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Reprise du message précédent:

verehn - posté le 28/11/2009 à 16:42:57 (9056 messages postés) - honor -

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Vhehrhehn

Oué c'est le meilleur choix pour un concours vaut mieux miser sur un genre où on s'épanouit ^^





Ceci compte aussi comme un post qui permet le repost d'Iot : D

Eldrao ~ PakuPaku ~ Winged Light ~ Ruin ~ Ma galerie ~ LTDAD ~ Don de graphismes plateforme 2D


Suite du sujet:

Iot - posté le 24/12/2009 à 18:53:21 (1113 messages postés)

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Yop les gens ! Me revoilou pour votre cadeau de Nowel !! :noel
Une petite nouvelle bien différente des autres que j'ai écrites, qui j'espère vous plaira.

Dites-moi si vous avez deviné la chute avant la fin, et si non, si vous avez compris la chute.





image




L'héritage







...Dans sa solitude, par cette interminable soirée pluvieuse, le vieil homme tuait le temps en redécouvrant les photographies des membres défunts de sa famille. Elles étaient d'ordinaire posées sur le secrétaire du salon, mais il n'y jetait quotidiennement que des regards furtifs, peu approfondis ; mais ce soir, les observant de plus près à la lumière de sa lampe à huile, milliers de souvenirs ténus lui revenaient en mémoire. Il voyait, derrière les traces d'une photographie usée, un portait de son père, en uniforme de militaire, un cigare à la main. Un brave homme, pensa-t-il. Mort à un âge avancé, dans des circonstances obscures, il avait oeuvré sa vie à entière à la prospérité de sa famille, avait dédié une éducation toute particulière à ses enfants, et leur laissait aujourd'hui un bel héritage : une grande masure en bordure de la cité. Ressassant ses souvenirs, le vieil homme regardait par la fenêtre, distrait, la pluie s'abattre violement sur les vitres. Le vent malmenait les arbres, et au loin, on entendait l'orage s'approcher. Oui, un bel héritage...
...Un détail lui revint à ce propos à l'esprit, quelque chose qu'il avait oublié pendant des années, et qui ressurgissait du fond de sa mémoire, en ce triste soir. Il était jeune, c'était il y a bien des années... Son père lui avait confié la position dans la bibliothèque d'un livre de famille, très ancien, que tous ses ancêtres avaient pris soin de transmettre de génération en génération. Un lointain écho de ses paroles persistait dans son esprit : "Tu ne devras le lire qu'une fois la fleur de l'âge passée - tu m'entends ? Seulement dans tes vieux jours. Il contiendrait un savoir très important, que tu devras transmettre à tes fils ainsi que je te le transmets à présent." De quel sujet traitait ce livre, il n'en savait rien. Son père lui-même ne l'avait pas encore lu lorsqu'il lui conifa son emplacement. Les pensées du vieil homme furent interrompues par un vif éclair, suivi d'un grondement sourd : l'orage se rapprochait. "Seulement dans tes vieux jours"... Las et fatigué, le vieil homme jugea que ce moment était peut-être bien venu. Il fouilla sa mémoire en quête de l'emplacement du livre, puis se leva, et se dirigea vers la bibliothèque, sa lampe à huile à la main.
...Après maintes recherches, retournant dans sa tête les indications de son père, il le trouva sur une haute étagère, intercalé entre deux gros manuscrits. Le livre ne payait pas de mine : il était affreusement âbimé, comme rongé par le temps ; les feuilles, bien qu'épaisses, tombaient en lambeaux de toute part ; et la couverture, dépourvue de titre, était complètement délavée et dérichée par endroits. Une odeur fétide de pourriture s'échappa d'entre les pages quand il fut ouvert. On eût cru qu'il avait traversé des siècles entiers. Dehors, le temps se déchaînait ; des éclairs sporadiques survenaient sur un fond sonore de grondement continuel ; et emportée par le vent, une branche d'arbre mort frappa bruyamment la fenêtre de la bibliothèque. Devant l'aggravement de la tempête, le vieil homme préféra retourner dans le salon, et s'installa dans son fauteuil de lecture, pour entamer le si précieux livre.

..."Mes muscles étaient pétrifiés. Je ne savais plus quoi penser. Mon esprit était paralysé, tant il se refusait à interpréter les informations qui lui parvenaient. La lecture de l'inscription m'avait ébranlé au plus profond de mon âme : des images défilaient devant mes yeux, des sons raisonnaient dans mes oreilles, tous les évènements récents s'entrechoquaient dans mon esprit sans que rien ne puisse en être tiré. Et puis petit à petit, le brouillard se levait, le flou se dissipait. Je commençai à comprendre, à comprendre l'incompréhensible. L'incompréhensible et absurde situation dans laquelle je me trouvais."

...Le vieil homme interrompit sa lecture. Au dehors, derrière le tambourinement de la pluie, il avait perçu le bruit d'un carosse et de chevaux, qui s'étaient immobilisés devant la masure. Il se leva et regarda à travers la fenêtre humide. Le carosse semblait arrivé à destination, il allait avoir de la visite - imprévue. Cependant, il ne put tirer beaucoup d'informations sur la nature de ses futures hôtes : le cocher était vêtu d'un épais pardessus et tenait un parapluie, le rendant méconnaissable ; quant aux passagers, se trouvant à l'étage, il ne pouvait distinguer à la lumière des becs-de-gaz que des silhouettes noires qui attendaient une accalmie pour sortir sous la pluie violente. Alors que le vieil homme se dirigeait vers le rez-de-chaussée pour les accueillir, il entendit à nouveau le roulement du carosse et les sabots de chevaux : ils étaient repartis - sûrement s'étaient-ils trompés d'adresse, pensa-t-il. De nouveau seul, il put reprendre sa lecture.

..."Il fallait que je parte. Loin. Que je m'enfuie, que je m'échappe de ces lieux. Au plus vite. Rassemblant les quelques forces qui me restaient, je me hâtai vers la porte béante qui me permettrait de quitter la pièce. Puis je me ressaisis : j'allai courir vers le piège grossier qui m'attendait. Je devais réfléchir et ne pas gaspiller mes chances : je possédais l'énorme avantage de connaître le jeu de l'adversaire. Stratégie. Il me fallait une stratégie. Je rebroussai chemin et j'empruntai la petite porte fermée, à l'opposé ; j'allais faire un détour certes, me rallonger inutilement, mais je me mis en tête qu'il était de toute nécessité que j'emprunte le chemin le plus contraire à l'intuition. Sur ces pensées, je longeai le couloir, hésitai quelques instants, puis optai une fois encore pour un autre chemin."

Un léger bruit résonna au rez-de-chaussée, mais le vieil homme n'y prêta guère attention.

..."Je ne tardai pas à rencontrer une cage d'escalier... la cage d'escalier qu'il fallait que j'évite. Je m'injurai moi-même devant ma bêtise. L'asburdité de la situation me déréglait les idées, et dans la hâte, j'avais dû, au comble du ridicule, tourner en rond. Descendre ? Je crains que je n'avais plus le choix à présent : stimulés par ce dont je redoutais le plus, mes sens me sommèrent de redoubler de vitesse, et dans la panique, je dévalai les marches."

...Un nouveau bruit, identique au précédent, retint cette fois-ci l'attention du lecteur. Mêlé aux grondements de l'orage, il lui était difficile de dire s'il était pur produit de son imagination, ou s'il existât vraiment. Après quelques moments de doute, il reprit sa lecture, quoiqu'aux aguets.

..."Je me trouvais à présent face à un long corridor. Cette situation m'était terriblement familière. Tremblant, je m'ordonnais de faire des détours, de m'éloigner au plus vite de ce couloir. "Ne pas refaire l'erreur une nouvelle fois" me dis-je avec un sourire nerveux, tant je ne comprenais qu'à moitié ce qui m'arrivait. J'optai alors pour contourner la pièce centrale. Je devais éviter à tout prix les sous-sols. Je savais certes qu'il y avait un soupirail suffisament grand et accessible pour que je m'y faufile et que je prenne les jambes à mon cou, mais je savais aussi que, choisissant cette voie, j'étais voué à l'échec. A mon grand dam, face à l'épouvante qui m'attendait si je restais plus longtemps ici, je dus "une fois de plus" pousser la vieille porte et fuir dans les caves. Tant pis. Je ferai plus vite. Je changerai d'itinéraire. Et je remonterai par le monte-charge, voilà mon plan."

...Cette fois-ci, il était certain, il n'avait pas rêvé : un bruit sourt résonna du rez-de-chaussée. Le vieil homme resta dans l'attente, prêt à identifier une bonne fois pour toutes le prochain bruit suspect ; mais il n'entendait que le lourd martèlement des gouttes d'eau frappant les vitres. Désireux d'éclaircir le problème et de se rassurer, il posa son livre et marcha, lentement, guidé par la lumière de sa lampe à huile, vers l'escalier. Alors qu'il s'en approchait, il perçut, effrayé, des petits pas précipités qui, provenant d'en-bas, avalaient les marches. La peur lui noua l'estomac et lui empêcha tout mouvement ; jusqu'à ce qu'il entende le miaulement familier et rassurant de son chat. Voilà donc la bête qui avait réussi à lui faire peur à lui, ancien combattant ! Il se sentit quelque peu honteux, mais finalement bien plus réconforté : il regagna son fauteuil, certes difficilement - l'animal, avide de caresses, manqua de la faire tomber à plusieurs reprises - mais sous un nouveau jour. A peine assis, son compagnon lui sauta sur les genoux, et se mit à ronronner hardamment, comme pour rivaliser avec le grondement incessant du tonerre. Les conditions idéales pour reprendre le fil de son étrange histoire.

..."Je croyais connaître mon adversaire, mais maintenant au sous-sol, je me demandais plus que jamais sa réelle nature. Je l'entendais se déplacer au-dessus de moi d'une démarche affreusement singulière. Des pas forts, brefs, parfois rapides, parfois hésitants, comme aléatoires, résonnaient dans l'ombre de la cave. Etait-il seul ? Etaient-ils plusieurs ? Il m'était désormais impossible de trancher. La chose - ou les choses - qui me traquait déambulait frénétiquement dans les couloirs du rez-de-chaussée, semblait se heurter par moments à des murs, tomber de temps à autres, glisser, et produisait encore dizaines d'autres bruits qui m'étaient impossibles d'identifier, ou même d'associer à une quelconque action humaine raisonnable. Elle semblait errer comme perdue, mais tôt ou tard, elle trouverait l'entrée des sous-sols - cette pensée me fit entrer dans une peur-panique démentielle. Il fallait que j'atteigne le monte-charge ou le soupirail - au diable ma stratégie - et que je mette suffisament de distance entre cette chose et moi. J'ouvrai une porte, j'en fermai une autre. J'enchaînai rangées de bouteilles de vins, de tonneaux, couloirs. Un bruit sourd, caverneux, qui fit trembler le sol et s'entrechoquer les verreries, m'avertit que la... chose était au sous-sol. Il ne me restait plus que quelques minutes, voire des secondes, pour me sortir d'ici. Je n'étais plus loin du soupirail, mais hélas, dans mon empressement, ma lampe heurta un obstacle - une porte ou un tonneau, je ne savais pas - et s'éteint à moitié ; il ne restait plus qu'un faible éclat. Plongé dans une obscurité quasi-totale, tremblant de peur, j'étais totalement désorienté, perdu. Dans un dernier effort, je courrais. Je fuyais les pas maladroits et multiples qui se rapprochaient de moi. J'entrai dans un local. Je frémis. La petite salle qui sert de grenier à blé. Qui n'offre pas d'autres issues. J'étais pris au piège, définitivement. Je refermai la porte, et la vérouillai à double-tour. Je plaçai contre elle tout ce que je pus trouver. Des sacs, des vieux meubles. Mais c'était trop tard.
...La chose s'approchait, curieusement silencieuse, et commença à marteler la porte, avec des membres dont je n'osais pas même imaginer la forme ou l'apparence. Elle produisait des coups durs, secs, presque tranchants, mais d'autres étaient plus mous, et de plus en plus nombreux. Il me sembla qu'une armée de choses suppurantes grouillait en silence derrière la frêle porte en bois et allait, d'un instant à un autre, se jeter sur moi. Les coups devenaient de plus en forts, semblaient synchronisés avec mon pauvre coeur qui continuait de battre malgré tout, à bout de forces. Je crus entendre un râle. Un souffle rauque. Et la porte commença à céder. Une planche s'était cassée, un meuble avait chu, un sac s'était percé. C'était la fin. Je ne savais quelle immondice, quel être diabolique j'allais voir bientôt. Peut-être la Mort elle-même. Oui, j'en étais sûr. La Mort en personne était venue me chercher. Je le savais. Je m'y attendais. Mais malgré tout, elle m'a eu. J'ai hérité de la mort. JE L'AVAIS LU."


...Toutes les pages suivantes étaient blanches, le livre semblait prendre fin ici. Le vieil homme était quelque peu surpris par l'incongruité de l'histoire, et par l'intérêt de conserver un tel livre non lu avant la vieillesse. Il feuilleta de nouveau les pages, chercha un quelconque passage qu'il aurait manqué et qui clarifierait le contenu de cet étrange livre, mais ce fut en vain. Il n'y avait pas d'autres précisions. Il resta dubitatif quelques instants, puis accepta l'invitation aux caresses que lui fit son chat, en se roulant sur ses genoux, les quatre pattes en l'air ; il referma ainsi le livre et le posa sur la table, non loin de lui. C'est alors qu'un détail lui retint l'attention : tout à l'heure, lorsqu'il avait ouvert le livre pour la première fois, il lui semblait que la couverture était dépourvue de titre ; mais à présent, il y percevait clairement, éclairée par sa lampe à huile, une inscription. Etait-elle apparue par on ne sait quel moyen, ou ne l'avait-il tout simplement pas vue ; il ne pouvait dire. Pourtant, indubitablement, un titre en lettres capitales s'inscrivait sur le livre. Au même moment, un énorme fracas, similaire aux bruits suspects précédents, résonna du rez-de-chaussée, ainsi qu'une porte qui se brise, puis fut suivi d'un cri grave et angoissant ; le vieil homme en sursauta et le chat en fuit. Avec effroi, il relit la couverture. Triste héritage ou simple destin, elle portait l'inscription : "Un livre dont vous êtes le héros".


Iot - posté le 26/12/2009 à 18:11:44 (1113 messages postés)

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Ah c'est possible :D
En fait j'ai tapé "maison hantée" dans google image et j'ai pris à l'arrache le premier truc qui correspondait à peu près à ce que je voulais ^^'


Iot - posté le 05/07/2010 à 21:24:14 (1113 messages postés)

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Bon les gens ça faisait longtemps que je n'avais rien posté. En fait c'est pas que j'avais rien écrit, c'est que j'avais rien fini :p (et j'arrive toujours à rien finir en fait). Mais je me suis lancé dans une nouvelle un peu plus longue, une petite histoire quoi, que j'espère pouvoir mener à terme. Je la posterai donc ici au fur et à mesure, déjà parce qu'elle serait peut-être longue à poster d'un coup, et aussi parce que ça me motivera peut-être à la continuer (même sans commentaires de votre part, je verrai l'avancement :)).
Je n'indique pas le titre pour le moment.


______________________




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1




...Ils poussèrent la porte ; et eurent le souffle coupé. Le palais dominait la rue principale, l'artère de la ville de Cohorman. Sur des lieux s'étendait cette longue avenue rectiligne, lacérée en son milieu par un mince canal d'eau claire, bordé d'arbres aux ombres généreuses. Tout autour s'étaient installés marchands et saltimbanques ; ils vendaient merveilles ou distrayaient continûment la foule désordonnée des habitants, qui s'écoulait et se vidait par des rues perpendiculaires de tailles variées, irrigant la ville entière. Tout au bout de l'avenue, faisant face au palais, se trouvaient les plus belles caravelles et les plus beaux navires guerriers, accostés aux quais, baignant dans l'eau de la grande baie. C'est de là-bas que se déversaient les multiples marchandises que la population admirait, convoitait, échangeait contre de l'or. C'est aussi de là-bas que quelques fois, un important ambassadeur débarquait de sa frégate, parcourait la grande avenue entouré de gardes et admiré des passants, puis gravissait les marches de l'imposant palais jusqu'à la porte d'où tout s'observait, avec une nouvelle urgente à l'esprit et l'emerveillement au coeur.
...L'empereur y avait reçu les voyageurs avec toute la pompe nécessaire, quand, dévalant à dos de chevaux le chemin sinueux qui ondulait sur la montagne, une des tours les avait vu arriver dans le parc arrière du palais : les hautes montagnes formaient un obstacle infranchissable pour l'ennemi, et ainsi acculé contre les parois rocheuses, loin du peuple, l'empereur pouvait profiter de toute la tranquilité dont il était digne, et accueillir ses hôtes comme il se doit. Après lui avoir divulgué les importantes informations qu'ils colportaient, ils furent vite conduits à des chambres où ils pourraient employer une nuit à la récupération de leur santé ; puis au matin, ils furent invités à visiter la ville. Il ne faisait nul doute qu'après tant de journées passées à chevaucher dans les montagnes arpentées, nos voyageurs ne désiraient rien d'autre que de revoir l'agitation citadine, la foule amicale des marchés, et les tavernes séduisantes des beaux quartiers. Ils avaient alors descendu la grande avenue et s'étaient arrêtés devant plusieurs étalages aux marchandises exotiques et farfelues, et y avaient discuté prix, rumeurs et femmes.
...C'était pour eux le début d'un long repos avant de poursuivre leur voyage, leur expédition, au-delà du détroit de Mornwell, là où les navires sombrent et les hommes meurent. Ils iraient dans quelques jours récupérer des mains de l'empereur leur autorisation à quitter le port à bord de l'Espérance ; mais avant, ils devaient profiter de ce dernier contact avec la civilisation, de ces dernières saveurs et douceurs de la vie dont ils étaient conscients de leur prochain abandon. Boire, s'amuser, côtoyer de jeunes femmes ; tout les y incitait. Dans les rues, les notes de musique virevoltaient, rebondissaient contre les façades et caressaient l'oreille des passants ; les feux allumés à la tombée de la nuit brillaient de lueurs charmantes, plaquant les ombres pittoresques des danseurs contre la pierre des murs ; partout, des chants passionnés, nostalgiques, répandaient dans l'air et dans l'esprit du peuple une douce ambiance de fin du monde, l'heureuse et innocente résignation d'un univers face à la lente mais certaine chute, déchéance de la Mer entière.


forêtnor - posté le 05/07/2010 à 21:40:47 (4552 messages postés)

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Jonas, en bonnet du forme.

Yeah toujours aussi bien :p

Une magie que la majorité des habitants de Ghrorlok.


zebrot - posté le 05/07/2010 à 23:41:53 (1601 messages postés)

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Troller lvl 1

Bouuuh la nouvelle du vieu est pourrie!
Non, sérieusement, à la fin, y'a une espèce de montée de tension excellente, avec les frissons etoo, et on finît sur ça...
Déja que toute la nouvelle c'est vraiment vu et revu (je lis un livre, et ça se passe en vrai...), si en plus tu prends la chose du côté humoristique, je trouve que ça nique l'ambiance que tu avais installé, sans être vraiment drôle.
Dommage, parce que c'est super bien écrit.

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Falco - posté le 05/07/2010 à 23:45:58 (19572 messages postés) -

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Indie game Developer

Y'a vraiment trop de choses pourries en ce bas monde... :kirby

Edit : Pour Iot, ta nouvelle est très bien, je me moque juste de Zebrot qui trouve pleins de choses "pourries", en particulier si pas mal de gens disent avoir appréciés avant :)

Inexistence Rebirth - Inexistence - Portfolio


Iot - posté le 06/07/2010 à 11:24:55 (1113 messages postés)

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Zebrot > Euh t'as trouvé la fin humoristique ?! :D C'est marrant ça, je l'avait faite lire à pas mal de gens, et ils avaient l'air tous authentiquement étonnés à la fin, et disaient plutôt que ça foutait un peu les boules.

Citation:

Déja que toute la nouvelle c'est vraiment vu et revu (je lis un livre, et ça se passe en vrai...)


C'est vrai, mais là ça va un peu plus loin quand même : ce qu'il lit, c'est mot pour mot ce qui va lui arriver (d'ailleurs, si tu relis les passages en italiques, c'est ni plus ni moins la suite de l'histoire, mais racontée à la première personne). Après bon ok, c'est pas non plus d'être originalité transcendante ; d'ailleurs en la relisant aujourd'hui, je me dis que j'avais peut-être un peu trop fumé de Lovecraft avant :F.

En tout cas merci pour la critique, c'est toujours agréable d'avoir des retours de lecture ^^

________

Bon sinon, la suite de la nouvelle actuelle devrait arriver prochainement :)


Alkonost - posté le 06/07/2010 à 16:19:39 (4492 messages postés)

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Sympathique.
Ton style est très agréable.


Tyroine - posté le 06/07/2010 à 16:25:15 (10311 messages postés)

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Gaga de son chachat

J'ai lu tes trois, quatre premiers textes et sincèrement j'ai beaucoup aimé, je suis un peu jaloux.

Tu as un style naturel et qui découle de lui même, tu arrives à raconter simplement une histoire avec beaucoup de comparaisons et de jolies phrases bien tournées, sans que ça ne paraisse trop hasardeux ou robotique, c'est en soi mon principal soucis.

Je n'ai pas lu les derniers mais de plus le côté Zelda des premiers facilite d'autant plus l'immersion, je t'encourage à continuer :)

~ Ma chaîne youtube sur les jeux-vidéos divers zévariés.


Iot - posté le 06/07/2010 à 19:05:32 (1113 messages postés)

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Yop merci les gens :)

Bon, la suite.


______________________




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2




...Les voyageurs avaient, durant leur répit, fréquenté quelque taverne que les convives ne quittaient qu'à une heure avancée de la nuit ; la légèreté de l'air extérieur cependant empêchait l'atmsophère de s'alourdir de trop en vapeurs d'alcools, permettant aux passants de profiter quelques instants des musiques, chants et distractions qui s'y produisaient à l'intérieur. Nombreuses fois, en rentrant dormir au palais où l'empereur leur avait généreusement préparé des chambres, ils purent, en passant sur les quais, observer l'Espérance qui mouillait depuis des jours dans l'eau de la grande baie, dans l'attente des préparatifs et chargements. L'eau de la crique était claire et limpide, calme, et seule l'eau du canal qui s'y déversait venait ici troubler continuellement le silence qu'imposaient les lieux. Rien alors ne pouvait laisser transparaître le saignement permanent dont souffrait la Mer ; rien, excepté un bruit morne et ténu que seuls des passants attentifs pouvaient découvrir au loin, et qui n'échappa pas aux voyageurs : la douloureuse complainte des baleines qui résonnait sourdement contre les montagnes, le ciel et la mer.
...A bord de l'Espérance, dès lors que le Soleil s'était levé, l'amiral dirigeait activement les préparatifs, et surveillait de près le bon chargement des vivres, outils et autres nécessités que des ouvriers chargeaient dans la cale du navire. Il savait que ce voyage serait peut-être sans retour, qu'il n'y aurait pas de deuxième chance ; il fallait donc impérativement étudier avec la plus grande attention possible les cartes, plans et remarques des pêcheurs qui connaissaient bien la zone. Du reste, il comptait sur un équipage de qualité pour parfaire l'expédition. Il en avait à ce propos rencontré récemment une partie, un groupe de voyageurs provenant des contrées de l'Est, qu'attendait impatiemment l'empereur, et qui jouissait d'une renommée hors-norme en terme d'expérience marine : maintes découvertes d'îles, d'archipels, d'océans entiers, étaient dues à leurs aventures, ainsi qu'à leur sens intime de la navigation et de l'exploration. Malgré les marques de festivités évidentes qu'affichaient leurs visages, ils avaient manifesté à l'amiral tout leur sérieux, leur conviction de leur engagement dans ce périlleux voyage qui tenait en haleine toute la ville entière, les campagnes alentours, et même les régions les plus éloignées de ce coin du monde. Car bien sûr, ce voyage n'avait rien d'ordinaire ; des mers et océans entiers dépendaient de son issu, dépendaient de ce Maelström Géant qui était apparu là-bas, au-delà de la grande baie, une nuit.
...Le Maelström Géant ! Oui, celui qui réquisitionnait tous les esprits, depuis qu'un pêcheur et sa barque y avaient été engloutis, un matin. Apparu par on ne sait quel maléfice, il avalait, avalait, milliers de gallons d'eau chaque jour, chaque nuit ; il étouffait dans ses entrailles poissons, animaux marins, et pêcheurs imprudents ; et en gagna bientôt le surnom de la Bouche du Diable. Là-bas, silencieusement, c'était la Mer qui disparaissait, son eau qui était aspirée vers les profondeurs inconnues de la Terre ; l'on croyait au début au plafond d'une caverne souterraine qui s'était ouverte, et qu'ainsi l'affreux tourbillon serait un jour repu, mais les faits manifestèrent le contraire : des jours, des semaines, puis des mois passèrent, sans que la faim du trou béant ne fusse satisfaite. Chaque jour, le niveau global de la mer baissait de quelque centimètre ; chaque jour, la Mer mourrait, lentement. La population le savait - intuitivement ? on l'ignorait - : c'était là les prémices d'une longue agonie de la Terre, disparition de la Vie ; et d'un seul homme, elle accepta, résignée, comme compréhensive, cette Nature qui se défilait sous leurs existences. Elle voulait simplement savoir, être présente au moment du deuil ; et c'est ainsi que bientôt, le peuple entier s'était réuni sur les quais pour assister au départ ô combien symbolique de l'Espérance, voguant vers le nombril de la Terre.


Roi of the Suisse - posté le 06/07/2010 à 20:13:10 (29811 messages postés) - honor -

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Alerte neige !

X) Ah ok y'a une suite !

J'avais pas compris la chute de la partie 1 en effet =>[]

L'essentialisme c'est quand ta voiture a un moteur essence. | Es-tu une star ? | Kujira no Hara | Polaris 03 | Planète Glutko


zebrot - posté le 07/07/2010 à 15:05:05 (1601 messages postés)

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Troller lvl 1

Citation:

Zebrot > Euh t'as trouvé la fin humoristique ?! C'est marrant ça, je l'avait faite lire à pas mal de gens, et ils avaient l'air tous authentiquement étonnés à la fin, et disaient plutôt que ça foutait un peu les boules.


"Un livre dont vous êtes le héros", pour moi c'est ça.
J'en lisais plein quand j'étais gamin, donc forcément, essayer de me faire peur en sortant ça comme nom de livre...
Bah voila quoi =P

Non mais en fait si tu connaissais pas cette série de bouquins (qui est d'ailleurs assez cool, je vous les conseille), c'est pas drôle du tout effectivement^^

P;S: Falco, je remarque à quel point tes remarques sont d'une infinie pertinence (Zebrot il est caca OLOLZ).

Edit Falco : Parce que les "c'est pourris" avec des arguments bidons c'est plus pertinent. OLOL

RE-EDIT: Non. Heureusement que j'ai pas des arguments bidons =).
Et c'est vicieux d'EDIT sur mes messages pour répondre. Abus de pouvoir.

Alkonost: Ce n'est pas vicieux c'est pour éviter de flooder sur un topic qui n'en a pas besoin.

01010011 01110101 01100011 01100101 00100000 01101101 01101111 01101001 00100000 00111100 00110011


Iot - posté le 18/12/2010 à 16:17:27 (1113 messages postés)

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Hop, petit passage en coup de vent.


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L'horloger




...Difficile tâche que de connaître l’heure exacte. L’horloger était confronté à un problème des plus ardus, et qui pourtant fait partie intégrante de sa profession. Mais voilà, l’imprécision est inévitable. Jamais la cadence de la trotteuse ne sera réglée avec exactitude, de sorte que, toujours, un intervalle de temps de plus en plus grand s’intercalera entre l’heure affichée et l’heure véritable, décrédibilisant la fiabilité de la mécanique vendue dans son horlogerie. Et s’il advient que l’aiguille se meuve à une vitesse de plus irréprochables, l’imperfection frappera l’horloge d’un léger retard ou d’une légère avance continûment conservés, ajoutant à la brume de l’inexactitude la conviction troublante d’avoir dans son salon une horloge qui strictement jamais ne donnera la bonne heure, tandis que son rôle est précisément de toujours la fournir. Chose d’autant plus vexante que a contrario la montre à la trotteuse déréglée, elle, fournira malgré tout, de temps à autres, l’heure parfaite ; mais bien sûr l’inconvénient étant qu’elle ne la fournira jamais à la même heure, de sorte que ses prévisions précises soient précisément imprévisibles. Même l’horloge parfaite, pur idéal de l’imagination, fantasme réprimé de l’horloger, sera imparfaite en ce sens qu’elle échouera à sortir de l’épais brouillard instauré par l’imperfection latente de ses consœurs imparfaites, qu’elle sera incapable de nous persuader que l’heure qu’elle affiche et qu’elle prétend exacte l’est effectivement, quand au contraire ses voisines ont au moins la perfection de remplir le rôle de l’imperfection qu’on leur attribut habituellement, pour arriver au fait que l’horloge parfaite ressemblera au final, à la plus imparfaite des horloges imparfaites. Mais le plus vexant, au fond, n’est pas tant de savoir qu’aucune horloge ne saurait remplir son rôle que de manière imparfaite, mais bien de prendre conscience que celles qui affichent l’heure exacte avec la plus grande régularité et le plus fréquemment sont précisément celles qui se sont refusées à essayer de l’afficher : l’horloger pensait bien sûr aux horloges arrêtées. Puisqu’en effet celles-ci affichent la bonne heure deux fois par jour toujours à la même heure, elles s’avèrent être les plus sujettes à jouer le rôle de l’horloge, pure, rêvée, dès lors que l’on réunisse en un même point suffisamment d’horloges arrêtées affichant des heures différentes pour qu’elles couvrent dans leur ensemble toute l’étendue des vingt-quatre heures de la journée. Mais, raisonna l’horloger, dans ces conditions surgit le facétieux problème de savoir quelle horloge fournit à un instant précis, l’heure exacte ; c’est ainsi qu’il entreprit d’écrire, sur chaque horloge, l’heure à laquelle l’horloge affiche l’heure exacte ; mais il se reprit avant même que besogne fut faite quand lui traversa l’idée selon laquelle l’heure à laquelle l’horloge arrêtée affiche l’heure exacte est précisément l’heure qu’elle affiche, de sorte que le problème d’obtenir l’heure exacte était finalement résolu dès lors que l’on possédait une horloge exacte de référence pour savoir à quelle horloge arrêtée se fier pour connaître avec toute confiance l’heure exacte. L’horloger était donc satisfait d’en être arrivé à la conclusion que son ambitieux problème était ramené à celui de trouver une horloge qui fournirait constamment l’heure exacte ; par chance, c’était précisément le problème qu’il venait de résoudre. Il savait dès à présent avec certitude qu’il était l’heure d’aller se coucher.

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