[RPG-MAKER.FR] Oniromancie: tout l'univers de RPG Maker en français

Bon eh bien voilà, j'ai terminé Skyward Sword.

Que dire du jeu? Clairement il prend une direction un peu plus intéressante que ses prédécesseurs en n'allant plus du tout du point A au point B avec les éléments systématiques.

Ici, on a un déroulement de l'intrigue qui pousse à faire des allers et retours, on ne trouve pas un objet spécial par donjon, et les environnement eux mêmes, grands et parfois labyrinthiques augmentent considérablement la durée de vie. Tout s'enchaîne sa trop de longueurs, c'est très bien dosé, pour moi c'est un très bon point.

Je mets les points de ma critique en spoilers pour pas prendre trop de place. Je ne spoil rien de l'intrigue, à peine une ou deux scènes qui ne surprendront personne et qui ne disent rien sur l'intrigue.

Gameplay:

Oui parce que tout ce que je dis au dessus c'est ce que j'ai plus ou moins aimé, mais il reste que tout cet excellent jeu souffre d'une tendance générale absolument médiocre: La japonisation du jeu. Zelda est une série qui est resté longtemps à l'abri de ce gros problème à mon sens, et là, ça n'augure rien de bon pour la suite....
Tout ce jeu est peuplé de trucs parfaitement débiles qui ne peuvent plaire qu'aux japonais!

A commencer par le début du jeu ambiance manga lycéen:

Spoiler (cliquez pour afficher)

Avec le groupe de pseudo racailles que sont Hergo et ses sbires. Les sbires un grand dadet du nom de Latruche, et un petit gros vaguement efféminé dont j'ai carrément oublié le nom. Si le premier a sa place dans un Zelda, le second est juste une caricature de petit gros colérique et froussard, on se croirait dans un mauvais anime. Quant à Hergo c'est un perso qui touche le fond. Très grand, baraqué, il n'en demeure pas moins maniéré dans ce qu'il y a de moins crédible pour un personnage qui menace le héros. Il y a d'autre façons pour montrer qu'un personnage est un looser, bon sang!
Je passe sur une Zelda à la limite du Tsundere (bloeurk, on l'a jamais connue dans les jeux précédent au delà de son rôle de princesse - si, une scène de Twilight Princess qui montre une femme qui prend son rôle très au sérieux - et là pour une fois qu'elle a droit à une vie, faut que ce soit une braillarde colérique amoureuse du héros, vive l'originalité!), et un papa Gaebora qui, avant de devenir une chouette millénaire dans OoT est un directeur d'école qui va jouer son rôle le temps d'une réplique dans les cinq première minutes de jeu... et puis c'est tout. Oui, malheureusement. Parce que j'attendais beaucoup de ce perso, potentiel futur fondateur d'Hyrule, mais qui est juste un pnj passant toutes les nuits du jeu à se savonner dans le bac d'eau de la salle de bains de l'école (authentique!) pendant que sa fille est occupée à combattre les forces du mal toute seule quinze mille mètre plus bas...

Heureusement, Link s'occupera de retrouver pépette dans sa galère, et pour cela, son Célestrier est son meilleur allié. Ah, le Célestrier. Le premier truc qui m'a fait peur avant la sortie du jeu.
Alors c'est pas compliqué, le Célestrier, c'est la majestueuse créature qui orne le bouclier Hylien depuis Ocarina of Time. Alors sur le symblole, ça pourrait s'apparenter à une sorte d'aigle ou de serpentaire à l'allure légèrement draconique, mais en fait le Célestrier est un albatros à la couleur saturée et a l'air très intelligent (on dirait juste qu'il respire uniquement de la Marie-Jeanne, mais ce n'est pas du tout une faute de goût, peut-être l'altitude). Voilà. Le ciel d'Hyrule aurait pu être peuplé de dragons mineurs ou de majestueux Hypogriffes, cliché, mais au moins un peu classe... mais nan. Il faut faire dans l'originalité, et tant pis si ta seule monture prestigieuse est un chocobo croisé avec un goéland bourré. Merci Aonuma.

Autre personnage absolument insupportable?
L'antagoniste principal, Girahim.
Alors bon, on a tous vu les trailers, visuellement on avait déjà une bonne idée du préjudice en voyant la dégaine du perso, body rose moulant avec motifs de carreaux losanges noirs et rouges, une cape à la vincent valentine et une coupe de mannequin Paco Rabane.... ouais.
Mais dans le jeu, là en plus de voir, pour commencer on entend. Une voix principalement composée de petits gémissements plaintifs ou satisfaits... Super.
Un style de combat tout simplement mauvais. Là où ça aurait pu être des affrontement épiques, on a juste un guignol en slip qui prend la pose en nous envoyant des kunai magiques; et qui se la joue Trunks quand on lui file un coup d'épée.... pfffff.
Mais le pire du pire, c'est ses dialogues et ses actes en cinématique.... Quand on le met en colère il sourit et se lèche les babines avec une... langue de serpent. OK.
Il est la quintessence du méchant japonais, imbu de lui-même, qui se la pète et s'étonne de se faire battre par le héros (quatre fois de suite) avant d'arrêter de faire le guignol en combat, qui ose dire à Hergo que sa coiffure blesse son sens de l'esthétique (une réplique pareille dans le final d'un Zelda, je pensais pas que ça arriverait un jour) et qui finit par invoquer le mal absolu en se servant de Zelda....
Avec une incantation qui consiste à danser le disco en jump-cut autour du corps en lévitation de la princesse. Mais... NON! Bordel, quoi, NON!!! Comment ruiner tout ce qui aurait pu être dramatique et épique dans ce jeu! Mais Girahim c'est une plaie, c'est le summum du mauvais goût, c'est.... juste pire que Jar Jar Binks!
Heureusement qu'il finit par se transformer en un truc moins rose bonbon et un peu combatif (encore que...) parce que le reste du temps c'est le méchant qui vient ponctuellement pourrir l'ambiance.

Passons au point suivant. Les persos je pourrais encore en discuter des plombes, signalons juste une Impa un peu anorexique mais vraiment très classe, qui fait honneur à l'idée qu'on se faisait des Sheikahs dans OoT.

Entamons donc une partie sur un autre standard japoniais: le pourrissement d'un système bien rodé depuis plus de dix ans.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Ocarina of Time était une grande réussite, autant pour son ambition que pour le gameplay novateur qu'il offrait. Les bases posées par OoT pour les opus 3D ont depuis été exploitées de la meilleure façon qui soit pour Majora's Mask, The Wind Waker puis Twilight Princess. Un système de visée au poil qui permet de passer la caméra derrière le héros en même temps que se focaliser sur les ennemis les personnages ou les éléments utilisables, des actions contextuelles toujours utiles, des dialogues qu'on peut accélérer...
Bienvenue dans un jeu qui s'accorde sur la tendance actuelle des licences japonaises à modifier un tout petit peu des éléments éprouvées depuis longtemps pour passer de la presque perfection à un gameplay qui donne envie de passer son poing dans la télé dans un certain nombre de situations....
La visée ne garantit plus de passer la caméra derrière Link quand on verrouille un ennemi. C'est quasiment rien, c'est totalement futile quand on le dit.... Mais quand on est devant un boss de dix mètre avec une portée dont il faut faire gaffe, mais qu'on se retrouve projeté et de dos à lui, c'est juste révoltant. Appuyer sur Z en courant comme un dératé jusqu'à ce que la caméra se décide à nous montrer le titan qu'on doit taper et qui s'est positionné à deux mètre du héros au moment où enfin on peut voir ce qu'on fait, c'est juste du jamais vu pour moi dans cette série.
De même, je reste dans les combats, notamment contre les boss, on peut faire un tas de choses inutiles avec l'équipement pour essayer de les toucher.
Certains ont un court temps d'arrêt qui permet de ne pas payer cher son erreur. D'autres pas du tout. Et là encore, il y a un cas plus énervant encore: Quant on a la bonne technique pour asséner un coup au boss, mais qu'on le lance pendant qu'il fait une action spéciale.
Là dessus, la palme revient au boss final dans la tronche duquel on peut balancer des éclairs avec la Master Sword, ce qui est le moyen le plus efficace pour lui porter un maximum de coups ensuite.
Il utilise deux types d'attaques: l'une est un éclair projeté avec son épée, exactement ce que Link utilise, et qu'on peut donc contrer en faisant pareil.
Mais sa seconde action consiste à charger Link, et pendant ce temps, il est invincible! On s'attend à stopper sa course en lui envoyant l'éclair magique, mais là ça lui passe au travers, et pas le temps de parer le coup avec le bouclier.
Ce ne serait pas dérangeant si on avait un indice de son invulnérabilité, comme une aura ou n'importe quel effet. Mais là rien! C'est juste à l'encontre de toutes les habitudes du joueur, même au sein de ce Zelda où les indices sur l'état de l'ennemi sont aussi systématiques que dans les autres.
Enfin, je tiens à pousser un gueulante sur l'utilisation de la WiiMote dans ce jeu. Le Motion+ est efficace pour la plupart des actions, mais la gestion du mouvement sur la harpe par exemple, est totalement débile. On nous dit d'aller de gauche à droite, mais la détection est tout sauf parfaite: il est en fait détecté en diagonale, du bras gauche du joueur au côté droit de l'écran et inversement. Au passage, l'utilisation de cet instrument ne donne pas au joueur la possibilité de faire les notes lui même, on fait juste des gammes, et c'est une cacophonie sans nom.
Au niveau des coups d'épée, là encore, on a des coups qui partent parfois à la n'imp, même si dans la grande majorité des cas le mouvement est bien suivi. Mais ça reste tout à fait énervant quand ça merde puisque la stratégie de combat avec les ennemis de base consiste à frapper aux ouvertures de garde.
Et il y a surtout un coup qui donne du fil à retordre, c'est l'estoc. Celui-là il tombe quand il veut, pas moyen de faire autrement pour être sûr de le placer que taper un estoc nerveux vers le haut de l'écran avec la télécommande. Pour la classe on repassera, pour le bras on utilisera Synthol. Et pour ceux qui diraient "à la limite on s'en fout", sachez juste que ce coup est nécessaire pendant l'antépénultième boss du jeu et qu'il vous faudra le frapper d'estoc pour le blesser un certain nombre de fois. Quand le désorienter pour le frapper est déjà pas facile, le combat devient une corvée.

Enfin, j'aimerai piger pourquoi dans les truc jap actuels, les envoyés des dieux sont des robots statisticiens à la voix monocorde et aux conseils débiles. Les dieux, ils ont créé le monde et les êtres vivants. Mais l'esprit de l'épée ultime, c'est une IA qui ferait marrer l'ordi d'Iron Man. Accessoirement, j'ai parlé de Fay comme un perso intéressant tout à l'heure, malgré un design là encore très douteux dès qu'on passe en dessous de son cou. Tout son côté intéressant est contrebalancé par ce concept de robot divin, qui vous fait des statistiques toutes les deux minutes.
"Où dois-je me rendre pour continuer la quête?
-Maître, la probabilité que la salle suivante se trouve derrière la porte est de 85%.
-Merci Fay. Va te coucher."
Heureusement, Fay finira, au contact de Link, par comprendre les émotions humaines et les métaphores. Oui. Pour cela il suffit de parvenir à la scène de fin du jeu. Soyez rassurés.