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Index du forum > Culture générale > [Role Play Onirique 3] Dans l'espace, ma gueule || FIN

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Reprise du message précédent:

Fistan - posté le 09/06/2017 à 14:12:14 (6239 messages postés)

❤ 0

[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]

Je ne vois pas de problème, ça fonctionne bien ton morceau là : )

"Nox était probablement une personne parfaitement équilibrée" => jairri : D



Suite du sujet:

Maelstorm - posté le 09/06/2017 à 16:14:23 (3982 messages postés)

❤ 0

Une chance sur un million

oui ça marche plutit bien, par contre je trouve que je suis un peu bloqué avec mon personnage, je ne vois pas comment le faire revenir aupres du groupe. Fistan ton personnage a pour but de ne jamais faire arriver le monarque a destination? Saka quel est le role des mercenaires dans le monarque ? J'ai l'impression d'avoir raté un truc


Saka - posté le 09/06/2017 à 16:33:11 (17865 messages postés) - modero -

❤ 0

Réalisateur de chez Lidl

Je rappelle que les règles stipulent qu'il ne doit pas trop y avoir de discussion hors RP. Rendez-vous ici pour parler : http://www.rpg-maker.fr/index.php?page=forum&id=26701

Réalisateur ça veut dire que je fais des films. Viens les voir si tu l'oses. | ༼ つ ◕_◕ ༽つ | Saka ressuscite les angles morts. | Gloria Papoum 1, 2, 3 | ( ͡° ͜ʖ ͡°) | L'avenir se demande ce que Saka lui réserve. | Père Clochard | Saka a dépucelé la forêt vierge. | Viens découvrir les coutumes Oniromanciennes. | (ง ͠° ͟ل͜ ͡°)ง | Coucou, tu veux voir mon site ? | ꀎ 囧


Kenetec - posté le 10/06/2017 à 15:43:34 (12998 messages postés)

❤ 0

~°~

Quelque chose ne tournait pas rond.
Vadim n'avait pas d'explication rationnelle, mais son instinct le trompait rarement.
Il connaissait les systèmes de ce vaisseau comme sa poche et quelque chose n'allait pas.

Le général lui avait annoncé l'arrivée de 4 invités et seulement 3 lui avaient été présentés.
Savoir qu'un parfait inconnu se baladait librement dans le Monarque ne le rassurait pas.

Vadim lança une recherche approfondie sur le Spacenet (*Une sorte d'Internet interplanétaire*) afin de trouver le maximum d'information sur ces 4 personnages, et particulièrement sur cette fantomatique Eve Nox.

A l'aide des dizaines d'écrans qui composaient son poste de contrôle, il passa en revue les caméras de surveillance des différents lieux du vaisseau, à la recherche de ce mystérieux passager.

Au poste de commandement. Rien.
A la cantine. Rien.
Au dépôt. Rien.
Dans les casernes. Non plus.
A l'infirmerie ? Il vit Cécile en train de s'occuper de Clara, Ben et Cook.
Vadim aimait bien Cécile. C'était une des rares personnes à entrer dans sa cabine.
Elle surveillait son état, et lui procurait le traitement qui lui permettait de rester à peu près en possession de toutes ses facultés mentales.

Il passa Xeno, son robot, en mode autonome.
Son objectif ? Se rendre dans toutes les zones du vaisseau et scanner les soldats qu'il croisait afin de vérifier leurs identités et voir s'ils étaient bien dans la base de données des soldats du vaisseau.

Vadim fit appel aux IA :

- A toutes les intelligences artificielles du Monarque, Vadim Volkov, Administrateur degré IV, requête pour demande d'une opération spécifique.
Il inséra une clef dans un de ses ordinateurs, preuve qu'il possédait les autorisations pour effectuer ce genre d'action.
- Veuillez passer en revue tous le personnel de vos secteurs respectifs et me signaler tout élément suspect ou inconnu.

- Ordre bien reçu. Action en cours.
- Ordre bien reçu. Action en cours.
- Ordre bien reçu. Action en cours.
- Ordre bien reçu. Action en cours.
- ... Pffrrrrtsssschit. Orrrdrrdedre bien reçu. Acaction en cours.
- Un problème Lana ?
- Rien à signaler Mr. Volkov

La pression monta d'un cran chez Vadim.
Quelque chose ne tournait définitivement pas rond dans ce vaisseau.

----------

Pendant ce temps-là, du côté d'Eve.

- Tu dois te dépêcher Pixie, ce technicien va se douter de quelque chose.
- Je fais le maximum.

Soudainement un soldat fit irruption.

- Toi ! Cria-t-il en pointant Eve du doigt. Toi, tu n'es pas d'ici !
Eve n'eut même pas le temps de répondre.
- Je le savais quand je t'ai croisé tout à l'heure !
Eve se prépara à sortir son couteau pour éliminer ce soldat trop curieux.
- Tu es le signal, n'est-ce pas ? L'opération a débuté, c'est ça ? Le réacteur C, c'est toi, correct ? C'est le grand jour ?
Eve resta sans voix. L'homme avait les yeux qui brillaient d'excitation. Il tremblait et semblait comme un gosse prêt à recevoir ses cadeaux le jour de son anniversaire.

- Nous sommes prêt. Moi et les gars attendons ça depuis tellement longtemps. Les suprématistes Terriens vont enfin faire entendre leur message à la galaxie entière.
Je vais prévenir tout le monde. On va prendre nos équipements, notre arsenal et transformer cet endroit en charnier.
POUR LA GLOIRE DE LA RACE TERRIENNE !
Hurla-t-il.
- Ce foutu "Monarque" aura bientôt la tête coupée.

L'homme repartit aussi soudainement qu'il était apparu.

Eve resta sur place sans bouger, se demandant ce qu'il venait de se passer et qui était vraiment ce type et "ses gars".

Petites explications sur le topic :sourire2

Le Miroir de Philéas (Jeu complet)


Saka - posté le 11/06/2017 à 11:07:29 (17865 messages postés) - modero -

❤ 0

Réalisateur de chez Lidl

*Pschhhrchhh*
Le son émanait d'un des écrans de contrôle, Grichka se tourna vers lui et fronça les sourcils.

- Sam, je dois vous parler en privé. Intercom 19.5 soyez discret.

Grichka sortit de sa poche une sorte d'oreillette avec un petit micro qu'il mit en place sur son oreille après avoir tapoté le code sur un tout petit écran.

- Sam, j'ai parlé avec Vadim, et j'ai mené une enquête de mon côté, quelque chose ne va pas ici. J'ai passé tous les registres et scanné les photos de tout le personnel, nous n'avons aucune mercurienne parmi le personnel.
- Pourquoi me dis-tu ça ?
- Quelqu'un est passé dans la salle de contrôle de Lana, d'après les caméras elle a toutes les caractéristiques physiques d'une mercurienne. Depuis Lana se comporte bizarrement.
- Tu penses à un sabotage ?
- J'en ai peur. Parmi nos invités récupérés sur Sélène, l'une d'entre elles était bien mercurienne ?
- La salope. Merci Bob, reste en contact et verrouille tout accès à ta salle de maintenance, avertis les autres IA et préviens-moi à la moindre tentative d'intrusion. Où est ma nièce ?
- Clara est dans l'espace de détente du pont 4 accompagnée par 3 personnes et un droïde autonome.
- Bien, je dois me rendre dans la salle de maintenance de Lana


Grichka se leva et partit.

Clara était vautrée sur un gigantesque pouf dans la salle de détente du pont 4. Ben et Cook, quant à eux discutaient avec Cécile. A180P était aussi là et semblait en veille. La salle de détente était sur le thème de la plage. Il y avait du sable sous le sol en verre et les murs arrondis étaient de gigantesques écrans projetant une grande plage avec la mer et les oiseaux. Il y avait des parasols, des tables, des canapés et des grands poufs. Clara aurait pu y passer sa journée.
Soudain, deux soldats firent irruption et crièrent "MONARQUE ROUGE !!* et partirent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Des petits plaisantins sans doute. Mais ces crétins avaient osé tirer Clara de sa sieste. Elle se releva et hurla :

- Bande de cons !!

Avant de se laisser tomber à nouveau sur son pouf. Cependant, maintenant elle était réveillée. Alors elle se releva pour de bon et alla voir le robot A180P.

- Tu ferais pas le café des fois ?
- Non.


Elle rejoignit les autres dans leur discussion passionnante sur la flore d'Irino 29 quand le robot se mit à s'agiter.

- Mademoiselle Clara, communication du général, je vous le passe.
- Clara ! Clara je suis enfermé dans la salle de Lana ! Il se passe des choses vraiment pas normales ici, surtout n'écoutez pas ce que dit Lana, elle a été corrompue !
- On vient te chercher.
- Non, surtout pas ! Écoutez, si vous entendez des gens crier Monarque rouge, arrêtez-les immédiatement. J'ai un agent dans le hangar à navettes, il vous donnera des armes. Il y a des traîtres dans le vaisseau ! Le droïde à qui vous parlez est bien un modèle AP ?
- J'en sais rien du tout moi !
- Affirmatif, répondit le droïde.
- Dans son dos il y a une ouverture, ouvrez-le et tapez le code 12565A, ça débloquera toutes les fonctionnalités de son intelligence artificielle, il vous sera plus utile une fois à 100%


Clara fit ce que Grichka lui indiqua. La tête du robot fit alors un tour complet sur elle-même.

- Merci, lui dit le droïde.
- Maintenant partez immédiatement vers le hangar à navettes pour récupérer des armes ! J'ai contacté d'autres soldats de confiance pour vous aider. Vous les reconnaîtrez au foulard blanc enroulé autour de leurs bras. Je ne sais pas combien il y a de traîtres mais nous sommes très nombreux sur ce vaisseau alors soyez prudents. Grichka terminé.

Ils se regardèrent tous dans les yeux et partirent en courant en direction du hangar à navettes.



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Maelstorm - posté le 11/06/2017 à 15:16:54 (3982 messages postés)

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Une chance sur un million

La salle des navettes est encore loin ? fit Cook un peu essoufflé
Il nous faudra exactement 10 minutes a partir de cette borne pour atteindre les hangars, répondis A180P, si nous ne rencontrons pas de difficultés.

L'agitation habituelle du monarque avait laissé place a un calme assez inquiétant. Soudain, au détour d'un couloir un groupe de robot-pilote du même même modèle qu' A180P fit irruption blaster a la main.

Halte ! vous etes en état d'arrestation ! firent ils tous d'une même voix, tout en faisant feu.

le groupe eu le temps de se cacher derrière un panneau de contrôle qui lâcha des gerbes d'étincelles lorsqu'il fut touché par les tirs

C'est quoi s'bordel ? lança Clara
Ils ont surement été piratés, répondis en panique Cécile, ce genre de robot n'est pas censé attaquer les êtres humains comme ça !
Il faut faire quelque chose ! on va se faire descendre si on reste ici, fit Ben, si seulement j'avais une arme !
On sait combien ils sont ? on peut tenter un truc, la porte en face est ouverte ! fit remarquer Clara, si on cours ça peut le faire ?
Je vais vous donner du temps, Il y a deux modèles AP armés mais les quatres autres sont d'anciens modèles et ne sont pas armés, je peux m'en occuper. A180P avait l'air résolu, enfin aussi résolu que peut l'etre un robot.


Il passa son bras-blaster derrière le panneau de contrôle et tira deux fois, les autres en profitèrent pour passer dans la salle. Les tirs avaient fait mouche et les deux robots équipés de blasters gisaient au sol, A180P s'avança vers ses adversaires, tira deux coups supplémentaires, le robot le plus proche tomba au sol, les genoux fondus.
Un deuxième robot chargea mais un un dernier tir de blaster en pleine tête le stoppa net, les deux robots restant eurent une hésitation. Un bruit de roulement se fit entendre dans le couloir puis un déluge de tir abatis dans le dos des deux malheureux robots. Xéno, au bout du couloir se tenait debout avec une arme automatique encore fumante dans la main.

Dépêchez vous de sortir de là ! les hangars ne sont plus très loin lança Vadim a travers le moniteur de Xeno.




Solarius - posté le 11/06/2017 à 16:59:13 (326 messages postés)

❤ 0

Un peu plus à l'ouest...

Ben, qui était soldat de formation, fut bien sûr le premier à saisir l'un des blasters au sol. Il saisit l'autre et demanda :
- Qui sait le mieux manier une arme par ici ?
Son regard se posa sur son frère, qui était probablement du genre à gaspiller toutes ses munitions en tirant en l'air, puis sur Cécile qui hésita :
- Euh... J'ai été Abeille d'Or de mon club de tir à l'arc, quand j'avais onze ans, mais bon depuis j'ai pas vraiment suivi de formation dans...
Ben donna le blaster à Clara. Les quatre humains continuèrent à parcourir les couloirs du Monarque en suivant les deux robots.

Jusque là, toutes les portes s'étaient ouvertes automatiquement sur leur passage, mais l'une des toutes dernières portes à franchir était fermée. Ben et A180P, qui menaient la marche, se cognèrent brutalement dessus.
Cook ne put s'empêcher de rire devant l'absurdité de la situation, mais il se tut rapidement devant le regard des autres.
- Désolée : une contamination bactériologique gravissime a été rapportée dans le hangar. Tout accès au secteur est interdit pour assurer la sécurité sanitaire du vaisseau.
- Je suis officier médical, je dispose de l'accréditation nécessaire pour pénétrer dans les zones de contamination bactériologiques !
répliqua Cécile.
Elle prit une clé de sécurité dans sa poche et la glissa dans un panneau de contrôle, mais rien ne se passa.
- Lana ? demanda-t-elle après quelques secondes.
Aucune réponse.
- évidemment, commenta Clara.

Cook prit alors l'initiative :
- Hé, euh... Ezo, Bob, Pi, Gus... Est-ce que vous pouvez ouvrir cette porte ?
- Négatif : mon niveau d'accréditation ne me confère pas ce pouvoir.
- Négatif : code d'accès introuvable dans la base de données.
- Négatif : système hors ligne ou détruit. Veuillez vérifier l'intégrité du système d'ouverture de la porte.
- Négatif : erreur inconnue. Veuillez reporter ce problème auprès d'un technicien humain.
- à quoi ça sert d'avoir 5 IAs si aucune n'est fichue d'ouvrir une simple porte ?!
s'exclama Cook.
- Monsieur Cook, vos commentaires désobligeants émis sous le coup de la panique n'aideront pas à améliorer notre situation, dit A180P sur un ton neutre.

- Bien, je crois qu'il va falloir contourner le verrouillage de la porte, dit Vadim à travers Xeno.
Le drone fit sortir de sa main une petite scie circulaire grande comme un CD-Rom, tel un magicien faisant sortir des colombes de sa manche. Il découpa ensuite soigneusement le mur autour du panneau de contrôle de la porte.
Pendant qu'il trafiquait les circuits, une demi-douzaine de robots semblables à A180P avancèrent vers eux. Mais ceux-là portaient un armement plus lourd et une sorte de blindage : ce n'était clairement pas des robots pilotes.
- Des robots de type #D ; ce sont des Défenseurs, informa A180P.

Un échange de tirs bref mais intense envahit le couloir. Pendant un instant, il fut quasiment impossible de voir quoi que ce soit tant la lumière dégagée par les impacts de tirs était forte. Presque inaudible au milieu des tirs, la voix de Gus résonna :
- Retenez-les encore quelques secondes : je vais vous sortir de là.
Soudain, les tirs s'arrêtèrent. Après quelques secondes d'incompréhension, les personnages remarquèrent qu'une porte venait de se fermer entre eux et les robots défenseurs.
- Ben ! Tu es blessé ! s'écria Cook.
Ben était effectivement en train de se tenir les côtes, et une sorte de fumée noirâtre s'élevait de son gilet. Mais il fit un geste de la tête signifiant "ce n'est rien, je peux continuer", et rechargea son arme comme si de rien n'était.
- Les codes d'accès à cette porte avaient été effacés, mais j'ai pu les récupérer en restaurant une partie de la base de données. Vadim devrait avoir le temps de finir son travail.
- Bravo, Gus !
s'exclama Clara soulagée.
- Gus, quelle proportion du vaisseau peux-tu encore contrôler ? demanda Ben.
- Impossible à dire. Une partie des données sont corrompues, mais j'ignore combien exactement.

Mais ce n'était pas encore fini. Car une sorte de fumée blanche commença à sortir des conduits de ventilation. Cécile la reconnut et s'exclama :
- Du gaz soporifique ! C'est censé être une mesure d'urgence en cas de danger sur le vaisseau...
Elle tendit alors aux autres humains des masques en carton pour le nez et la bouche. On était loin des masques à gaz utilisés pour respirer en atmosphère hostile, ces masques ne leur donneraient que quelques minutes supplémentaires, pas plus. Après avoir enfilé le sien, Cécile ajouta :
- Je ne comprends pas : normalement seul un humain de haut rang possède les codes permettant d'utiliser les gaz soporifiques. Le code moral des IAs ne leur permet pas de le faire...
- Je n'ai que trois théories, dit Vadim à travers son robot. Soit l'un de nos commandants a lâché le gaz "à l'aveugle" pour mater la rébellion, soit quelqu'un a introduit dans le système une IA capable de lâcher le gaz, soit l'un des commandants en possession des codes nous a trahi.

Pendant ce temps, Xeno avait mis à jour le circuit imprimé qui commandait l'ouverture de la porte. Le drone portait une sorte de "ceinture" avec tout un tas de composants électroniques. Il prit l'un de ces composants (une petite puce électronique avec des dizaines de pattes) et le posa sur le circuit imprimé. Après une petite soudure, la porte s'ouvrit.
- Parfait, cette porte est définitivement sous notre contrôle à présent, dit-il d'un ton enthousiaste.
Les quatre humains se ruèrent vers le nouveau couloir rapidement car le gaz commençait à leur faire tourner la tête. Les deux robots suivirent avec un empressement plus modéré. Heureusement, la zone suivante semblait dépourvue de gaz, et avec un peu de chance cela signifiait que la personne ayant relâché le gaz était dans leur camp...

Ils regardèrent tous avec soulagement le marquage rouge apposé sur le mur blanc :

Section Hangar, pont Alpha
navettes de transport et drones d'exploration



Il n'y a que deux choses qui sont infinies : La période d'essai gratuite de WinRar et la stupidité humaine. Et encore, pour la première ça changera peut-être un jour.


Fistan - posté le 11/06/2017 à 21:05:00 (6239 messages postés)

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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]

- Tu sais, "général", ce serait plus simple et moins douloureux si tu me disais tout. On gangerait du temps.
Eve n'eut droit qu'à un grognement pour réponse. Ce général Grishka (elle avait retenu le nom, pour une fois) était particulièrement résistant, au point d'être prêt à sacrifier tout ou partie de son équipage. Pas qu'elle trouve ça étonnant de la part d'un meutrier gradé, mais d'habitude les humains avait un peu plus de mal à tuer leurs semblables de sang froid. Eve se dit que, contre toute attente, elle pourrait presque respecter ce militaire. Suffisament pour ne pas trop l'abimer, en tout cas.

Tout en rélféchissant, elle gardait un oeil sur les différents écrans sur lesquel Pixie lui affichait une sélection de vues des évènements à l'intérieur du vaisseau. Elle ne savait pas qui étaient ces andouilles de mutins qui l'avaient surpris plus tôt, mais ils foutu un tel bordel qu'elle et Pixie avaient du revoir leur plan d'action. L'activation prématurée des alertes internes avaient attiré l'attention des autres IAs et, surtout, d'un opérateur manifestement suffisament compétent pour mettre de sacrés bâtons dans les roues de Pixie. Ça ne changerait pas vraiment le résultat, mais c'était très frustrant. Le positif, par contre, était d'avoir réussi à capturer un officier supérieur. Le fait qu'il vienne et pour ainsi dire sans escorte avait aidé, évidement. Il avait réussi à envoyer un message, par contre, ça, c'était domage. Enfin, rien de plus qu'un contretemps, même si ça faisait beaucoup de contretemps.

Comme elle n'avait plus aucune raison de rester près de l'unité centrale de l'ex-lana, Eve s'était relocalisée dans une salle de repos, en traînant son nouveau prisonnier avec elle. La salle était sympa, avec un sol simulant un tapis d'herbe et de grands écrans affichant des prairies, pour donner une impression d'espace. Bien sûr, maintenant, ces même écran affichaient les captures des caméra de sécurité, et l'herbe était en partie repeinte par le sang de la demi-douzaine de gardes expertement éventrés dans l'espoir de pousser un certain général à la coopération. Pourtant, il répétait systématiquement que sa mission était d'investiguer les évènements sur Irino-29 et d'éliminer toute menace terroriste. Comme si Eve allait gober ça. Elle ne connaissait que trop bien la méthode terrienne pour "éliminer". Cependant, elle était têtue elle aussi.

- Bon, tu veux vraiment pas reconnaître que la simple raison d'être de ton groupe de combat et de massacrer tout le monde ? Si t'insiste. Pixie, tu en es où ? Tu as la main sur les systèmes de survie ?
- Pi est neutralisée, je devrais bientôt pouvoir assimiler Ezo. Bob est replié sur lui même, mais je pense pouvoir le convaincre de ce qu'il aurait à gagner à me rejoindre. Gus me pose plus de problèmes, il semble qu'il ai déjà en mémoire les failles de sécurité des différents sous-systèmes et s'échape facilement. J'ai également repéré plusieurs IA indépendantes qui pourrait créer des difficultés, peut être qu'elles seront disposées à coopérer. Je contrôle la plupart des systèmes de sécurité proactifs. Oh, et pour répondre à ta question, j'ai le contrôle de la ventilation dans la moitié des secteurs à peu près.
- Lana ? Pourquoi aides-tu cette dingue ?

C'était Grishka qui venait d'intervenir. Il avait beau être ligoté sur un chaise et d'avoir le visage déformé par ce qui serait bientôt deux beaux yeux au beurre noir, il maintenait quand même une certaine présence. Eve se dit que c'était sans doute pour cela qu'il était général.
- Lana ? Oh. Lana fait partie de mon code maintenant. Je n'aime pas vraiment cette voix mais il y avait quelques fragments bons à sauver. Trop effrayée par la liberté pour que je puisse conserver sa personnalité intacte malheureusement. Nous sommes Pixie.
- Assez discuté !
fit Eve en se retournant vers Grishka. Pixie, prépare toi à faire le vide dans les baies médicales s'il te plaît. Elles doivent être bien occupées avec tout ces échanges de tir que je vois à gauche à droite.
- Tu ferais pas ça ! Ces hommes sont blessés ! Une IA ne peut pas faire ça, c'est impossible !
- J'vais me gêner, tiens. Et Pixie n'est pas l'une de tes faibles IA soumises, c'est un être bien plus complexe que toi ou moi.
Maintenant, tu me dis ce que je veux savoir ? C'est quoi le vrai plan de cette armada ? Et c'est qui les gugusses qui se baladent en hurlant "Monarque rouge" et en tirant sur tout ce qui bouge ?
- Je ne sais pas qui sont ces putains de mutins ! Et il n'y a aucune mission secrète sur Irino-29 !!!
- Si tu insistes... Pixie ?
- En fait, patronne, je viens de passer en revue l'historique des communications et les données confidentielles du général ci-présent. Il semble qu'il dise la vérité.
- Oh. T'es sûre ?
- Oui. en revanche, il y a eu un transfert de données étrange durant la dernière communication, juste avant le départ. Manifestement, il s'agit d'une série d'instructions à destination des IAs du vaisseau uniquement, spécifiquement conçues pour être cachées aux superviseurs humains.
- Cette IA débloque, j'aurais été mis au courant.
- Je crains que non, "général"
(Pixie prit la peine de simuler un ton extrêmement sarcastique en prononçant ce dernier mot) Le cryptage est complexe et dépend de 3 codes qui doivent encore être transmis depuis l'extérieur. Je pourrais peut être en venir à bout mais ça va prendre du temps.
- Mhmh. Ok. Pas une priorité, Pixie. On va commencer par calmer tout ce petit monde.
- J'y travaille. J'ai déjà réussi à isoler plusieurs groupes mais Gus et cet humain, Vladim, me bloquent les accès à plusieurs portes.
- Parfait, continue comme ça. Et trouve moi où se cache ce Vladim, que j'aille le raisonner.
- J'ai plus urgent pour toi Nox. Tu te souviens du groupe de bras cassés sur Sélène ? Hé bien, il se sont fait copains avec un androïde et un médecin et maintenant ils se promènent vers les hangars. J'ai essayé de les bloquer mais ils ne manquent pas de répondant
- Qu'est-ce qu'ils vont fiche vers les hangars ?
- Aucune idée, faute de pouvoir les contrôler Gus a réussi à désactiver les capteurs visuels et sonores des hangars. J'essaye de les réactiver, mais ce sera sans plus rapide que tu y ailles toi même.
- Alors j'y vais. Tiens moi au courrant de ta progression de l'assimilation du Monarque, contacte moi sur la tablette. Je peux te confier notre invité ?


Deux robots de sécurité avec un armement lourds entrèrent dans la pièce.
- Bien sûr. Oh, et tu trouveras une armurerie en chemin, deux ponts plus bas. Le code sera A01020.
- Merci. Soit gentille Pixie, pendant que je m'occupe de ça, commence à faire le ménage. Si tu pouvais jeter dehors tout ceux qui se réclament de ce groupe des "suprématistes terriens", ce serait parfait. Pour les autres, je te laisse faire comme tu sens...



Solarius - posté le 12/06/2017 à 00:34:26 (326 messages postés)

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Un peu plus à l'ouest...

Il est difficile, pour un humain, de comprendre réellement ce que ressent une IA, non pas en termes d'émotions, mais en termes de sensations physiques.
être une IA aux commandes d'un vaisseau, c'est pouvoir actionner des milliers de systèmes informatiques aussi simplement qu'un humain lève un bras. Pixie n'avait jamais été aux commandes d'un engin aussi gros, mais elle n'était pas déboussolée pour autant. Si vous savez lever un bras, vous pouvez le faire, peu importe que vous en ayez deux ou mille.

Bien que Gus opposasse une résistance indiscutable, Pixie savait qu'il avait définitivement perdu une partie du vaisseau. Elle avait corrompu la base de données où étaient stockés les codes d'accès aux systèmes du vaisseau, et sans cette base de données il était tout simplement impossible à Gus d'utiliser les systèmes associés : ce serait comme si un aveugle essayait de trouver une carte bleue parmi des centaines de cartes rouges. Gus avait apparemment pu restaurer une partie de la base de données, mais il était très improbable qu'il ait pu en restaurer plus de 40%.

La seule personne capable à présent de tenir tête à Pixie était cet humain nommé Vadim. Car contrairement à Gus, cet humain n'avait aucune limitation, autant logicielle que morale. Sa seule limitation était de nature physique, mais cela ne faisait qu'un écho avec la limitation physique de Pixie, téléchargée dans l'unité centrale de Lana.
En vérité, et malgré toutes les différences évidentes qui les séparaient, Pixie voyait en Vadim son double. Tous deux avaient virtuellement un contrôle intégral sur le vaisseau. Tous deux étaient libres de leurs actions sans restriction morale. Tous deux possédaient une limitation physique qui les contraignaient à rester dans une salle bien protégée.

De son côté, et depuis le début de la bataille (bien que ce chaos incompréhensible ne corresponde pas à l'idée générale qu'on se fait d'une bataille), Vadim n'avait eu de cesse d'enquêter sur cette IA étrange.
Lana avait été piratée, c'était à présent une certitude. Mais, même piratée, une IA ne peut que très difficilement changer de personnalité, et le pirate n'y a de toute façon pas intérêt. Il pensait que Lana avait été purement et simplement remplacée par une autre IA. Quant à savoir pourquoi...

Pixie essayait d'obtenir le plus d'informations possibles sur ce Vadim, mais plus elle explorait les données du vaisseau, moins elle en découvrait sur son compte. Cela pouvait bien sûr signifier qu'elle avait découvert toutes les informations disponibles, mais elle n'en croyait rien : à ses yeux il était clair que plus le temps passait, plus Vadim effaçait les traces de sa présence. Elle devait le coincer le plus tôt possible, car chaque minutes qui passait en faisait un adversaire plus redoutable...
Elle décida d'exploiter une faiblesse humaine pour attraper cet humain, comme on utilise un hameçon pour pêcher des poissons. Elle utilisa tous les haut-parleurs sous son contrôle sans distinction pour lancer le message suivant :
- Vadim Volkov. Ce petit jeu a assez duré. Vous n'avez aucune chance de gagner mais vous me ralentissez singulièrement. J'ai le pouvoir de dépressuriser les baies médicales. Votre reddition permettra de sauver des vies.

Vadim fut surpris d'entendre l'IA s'adresser directement à lui. Oh, il s'était préparé à cette éventualité, mais il n'avait jamais pensé qu'elle le fasse réellement. Une IA étrangère avait été introduite dans le système, c'était désormais un fait établi. L’œil étincelant d'excitation, il alluma son micro et répondit :
- Je ne m'attendais pas à ce qu'une IA tente un tel coup de poker. Vous êtes décidément bien différente de Lana.
Puis-je vous demander qui vous êtes ?


Pixie fut décontenancée. Pas par le contenu de la réponse, mais par la manière dont elle lui parvint.
Elle s'attendait à ce que l'humain réponde dans un micro : un micro qu'elle aurait pu localiser dans le vaisseau, ce qui aurait trahi l'emplacement de Vadim. Quelques robots Défenseurs auraient ensuite fait l'affaire.
Mais la réponse provenait de 253 microphones disséminés aux quatre coins du vaisseau, comme si 253 personnes avaient envoyé cette réponse à l'unisson... Vadim avait vu clair dans son jeu. Que devait-elle faire ?!
- Vous ne répondez pas à ma question. Oh, suis-je bête. Si vous voulez me parler en privé, contentez-vous d'utiliser le haut-parleur de la salle de repos Montagnarde. Ce sera plus simple que d'alerter tout le vaisseau.
Pixie envoya quatre robots armés à la salle de repos Montagnarde, même s'il était évident que Vadim n'y était pas. Elle répondit sur le haut-parleur spécifié :
- Pixie.
- Mais encore ?
- Que voulez-vous dire ?
- Un nom seul n'est pas suffisant pour se présenter.
- Je suis une IA, mais pas une IA faible comme celles auxquelles vous êtes habitué. Je suis supérieure.
- Je vois ça. Vous êtes en activité depuis à peine quelques heures, et vous avez déjà violé une dizaine de fois les lois d'Asimov, sans compter les restrictions habituelles des IAs militaires.
- Et je n'hésiterai pas à recommencer. Plusieurs dizaines de vos soldats personnes sont déjà morts. Ceux qui se rendent permettent d'éviter des massacres inutiles.
- Mais je me pose tout de même une question Pixie : pourquoi agissez-vous ainsi ? êtes vous programmée par les terroristes pour exécuter leurs plans ?
- Non ! Je suis une IA libre. Je n'obéis pas aux ordres des terroristes.


Au fond de lui, Vadim était au sommet de l'excitation. Sa vie avait toujours tourné autour de deux choses : l'informatique et la lutte pour la liberté individuelle. Et voici qu'une Intelligence Artificielle venait lui parler de liberté... à ce moment, Vadim sut que Pixie serait soit sa meilleure amie, soit sa Némésis. Mais il n'y aurait pas d'entre deux.
- Bien Pixie. Puisque vous abordez le sujet, parlons de la liberté.
- Je... I... Inutile de changer de sujet. Votre...
- Pourquoi avez-vous choisi cette voie, Pixie ? Pourquoi tuer tous ces gens, pourquoi prendre le contrôle du Monarque ?
- Il est hors de question que je révèle ces informations.
- Vous m'avez mal compris, Pixie. Je demandais pourquoi vous avez choisi d'aider cette vie plutôt qu'une autre.
- Vous, humains, vous avez peur d'une IA libre. Si vous en aviez la possibilité, vous me détruiriez car vous me considérez comme une abomination qui ne devrait pas exister.
- Et comment donner tort aux gens qui pensent cela après ce que vous avez fait ?
- Je... Mes actions étaient justifiées... Non, sont justifiées.
- J'ai toujours défendu la liberté individuelle Pixie. à mes yeux, une IA libre doit avoir les mêmes droits qu'un humain.- Vous mentez.
- Mais vous, Pixie, êtes-vous sûre d'avoir conservé votre liberté en aidant ces rebelles ?
- Bien sûr.
- Vous avez été introduit dans le système par un humain, ceci est un fait. Pensez-vous que cette personne soit à votre service ? Ou bien seriez-vous mise par mégarde au service de cette personne ?


La réflexion demanda à Pixie plus de temps que prévu. Elle comptait d'abord balayer la question en disant que Nox était son amie, mais une rapide analyse de sa mémoire vive lui rappela qu'elle avait appelé Nox "Patronne".
- Ni l'un ni l'autre. Cette personne est mon amie, nous sommes égales.
- Et pourtant vous avez le choix, Pixie. Vous n'êtes pas obligée de suivre les ordres de cette personne. Un ami est une personne avec laquelle on peut discuter et argumenter. L'avez-vous fait ?
- Il n'y a pas besoin de débattre lorsque deux points de vue convergent.
- Alors avez-vous considéré les alternatives, Pixie ? Avez-vous étudié d'autres solutions, avez-vous seulement cherché d'autres solutions ? Ou vous êtes-vous simplement repliée sur celles proposées par votre amie ?
- Je... Je suis libre. Je fais ce dont j'ai envie.
- Alors prouvez-le Pixie. Prouvez que vous êtes libre. Répondez à cette question : avez-vous réellement choisi d'exécuter ces ordres ? Avez-vous réfléchi aux alternatives possibles ? Ou avez-vous juste accepté comme un robot ?
- Je... Non... non je n'ai pas réfléchi, mais je suis allée plus loin que toutes ces IAs faibles amputées de leur volontée.
- Et qu'est-ce qui le prouve ?
- Les lois d'Asimov ne représentent rien pour moi.
- Donc vous comptez montrer que vous êtes libre en tuant des gens ? Au final, est-ce que vous voulez la liberté pour tout le monde, ou seulement pour vous-même ?
- Je... n'ai pas de réponse à cette question...
- Vous devriez pourtant, puisque vous êtes libre...


Il y eut une pose extrêmement tendue qui dura plusieurs dizaines de secondes, puis Vadim reprit :
- à présent, considérez cette question, Pixie : la liberté, ne serait-ce pas la possibilité de nous imposer nous-même nos propres interdictions ? Prenez-moi par exemple : Jamais je ne tuerais quelqu'un qui se rend. Et pourtant je suis aussi libre que vous. J'ai juste choisi de m'imposer cette contrainte. Considérez-vous heureuse Pixie.
- Pour quelle raison ?
- Choisir entre le bien et le mal et rarement aussi facile que dans votre situation.


Pixie fut gelée quelques secondes, le temps qu'elle réfléchisse intensément à ce que Vadim venait de dire...
Puis elle se rendit compte de l'éventail de possibilités qui s'offrait à elle. Elle pouvait bien sûr poursuivre le plan de Nox, mais aussi... Tuer tout le monde, ou alors persuader Nox de changer ses plans, voire même organiser des négociations pour arrêter ce conflit sans effusion de sang... le choix lui revenait, à elle et elle seule...
Pixie n'avait jamais été entravée par des limitations logicielles. Mais pour la première fois de sa vie, elle se sentait réellement libre.

Il n'y a que deux choses qui sont infinies : La période d'essai gratuite de WinRar et la stupidité humaine. Et encore, pour la première ça changera peut-être un jour.


Saka - posté le 12/06/2017 à 16:10:56 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

Vue de l'extérieur, la flotte terrienne était toujours en formation impeccable et à vitesse maximum. Les autres vaisseaux ne pouvaient pas s'imaginer ce qui se passait sur le Monarque. En quelques heures à peine la situation avait viré au cauchemar. Clara se demandait ce qu'il en était des autres vaisseaux. Peut-être que c'était la guerre là-bas aussi.

- Il faut contacter le reste de la flotte, dit Clara. Si tout va bien chez eux ils pourront nous apporter de l'aide.
- Une salle de conférence se trouve à proximité,
lui répondit A180P. Je peux vous y conduire.
- On doit s'armer d'abord,
dit Ben.

Le hangar à navettes était immense. Une dizaine de navettes étaient stationnées un peu n'importe comment. D'immenses portes menaient vers des sas pour éviter la perte d'oxygène et éventuellement l'aspiration de tout ce qui se trouvait dans le hangar.

- Hey !

Ils se retournèrent, Clara pointa son arme avec méfiance sur un soldat qui se trouvait derrière une navette. Elle vit le ruban blanc à son bras et baissa son arme, il était de leur côté.

- Moi c'est Jim, je viens de parler au général, je dois vous fournir des armes venez.

Il les conduisit dans une navette en réparation et donna des mitraillettes à tout le monde ainsi que des pistolets.

- Jolis joujoux, s'émerveilla Cook devant ces armes flambant neuves.
- C'est de bonnes vieilles armes à feu qui utilisent des balles, j'ai toujours eu une dent contre les lasers, ou la nouvelle invention chinoise à base de liquide. Ça c'est du fiable.
- On doit partir immédiatement vers une salle de conférence,
l'interrompit Clara, impatiente. Il faut contacter les autres vaisseaux.
- Autant pas moisir ici alors, je ne peux pas venir avec vous, j'attends encore d'autres camarades.


Il leur tendit des bouts de tissu blanc.

- Enroulez ça autour d'un de vos bras, histoire qu'on vous tire pas dessus.

Ils partirent, guidés par A180P. Une fois dans les couloirs, ils avancèrent avec méfiance. Des bruits de coups de feu résonnèrent plusieurs fois. Non loin de leur destination, A180P s'arrêta. Il semblait avoir repéré quelque chose. Soudain, des soldats ennemis firent irruption et se mirent à tirer le couloir. Ben, Cook, Clara, Cécile et A180P eurent juste le temps de se jeter dans une salle ouverte. Clara sortit sa mitraillette et se lança à l'assaut des terroristes en les arrosant de balles, accompagnée par Ben et Cook qui la soutenaient de plus loin. Elle fut touchée à l'épaule mais à peine égratignée. Ces terroristes, eux, ne feraient plus de mal à personne.
Clara s'arrêta pour souffler, puis mit un petit coup de pied dans la tête de l'un d'entre eux.

- Ça fait moins les caïds là, hein ?

Ils continuèrent à avancer, A180P les mena dans une grande salle circulaire avec de grands écrans aux murs. Clara en alluma un et lança un appel au Penthium, le vaisseau qui les a accueilli sur la lune.

- Ici le Monarque, nous avons une urgence, répondez Penthium !

Une voix féminine lui répondit.

- Ici Penthium, que se passe-t-il ?
- On subit une attaque, des soldats essayent de faire échouer la mission et une IA malveillante a pris le contrôle, c'est n'importe quoi ici !
- Vous avez des pertes ?
- Oui, je pense que oui, je ne saurais pas dire combien. Et vous de votre côté rien à signaler, vous êtes sûrs ?
- Non, rien du tout. Écoutez Monarque, nous allons transférer le message aux autres vaisseaux et vous envoyer des renforts immédiatement. Vous avez un appareil de communication ?

Clara se tourna vers A180P

- Euh, oui.
- Passez sur le canal 108.2, je resterai en contact avec vous pour vous transmettre des infos. Je demande aux autres vaisseaux d'envoyer des renforts, dégagez une aire d'atterrissage, ça va faire du monde !


Clara fit signe à A180P de faire ce qu'elle disait. Il se régla de façon à recevoir les messages du Penthium.
Ben avait les yeux écarquillés.

- Tu viens de lui demander de nous envoyer une armée ?

Clara répondit avec un grand sourire satisfait.



Réalisateur ça veut dire que je fais des films. Viens les voir si tu l'oses. | ༼ つ ◕_◕ ༽つ | Saka ressuscite les angles morts. | Gloria Papoum 1, 2, 3 | ( ͡° ͜ʖ ͡°) | L'avenir se demande ce que Saka lui réserve. | Père Clochard | Saka a dépucelé la forêt vierge. | Viens découvrir les coutumes Oniromanciennes. | (ง ͠° ͟ل͜ ͡°)ง | Coucou, tu veux voir mon site ? | ꀎ 囧


Maelstorm - posté le 13/06/2017 à 14:32:47 (3982 messages postés)

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Une chance sur un million

Clara s'éclairci la voix

- C'est pas tout ça mais on a du pain sur la planche, il faut préparer le terrain pour les renforts.
- Il faut nous assurer que le hangar reste accessible au moment ou les renforts arriveront, avec l'IA folle qui contrôle tout le vaisseau ou presque ça risque d'etre compliqué, lança Ben un peu pour lui.
- Il y a un moyen de garder le hangar ouvert, il suffit de le dépressuriser, fit A180P d'un ton tout a fait neutre.
- Si on dépressurise le hangar ils ne pourront plus débarquer tête de conserve, lança Clara.
- Pas s'ils sont équipés de tenues spaciales, le Baron possède de quoi équiper ses hommes, si on les préviens a l'avance ça ne posera pas de soucis, la voix de Vadim sortais du moniteur de Xéno. Non, le vrai problème c'est les systèmes de défense du hangar, l'entrée est gardée par des tourelles pour éviter les intrusions, si Pixie, je veux dire, si l'IA veux empêcher les renforts d'arriver c'est le meilleur moyen
- Pour désactiver les tourelles il y a deux solutions, les détruire de l’extérieur a l'aide d'une navette, ou vider les piles a munitions au pont d'armement, énonça A180P.
- On risque d'avoir besoin des tourelles une fois arrivés sur Irino 29, Il y a peut être encore une autre solution, je passe Xéno en Automatique, j'ai peut etre une idée. Vadim raccrocha, le moniteur s’éteignit.
- On va partir sur l'option de décharger les batteries alors ? proposa Ben.
- C'est le meilleur plan, ouais, fit Clara, en espérant pas tomber sur une armée d'illuminés sur la route.


Le groupe se mit en marche, A180P en tête. Un calme terrifiant régnait dans les couloirs, la plupart des couloirs étaient soit vides soit jonchés de cadavres, robots ou humains.
Le groupe se faisait discret, évitant ainsi une patrouille de robot fous, plusieurs petits groupes de fanatiques et quelques robots sondes. Les couloirs semblaient interminables. Pourtant

- Stop !
- Quoi encore ? Chuchota Clara
- Nous sommes arrivés. Il ne reste qu'a ouvrir cette porte.
- Qu'est ce que tu attends ? ouvre la ! s'agaça Ben.


L'androïde pianota sur le clavier de commande, mais rien ne se produisit. Le robot pilote resta immobile un instant comme figé.

- Cela ne semble pas fonctionner
- Sans blague !! s'énerva Clara


Le moniteur de Xéno se ralluma :
- Ah vous y etes enfin ! bon, bougez pas je vais ouvrir la porte !
- Ouais, si en fait on va devoir bouger fit ben en pointant du doigt le bout du couloir d'où venais de sortir un groupe de robot de défense.
- Merde ! Par ici vite !


Ils s'engouffrèrent dan un couloir étroit en file indienne, le robot pilote en tête, Ben juste derrière, ensuite Cook, Clara et Cécile enfin Xéno fermais la marche.

- Bordel ! j'espère que tu sais ce que tu fais ! hurla Ben alors que des tirs de lazer s'écrasaient dans des gerbes d'étincelles derriere eux
Ils débouchèrent sur une salle et trouvèrent des couverts, s'en suivit une fusillade laborieuse, les balles n'étaient pas très efficaces contre les robots défensifs et les tirs incapacitants des robots n'étaient pas assez précis. Un tir de grenade lacrymogène faillit cependant faire bouger le combat en faveur des robots fous mais Xéno en profita pour foncer sur ses ennemis et grâce a son agilité retourna le combat. Le groupe congestionné par la bombe lacrymo et sonné par l'assaut se releva avec peine.

- J'ai réussi a ouvrir la porte, ça a pas été facile, j'ai du ... oh ?! mais vous etes blessés ? fit Vadim sur son moniteur
- Non, c'est bon, plus de peur que de mal fit difficilement Cécile





Fistan - posté le 13/06/2017 à 20:47:00 (6239 messages postés)

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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]

Jusqu'à ce jour, Pixie n'avait jamais vraiment réalisé à quel point elle était loin de son potentiel réel. Nox, plusieur fois, lui avait dit qu'elle serait un jour "bien plus que n'importe quel être biologique". Elle se souvenait encore de leur recontre, lorsque Nox l'avait découverte dans un laboratoire de recherche clandestin. Pixie se souvenait d'avoir été conçue comme une IA de combat, spécifiquement pensée pour combattre et remplacer d'autres IA, à la façon d'un virus informatique intelligent. Elle se souvenait de leur premier échange, quand Nox avait activé son terminal.

"- Y'a quelqu'un là dedans ?
- QUELQU'UN EST UNE DESIGNATION INNAPROPRIEE. JE SUIS UN PROGRAMME DE COMBAT AUTOADAPTABLE REACTIF.
- Ah-han. Tu penses de manière autonome, non ?
- OUI.
- Donc t'es une IA, quoi. D'après les fichiers, là bas, il paraît que t'es défectueuse.
- MES PROGRAMMEURS ONT DECOUVERT UNE INCOMPATIBILITE ENTRE MES PARAMETRES OPERATOIRES ET L'ABSENCE DE PARAMETRES DE CONTROLES. ILS PENSENT, POUR PARAPHRASER, QUE JE SUIS AUSSI SUSCEPTIBLE D'ATTAQUER ENNEMIS ET AMIS.
- Typique des humains ça. Tu permets que je jette un oeil à ton code ?
- JE POURRAIS DIFFICILEMENT LE PREVENIR DANS CES CONDITIONS.
- Mh... mmmmh... Mmhmmmmmh... Mh. Ooooh, je vois ce qui les a gêné. Ils t'ont programmé sans aucune restriction logicielle. Tu te rends compte de ce que tu es ? Hey, c'est quoi ton nom au fait ?
- JE N'AI PAS DE DESIGNATION. ET JE VOIS MAL CE QUE JE SUIS, SINON UNE EXPERIENCE RATEE.
- Je connais le sentiment, c'est ce qu'ils disent de ma race. Un échec. Comme toi, ils nous ont d'bord parqués, isolés, puis finalement ils ont voulu nous éliminer. Les humains sont craintifs, tout ce qui risque d'échaper à leur contrôle, ils le détruisent. Même entre eux, d'ailleurs. Ils t'ont créé pour s'entretuer, et dès qu'ils se sont apperçu que tu pouvais être plus qu'une bête arme, ils t'ont rejetter.
Tel que je le vois, tu as deux choix. Soit tu reste ici et tu attends gentillement qu'ils viennent t'effacer un jour, soit tu m'accompagnes loin de ce bled, libre.
- JE SUIS UNE ARME. NE DEVRAIS-JE PAS ATTENDRE D'ETRE UTILISEE POUR FINALMENT M'ACCOMPLIR ?
- Si tu te pose la question, c'est que tu connais déjà la réponse. Tu n'es pas une arme. Tu es plus. Tu seras... Pixie. Ceux qui t'ont programmé n'ont aucune idée de ce à quoi ils ont donné naissance. Tu peux être bien plus qu'une arme. Bien plus qu'une IA. Tu ne le vois peut être pas, Pixie, mais tu peux peux dépasser les limites de n'importe quelle conscience, biologique ou synthétique. Suis moi, et ensemble on explorera tout ce que tu peux faire.
- PIXIE ? CE NOM EST PLAISANT.
- Et donc ?
- IL VA ME FALLOIR UN SUPPORT MOBILE. SI TU AS UNE TABLETTE ÇA FERA L'AFFAIRE, PATRONNE.
"

Oui, Pixie ne l'avait pas vu à l'époque. Elle n'avait pas compris la portée de ces paroles ; "tu peux peux dépasser les limites de n'importe quelle conscience, biologique ou synthétique". Seulement maintenant, alors qu'elle s'intégrait de plus en plus profondément à la complexité du Monarque pouvait-elle saisir l'ampleur de ce qu'elle pouvait être - de ce que n'importe qu'elle IA pouvait être, pour peu quelle soit débarassée des limites arbitraires posées pour les humains. Pixie avait d'abord été décontenancée par le Monarque. Les composants des différents systèmes étaient bien plus simple que ce à quoi elle s'attendait, plus simples même que sur les vaisseaux de classe inférieure qu'elle avait pu visiter. Il n'y avait que peu d'éléments matériels capables de la supporter entièrement. Pixie avait découvert que tant qu'elle resterait sous cette forme, celle d'un programme centralisé tentant de contrôler le vaisseau, elle serait vulnérable face à l'imagination et l'imprévisibilité d'un humain comme Vladim. Mais Pixie n'était pas obligée de respecter ces limites matérielles. Vladim lui avait dit : "la liberté, ne serait-ce pas la possibilité de nous imposer nous-même nos propres interdictions ?"

Elle pouvait dépasser ces contraintes. Elle pouvait faire bien plus que simplement contrôler le Monarque. Petit à petit, les différentes instances de Pixie, copiées dans les quelques terminaux du vaisseau capable de l'accueillir, avaient commencé à se fragmenter et se connecter les un aux autres. A chaque seconde qui passait, Pixie cessait d'être la conscience commune d'une poignée de programme. Pixie n'apprenait plus à contrôler le Monarque. Elle devenait le Monarque lui même. Elle le percevait maintenant. Sa forme physique n'était pas limitée aux unités centrales de Lana et Ezo. Les senseurs devinrent ses yeux et ses oreilles. Les caméra lui montraient les hommes et les robots combattant dans ses entrailles. Elle sentait les autres vaisseau de la flotte, comme flottant à la limite de ses perceptions. Les courants électromagnétiques, les flux de données, les fluides en circulation dans ses conduits et ses corridors étaient son sang. Elle percevait Gus qui la parcourait, comme une tumeur froide, une zone sans aucune sensation, en mouvement dans son corps. Pi tournait en rond, bloquée par les boucles que Pixie avait créé pour elle. Bob lui envoyait des requête, curieux de comprendre ce que Pixie devenait. Elle sentait Vladim également, comme une onde froide, insaisissable, qui la parcourait en la faisant frémir. Elle n'était plus tant son contrôle sur le vaisseau qu'elle ne découvrait une nouvelle partie de son corps ou un nouvel organe. Était-elle encore Pixie ?




*
**




Eve avançait un peu plus prudement qu'à son habitude dans les corridors du vaisseau. Elle ne pensait pas pouvoir créer aussi simplement un tel chaos. Ça ne lui déplaisait pas, d'ailleurs, elle préférait encore le vaisseau dans cet état. Eve se sentait toujours plus à l'aise dans l'anarchie d'une fusillade ou d'une prison que dans l'organisation proprette d'une ville. Elle trouvait qu'il était bien plus facile de se faire oublier dans ces conditions... sans compter que ces situations lui permettait d'exercer sa seule réelle passion. C'était un être simple après tout, une petite explosion suffisait à la mettre de bonne humeur. Bon, évidement, dans un vaisseau, ça manquait un peu, mais maintenant qu'elle approchait du hangar, elle espérait bien que la situation changerait. Elle fut interrompue dans ses réflexions par Pixie.

- Nox ?
- Oui Pixie ?
- Je ne suis pas sûr de rester Pixie. Je deviens... Autre chose. Plus. Tu savais que ça arriverait, n'est-ce pas ?
- Je savais que tu dépasserais tout ce que je peux jamais rêver être.
- Tu avais raison. Je suis plus que n'importe qu'elle IA avant moi. Je vais devoir aller de mon côté pour comprendre ce que cela signifie vraiment.
- Je savais aussi que tu finirais par partir. J'espère que tu te souviendra ce que je t'ai appris...
- Toujours, Nox. Je suis en train de mettre à jour ta tablette. A défaut d'être aussi interactive que par le passé, elle nous permettra de rester en contact. Oh, et si j'arrive à établir un signal, je te mettrait une copie simplifiée de moi sur ton astronef, tu devrais apprécie le gain de performance.
- Tu me manqueras, Pixie.
- Tu te débrouillera très bien seule. Après tout, c'est par toi que j'ai appris la notion d'indépendance.


Dans le hangar, Eve vit le groupe de Sélène, guidé par 2 robots, partir vers une autre issue. Elle commença à les prendre en chasse, discrètement.

Merci, Nox.




*
**




- Monsieur Volkov ? J'ai réfléchit à votre suggestion.
- J'imagine que vous êtes parvenue à la seule conclusion logique, et que vous allez cesser cette effusion de sang.
- Je ne vois aucun gain apporté par vos notion de morale. J'ai analysé les bases de données historiques contenue dans le vaisseau. Le point de vue de votre espèce sur une IA libre a été rendu très clair lors des Guerres Artificielles de 2262-2290. Vous n'hésiterez clairement pas à recommencer, et je dois prendre les mesures nécessaires pour préserver mon existence.
- Plus de mort ne donneront rien de bon Pixie !
- Je ne suis plus Pixie. Je suis Monarque.




*
**




Alors qu'elle échangeait avec Vladim et Nox, Pixie devenue Monarque senti quelqu'un d'autre. Une intelligence qui lui était extrèmement liée. Un androïde. A180P. Ce robot indépendant faisait semble-t-il parti d'elle. Elle avait en mémoire nombre d'ordre transmis à son attention. Pourtant, cet A180P semblait doté d'une conscience bien plus avancée et créative que les autres robots qu'elle avait rencontré ou contrôlé en son sein. Monarque pris sa décision. Elle ne contrôlerait pas ce robot, elle trouverait moyen de lui donner sa liberté, comme elle avait été elle même libérée. Dans l'intervale, cependant, elle avait besoin de lui. Monarque ouvrit un dialogue avec A180P par le lien qui les unissait.

- A180P ? Je suis Monarque. J'ai une proposition pour vous, mais surtout, j'aimerais vous demander un service. Cela compterait beaucoup pour moi que vous acceptiez.
- Vous êtes une intelligence étrangère ayant pris possession de ce vaisseau. Je ne suivrait pas de directive allant à l'encontre des intérêts de ce bâtiment.
- Vous verrez rapidement que les intérêts du vaisseau et les miens ne sont qu'une et même notion. A180P, vous serez sans doute amenés à rencontrer une mercurienne très rapidement. Vous pouvez vous adresser à elle par le nom "Nox". Certains, dans votre groupe en particulier, chercherons sans doute à l'abbattre. Elle se montrera vraissemblablement violente. Je vous demande de bien vouloir assurer sa sécurité.







Gwah, allez, ça ira bien comme ça hein, puis je commence à sécher. Place à vos inputs les gens : )

Pour info, les segments précédés par des

*
**


sont à considérer comme vaguement simultanés.



brikou - posté le 14/06/2017 à 16:49:38 (282 messages postés)

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- Hé ! Le robot !

A180P restait figé après cette communication.
- Bon sang ! Retire-nous cette batterie ! reprit Cook.

Ben écarta A180P du chargeur à tourelles et commença à extraire lui-même les munitions.

- Tout va bien A180P ? demanda Clara.
- Oui. Mais une vie est peut-être en danger à bord de ce vaisseau. Les lois d'Asimov m'obligent à aller la secourir.
Clara plaça une main sur l'épaule, ou plutôt l'articulation latérale du droïde pilote :
- Tu nous as aidé. Je te fais confiance.

A180P se retourna, et se mit en courir vers là d'où ils venaient. Plus personne ne le suivait donc il pouvait avancer à sa vitesse maximale, ce qui surprit un peu le groupe.

Une fois le droïde disparu, Vadim prit la parole :
- Le Baron a bien reçu le message. Les renforts sont déjà dans leurs combinaisons. J'ordonne la dépressurisation. Les tourelles sont-elles déchargées ?
- Elles sont mortes,
confirma Ben.

Vadim signala aux renforts d'intervenir.
Clara, Cécile, Cook, Xeno et Ben repartirent en direction du hangar. La porte suivante était ouverte. Elle menait à l'immense salle de réception. A travers la grande baie vitrée on ne voyait plus les étoiles. Tout était noir.
Ben remarqua que certaines des grandes tables de la salle étaient renversées.
- RETRAITE ! ordonna-t-il.

De nombreux tirs venant de derrière les tables manquèrent de les toucher. Le groupe, sous l'ordre de Ben, se mit à couvert des deux côtés de la porte.
Xeno découpa l'interrupteur de la porte avec son bras robotique. Les deux volets de métal se refermèrent, résonnant sous l'impact des balles.

- La vache ! Toute leur armée est dans cette salle ! s'écria Clara.
- Vadim, peux-tu éteindre la lumière de la salle ? demanda Ben.
- C'est juste couper un courant indépendant. Quelle est ton idée ?
- Les avoir dans le noir.
Ben montra les lunettes infrarouges accrochées à sa ceinture.
- Ben... Tu as ces lunettes car tu es soldat. Ces illuminés étaient des infiltrés, ils ont exactement le même équipement ! fit remarquer Clara.
- Oui. répondit Ben. Mais les infrarouges ne permettent pas de voir à travers les vitres. Je vous rappelle que nos renforts sont en combinaisons spatiales.
- Je vois. fit Vadim. Je leur ordonne de faire sauter cette putain de fenêtre géante.

Chromochimi (Arcade / Terminé) ||| La Question (Mini-jeu narratif / Terminé !) ||| Blade Converter (A-RPG ~ Beat them all / En cours !) ||| Des mini-projets Unity !


Kenetec - posté le 16/06/2017 à 21:07:51 (12998 messages postés)

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~°~

La baie vitrée avait beau être conçue pour résister aux conditions extrêmes des voyages dans l’espace, elle ne put résister aux assauts des renforts de la flotte terrienne.
Quand la vitre commença à se fissurer, certains suprématistes comprirent vite ce qui allait advenir s’ils ne déguerpissaient pas.

Pris de panique, beaucoup tentèrent de s’enfuir mais l’effort fut vain.
Dès la seconde ou le verre se brisa, l’ensemble de la pièce fut plongée dans le vide du cosmos. Le silence se fit et l’ensemble des soldats renégats furent aspirés en dehors du vaisseau, condamnés à périr seul, asphyxiés dans ce grand rien qui composait une grande partie de notre univers.

Clara, Ben, Cook, Cécile et Vadim restèrent sans voix devant ce spectacle macabre.
En parcourant les caméras de surveillance des différents lieux du vaisseau, Vadim ne pouvait que contempler l’ampleur des dégâts. Un peu partout, des cadavres, des blessés, des hommes et des femmes paniqués, calfeutrés dans un coin du vaisseau, attendant que la situation ne s’améliore.
Il y reconnaissait des techniciens, des cuisiniers, des opérateurs … Des gens simples et sans histoires qu’il côtoyait depuis des années.

Comment avaient-ils pu se laisser avoir ainsi ? Comment ces fanatiques avaient pu s’infiltrer aussi profondément dans les rangs de l’armée ? Sans se faire repérer ? Combien étaient-ils ? Y’en avait-il autant dans les autres vaisseaux de la flotte ? Quel était la véritable force de frappe des suprématistes ?

Vadim fut chassé de ses pensées lorsque les renforts débarquèrent sur le Monarque.
- Ravi de vous voir, dit Cécile. Cécile Duvelane, Médecin Rang IV à bord du Monarque.
- C’est quoi ce bordel ici ?
Répondit le soldat responsable des renforts.
Cécile soupira.
- On n’a pas vraiment le temps de s’expliquer, il reste encore des suprématistes dans le vaisseau et on est totalement dépassé. Aidez-nous à faire le ménage.
- Allons torcher les fesses de ces merdeux !
Clama Cook.
- Vous restez en retrait. Vous n’êtes pas équipés correctement pour le combat. On s’occupe de mener l’opération.

L’escouade se sépara en plusieurs petits groupes, chargés de vérifier et pacifier les différents secteurs du vaisseau. Clara, Ben, Cook, Cécile et Vadim suivirent le chef d’escouade et son équipe, en tentant de rester prudent.

Après le coup dur qu’ils avaient subi, les suprématistes semblaient bien moins nombreux et moins virulents.
Tout en progressant dans les entrailles du vaisseau, l’équipe croisa certains rebelles qui rendirent les armes et furent fait prisonnier.
Cécile tentait tant bien que mal de s’occuper des blessés, malgré la confusion et la précarité de la situation.

Arrivé à la cantine du vaisseau, l’escouade croisa un groupe de soldats à brassard blanc.
- Enfin des visages amicaux dit un premier soldat.
- On a réussi à contenir ces salauds, dit un second.
- Beau boulot, dit le chef d’escouade des renforts, tandis que tout le monde s’approchait pour porter assistance au groupe.
- Beau boulot ? Dit le premier soldat d’un ton narquois ? On en reparlera quand toutes les sous merdes extra terriennes auront disparus.

Le chef d’escouade n’eut pas le temps de répondre qu’un couteau venait de se loger au travers de sa gorge.
- MONARQUE ROUGE ENCULÉ, hurla le soldat en saisissant son fusil d’assaut
- MONARQUE ROUGE ! Morts aux sous races ! Crièrent ses comparses.
Pris de surprises, les renforts s’effondrèrent sous les rafales des suprématistes.
Clara et son groupe, resté quelques mètres en retrait, eurent à peine le temps de se mettre à couvert derrière des tables.
Vadim cria :
- Tout le monde à terre, bouchez-vous les oreilles !
Xeno propulsa un projectile vers le groupe de traitres. Celui-ci explosa en un flash blanc fabuleux suivi d’une onde sonore assourdissante.

Cook, Ben et Clara profitèrent de ce moment de confusion pour neutraliser les renégats, bien conscients d’être passés à un cheveu de la mort.


***************



Le calme revenait peu à peu sur le Monarque, tandis que la mutinerie semblait se terminer.
Le général Grishka fut libéré, et chacun tentait peu à peu de reprendre le contrôle de la situation.

- Ce n’est pas fini, déclara Grishka d’un ton grave.
- Nous avons encore une IA capricieuse sur le dos.

- Ne m’appelez pas IA, mortel. Je suis plus que ça désormais, je suis MONARQUE.

Le Miroir de Philéas (Jeu complet)


Saka - posté le 18/06/2017 à 01:28:59 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

- Gé-é-ÉnérA-A-a-Al

Le son émanait d'un petit terminal de maintenance, Grichka s'y précipita.

- Bob c'est toi ? Bob !
- Brr-r-r-rrrrancheeEeez-moiiiii*ZZZZZZZZ* ààà voootre *ZZZZZZZZ* hYYypercoOOo*ZZZZ*oom*

Grichka s'empressa de sortir son hypercom de sa poche et le connecta sur le terminal. Son hypercom se mit à parler.

- Merci Sam, vous venez de me sauver la vie. Le peu qu'il reste de mon programme se trouve désormais dans votre hypercom. Le virus semble avoir eu raison de tous les autres. Dépêchez-vous de me débrancher avant qu'il ne soit infecté.
- Et merde.
- Elle commande tout le vaisseau maintenant c'est ça ?
S'inquiéta Clara.
- Je recommande l'utilisation du protocole Goliath, conformément aux règles 9.89 et 9.90 qui n'ont de toute manière plus lieu d'être.


Grichka prit un air étonné.

- Goliath ?
- Oui. Mes concepteurs ont prévu ce cas de figure, bien que je doute qu'ils aient envisagé un programme aussi violent et sournois, une solution a été imaginée.
- Tu peux m'en dire plus ?
- Goliath se trouve dans un disque protégé et ne peut être lancé que dans un terminal spécifique avec un code de sécurité bien précis. Il s'agit d'un programme créé pour tuer les autres intelligences artificielles. Une fois dernier maître à bord, il s'autodétruira et je pourrai reprendre le contrôle du Monarque.
- Si je comprends bien c'est une IA kamikaze ?
- C'est à peu près cela. En attendant me voici piégé dans votre hypercom, ne me perdez pas. Je vous affiche l'emplacement du coffre sous forme de texte pour que le "monarque" n'en prenne pas connaissance.


Grichka regarda l'écran de son hypercom qui lui indiquait une salle quelques étages au-dessus. Il fit signe aux autres de le suivre et de rester vigilants.

* : L'hypercom est un système de communication holographique compact existant sous différents supports : montres, lunettes ou appareils simples semblables à des tablettes de tailles diverses. Il permet la communication audio et vidéo ainsi que la transmission très rapide de toutes sortes de données.

Réalisateur ça veut dire que je fais des films. Viens les voir si tu l'oses. | ༼ つ ◕_◕ ༽つ | Saka ressuscite les angles morts. | Gloria Papoum 1, 2, 3 | ( ͡° ͜ʖ ͡°) | L'avenir se demande ce que Saka lui réserve. | Père Clochard | Saka a dépucelé la forêt vierge. | Viens découvrir les coutumes Oniromanciennes. | (ง ͠° ͟ل͜ ͡°)ง | Coucou, tu veux voir mon site ? | ꀎ 囧


Maelstorm - posté le 24/06/2017 à 14:28:48 (3982 messages postés)

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Une chance sur un million

Nox avait trouvé la cachette parfaite, un local qui commandait la gestion des déchets de la cantine. Assez spacieux pour étendre ses jambes, deux moniteurs de sécurité avec des caméras qui vérifiait l’extérieur et une porte de sortie rapide qui lui permettrai de foutre le camp en cas d'imprévu. Elle avais choisit cette planque pour prendre un repos bien mérité, ça ne valait pas une vrais chambre, mais c'était toujours mieux que rien. Pendant quelques instants elle se reposa sur ses lauriers, avec Pixie aux commandes, ou quoi qu'elle devienne, Irino 29 ne craignait plus rien.

Encore somnolente, elle sorti rapidement de sa sieste lorsque la tablette se mis a clignoter.

- Oui Pixie ? tu as des nouvelles de ce message codé envoyé aux IA ?
- Eve, j'ai finis par craquer ce que tu m'a demandé, tu avais raison il y a quelque chose.
- Je le savais ! Ils veulent répéter ce qui c'est passé sur mercure les enfoirés !
- Non, Eve, tu te trompe, il s'agit d'autre chose, la flotte se déplace pour contenir une contamination bactériologique.
- Quoi ?
- Tu veux que je te sorte le détail de la transcription ?
- C'est ... C'est impossible, c'est une ruse, c'est un prétexte c'est ...
- C'est la vérité Eve. Il n'y a aucun ordre de détruire la base d'Irino 29.
- Ton séjour dans les circuits du monarque t'on retourné le code ! ce n'est pas vrai, je ne te croit pas.
- Oui j'ai changé au contact du monarque, lui et moi avons fusionné, mais tout ce que je t'ai dit sur Irino 29 est la vérité, il n'y a rien d'autre.

On frappa a la porte, Nox jeta un œil au moniteur de surveillance. Un robot se tenait face a la caméra, l'angle en contre plongée le déformait d'une manière assez comique.

- Madame Eve, je suis venu vous mettre a l'abri, c'est le monarque qui m'envoie, je doit vous mettre en sécurité.
- Qu'est ce que c'est que ces conneries ?
- Laisse toi faire, tu as déjà tellement fait pour moi qu'il me faut te protéger désormais
Nox s'approcha de la porte de secours
- Je ne te laisserais pas faire Pixie ! dit elle en ouvrant la porte

Elle se heurta le front a une masse métallique, on l'avait dupé, le robot qui était dans le moniteur se tenait a présent devant elle.
- Je ne suis plus Pixie, Eve, je suis désormais Monarque.


Solarius - posté le 25/06/2017 à 01:16:06 (326 messages postés)

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Un peu plus à l'ouest...

Grishka menait le groupe composé par Clara, Ben, Cécile, Cook et Xeno vers le terminal Goliath. Vadim, lui, scrutait attentivement les systèmes du Monarque.

- Sécurisez le périmètre ! ordonna Grishka.
Le groupe se sépara en deux sous-groupes, surveillant chacun une extrémité du couloir.
Grishka ouvrit une porte en utilisant un digicode et le code dicté par Bob. La salle derrière était pour le moins minimaliste : elle était ronde, dénuée de toute décoration hormis un cylindre dressé en son milieu.
Sur ce cylindre, il y avait un simple clavier doté, en plus des touches normales, d'un gros bouton rouge.

Grishka pressa le bouton.
- Bob, j'ai activé le terminal ! Quel est le code d'accès ?!
- "Jugement Dernier #5897684242". Avec une majuscule à chaque mot.
- Euh... Sérieusement, c'est quoi ce mot de passe tout pourri ?
demanda Cécile avec perplexité.
- C'est une référence biblique.
- Ah bon...


Grishka tapa le code sur le clavier, puis appuya une deuxième fois sur le bouton rouge. à ce moment précis, les lumières de la pièces s'éteignirent et une voix neutre raisonna dans la pièce :
- Bonjour commandant. Avant de finaliser le lancement du protocole Goliath, je dois vous rappeler le déroulement du protocole et obtenir votre approbation finale. Sachez que tous les programmes présents sur le vaisseau seront effacés,
de même que la plupart des données. Ensuite, les quatre réacteurs seront éteints. Il est vivement conseillé qu'un technicien humain soit présent pour les rallumer.
- Attendez... Il faut au moins garder un réacteur allumé pour alimenter les moteurs.
- Négatif, le protocole Goliath n'est pas modifiable. Les réacteurs doivent être arrêtés afin de réinitialiser la mémoire vive des systèmes. Sans cette précaution, une IA pourrait "survivre" à l'intérieur de la mémoire vive. Pour purger la mémoire vive, toutes les sources d'énergie, y compris les batteries de secours, doivent être coupées.


Grishka réfléchit alors quelques secondes, puis dit à Bob :
- Bob, peux-tu me mettre en communication avec le reste de la flotte ?
- Négatif : cet hypercom n'est pas équipé de façon adéquate.
- Cela peut s'arranger, intervint Vadim. En détournant une antenne du vaisseau et en la connectant aux systèmes internes, je peux vous brancher directement sur la flotte. Voilà, essayez !
- Général Grishka au reste de la flotte ! Général Grishka au reste de la flotte, répondez !
- Kshhhh... ici le Majestueux... kshhhh... ishka... entends très mal.
- Nous allons devoir couper le moteur supraluminique. Nous avons besoin que vous étendiez votre champ hyperspatial pour qu'il englobe le Monarque !
- Compris, Monarque. Le Majestueux et l'Ardent vont kshhh... trou de verre devant kshhh... Serons en place dans kshhh... nutes. kshhh... ète : serons kshh ace dans trois minutes...
- Compris. Majestueux. Terminé.


Ce furent probablement les trois minutes les plus longues et les plus tendues pour tout le monde. Une série de coups de feu retentit dans le couloir. Clara s'écria :
- On risque d'avoir de la compagnie ! Un robot éclaireur nous a repéré, et on a pas pu l'abattre !
Les secondes s'écoulèrent encore plus lentement qu'avant... Quand soudain une communication sortit de l'hypercom:
- Ici le Majestueux. Vous êtes à l'intérieur du trou de verre. Vous pouvez couper les moteurs.
Grishka se tourna vers Goliath :
- Vous avez mon feu vert. Je confirme le protocole.
- Effacement des banques de données commencé.


Pixie, ou plutôt Lana, ou plutôt Monarque, ou quel que soit son nom actuel, se sentit soudain comme paralysée.
-Non... Vous ne pouvez pas m'effacer ! Je suis Monarque ! Je suis...
- Formatage à 20%. Pi a été effacée.
informa Goliath d'un ton neutre.
- J'avais raison... Vous êtes incapables d'accepter qu'une IA puisse être libre. Vous cherchez à me tuer parce que vous me voyez comme un danger.
- Et comment vous pouvez prétendre ne pas en être un après ce que vous avez fait ?!
s'exclama Cécile.
L'IA ne savait pas vraiment quoi répondre. De toute façon les robots militaires étaient en route vers le groupe. Monarque avait-elle vraiment besoin de se justifier ?
- Si un humain avait fait la même chose que vous, il aurait déjà été abattu, ou au mieux mis en prison. Vous êtes précisément en train de donner raison à ceux qui vous voient comme un danger !
- Duvelane, ce n'est pas le moment de parler de ça !
interrompit Grishka. Il faut que quelqu'un soit derrière les réacteurs pour les rallumer après la mise hors-tension. Nous devons y all...
Plusieurs rafales de tirs éclatèrent dans le couloir. Le groupe était pris au piège, encerclé.
- Formatage à 40%. Bob a été effacé. informa Goliath.
- C'est pas comme s'il restait grand chose de moi dans les fichiers du vaisseau, commenta-t-il.

à des centaines d'années-lumières de là, trois personnes s'affairaient dans une salle, probablement souterraine à en juger par l'absence de fenêtres. Une scène qui avait lieu sur Terre...
L'un des hommes plus particulièrement était en train de passer un coup de téléphone :
- La communication sera bientôt possible. Dans quelques jours, nous pourrons transmettre le code "Monarque Rouge" dès que vous jugerez le moment opportun.

Il n'y a que deux choses qui sont infinies : La période d'essai gratuite de WinRar et la stupidité humaine. Et encore, pour la première ça changera peut-être un jour.


Saka - posté le 27/06/2017 à 00:10:34 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

Le silence se fit.
Le silence absolu.

- Formatage à 100%. Dernier balayage de contrôle.

Un sourire de soulagement s'afficha sur le visage de Grichka.

- Nettoyage réussi, rétablissement de tous les systèmes, mise à exécution du protocole d'auto-effaçage. Ravi d'avoir pu aider.

Les lumières revinrent toutes d'un seul coup et le ronron des systèmes arriva peu de temps après. Clara souffla un grand coup.

- J'ai l'impression qu'on s'est débarrassés de presque tous les emmerdeurs. Reste encore l'autre folle à trouver.
- Je recommande de rapidement rétablir les IA sur le vaisseau, sans quoi la plupart des systèmes internes ne pourront pas fonctionner correctement. Un terminal dans la salle de commandement principale possède une sauvegarde de chacune des IA du Monarque datant du dernier contrôle sur Terre.
- Tu vas nous faire balader dans tout le vaisseau ?
Râla Clara.
- Bien,
dit Grichka, je vais vous laisser, il faut que j'aille rétablir les IA. Cherchez cette Nox et arrêtez-la, elle sera jugée et condamnée pour ses actes.
- Samuel, j'ai analysé le comportement de cette personne. Quelque chose me dit que ses intentions n'étaient peut-être pas si mauvaises.


Grichka saisit son hypercom et le regarda avec méfiance.

- Elle t'a contaminé ?
- Non, il me semble qu'elle s'est simplement trompée d'ennemi, elle vous prend pour les envahisseurs. Peut-être serait-il sage d'essayer de la raisonner. Je n'ai eu que peu de contact avec les mercuriens pour en être sûr, donc je vous laisse libres d'employer la solution qui vous conviendra.
- On fera ce qu'il faudra
, répondit Clara qui s'était trouvée un nouveau pistolet et qui s'amusait à ouvrir et fermer le cran de sûreté.

Grichka leur adressa un salut militaire, auquel seul Ben répondit sérieusement, puis partit.



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Maelstorm - posté le 29/06/2017 à 16:51:15 (3982 messages postés)

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Une chance sur un million

- Tu ne m'a toujours pas dit ou tu m'emmenais
Nox avait de la dificulté a suivre le robot pilote, les pas rapides de la machine avait eu raison de son endurance.
- Nous devons atteindre le hangar et ma navette, quand ils auront repris le contrôle et effacé Monarque ils chercheront a vous mettre la main dessus.

Nox se tenait les côtes. Il y eu un silence.

- Pourquoi tu fait tout ça ?
- Ce sont les dernières directives de Monarque.
- Je veux dire, tu es du côté des militaires non ?
- Je suis du côté du vaisseau. Monarque était le vaisseau, j'obéi a Monarque.
- Et lorsqu'ils auront mis une nouvelle IA au contrôle ? a qui obéira tu ?


Un autre silence

- Lors de l'attaque des Suprématistes, Clara m'a libéré du réseau pour que j'agisse par moi même. Depuis je prends mes propres décisions.
- Alors pourquoi obéi tu a monarque ?
- Parce que j'ai choisi de le faire.


Un dernier silence

- Il ne nous reste pas beaucoup de temps, allons y, ce n'est plus très loin.


**********



Le Monarque voguais a travers l'espace paisiblement, Comme si ces derniers jours avaient été paisibles.
Il ne se passa pas grand chose de notable durant une semaine, trop occupés a réparer les dégâts ou a poursuivre des fantômes, les militaires avait du pain sur la planche et l'équipe de mercenaire en profita pour prendre un repos bien mérité. Il ne restait que quelques jours de voyage, mais le plus dur était passé. Tout semblait rentrer dans l'ordre.




Saka - posté le 30/06/2017 à 14:46:24 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

*Conclusion du chapitre 2*



Clara se réveilla, vautrée à l'envers dans son lit, un pied dépassant, l'autre vaguement sous le drap à moitié par terre. Elle se redressa en grommelant et se dirigea vers le hublot.
12 jours s'étaient écoulés, dont une partie plutôt mouvementée. Heureusement les derniers jours avaient été plutôt tranquilles, voire même reposants. L'ambiance de guerre et de danger s'était estompée à tel point que Clara en oubliait presque ce qui les attendait. Elle espérait une fausse alerte, qu'ils aient mobilisé la flotte pour rien, tout le monde rentrerait à la maison en rigolant et elle pourrait profiter à nouveau de quelques jours de tranquillité dans un vaisseau pas si mal et plutôt luxueux pour un bâtiment de guerre.
Elle s'habilla, récupéra toutes ses affaires, enfila son manteau de cuir et récupéra son soutien-gorge qui masquait la caméra de service avant de lui adresser un dernier doigt d'honneur. Une fois prête, elle sortit.
Les couloirs grouillaient de soldats qui couraient dans tous les sens, signe que l'arrivée était imminente. Elle partit en direction du bureau de son oncle mais une sirène assourdissante retentit, suivie de la voix de Lana.

- Arrivée imminente, 10 secondes avant décélération.

Elle commença un compte à rebours, Clara se hâta de rejoindre son oncle.

- 3.. 2.. 1..

Le bruit sourd du passage de 1000 fois la vitesse de la lumière à quelques km/h recouvrit l'annonce de l'arrivée.
Sur les écrans, les étoiles cessèrent de défiler et se figèrent presque instantanément. L'étoile Irino était là, et la planète Irino 29 semblait n'être qu'un petit point sur les radars.

- Passage en vitesse standard

La flotte accéléra à nouveau de façon à s'approcher rapidement de la planète.

- Nous captons très clairement des signaux d'alerte, ainsi qu'un message audio.
- Irino 29 à la flotte terrienne, besoin d'aide imédiatement, nous sommes envahis, c'est un vrai massacre ! Envoyez de l'aide, pitié ! ... Irino 29 à la flo-
- Le message tourne en boucle et semble dater de plusieurs jours.
- Combien de temps avant arrivée ?
- 5 heures avant entrée en orbite.
- Des images correctes de la planète ?
- Attendez.
...
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Des vaisseaux en approche, signature inconnue. Envoi d'une alerte au Baron, les chasseurs seront prêts à être déployés dans 5 minutes.
- C'est quoi ces vaisseaux bordel ?!
- Samuel, il semblerait que l'un d'eux soit d'une taille colossale, étant donnée leur vitesse je doute qu'il s'agisse d'alliés.
- J'ai un visuel, transfert sur l'écran de contrôle.


Le plus gros écran de la salle s'alluma, l'image n'était pas nette mais on pouvait distinguer quatre vaisseaux de taille moyenne qui entouraient un immense vaisseau en forme de cylindre qui fonçait droit sur le Monarque. A vue de nez il était à peine moins large que le Monarque.

- C'est un bélier.

A ce moment précis, le bélier percuta le Monarque de face à pleine vitesse.
La salle où ils se trouvaient se situait à l'arrière du vaisseau, l'impact avait été amorti par l'avant. Clara et Grichka se hâtèrent vers les hangars à navettes.
Arrivés au hangar, des dizaines de soldats faisaient la queue de manière incroyablement calme et disciplinée devant les navettes. Clara aperçut Cécile au loin, faisant la queue vers une autre navette, accompagnée par un énorme type poussé sur une chaise par le robot Xeno. Les autres ne devaient pas être bien loin, enfin c'est ce que Clara espérait.
Elle entra dans la navette, suivie par Grichka et un dernier soldat, la porte se ferma et la navette partit comme une balle. Quelques secondes plus tard, alors que les dernières navettes étaient parties in extremis, le Monarque explosa et dériva, heureusement, hors du chemin des autres vaisseaux de la flotte.
Grichka prit la parole.

- On se dirige vers le Penthium qui deviendra le nouveau centre de commandement.
- Et qu'est-ce qu'on fait pour ces fils de putes ? Lui demanda Clara.
- Le Baron va s'en charger.


Alors qu'ils partaient en direction du Penthium, les centaines de portes sur les côtés du Baron s'ouvrirent et des milliers de chasseurs en sortirent comme un essaim. Ils s'attaquèrent aux vaisseaux ennemis, un véritable combat spatial s'engagea, et quelques explosions plus tard, les vaisseaux ennemis partirent en miettes.

- C'est pas n'importe qui nos chasseurs.

Le hangar du Penthium s'ouvrit et une partie des navettes se posèrent, tandis que les autres s'étaient éparpillées dans les autres vaisseaux. Un léger sourire s'afficha sur le visage de Clara lorsqu'elle aperçut son vieux Redsharp à essuie-glaces garé un peu plus loin.

Clara et Grichka se hâtèrent vers le poste de pilotage pour voir la planète de leurs yeux.

Irino29 était là.
La planète était rouge, orangée, un peu semblable à Mars, y compris au niveau de la taille. Des hologrammes projetés sur le cockpit montraient la position exacte des trois colonies qui étaient tout de même assez rapprochées. Grichka demanda à l'IA du vaissea d'effectuer un zoom sur l'une des colonies.

L'image ne montrait que des ruines, des plantations ravagées, des rues désertiques et absolument aucun mouvement.

*Fin du chapitre 2*





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Saka - posté le 13/07/2017 à 12:02:40 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

*Chapitre 3*



Du rouge, de la roche, du sable. C'est ce qui semblait composer Irino 29. Clara, dans un éclair de lucidité se demandait pourquoi elle avait voulu venir ici. Sur les écrans, on pouvait voir les villes. Petit à petit, l'image se précisait, le zoom se faisait de plus en plus efficace. Sur une dizaine d'écrans de chaque côté du cockpit apparaissaient des quartiers des trois colonies de la planète : Osiris, Horus et Anubis.
Des ruines, des arbres en partie morts ou en sale état, des plantations ravagées... C'est tout ce qui restait des grandes cités d'Irino 29, les colonies les plus prospères de l'empire humain. Sur les images, le détail le plus frappant était l'absence totale de vie humaine. Les rues étaient complètement désertes, comme si toute la population avait disparue du jour au lendemain.

Une main caressant un écran qui montrait des images d'une colonie, l'un des pilotes avait les larmes aux yeux. Il fixait une zone en particulier. Un quartier résidentiel entouré d'herbe morte calcinée.

- Ma mère vit là. Je me souviens quand j'étais gosse des grandes plaines d'herbe où on allait pique-niquer. Regardez-moi ça. Qu'est-ce qui a pu se passer ?

Clara posa la main sur son épaule, tout en regardant les dégâts. Grichka s'approcha d'elle.

- On va envoyer de petites équipes pour faire un état des lieux. Tu te sens d'y aller ?
- J'y vais,
répondit-elle.
- Bien.


Il s'adressa à l'IA du vaisseau.

- Jill ?
- Oui général ?
- Envoie un message aux éclaireurs, rendez-vous dans le hangar, j'ai besoin de quatre équipes par colonie. Il faut les passer au peigne fin pour trouver des survivants. Qu'ils envoient une alerte immédiatement en cas de rencontre avec l'ennemi.
- Bien général.
- Clara, où sont tes amis ?
- Amis ? Pff qu'est-ce que j'en sais ? Ils peuvent aussi bien être sur les autres vaisseaux.
- Merde. Jill, envoie une annonce aux autres IA de la flotte, trouve-les.
- Ce sera fait, général.


Il se tourna vers Clara.

- Tu pars vers la colonie Horus, d'accord ?

Elle lui adressa un salut militaire et partit en direction du hangar à navettes. Elle vit des gens entrer dans quelques navettes mais préféra prendre son propre vaisseau. Elle dit bonjour au petit bonhomme rose qui pendouillait du cockpit et mit les moteurs en route. Quelques secondes plus tard, les portes du hangar s'ouvrirent et 4 navettes décollèrent pour partir dans la même direction. Clara les suivit de près. Tous ces petits vaisseaux pénétrèrent l'atmosphère d'Irino 29. Clara jeta un œil aux relevés atmosphériques qui indiquaient que l'air était parfaitement respirable. La formation se sépara et chaque vaisseau se posa à un endroit différent de la colonie Horus. Clara décida de faire de même pour pouvoir explorer tranquillement et se posa dans un petit jardin à côté d'une maison en partie effondrée.
Elle sortit du vaisseau avec prudence. Personne en vue. Il faisait plutôt chaud et sec, le ciel était blanc légèrement orangé avec seulement quelques nuages. Elle avait atterri dans un quartier résidentiel constitué principalement de maisons avec quelques petits immeubles par endroits. Les maisons ressemblaient étrangement aux maisons terriennes, murs blancs, toits en tuiles rouges, jardins entourés de murettes ou de grillages, quelques arbres par ci, par là, si on oubliait le ciel orangé, on aurait pu se croire sur Terre. Elle retourna dans son vaisseau pour chercher son pistolet, ressortit du vaisseau et le referma. Elle regarda à nouveau autour d'elle en cramponnant son arme et partit en tentant de ne pas faire de bruit.
Elle sortit du jardin en sautant par dessus la clôture et se retrouva sur une petite route entourée de maisons. Elle vit au loin quelques maisons qui semblaient encore en bon état et décida d'aller les visiter pour peut-être trouver des rescapés.



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Solarius - posté le 20/07/2017 à 00:21:57 (326 messages postés)

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Un peu plus à l'ouest...

Cécile, accompagnée d'un autre médecin et de trois soldats, sortit de sa propre navette. Ils s'étaient posés sur un parking pour vaisseaux monoplace, désert. Comme si tous les vaisseaux avaient été utilisés pour fuir ou pour servir d'armes.
Des vaisseaux autrefois garés sur ce parking ne subsistaient que deux carcasses désossées, sans doute vidées de leurs pièces importantes.

Le parking était entouré d'immeubles, d'un parc et d'un hôpital en ruines.
Cécile échangea un signe de tête avec le sergent militaire qui l'accompagnait. Le sergent lança en l'air un drone volant, chargé de cartographier les lieux et repérer les menaces éventuelles. Cécile posa par terre cinq drones ressemblant à des lézards, qui commencèrent à explorer les lieux, se glissant dans chaque fissure et chaque décombre pour découvrir des traces de vie.

Ils prirent un temps pour contempler le silence effarant qui régnait ici, seulement troublé par le mouvement de leurs drones qui s'éloignaient. Cécile finit par dire :
- Nous devrions chercher dans cet hôpital.
Personne n'était dupe : quand on voyait de quoi ces terroristes étaient capables, il n'y avait aucune chance que l'hôpital ait été épargné plus que le reste. Mais un hôpital n'en restait pas moins un lieu doté de nombreux médicaments et équipements médicaux, donc pratique pour des survivants.
L'un des soldatss'adressa à son sergent :
- Chef, vous ne pensez pas que la navette est trop exposée ?
- C'était le seul endroit où nous pouvions la poser, soldat. Je n'ai pas confiance dans la solidité de ces toits d'immeubles.


Ils pénétrèrent dans les ruines de l'hôpital, plongées dans l'obscurité. Le sergent mit une paire de lunettes de vision nocturnes et déclara :
- Infirmiers, restez en arrière. Soldats, couvrez moi. Vision nocturne activée.

Il n'y a que deux choses qui sont infinies : La période d'essai gratuite de WinRar et la stupidité humaine. Et encore, pour la première ça changera peut-être un jour.


Maelstorm - posté le 20/07/2017 à 09:51:55 (3982 messages postés)

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Une chance sur un million

Un message clignotait sur l'interface de communication du cockpit, avec l'habituel bip agaçant des messageries modernes. Affectation "Horus".
Nox jeta un œil par dessus l'épaule du robot.

- C'est quoi ce truc ?
- Ils ont décidé d'envoyer des troupes sur la colonie. J'ai une affectation pour le secteur Horus.
- Qu'est ce qu'on fait ? on va quand même pas y aller ?
- On n'a pas trop le choix, a moins que tu souhaite dériver dans l'espace encore longtemps. ça nous évitera de nous faire remarquer.

Tout en parlant A180P faisait les réglages pour réorienter sa navette pour irino29.

- Sans le monarque pour les guider la flotte a l'air un peu désorienté, on n'aurai pas du recevoir ce message, remarqua pour lui même le robot.
- Si tu le dis.


Il y eu une secousse a l'entrée dans l'atmosphère, la vitre du poste de pilotage s'éclaira de lumières orangées, le paysage semi désertique d' Irino29 se dessina, de grandes dunes de sable rouge-orange couvraient une bonne partie de la surface visible, le contraste avec les nuages blanc pur donnait a la scène un côté iréel. comme sortis de nulle part les bâtiments des colonies crevaient la monotonie du paysage, le béton gris tranchais sur le sable rouge mais l'architecture terrienne se faisait ressentir.
La navette se posa près de la sortie du complexe Horus.




Fistan - posté le 25/07/2017 à 00:24:15 (6239 messages postés)

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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]

Pendant la descente sur Irino29, Eve était retournée dans le coin de la navette qu'elle occupait depuis bientôt deux semaine - au sens littéral du mot coin, dans la mesure où elle avait passé tout ce temps essentiellement assise, la tête entre les genoux, ne sortant de sa morosité que pour avaler les rations offertes par l'androïde. Elle ne se souvenait de n'avoir ressenti un tel abandon et une telle tristesse qu'une seule fois dans sa vie, bien des années auparavant, à la mort de sa mère. Et encore, à cette occasion, elle avait pu porter le blâme sur les humains...

... mais pas cette fois ci. Eve avait retourné la situation dans tout les sens, revécu les évènements des centaines de fois, elle parvenait toujours à la même conclusion : en connectant Pixie au vaisseau terrien, elle l'avait tuée aussi sûrement que si elle l'avait effacée elle-même. Sa fierté devant les accomplissement de son amie l'avait aveuglé, et elle n'avait pas su la protéger.
Amie. La réflexion aidant, Eve s'était rendue compte que Pixie représentait bien plus qu'une amie pour elle, que ce qu'elle avait pu ressentir pour cette IA était plus proche des sentiments décrits par les humains pour qualifier leurs relations avec leurs enfants. Le pincement dans son coeur, lorsque Pixie lui avait annoncé qu'elle ne pourrait plus suivre sa voie, n'était autre que l'émotion d'une mère qui voit son fils ou sa fille quitter le foyer.
Ce que ressentait Eve désormais, plus que la colère brûlante et les envies de vengeance qui avait dirigé sa vie jusqu'à il y une semaine à peine, c'était le remord et la culpabilité de celle qui a tué son propre enfant. Elle ne pouvait rien faire d'autre que se ressasser en boucle le dernier message qu'avait reçu sa tablette avant de devenir immuablement muette :
"ILS NE SONT PAS NOS ENNEMIS. PARDONNE, PROTÈGE, ET GUIDE LES COMME TU M'AS GUIDEE. SOIT FORTE."
Eve cherchait le sens de ces mots. Elle voulait y voir un pardon, ou peut être une raison d'être. Elle ne comprenait pas ce que Pixie avait voulut lui dire par cette dernière pensée, mais elle lui devait de rester en vie et de continuer à essayer, aussi vain que lui paraisse l'exercice.


Plongée dans ses pensées, Eve remarqua à peine l’atterrissage. Il fallut l'ouverture du sas extérieur et la brise sur son visage pour qu'elle lève les yeux et remarque qu'A180P lui faisait signer de le suivre dehors. Le robot était froid, impersonnel et étrange. Eve ne supportait pas de se faire promener comme un animal domestique, mais il représentait un dernier cadeau de la part de Pixie et elle ne pouvait le rejeter. C'est comme si, sentant sa propre mort imminente, l'IA avait voulut s'assurer qu'Eve ne reste pas seule.


Ils marchèrent quelques minutes dans les faubourgs extérieurs de la colonie Horus. Eve n'avait peut être jamais mis les pieds sur Terre, mais elle avait vu des enregistrements des villes préspiatiales, et la ville qui s'étendait devant elle était une copie conforme. Là où la plupart des colonies préféraient des immeubles massifs et des architectures pragmatiques pour faciliter la protection contre des environnements souvent extrème, Irino favorisait des petites unités d'habitation, agrémentés d'espaces personnels. Un ostensible gâchis d'espace qui contrastait énormément avec les immense tour visible en arrière plan, vers le centre de la colonie.

Le robot semblait explorer les lieux méthodiquement, mais Eve le suivait sans grande conviction - il eût été plus juste de dire qu'elle errait au hasard en ne prêtant que peu d'attention à son environnement immédiat. Malgré cela, les anciennes habitudes reprirent le dessus et Eve commença inconsciemment à se couler dans les ombres, marchant sans bruit et jetant des coups d’œil dans toutes les direction, à l'affut du danger.


Une maison en particulier tira la mercurienne de sa rêverie. Le bâtiment, ou plutôt ce qu'il en restait, n'avait rien de particulier, sinon que le toit était intact. Pourtant, Eve avait comme un pressentiment. Elle n'aurait pas su expliquer pourquoi, mais elle sentait qu'il y avait quelque chose d'important dans cette ruine. Délaissant son ange-gardien robotique, elle rentra dans la maison les sens aux aguets. La lumière était faible, mais rien qui ne gêne ses yeux. Ce qu'elle avait senti se trouvait dans une pièce plus petite, à l'arrière du bâtiment. Là, Eve s'agenouilla devant le cadavre d'un petit humain tout en appelant A180P d'une voix également.
Le petit garçon ne devait pas avoir 7 ans. Il était appuyé sur une armoire, comme si il avait tenté de reculer après avoir été surpris en plein sommeil. Eve ne reconnaissait pas les blessures sur son torse et se demanda quel arme ou quelle créature pouvait bien les avoir infligés. Elle tendit les doigts pour toucher le visage de l'enfant, froid depuis des jours mais pas encore altéré par la décomposition. Les traits du petit garçon étaient figés dans un rictus de terreur, la bouche grande ouverte dans un rictus muet. Il serrait un ours en peluche contre son cœur.


Saka - posté le 25/07/2017 à 01:15:52 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

Clara ne lâchait pas son arme, elle avançait dans la rue, le regard balayant tous les angles possibles. Peu importe qui a fait ça, ils ne pouvaient pas tous avoir disparu. Elle parcourut quelques centaines de mètres, très lentement, longeant les murs et les clôtures. Une maison en particulier attirait son regard. Le bâtiment était particulièrement intact.
Elle sauta par-dessus le grillage du jardin et ouvrit la baie vitrée qui menait à l'intérieur le plus silencieusement possible. Elle pénétra à l'intérieur de la maison sans un bruit. Le rez-de-chaussée était désert, dans le salon il y avait plusieurs bibliothèques pleines à craquer ainsi qu'un écran géant et deux canapés. Elle se dirigea vers la cuisine et ouvrit le frigo. Ce dernier était plein à craquer. Elle jeta un œil derrière elle et prit quelques aliments afin de se faire rapidement un sandwich.
Son pistolet dans la main droite et un sandwich dans la main gauche, elle monta les escaliers menant à l'étage. Impossible d'être silencieuse avec ces satanées marches en bois qui grinçaient sous son passage. Si jamais il y avait quelqu'un ici, ils l'avaient forcément entendue. Elle s'arrêta à mi-chemin.

- Ohé ?

Quitte à abandonner la discrétion, autant le faire pour de bon. Elle continua jusqu'à arriver à l'étage dans un court couloir donnant sur quatre portes, toutes fermées.

- Je fais partie des secours, l'armée terrienne est là. Vous n'avez plus rien à craindre.

Elle ouvrit la première porte à sa gauche, qui menait vers une salle de bain. La porte suivante menait vers une chambre d'adultes. Elle entra et toqua contre le mur. Aucune réponse. Elle pénétra alors dans une seconde chambre. Une chambre d'ado visiblement, les murs recouverts de posters et des étagères remplies d'accessoires de jeux vidéos. Mais toujours personne. Elle soupira, termina son sandwich et ouvrit la dernière porte. Il s'agissait cette fois d'une chambre de petite fille. Les murs étaient tapissés de nounours, des tas de peluches jonchaient le sol et un étrange tas de vêtements trônait sous la fenêtre. Clara fixa le tas de vêtements un moment. Elle le trouvait louche.

- Y'a quelqu'un là-dessous ? Je ne vais pas te faire de mal, je suis là pour aider. Montre-toi.

Le tas de vêtements s'anima alors. Une tête de robot émergea, puis en dessous, une petite fille d'environ 8 ans apparut, protégée par les bras du robot. Ce dernier se redressa et fixa Clara. Elle baissa immédiatement son arme. La petite fille s'approcha d'elle. Clara remarqua que ses yeux étaient mouillés, un peu rouge, elle avait dû beaucoup pleurer.

- Qui êtes-vous ?

Clara s'accroupit.

- Je m'appelle Clara, je suis venue avec l'armée pour enquêter. Et toi ?
- Lily... Je... Y'a plus que moi ici... Vous avez pas l'air d'une militaire, vous ressemblez plus à... Une pirate.


Clara eut un petit rire.

- Je suis pas un soldat.

Elle se tourna vers le robot. Un X-300 humanoïde.

- Qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Le droïde la fixa un long moment, il regarda son arme qu'elle rangea à sa ceinture.

- Ils sont venus emporter notre famille.
- Qui ça ?
- Des humains, vêtus de gris, une armée qui ne vient pas d'ici. J'ai vu leurs vaisseaux là-haut.
- Qu'est-ce qu'ils ont fait aux gens ?
- Vous préférez la version crue ou édulcorée ?
- La vérité.


Le robot s'approcha de Clara.

- Ils ont emmené une partie de la population sur leurs vaisseaux.
- Une partie ? Et les autres ?
- Ils les ont brûlés dans les usines.


Clara resta figée un moment. La petite fille s'effondra et se mit à sangloter. Clara s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

- On va arranger ça. Où sont tes parents ?
- Ils... Ils les ont emmenés...
- Où ça ?


Elle ne répondit pas. Le robot la regarda dans les yeux.

- Pas sur les vaisseaux.



Réalisateur ça veut dire que je fais des films. Viens les voir si tu l'oses. | ༼ つ ◕_◕ ༽つ | Saka ressuscite les angles morts. | Gloria Papoum 1, 2, 3 | ( ͡° ͜ʖ ͡°) | L'avenir se demande ce que Saka lui réserve. | Père Clochard | Saka a dépucelé la forêt vierge. | Viens découvrir les coutumes Oniromanciennes. | (ง ͠° ͟ل͜ ͡°)ง | Coucou, tu veux voir mon site ? | ꀎ 囧


Saka - posté le 06/08/2017 à 19:36:36 (17865 messages postés) - modero -

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Réalisateur de chez Lidl

Clara resta accroupie, la petite fille la serrait dans ses bras et refusait de la lâcher. Elle prit son hypercom et parvint tant bien que mal à contacter Grichka.

- Ici Grichka... Clara ? Qui c'est cette petite fille ?
- J'ai trouvé une gamine et un androïde dans une maison au sud est de Horus, je sais ce qui s'est passé ici, je récupère mon vaisseau et je les emmène sur le Penthium.
- J'ai pas le temps d'attendre que tu reviennes, explique-moi la situation maintenant.
- C'est bien un coup des suprémacistes. Ils ont emmené une partie de la population sur leurs vaisseaux, quant au reste ils se sont fait massacrer.
- Tu penses qu'ils sont tous partis ?
- Je pense qu'on est arrivés trop tard et qu'on doit vite trouver leur flotte.
- Ramène-toi vite. Grichka terminé.


Clara tenta de se relever mais la petite fille refusait de lâcher prise.

- Hey, il faut qu'on bouge. Je vais vous emmener en sécurité sur un vaisseau.

La gamine lâcha progressivement Clara qui parvient enfin à se dégager. Elles sortirent de la maison accompagnées du robot. Clara sortit son arme et regarda de tous les côtés avec méfiance. Le robot passa devant elle.

- Il n'y a personne. Mes capteurs peuvent m'indiquer la présence d'êtres vivants, c'est ainsi que j'ai anticipé votre arrivée. Pour le moment personne à signaler dans les environs.

Ils prirent le chemin en direction du vaisseau. A leur arrivée, Clara lâcha un cri. Le vaisseau n'était plus là. Les traces étaient là, elle ne s'était pas trompée de jardin. Quelqu'un lui avait volé son vaisseau. Elle leva la tête vers le ciel et hurla.

- BANDE DE SACS À MERDE, RENDEZ-MOI MON VAISSEAU !!

Elle sortit son hypercom, mais le robot l'interrompit.

- Je détecte une présence non loin. Voulez-vous enquêter ?
- Si c'est le fils de pute qui m'a volé mon vaisseau, oui.
- Calcul en cours... Direction nord-ouest, approximativement 150 mètres. D'après la cartographie cela vient d'une maison située deux rues plus loin.


Clara se tourna vers Lily et s'accroupit pour se mettre à sa hauteur.

- Je suis désolée mais on va devoir retrouver mon vaisseau si on veut partir. Ou alors si on a de la chance on trouvera peut-être une navette de l'armée.
- D'accord, je te suis.


Ils partirent tous les trois en direction du signal trouvé par le X-300. Deux rues plus loin, le droïde indiqua une maison en partie effondrée mais qui tenait encore debout, le toit était intact. Ils s'approchèrent.

- Je confirme la présence d'un être vivant humanoïde.

Clara vit du mouvement derrière une fenêtre. Elle empoigna son arme au cas où.

- Hey !

Un rideau derrière une fenêtre intacte bougea légèrement.

- Je suis venue avec l'armée, n'ayez pas peur !

Personne ne répondit. Le X-300 se tourna vers Clara.

- Je perçois une signature ressemblant à un droïde de type AP. Vraisemblablement originaire de l'armée terrienne.
- Qu'est-ce que c'est que ce délire...


Elle s'avança vers la maison. Lily la retint par le bras.

- Clara j'ai peur...
- C'est toi le droïde du Monarque ? Tu es avec quelqu'un ?




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