. "Puisque tu te rebelles contre une décision que j'estime juste, dit le père, je te punis: tu seras chargé de l'exécution. Retirez-vous tous les trois".
Dans l'appartement de Tsunemoto, Nakamitsu se lamente. Takamitsu lui propose alors d'échanger sa vie contre celle de Tsunemoto. C'est lui, Takamitsu, qui sera exécuté par son propre père. Nakamitsu réfléchit puis accepte la proposition de son fils.
Dans l'après-midi de ce jour, Nakamitsu tranche la tête de son fils et l'envoie au daimyo Minamoto. Ce dernier, sachant que justice est faite, s'abstient de contempler le macabre envoi. Tsunemoto retourne au couvent bouddhique résolu à faire les études que lui impose son père.
Plusieurs jours ont passé...Un moine est venu exprès trouver Minamoto pour lui faire part de l'héroïque sacrifice proposé par le fils de Nakamitsu et accepté par le père. Au nom de ce sacrifice, il implore le pardon pour Tsunemeto qui, depuis son retour au couvent, étudie les Écritures bouddhiques.
Le daimyo accorde son pardon à Nakamitsu qui a désobéi en n'exécutant pas sa volonté et à Tsunemoto à condition que désormais il pratique et comprenne mieux la vertu d'obéissance.
Néanmoins Nakamitsu est triste. Très triste. Non pas parce qu'il a perdu son fils mais à la pensée que celui-ci ne pourra plus rendre service au jeune prince.

Deux daimyos et leur serviteur

La légende des deux daimyos et de leur serviteur est une légende japonaise dont les racines remontent au Moyen Âge.

La légende

Trois hommes cheminent sur la route qui mène à Kyôto. L'un est grand et maigre, l'autre est petit et gros. Ce sont tous deux des daimyos. Ils sont accompagnés par leur serviteur qui n'est ni gros ni maigre, ni petit ni grand. Le serviteur porte les longues épées des deux daimyos. Le pauvre paraît bien embarrassé par ces deux armes plutôt encombrantes. Les daimyos se moquent de lui et de son embarras : « Il n'est vraiment pas un homme d'armes » constatent-ils en se moquant de lui. Le serviteur ne répond pas. Peu de temps après, un des deux daimyos persifle à nouveau. Le serviteur ne répond toujours pas mais il tire une des longues épées du fourreau :
- « Donnez-moi la petite épée que vous portez à la ceinture ou je vous tue. » dit-il en s'adressant au plus petit des deux daimyos. Joignant le geste à la parole, le serviteur approche la longue lame de la gorge de son maître qui lui tend l'objet.
Se tournant vers le grand daimyo:
- « Tendez-moi la petite épée que vous portez à la ceinture ou je vous tue. » Le second daimyo tend sa petite épée à son tour au serviteur.
- « Donnez moi chacun votre manteau si vous voulez avoir la vie sauve ». Les daimyos s'exécutent et les trois hommes reprennent leur chemin en direction de Kyoto....
Tout à coup, leur serviteur leur adresse la parole :
- « Je m'ennuie. Amusez-moi... Battez vous à la façon des coqs ». Toujours sous la menace de l'épée, les maîtres s'exécutent, prennent la position caractéristique des volatiles au combat et se jettent l'un sur l'autre en faisant mine de se donner des coups de bec.
- « Battez-vous à la façon des chiens ». Les deux daimyos se mettent à quatre pattes, grondent et aboient en faisant mine de se mordre.
-« Bien. Maintenant faites les Darumas »
- « C'est impossible disent les seigneurs. Nos jambes nous en empêchent. » Toujours sous la menace, ils s'accroupissent néanmoins et tentent de faire ce que leur demande leur serviteur. Ils réussissent tant bien que mal à faire disparaître leurs jambes et se balancent l'un vers l'autre.
Le serviteur éclate de rire :
- « Je me suis bien amusé. Il ne me reste plus qu'à vous dire adieu ». Faisant virer sa monture, il part avec les deux longues épées, les deux petites épées et les deux manteaux ; gardant le souvenir d'une piquante moquerie.
Les deux daimyos cheminent sur la route de Kyôto sans leurs armes et sans leurs manteaux mais surtout humiliés d'avoir été bernés par un serviteur peu scrupuleux.
La morale de cette légende ? « Rira bien qui rira le dernier »

Dragon d'Enoshima

Benten et le dragon d'Enoshima est une légende shinto japonaise que les mamans racontent à leurs enfants.

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La légende

Il y a une quinzaine de siècles, au fond de la mer, près des côtes du Japon se trouve une grotte habitée par un dragon. Le plus terrible des dragons avec une gueule énorme aux dents acérées dont il se sert pour saisir les petits enfants qui se baignent ou jouent près de l'eau. Il court ou nage vers eux, s'en empare et les croque. Que de larmes versées à cause de lui ; que de crainte chez les enfants qui n'ont pas été victimes du monstre.
La déesse Benten veut mettre fin à ces souffrances. Elle veut que chacun soit heureux. Y compris le dragon car, « s'il est méchant », pense-t-elle, « c'est parce qu'il n'est pas heureux. »
Elle se dirige vers la grotte. Parvenue à sa hauteur, elle se penche et, par sa volonté le sol se soulève, la grotte du dragon émerge au-dessus de la surface des océans, la terre s'étend et se couvre de forêts. L'île d’Enoshima est née.
Le dragon, stupéfait devant un tel spectacle, voit la déesse descendre du Ciel et s'avancer vers lui avec un sourire enjoleur. Elle lui adresse la parole en ces termes :
« Vous vivez en solitaire dans votre grotte. Ne vous y ennuyez-vous point ? Aucun être ne peut vivre sans affection. Voulez-vous que nous nous mariions ? Nous serons heureux ensemble, nous aurons des enfants que vous aimerez, j'en suis sûre. Alors… alors vous cesserez de manger les enfants des autres… »
Le dragon consentit et le calme revint sur les côtes proches d'Enoshima.
Depuis, les pieux Japonais ne cessent de rendre hommage à Benten, la divinité bienfaitrice, dispensatrice de joies.

Dragon oriental

Le dragon oriental est l'un des deux grands types de dragons et s'oppose au dragon occidental dans le sens qu'il n'est pas automatiquement mauvais. Il représente les forces de la nature et dès lors doit être considéré avec précaution car, comme la nature, il peut être dangereux. Différentes formes, aux noms différents, existent en Asie, néanmoins de morphologie assez semblable. Le dragon chinois est le plus représentatif de tous, créature de la civilisation chinoise qui régna sur une grande partie de l'Asie. À travers les cultures orientales se retrouve la symbolique du dragon en tant que représentant de l'empereur ou du représentant du pouvoir.

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Chine : le Long

Morphologie

Le dragon chinois est une chimère caractérisé par un corps serpentin et une féroce gueule barbue. Les détails de sa morphologie varient selon les sources et les époques.
Selon le philosophe Wang Fu (78-163), vivant sous la dynastie Han, il emprunte des traits à pas moins de neuf animaux : Il a une tête de chameau, des yeux de démon, des oreilles de bovidé, les bois d’un cervidé, un cou de serpent. De plus, ses pattes de tigre se terminent par des serres d’aigle. Son ventre est celui d'un mollusque et le reste de son corps est couvert de 117 écailles de carpe, dont 81 sont mâles (yáng) et 36 femelles (yin).
On compare sa voix au son que l'on produirait en tambourinant sur des casseroles de cuivre.
Le dragon chinois n'a ordinairement pas d'ailes, ce qui ne l'empêche pas de voler, grâce à la crête surplombant son crâne (chi’ih-muh ou Poh-Shan).
Mais sa principale source de pouvoir réside dans une grosse perle (en réalité une boule de cristal) qu'il cache sous les replis de son menton ou dans sa gorge. Cette perle est souvent synonyme de bonheur, d'abondance, de sagesse ou de connaissance pour celui qui la possède.
Contrairement à son cousin occidental, le dragon chinois ne ressemble pas à un dragon dès sa naissance. Il passera par divers stades de métamorphose qui s’étendent sur 3 000 ans.
L'œuf de dragon n'éclot qu'après 1 000 ans, donnant naissance à un serpent aquatique. Il acquiert, après 500 ans, une tête de carpe (kiao). La parenté entre dragons et carpes ne s'arrête pas là : selon la tradition, il existe dans le pays plusieurs chutes d'eau et cascades nommées Porte du dragon. Les carpes qui parviennent à remonter se changent en dragons.
Durant la suite de sa métamorphose, le dragon chinois conserve un corps anguiliforme, mais celui-ci se couvre d'écailles, de longues moustaches sensorielles caractéristiques et une barbe se développe. Il développe aussi 4 courtes pattes terminée par des serres, ainsi qu'une queue allongée. Le dragon impérial possède cependant 5 doigts à chaque patte. À ce stade, le dragon s'appelle kiao-long (ou kiao-lung), ou simplement long (ou lung), signifiant « sourd ».
Il n'arrivera en effet à percevoir les sons que 5 siècles plus tard, lorsque ses cornes en bois de cerf se développent, lui permettant d'entendre. Cette forme est la plus commune dans les représentations traditionnelles du dragon. Elle se nomme kioh-long (ou kioh-lung).
Il atteint finalement l'age adulte après un autre millénaire, obtenant de facto une paire d'ailes ramifiées. Il devient à ce moment le ying-long (ou ying-lung).
On imagine aujourd'hui aussi des dragons chinois tout comme les autres dragons orientaux qu'il possède une longue crinière dorsale, un ventre de serpent (très souvent vu dans d'autres arts), cinq, quatre ou trois doigts griffus, des cornes à la place des bois, etc...

Variétés

Le nombre de dragons du panthéon chinois est particulièrement important. Ils peuvent être messagers des dieux, guides des humains, gardiens des richesses de la terre, ou maitres des éléments. Néanmoins certains types se détachent de par leur importance :
• Tian-long (ou t’ien-lung, littéralement « le dragon du ciel »), le dragon céleste. C'est le gardien des demeures divines et le protecteur des cieux. Il porte parfois les palais des dieux directement sur dos, les maintenant en l'air. Il symbolise l'élévation vers un état supérieur.
• Shen-long (ou shen-lung, littéralement le « dragon spirituel »). Ce dragon ailé aux écailles d'azur fait tomber la pluie en marchant sur les nuages, et fertilise de ce fait la terre. Cependant le vent et la pluie dont il est responsable peuvent aussi être source de catastrophes, raison pour laquelle on les craignait tout autant qu'on les vénérait. C'était aussi le symbole impérial. Seul l'empereur était autorisé à arborer le dragon à cinq griffes, entre autres sur ses vêtements de cérémonie.
• Di-long (ou ti-lung), le dragon terrestre. Il est le maitre des sources et des cours d’eau qu'il dirige à son gré. Il séjourne durant l'été dans le ciel et passe l'automne dans la mer.
• Fu-zang long (ou fu-ts’ang-lung), le dragon gardien des trésors. C'est le protecteur des fabuleux trésors de pierres et de métaux précieux enfoui au sein de la terre, et interdits aux hommes.
Il existe d'autres dragons possédant une certaine renommée comme :
• Huanglong, dragon jaune ou cheval-dragon. C'est le messager divin qui émergea de la rivière Luo pour communiquer aux hommes, par l'intermédiaire de Fuxi, les huit trigrammes du système divinatoire connu sous le nom de Yi-king.
• Panlong. Ces dragons sont connus pour vivre dans les lacs de l'Est.
• À la fin de sa vie, Huángdì, enfourcha un dragon pour se diriger vers l'Ouest avant d'être arrêté par l'un de ses ministres.
• C'est grâce à un dragon que Yu le Grand put mettre au point les techniques d'irrigation et drainer les eaux surabondantes. Il monta vers le séjour céleste sur ce même dragon à sa mort.
• Long wang ou Roi Dragon.

Attributions

Les dragons orientaux sont intimement liés au climat et à l'eau. Ils ont d'ailleurs tendance à vivre dans ou à proximité de grandes étendues d’eau : fleuves tumultueux, au fond des océans ou au cœur des gros nuages. Comme ces attributs, il était à la fois bénéfique et dangereux. La croyance dans les dragons est plus forte que celle dans les autres dieux, car le peuple les voit avec fréquence dans les nuages changeants. On dit en Chine que « quand les dragons entendent le tonnerre,ils se lèvent ; les nuages arrivent et, s’étant tous formés, les dragons montent et circulent ainsi dans le ciel ».

Mythes

Le déluge


Dans la mythologie chinoise, comme dans d'autres, existe un mythe du déluge. Celui-ci est provoqué par Gonggong (ou Kong-Kong), un monstre décrit comme un dragon noir ou parfois comme un serpent à tête humaine et aux cheveux rouges.
Cette créature aurait renversé l'un des piliers du monde, d'un coup de corne, le mont Buzhou. Ceci aurait eu pour effet de faire basculer le ciel et la Terre et de provoquer le déluge. On retrouve dans le Huainan Zi l'histoire suivant :
« Jadis, Gong-Gong et Chuanxi se disputaient le trône ; dans sa fureur, Gong-Gong donna de la tête contre le mont Buzhou. Or, le mont Buzhou était l’un des piliers qui soutenaient le ciel. Il se brisa, et la corde qui retenait la terre se rompit de même. Le ciel fut plus au nord-ouest : le soleil, la lune et les étoiles se déplacèrent alors dans cette direction. La terre s’enfonça dans sa partie sud-est : les eaux se dirigèrent de ce côté-là. »
La déesse Nugua (Niu Gua, Nüwa, Nü Kua, ou encore Niu-koua), au corps de serpent ou de dragon mais au visage humain également combattit l'inondation et répara le Ciel (comme le fait parfois Yu le Grand dans d'autres mythes, voir infra).
Voici ce qu'en dit le Huainan Zi :
« Dans les temps très anciens, les piliers qui soutenaient le ciel aux quatre points cardinaux se rompirent et la terre se fissura. Le ciel ne couvrait plus entièrement la terre, et la terre ne portait plus entièrement le ciel. Le feu ne cessait de s’étendre ; les eaux débordaient de partout. Les fauves dévoraient les honnêtes gens, et les oiseaux de proie enlevaient vieillards et enfants. Ainsi Nüwa fit-elle fondre des pierres de cinq couleurs et avec la pâte qu’elle en obtint, elle répara le ciel azuré ; elle trancha les quatre pattes d’une grande tortue de mer pour en faire des piliers supportant le ciel aux quatre points cardinaux, terrassa un dragon noir qui tourmentait les chinois ; de plus, elle mit le feu à des roseaux et avec la cendre elle jugula les crues. La voûte céleste était restaurée et à nouveau supportée par quatre solides piliers, les eaux étaient domptées, la Chine apaisée, les bêtes nuisibles exterminées, et le peuple put enfin vivre en paix. »
Dans d'autres mythes, c'est par Yu le Grand que se fit l'endiguement du déluge ainsi que la création des canaux en Chine. Pour se faire il se fit aider d'un dragon comme indiqué dans le Shi Yi Ji :
« Yu s’efforçait de creuser des canaux. Il canalisait les cours d’eau et aplanissait les collines. Ce faisant, il avait devant lui un dragon qui ouvrait la marche, et, derrière lui, une tortue noire qui portait sur son dos la terre magique. »

Symboliques du dragon chinois

Dragon impérial

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Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, étant souvent à l'origine des dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé.
Cette créature fut l'un des symboles utilisés par les empereurs de presque toutes les dynasties chinoises. Cette tradition fut suivie lorsque le dragon se répandit dans les contrées limitrophes. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du dragon, et ils étaient même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel ».
La « Perle du Dragon » désigne d'ailleurs la sagesse de l'empereur, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao Zedong aurait dit un jour : « on ne discute pas la perle du dragon », signifiant de la sorte que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause.
Les vêtements de parade des empereurs, comme les murs de leurs palais, étaient abondamment décorés de dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un chef rebelle qu'on n'avait pu vaincre par la force reçoive une somptueuse robe brodée de dragons orientaux. À certaines époques, les vêtements ornés d'un dragon étaient un privilège impérial; en revêtir un sans autorisation expresse constituait une infraction punie de mort. Pendant la dernière période de la dynastie Qing, le dragon fut adopté comme emblème sur le drapeau national.

Nombre du dragon


En Chine, le nombre neuf est considéré comme de bon auspice (« neuf » ressemblant à « durable ») et les dragons chinois y sont souvent associés. Par exemple, un dragon chinois est normalement décrit en termes de neuf attributs et a habituellement 117 écailles soit 81 (9x9) mâles et 36 (9x4) femelles. De même le nombre d'animaux dont sont issues les caractéristiques du dragon sont au nombre de neuf.

Cultures

Le Dragon représente aussi le cycle de la végétation. Il est figuré par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la création, et dont les 6 traits sont six dragons attelés figurant les étapes de sa manifestation.
• La première de ces manifestations est le « dragon invisible », à l'image de la semence enterrée, le pouvoir de la création non encore exprimée.
• La deuxième est nommée « dragon des champs », à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible.
• La troisième se nomme « dragon visible », et symbolise le germe apparaissant hors de terre.
• La quatrième est le « dragon bondissant » : la plante croît et donne ses fruits.
• La cinquième est dite « dragon volant », à l'image des graines et pollen qui essaiment.
• La sixième enfin est le « dragon planant », c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste.

Feng Shui

Le Feng Shui repose sur l'idée qu'il est essentiel d'organiser tout espace en fonction de règles précises, obéissant notamment aux quatre points cardinaux. Chacun était associé à une créature.
Un exemple est donné dans ce texte du Li ki « Les soldats en marche ont en avant l’Oiseau rouge, en arrière le Guerrier sombre ; à gauche le Dragon vert, à droite le Tigre blanc ». Le nord étant symbolisé par la tortue (le guerrier sombre) et le sud par l'oiseau vermillon, ces soldats doivent avoir le sud devant eux, tandis que le dragon, représentant l'est, doit être à leur gauche.
C'est l'orientation habituelle de tout autorité, y compris du souverain qui « règne face au sud ».
Ces quatre créatures se retrouvent dans la tombe de Takamatsu-zuka. Le mur est couvert d'un soleil dominant le dragon vert alors qu'à l'ouest on peut voir une lune surplombant le tigre. Le mur Nord porte le guerrier noir tandis que le sud est endommagé.

Autres symboliques du dragon

Le dragon en tant que tel recouvre de nombreux symboles :
• L'immortalité, de par sa longévité exceptionnelle.
• La persévérance et la réussite : à l'époque du frai de l'esturgeon du Fleuve Jaune (ici assimilé à la carpe), la carpe remonte les rapides jusqu'à une chute nommée porte du dragon. Si elle réussit à la franchir, elle se transforme en dragon. Sa volonté à remonter le courant est symbole de persévérance. Elle est souvent utilisée pour représenter le succès de l'examen d'état : on la voit bondir entre les petits poissons représentant les candidats ayant échoué.
• Feu, force, suprématie : Dans l'art martial du dragon.

Corée : le Yong

Le dragon coréen est dérivé de son pendant chinois. Comme lui il est associé à l'eau et à l'agriculture, amenant les nuages et la pluie. Par conséquent les dragons coréens habitent généralement les fleuves, les lacs, les océans ou même les profonds des hautes montagnes.

Description

Le dragon coréen possède certains traits caractéristiques comme par exemple la présence d'une longue barbe et l'absence d'ailes. Il est fort semblable en apparence aux dragons des mythologies chinoises et japonaises, découlant tous à l'origine du dragon chinois.
Occasionnellement le dragon est dépeint comme portant une orbe du nom de Yeo-ui-ju dans l'une ou plusieurs de ses griffes. Ceux capables de manier le Yeo-ui-ju sont bénis et possèdent seuls les capacités d'omnipotence et de création. Ce sont ceux qui possèdent 4 doigts (et donc un pouce pour tenir l'orbe), assez sages et puissants pour utiliser les orbes.
Comme pour le dragon chinois, le nombre neuf est lié aux dragons coréens possédant 81 (9x9) écailles sur leur dos.

Mythologie

D'anciens textes mentionnent parfois des dragons sensibles capables de parole et de comprendre des émotions complexes comme la dévotion, la bienveillance et la gratitude. Une légende coréenne, en particulier, parle du grand roi Munmu qui, sur son lit de mort, souhaita devenir « un dragon de la mer de l'Est » afin de protéger la Corée.
Les mythes coréens expliquent que pour devenir un dragon, un serpent doit vivre un millier d'années. À ce moment une perle tombe du ciel que le serpent doit attraper dans sa bouche. S'il réussit il devient un dragon, s'il échoue il doit attendre 1000 autres années.

Symbolique du dragon coréen

Le symbole du dragon fut utilisé intensivement dans la mythologie et l'art coréen. Au niveau politique, le dragon représente, comme dans d'autres empires asiatiques, l'empereur, lui-même associé à la pluie et l'agriculture. Il fut dès lors interdit à ceux utilisant le titre de « roi » (Wang) d'arborer des ornements en forme de dragon. On leur associait traditionnellement le Fenghuang.

Formes dérivées du dragon coréen

Imoogi


image

Il existe en Coréen une créature présentant des traits de parenté avec le dragon et portant le nom d'Imugi. Selon les uns il s'agit de créatures sans cornes ressemblant aux dragons, mais ne pouvant appartenir à cette espèce à cause d'une malédiction. Pour d'autres ce sont des proto-dragons qui doivent survivre 1000 ans avant de devenir des dragons accomplis. Cette légende serait à rapprocher de l'origine serpentine des dragons. Dans les deux cas ce sont des grandes et bienveillantes créatures à la forme de pythons vivant dans l'eau ou des grottes. Les apercevoir est synonyme de chance.
Dans un film coréen récent du nom de D-War, apparaissent deux Imoogi, l'un attrapant une orbe et se transformant en dragon. Cependant l'Imoogi qui y échoue est dépeint comme mauvais et tué par le dragon fraichement transformé.

Cocatrice coréenne

La cocatrice coréenne porte le nom de gye-ryong, qui signifie littéralement poulet-dragon. On ne les représente pas souvent comme des dragons mais on les voit parfois comme des bêtes de bât tirant des chariots pour des figures légendes ou les parents de héros. Une telle légende concerne la découverte du royaume de Silla dont la princesse était supposée être née d'un œuf de cocatrice.

Japon : le Ryū


Le dragon japonais porte le nom de ryū ou tatsu. Bien qu'il se distingue des autres dragons orientaux par quelques traits physiques, sa symbolique et ses attributions sont semblables à ceux-ci.
Comme les autres dragons asiatiques, le dragon japonais est une créature serpentine apparentée au long chinois. Tout comme lui il est dépeint comme aptère, et possédant de courtes pattes griffues ainsi qu'une tête portant des cornes ou des bois. Mais le ryū se distingue généralement des autres dragons asiatiques du fait qu'il ne possède que 3 orteils contrairement au lóng ou au ryong.
Il est associé aux étendues d'eau, aux nuages ou au ciel. En premier lieu on les relie à la mer, le Japon entouré par l'océan étant moins enclin à la sécheresse que la Chine. Les dragons japonais ont tendance à être plus fins et à voler moins souvent que leurs pendants vietnamiens, coréens ou chinois, ce qui les font davantage passer pour apparentés aux serpents.

Les dragons dans la culture japonaise

Nombre de sanctuaires et d'autels en l'honneur des dragons peuvent encore être vus dans plusieurs régions de l'Extrême-Orient. Ils sont habituellement situés près des côtes et des berges de rivières, révélant l'étroite association entre dragons orientaux et eau. L'île du temple d'Itsukushima, dans la mer intérieure du Japon est devenue une halte célèbre pour les pèlerins qui y méditent et prient les dragons.
Les sculptures de dragons peuvent aussi être utilisées pour décorer l'extérieur des temples bouddhistes et taoïstes de Chine, Corée, Viêt Nam ou Japon. Ils représentent les obstacles humains de la vie qui doivent être traversés avant d'atteindre l'illumination.
La danse du dragon doré (Kinryū-no-Mai) se tient chaque printemps au temple de Sensō-ji, à Asakusa. Le dragon est élevé du sol du Sensō-ji et parade dans le temple. Les gens jettent de l'argent à travers la grille et touchent le dragon censé porter chance. Le dragon est ensuite porté hors de l'enceinte du temple et effectue une danse devant la foule. Ce festival commémore la découverte en 628 du Kannon en or du temple, qui représente la déesse de la pitié, par deux frères qui pêchaient dans la rivière Sumida. La légende raconte que cette découverte fit voler les dragons dorés dans le ciel. La danse est réalisée en commémoration de cela et pour apporter bonne fortune et prospérité.

Mythologie

Dans la mythologie japonaise, la première créature semblable à un dragon fut Yamata-no-Orochi, un énorme serpent mangeur de jeunes femmes, possédant 8 têtes et 8 queues. Il fut vaincu par Susanoo après que le kami l'eut rendu saoul grâce à du saké.
Les dragons du folklore japonais plus tardif furent plus inoffensifs, peut être à cause de l'influence de la culture chinoise. Ils apparaissent dans de célèbres contes comme « Monseigneur sac de riz », dans lequel le héros doit tuer un mille-pattes géant qui dévore les enfants du roi dragon du lac Biwa.
Dans le conte de Urashima Tarō, le personnage principal sauve une tortue qui apparait être la fille de Ryūjin, le roi dragon de l'océan.

Vietnam : le Rồng

Au Vietnam, le dragon (rồng ou long) est la figure sacrée la plus importante. Comme les autres dragons asiatiques il fut fortement influencé par le dragon chinois. Selon le mythe de la création en vigueur au Viêt Nam, tous les vietnamiens sont les descendants d'un dragon et d'une nymphe des montagnes.
Comme en Chine, le dragon apporte la pluie, essentielle pour l'agriculture. Il représente aussi l'empereur, la puissance de la nation et est le symbole du yang, principe de vie et de croissance.

La légende

Le petit-fils de la 5e génération de Shennong, Lạc Long Quân, dragon roi de la mer de Đông, épousa une fée, Âu Cơ, fille du roi Đế Lai. Âu Cơ pondit 100 œufs desquels éclorent 100 fils. Le premier né devint le roi du Lạc Việt, la première dynastie du Vietnam, se proclamant lui-même Empereur Hùng Vương Premier (qui fut ensuite suivi par Hùng Vương le second, Hùng Vương le troisième et ainsi de suite à travers 18 règnes). Cette histoire est à l'origine du proverbe vietnamien : « Con Rồng, cháu Tiên » (« Fils du dragon, petits fils de fée »).

Développement historique de l'image du dragon vietnamien

Le dragon vietnamien est une chimère d'un crocodile, un serpent, un lézard et un oiseau. Historiquement les premiers dragons vietnamiens était des crocodiles, vénérés par les populations vivants aux abords des rivières, sous le nom de Giao Long.
Il existe quelques dragons trouvés sur des objets lors de fouilles archéologiques :
• Le dragon-crocodile : dragons avec une tête de crocodile et un corps de serpent.
• Le dragon-chat trouvé sur un morceau de terre cuite vernie excavé à Bac Ninh possédait certains caractères de la période Đại Việt : il possède une tête courte qui n'est pas celle d'un crocodile, un long cou, des ailes et des dorsales filiformes et ces moustaches et sa fourrure se retrouvent dans l'image du dragon de Dai Viet.

Dynastie Ngô (938–965)

Un petit dragon a été trouvé sur des briques de cette période, à Co Loa, il possède un corps de félin et une dorsale de poisson.

Dynastie Lý (1010–1225)

La dynastie Lý pose les bases de la culture féodale vietnamienne. Le bouddhisme se répand et Van Mieu, la première université féodale, ouvre ses portes. Le mince dragon qui découle de cette période représente le roi et est le dragon de la littérature.
Les corps parfaitement arrondis de ces dragons forment de longues courbes sinueuses, s'effilant graduellement vers la queue. Le corps est divisé en 12 sections symbolisant les 12 mois de l'année. Son dos est orné de façon ininterrompue de petites nageoires régulières. La tête, redressée, reste dans les mêmes proportions que le corps. Elle possède une longue crinière, une barbe, des yeux proéminents, une moustache pointant vers l'avant, mais pas de cornes. Les jambes sont petites et fines et habituellement terminées par 3 griffes. La mâchoire est grande ouverte avec une longue et fine langue. À l'intérieur se trouve toujours un châu (joyaux), symbole d'humanité, de noblesse et de savoir. Ces dragons sont capables de changer le climat et sont responsables des récoltes.

Dynastie Trần (1225–1400)

Le dragon de la dynastie Trần est semblable à celui de la dynastie Lý mais devient plus intrépide. Il gagne de nouveaux détails : des bras et des cornes. Sa moustache est plus courte, son corps courbe est plus gros et petit au niveau de la queue. Il existe plusieurs sortes de queues (droite et pointue, en spirale) tout comme plusieurs types d'écailles (une demi fleur régulière, une écaille légèrement courbe).
Ce dragon symbolise les arts martiaux, les rois de cette dynastie étant des descendants d'un commandant Mandarin. À cette époque les vietnamiens ont à combattre les envahisseurs mongols.

Dynastie Lê

Durant cette période, du fait de l'expansion du confucianisme, le dragon vietnamien est davantage influencé par le dragon chinois. Contrairement à ceux des dynasties précédentes, les dragons de cette époque ne sont pas seulement représentés dans des positions sinueuses entre des nuages. Leur corps ne se courbe plus qu'en deux sections. Ils étaient majestueux, avec des têtes de lions. Un large nez remplace leur moustache. Leurs pieds possèdent 5 griffes acérées.

Dynastie Nguyễn

De 1802 à 1883, durant le début de la dynastie Nguyen, le dragon est représenté avec une queue en spirale et une longue nageoire. Sa tête et ses yeux sont larges. Il possède les cornes d'un cerf, un nez de lion, des canines développées, des écailles régulières et une moustache courbée. Les dragons représentant le roi possèdent 5 griffes, les autres 4. Il est personnifié par exemple dans l'image de la mère avec ses enfants.
De 1883 à 1945, l'image du dragon dégénère et devient peu raffiné, perdant sa majestuosité. Ce phénomène est associé au déclin dans l'art de la dernière dynastie vietnamienne.

Dragons dans la culture vietnamienne

Dans la littérature

Certains proverbes et sentences mentionnent les dragons :
• « Rồng gặp mây » (Le dragon rencontre les nuages) : se dit d'une condition favorable.
• « Đầu rồng đuôi tôm » (Une tête de dragon, une queue de crevette) : qui commence bien mais termine mal.
• « Rồng bay, phượng múa » (Le vol du dragon, la danse du phœnix) : utilisé pour encenser l'usage que fait quelqu'un de la calligraphie qui écrit fort bien les idéogrammes chinois.
• « Rồng đến nhà tôm » (Le dragon visite la maison de la crevette) : Compliment utilisé par une hôte envers son invité.
• « Ăn như rồng cuốn, nói như rồng leo, làm như mèo mửa » (Manger comme le dragon défile, parler comme le dragon grimpe, travailler comme le chat vomit) : Critique adressée à quelqu'un qui mange trop, parle beaucoup et est fainéant.

Lieux dits vietnamiens

Hanoï (en vietnamien : Hà Nội), la capitale du Viêt Nam, était anciennement connue sous le nom de Thăng Long (de Thăng, signifiant « grandir, développer, s'élever, voler, monter » et Long, signifiant « dragon »), toujours utilisé pour parler de la capitale avec une certaine emphase. En l'an 1010, le roi Lý Thái Tổ déplaça la capitale de Hoa Lư à Đại La pour des raisons développée dans le Chiếu dời đô (Proclamation royale du déplacement de la capitale). Il vit un dragon jaune (Rồng vàng) voler dans le ciel bleu et changea dès lors le nom de Đại La en Thăng Long, signifiant de la sorte « le futur lumineux et développé du Vietnam ».
Plusieurs endroits au Viêt Nam incorporent le mot Long ou Rong :
• La Baie de Hạ Long (vịnh Hạ Long), la partie du fleuve Mekong passant à travers le Viêt Nam et comprenant 9 branches nommées Cửu Long, représentant neuf dragons.
• Le pont Hàm Rồng, aussi appelé le pont Long Biên.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.

Posté dans Forum - Mythes et légendes japonais

Eken - posté le 04/11/2015 à 19:36:12. (62 messages postés)

Wowurze a dit:



Petit Edit : Toute les "religions du livre" c'est à dire monothéiste sont des puits d'obscurantisme et des armes de destruction culturelle massives. D'ailleurs dans un jeu vidéo, le dieu qui veut abattre tous les autres pour devenir unique quitte à déclencher des guerres est souvent le dernier boss ;p



Tout d'abord merci pour ta participation, ce topic évolue mieux que ce que j'espérais au début donc c'est top :D

Ensuite, je ne vais pas me lancer dans des débats de religions, ça n'apporte jamais rien de bon^^. Cependant, parmi les croyances pré-christianisme, différents peuples avaient un dieu du Savoir, ou demi-dieu ou autre selon les cas mais toujours assez bienveillant, qui était surnommé "Le porteur de lumière", à comprendre par là "Celui qui amène la lumière du savoir". Je ferais juste remarquer qu'en latin, ça se prononce "Lucis Ferre" (à vérifier l'orthographe parce que je ne suis pas sûr du tout là ^^). Alors au moins pour le christianisme le message est clair : Le savoir, c'est le mal ^^

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Posté dans Forum - Wowurze

Eken - posté le 04/11/2015 à 19:14:56. (62 messages postés)

J'ai déjà commencé un peu dans la rubrique "Culture Générale" et t'es le bienvenu si tu souhaites y ajouter des informations !^^

Ca reste un peu succins pour l'instant mais ça va se développer au fur et à mesure, je prépare ça en parallèle.

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Posté dans Forum - Présentation du gamer !

Eken - posté le 04/11/2015 à 12:19:53. (62 messages postés)

Sois le bienvenu !

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