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Reprise du message précédent:
Kody -
posté le 03/05/2023 à 00:36:33 (2274 messages postés)
| | Nope, c'est à Kno !
| Suite du sujet:
Kno -
posté le 03/05/2023 à 14:16:36 (4156 messages postés)
-  | IV L'Empereur | Awé déso, j'avais zappé. Du coup je vais partir sur Orange Mécanique.

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Je suis venu ici pour corriger des bugs et botter des culs, et chez moi ça marche. |
Nemau -
posté le 03/05/2023 à 19:52:27 (51314 messages postés)
-  -    | To bipolaire | Ça veut donc dire qu'Adalia s'abuse. Je ne sais pas ce que c'est exactement mais ça a l'air sale.
|
Le matérialisme c'est quand tu as du matériel. |
Adalia -
posté le 03/05/2023 à 20:06:34 (3416 messages postés)
| Mrrouw~ | C'est pas ma faute, habituellement on est dans l'ordre alphabétique, alors que là non :<
|
Kody -
posté le 03/05/2023 à 22:04:58 (2274 messages postés)
| | Adalia a dit: C'est pas ma faute, habituellement on est dans l'ordre alphabétique, alors que là non :< |
Oui je crois que c'est moi qui me suis trompé.
edit:
Vu Orange Mécanique :
Spoiler (cliquez pour afficher) Déjà vu le film avant, mais toujours aussi « plaisant ». Entre guillemet parce que c’est pas un film que je qualifierais d’amusant, de drôle, à part peut être pour quelques moments ironiques.
Le film traite de propos sérieux (la question de la délinquance, du contrôle, de la police et des expériences médicales, et comment tout cela est instrumentalisé par le gouvernement). C’est un film assez dense de ce côté-là. Qui utilise une genre de société futuriste dystopique pour montrer de ce qu’on peut faire de pire dans une société « démocratique » (ou alors c’est juste un documentaire sur l’Angleterre moderne ).
Bon visuellement c’est super bien. La direction artistique est très particulière. Personnellement j’aime bien mais je pense que ce ne sera pas le cas de tout le monde. En termes de composition on frôle le quasi-sans faute. Pratiquement tout est millimétré, que ce soit côté cadrage, de couleurs, de mise en scène, de jeux de lumières et d’effets. Les séquences racontent une histoire rien qu’avec le visuel et ça c’est vraiment chouette. Juste petit bémol sur certains plans qui bougent et qui secouent un peu trop. C’était surement voulu mais je ne suis pas très fan. Côté musique, on a beaucoup de symphonie, avec vrais instruments ET électroniques. Ça donne une atmosphère très spéciale au film et est bien assortie à l’écriture du personnage principal et des péripéties. Une atmosphère, une ambiance étrange, fantasque et malaisante. C’est d’ailleurs pour moi le sentiment principal qui me revient en pensant au film. C’est un film qui instille le malaise par rapport aux horreurs que le réalisateur nous donne à voir. Entre bandes de voyous décadents et vulgaires, violences policières, violences du système étatiques qui ne suivent pas correctement les gens, violence de la science et des moyens extrêmes utilisés pour éradiquer le crime, violence des gens envers ceux qui ont commis des crimes et qui sont soient disant guéris. Il y a une ironie dans le principe de la guérison, voir un côté rhétorique. Comment guérit-on le crime ? La maladie mentale ? Est-ce qu’on peut au moins faire ça ? Est-ce encore humain ? Quand le prêtre de la prison en vient à dénoncer la technique Ludovico et pointer la destruction de l’égo et de la volonté propre de la personne, on sait qu’on est tombé très bas.
Côté direction d’acteur, c’est encore une fois vraiment particulier. Les personnages ont un côté très burlesque et extrêmes, comme si c’était des parodies d’anglais qu’on suivait. Malcolm McDowell a bien dû s’amuser à faire son gros accent rosbif en combinant ça avec du vocabulaire du XIXème et de l’argot russe. Les autres personnages ne sont pas en reste, notamment avec la femme aux chats et son accent écossais à couper au couteau.
Globalement bien aimé, dans la mesure où on peut aimer un film comme ça. Je me rappelle l’avoir montré à des amis il y a quelques années. Les retours étaient globalement négatifs dans le sens où les spectateurs ont trouvé ça malsains et horrible, et je pense que c’est ce que le réalisateur voulait faire parvenir avec ça. En tout cas, si un jour je rencontre une personne qui me dit s’être amusé devant Orange Mécanique, j’appelle la police .
Je posterai le retour de Cheshire une fois qu'elle l'aura écris, surement demain.
|
Adalia -
posté le 08/05/2023 à 11:26:37 (3416 messages postés)
| Mrrouw~ | J'suis un peu mitigée. Ça faisait longtemps que je voulais le voir, vu que c'est un film que l'on pourrait qualifier de culte. Mais c'est vieux, et donc je m'attendais forcément à être déçue comme avec toutes les vieilles œuvres cultes. Mais finalement, je l'ai été moins que prévu.
De son arrivée à la prison jusqu'à sa rencontre avec son ancienne victime, j'ai trouvé ça pas trop mal. J'aimais bien la tournure que prenaient les choses. Mais j'ai trouvé que c'était totalement sabordé dans la dernière partie, c'est dommage.
Quand à la première partie, c'était vraiment la pire du film. Ça m'a fait penser aux anime, où souvent ces derniers temps, on se demande où se situe la limite entre anime et hentai. J'avais l'impression qu'Orange Mécanique était l'équivalent live action. Je comprends bien que c'est fait pour mettre mal à l'aise, mais c'est même pas ce que j'ai ressenti. J'ai juste eu l'impression que le réal voulait pouvoir se branler à foison en foutant du contenu sexuel absolument partout.
Puis y'a la voix off. J'ai vraiment l'impression qu'à chaque fois qu'il y a une voix off, c'est que le réal ne sait pas comment raconter son histoire correctement, alors il utilise la voix off comme une sorte de béquille narrative. Vraiment naze.
Bref j'ai pas aimé mais c'était prévu, et y'a quand même eu largement pire dans ce topic 
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Nemau -
posté le 08/05/2023 à 23:24:10 (51314 messages postés)
-  -    | To bipolaire | Citation: J'ai juste eu l'impression que le réal voulait pouvoir se branler à foison en foutant du contenu sexuel absolument partout.
Puis y'a la voix off. J'ai vraiment l'impression qu'à chaque fois qu'il y a une voix off, c'est que le réal ne sait pas comment raconter son histoire correctement, alors il utilise la voix off comme une sorte de béquille narrative. Vraiment naze. |
Connaissant Kubrick, probablement pas, non.
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Le matérialisme c'est quand tu as du matériel. |
Adalia -
posté le 08/05/2023 à 23:48:06 (3416 messages postés)
| Mrrouw~ | Je te renvoie aux 5 premiers mots de la première et de la troisième phrase 
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Nemau -
posté le 08/05/2023 à 23:57:13 (51314 messages postés)
-  -    | To bipolaire | En français, l'expression "avoir l'impression que" indique qu'une chose est peut-être vraie :
"J'ai l'impression que nous sommes suivis".
"J'ai l'impression que nous allons gagner".
"J'ai l'impression que tu as copié sur moi".
"J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'Adalia et Nemau se croisent sur un topic ça finit mal".
Cette expression n'est pas un synonyme de "je sais que ce n'est pas le cas mais ça fait comme si que".

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Le matérialisme c'est quand tu as du matériel. |
Sylvanor -
posté le 08/05/2023 à 23:57:53 (24322 messages postés)
-  -    | Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît) | Bon j'avais vu ce film y a longtemps, j'aime pas trop revoir les films (je préfère utiliser mon temps à en voir de nouveaux) alors j'étais pas trop chaud, mais comme ça fait déjà plusieurs fois que je zappe une semaine pour des films déjà vus je me suis dit allez on va en revoir un petit bout pour être au frais afin d'en parler et finalement j'ai quasiment revu le film en entier avec grand plaisir.
C'est vraiment un grand film, un vrai feu d'artifice.
Le rythme est excellent, la narration est assez formidable avec la voix off pleine de cynisme et de détachement, les dialogues sont parfaitement ciselés, on a plein de plans super (avec une utilisation facétieuse de la vue subjective), des plans contemplatifs, des plans épileptiques, des vues géométriques, une belle contre-plongée au moment du suicide...
Et cette utilisation de la musique inoubliable, avec ce classique teinté d'électronique (dont le rythme colle avec précision à l'image), et ces ambiances de fête (voire de fête forraine) pendant les scènes d'"ultraviolence" comme le disent les personnages. A la fois dérangeant et génialement esthétique.
Difficile de ne pas évoquer les décors, avec ce bar outrancier, ou la déco pleine d'oeuvres d'art contemporain ultra sexualisées chez la dernière victime, tirant de manière inquiétante au ridicule et au dérisoire l'agression (absolument épouvantable) qu'elle va subir.
C'est là que le film est malin et tire son épingle du jeu, on a des scènes abominables mais présentées comme des fêtes, et un long chemin de croix chargé de vengeance, présenté quasiment comme une comédie. Il fallait oser.
Difficile de ne pas rire durant les scènes finales, lorsque le héros, joué par McDowell totalement flamboyant, se fait servir son repas à la petite cuillère par le politicard, ou quand il sort ses réponses à la psy. Le ton burlesque est omniprésent, rien qu'à entendre l'espèce d'argot improbable dans lequel s'expriment le héros et ses potes.
Même la fin est immorale à souhait, notre héros est comme un pacha, semble guéri de son conditionnement, tutoie les politiciens... Ah c'est si bon une fin immorale, c'est un véritable exorcisme, j'en veux plus, ras le bol des fins conventionnelles. Ce film c'est un bonbon sucré, un exutoire.
Voilà un film qui semblait prévisible (la structure est cousue de fil blanc: après le moment charnière du passage en prison, tout se retourne contre le héros, qui paie pour ses crimes passés), mais au lieu de nous servir une fin convenue (comme l'aurait été une rédemption, ou la mort du héros) nous propose quelque chose de très grinçant et transgressif.
Un humour déroutant qui rend le héros à la fois terrifiant et sympathique, avec ses "monsieur" à la fin de toutes les phrases (la VF est parfaite à ce titre), c'est ce ton ambivalent qui fait en grande partie la qualité, la finesse du film, et en fait une oeuvre esthétique et pas juste un film planplan qui dit que la violence c'est pas bien.
Tout ça servi avec un propos intéressant sur la violence, la prison, les soins, et bien sûr le conditionnement... Sans tenir une position bien tranchée, ce qui là aussi aurait manqué de finesse à mon avis.
Un beau jeu d'équilibriste, risqué, mais à mon sens triomphal.
Un grand film de Kubrick, sûrement mon préféré avec 2001 et Shining (mais je n'aime pas la fin de Shining, contrairement à celle d'Orange Mécanique).
Bref un régal, une épiphanie.
Citation: En tout cas, si un jour je rencontre une personne qui me dit s’être amusé devant Orange Mécanique, j’appelle la police . |
Euh... 
|
Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ |
Adalia -
posté le 09/05/2023 à 00:29:54 (3416 messages postés)
| Mrrouw~ | Nemau a dit: Cette expression n'est pas un synonyme de "je sais que ce n'est pas le cas mais ça fait comme si que". |
J'ignore si c'est le cas ou non. De mon point de vue, ça pourrait tout à fait l'être. Mais que ça ne le soit pas n'y change rien
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Kody -
posté le 09/05/2023 à 20:53:54 (2274 messages postés)
| | @Sylvanor: C'est vrai que le film a un côté très fête-foraine, presque festif à certains moments (genre quand il va draguer chez le vendeur de disque). Pour moi ça fait vraiment parti de ce côté très malsain avec comme tu dis ce gros décalage avec ce qui est raconté. Même dans l'écriture on a des trucs très cocasses, comme par exemple l'aumonier de la prison qui critique le traitement Ludovico comme quelque chose d'inhumain, qui arrache le libre-arbitre et la volonté d'une personne. C'est culoté venant d'un prêtre .
Sylvanor a dit: Euh...  |
Le film m'a fait rire sur pas mal de moments, mais au final j'ai surtout trouvé ça malaisant. Ce décalage entre le montage, la présentation et la musique très amusante et le propos très grave qui est présenté.
Tiens au passage Sylvanor c'est pas censé être la semaine où tu proposes un film ?
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Sylvanor -
posté le 09/05/2023 à 22:32:55 (24322 messages postés)
-  -    | Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît) | Citation: comme par exemple l'aumonier de la prison qui critique le traitement Ludovico comme quelque chose d'inhumain, qui arrache le libre-arbitre et la volonté d'une personne. C'est culoté venant d'un prêtre . |
En fait non, c'est un argument classique de l'église, qu'on trouve déjà chez Descartes dans le discours de la méthode, lorsqu'il cherche à prouver l'existence de Dieu, en réponse au fait que si Dieu était bénévolent eh bien il aurait fait les hommes bons, et donc il répond que non, Dieu a fait exprès de donner aux hommes le libre arbitre pour qu'ils fassent le bien par choix. Donc rien de neuf ici.
Citation: Tiens au passage Sylvanor c'est pas censé être la semaine où tu proposes un film ? |
On dirait oui. Dans ce cas je vous propose, en espérant que vous ne l'ayez pas déjà vu, un film qu'Adalia va détester, mais c'est pas contre elle :
Holy Motors, par Leos Carax:

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Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ |
Adalia -
posté le 10/05/2023 à 00:29:46 (3416 messages postés)
| Mrrouw~ | Sylvanor a dit: un film qu'Adalia va détester, mais c'est pas contre elle  |
Insectes ?
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Saka -
posté le 10/05/2023 à 09:09:52 (17386 messages postés)
-  -  | Réalisateur de chez Lidl | Sûrement parce que c'est relativement chelou.
J'ai étudié viteuf Leos Carax à la fac, et c'est un peu un OVNI. J'ai vu le film il y a longtemps, je m'en rappelle plus vraiment mais j'en ai gardé la sensation d'un truc assez perché.
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Réalisateur ça veut dire que je fais des films. Viens les voir si tu l'oses. | ༼ つ ◕_◕ ༽つ | Saka ressuscite les angles morts. | Gloria Papoum 1, 2, 3 | ( ͡° ͜ʖ ͡°) | L'avenir se demande ce que Saka lui réserve. | Père Clochard | Saka a dépucelé la forêt vierge. | Viens découvrir les coutumes Oniromanciennes. | (ง ͠° ͟ل͜ ͡°)ง | Coucou, tu veux voir mon site ? | ꀎ 囧 |
Tyroine -
posté le 12/05/2023 à 23:06:20 (10251 messages postés)
-  | Hystérique modéré. | J'ai récupéré un ordi, youpi, je participe tel un heu... hippie (c'est pour les rimes).
|
~ Ma chaîne youtube sur les jeux-vidéos divers zévariés. |
Kody -
posté le 14/05/2023 à 16:29:30 (2274 messages postés)
| | Vu Holy Motors :
Spoiler (cliquez pour afficher) Encore un film étrange. Pour une fois que c’est pas moi qui le propose .
Chouette deep dive dans l’univers du cinéma, dans un monde où les caméras sont invisibles, les rôles plus vrais que nature, et la réalité quelque peu vacillante. Les acteurs qui jouent des acteurs montrent bien ce côté faux/vrai/faux. Le personnage principal est vraiment fatigué de la vie mais ne le montre pas forcément. On a comme un espèce de malaise pendant tout le film, qui augmente avec la bizarrerie de certains rôles.
Ce film a un côté très rétrospective du cinéma. Avec chaque rôle, on se retrouve avec un style de film différent. Parfois un rôle aura des références un peu subtiles à certains genres de films (le début du rôle du fou dans le cimetière est une référence à Godzilla, la musique en est directement tirée et colle bien avec le fait que l’acteur ravage l’endroit). Tout y passe ou presque, film de gangsters, d’amour, films d’auteur perché. On a même droit à une séance de mocap qui tourne au olé olé (surement pour des scènes dans The Witcher 3 ). On commence à douter de la réalité avec les cascades des acteurs. J’ai beaucoup aimé cet élément là. Est-ce que la scène avec son ex est «réelle» ?
Visuellement c’est assez sobre. Environnements variés, tellement que c’est un des éléments qui nous font douter dans de la réalité. Il a quelques plans intéressants, notamment dans la scène où il tue quelqu’un et le déguise en lui.
La conclusion est vraiment triste. On découvre que l’acteur ne cesse jamais de jouer. Il joue un rôle en permanence. Est-ce que cela ne serait pas une référence au fait que dans la réalité les gens sont aussi des acteurs sans le savoir ? Qu’ils jouent un rôle par l’intermédiaire de leurs personas ? J’ai pris la dernière scène avec les limousines parlante comme une critique de la recherche du réalisme à tout prix. Les gens ne veulent pas voir les caméras, ils veulent voir quelque chose de toujours plus réel, avec des acteurs toujours plus performants et des stunts toujours plus osés. Au final, on arrive plus à dissocier le vrai du faux.
Je ne sais pas si Cheshire postera sa critique, elle a quitté la diffusion quand le type s’est mis à poil 
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Kenetec -
posté le 15/05/2023 à 22:57:50 (12919 messages postés)
| ~°~ | Saint Moteurs
J'ai pas arrêté de penser à la la parodie des Inconnus sur le cinéma Français en regardant le film.
Bref, j'ai pas grand chose à dire.
J'ai trouvé ça infâme, difficilement regardable, abscons, vide de sens, ennuyeux au possible.
Même pas spécialement beau à regarder, ni même à entendre, pas forcément bien écrit ou quoi que ce soit.
C'était un peu moins pire que Solaris, mais pas loin.
Je sais pas si ce genre de truc reçoit des finances publiques, mais j'ai un peu honte pour la France quand je vois qu'on sort ça.
Et encore pire quand je vois que la critique se tripote la nouille sur ce genre de projet (je me rappelle bien des retours de Cannes à l'époque).
Je demande pas à ce que tout soit décérébré et uniforme évidemment.
Mais à mon sens il y a de la place pour un cinéma moins "élitiste" (est-ce le bon mot ?) mais tout aussi original et audacieux.
Nonor rembourse moi les 4€ de la location ! => []
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Le Miroir de Philéas (Jeu complet) |
Tyroine -
posté le 16/05/2023 à 00:04:43 (10251 messages postés)
-  | Hystérique modéré. | Bon heu... Une appréciation très complexe.
Le film m'a clairement perdu au chapitre du "leprechaun", vulgaire, grotesque, grosse vibe de branlette artistique à deux balles où chaque truc doit représenter une analogie de je sais pas quoi, houlala il mange des fleurs mais qu'est-ce que ça veut bien dire... J'ai clairement pas les neurones pour ça, ou alors ça dénonce justement que ça raconte rien ?
Bref, je détestais le film à ce moment là, et au final si on enlève ce chapitre... c'était pas si inintéressant. Clairement je suis pas client pour autant, j'ai pas vraiment cette espèce de passion pour le cinéma, son univers et sa nostalgie, donc pour moi ça racontait pas grand chose d'intéressant.
J'ai quand même fini par bien aimer le concept même de l'acteur qui joue constamment des rôles, a perdu son identité et regrette probablement les choses simples (il aurait aimé la campagne et la forêt loin de la folie de la ville, des cinémas ?). On sent quand même bien la dépression totale du personnage, la mort et la vacuité de la vie semblent être amenés plusieurs fois, il se tue lui même à un moment donc je suppose qu'il y a une thématique aussi sur le suicide.
A moins que, de toute façon, tout est un rôle, tout est faux, c'est le cinéma. Point.
Visuellement j'ai bien aimé le plan où il se poignarde lui même et qu'ils sont côte à côte dans le sang, quelques plans dans l'hôtel abandonné avec son "ex-femme", des mouvements de caméra qui traversent l'escalier que j'aime bien.
Sinon un peu comme Kenetec j'ai globalement trouvé que c'était assez abscons et chiant à regarder, voire très random genre quand il joue de l'accordéon. On sent qu'il essaye de toucher à la plupart des genres de cinéma, mais au delà du concept j'ai trouvé le visionnage relativement vain et exaspérant. C'était pas non plus inregardable, mais j'aurais clairement pu lâcher au chapitre grandiloquent du cimetière / simili film de désastre Godzilla comme semble l'indiquer Kody.
L'acteur joue quand même très bien et il a une gueule intéressante à regarder.
Et donc pour ma première proposition dans ce topic... je m'excuse d'avance, mais ça va pas être beaucoup plus palpitant que Holy Motors
Plumes de Omar El Zohairy .
Bon courage Mais je promets que c'est pas de la branlette philosophique à deux ronds et c'est un film qui m'a marqué en 2021... pour le meilleur et pour le pire.
C'est très pesant à regarder et si vous êtes vegan il y a une scène un peu choquante visuellement (moi j'étais boucher donc ça m'a rien fait) donc je préfère prévenir mais ça dure genre 3 secondes.
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~ Ma chaîne youtube sur les jeux-vidéos divers zévariés. |
Kenetec -
posté le 16/05/2023 à 00:20:34 (12919 messages postés)
| ~°~ | Citation: L'acteur joue quand même très bien et il a une gueule intéressante à regarder. |
Ouais il a une tête de fou.
Dans Un Long Dimanche de Fiancailles, il a un petit rôle marquant.
Tiens coïncidence, c'est aussi un film ou il sort sa bite. Est ce une sorte de gimmick à tout ses rôles ? 
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Le Miroir de Philéas (Jeu complet) |
Nemau -
posté le 17/05/2023 à 23:30:16 (51314 messages postés)
-  -    | To bipolaire | Citation: Et encore pire quand je vois que la critique se tripote la nouille sur ce genre de projet (je me rappelle bien des retours de Cannes à l'époque). |
Citation: grosse vibe de branlette artistique à deux balles |
Lorsque Victor Hugo présenta sa pièce Hernani en 1830, d'un genre très commun aujourd'hui mais innovant à l'époque, bien des gens ne l'ont pas comprise, et l'ont jugée objectivement absconse, aberrante, voire délétère pour la culture en général.
|
Le matérialisme c'est quand tu as du matériel. |
Tyroine -
posté le 17/05/2023 à 23:49:15 (10251 messages postés)
-  | Hystérique modéré. | Ah tiens salut Nemau on te voit pas souvent sur ce topic parler de vrai cinéma 
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Nemau -
posté le 18/05/2023 à 03:28:25 (51314 messages postés)
-  -    | To bipolaire | (certes, et mon message précédent est une partie du pourquoi)
Ce n'est pas parce que je trouve nullissime la plupart des blockbusters américains que j'aime forcément et systématiquement le cinéma avant-gardiste (le cinéma ne se limite pas à ces deux extrêmes). Mais je peux ne pas aimer une œuvre tout en comprenant qu'elle n'est peut-être pas intrinsèquement mauvaise pour autant. Et qu'elle est peut-être, au contraire, d'un intérêt réel pour les gens ayant une certaine cultures, certains codes, certaines connaissances.
Je ne fais pas la différence entre un grand millésime et la piquette premier prix, et je n'aime aucun des deux. Pour autant, quand on me dit qu'il y a une différence entre les deux, et que le premier est délicieux, je ne réponds pas que c'est objectivement faux, ni que l'œnologie serait de la "branlette à deux balles".
|
Le matérialisme c'est quand tu as du matériel. |
Tyroine -
posté le 18/05/2023 à 23:48:24 (10251 messages postés)
-  | Hystérique modéré. | Si vous trouvez pas le film Plumes mp moi pour que je vous le partage.
|
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Sylvanor -
posté le 20/05/2023 à 14:01:56 (24322 messages postés)
-  -   
❤ 2Tyroine Roi of the Suisse | Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît) | Ok j'ai vu Plumes.
C'est assez déroutant, compte tenu de l'affiche et du titre je m'attendais à un genre de comédie un peu absurde. J'ai regardé le film sans chercher d'infos dessus avant et je trouve que c'est plus cool comme ça, on sait pas sur quoi on va tomber.
Bon eh ben pas du tout!
Alors la première chose qui saisit c'est l'esthétique du film. Qu'est-ce que c'est beau! Tous les plans sont magnifiques.
Et pourtant, qu'est-ce que ça filme? La misère. La crasse. Les gens vivent dans un boui-boui affreux, sont pauvres, en guenilles. Après avoir vu le film je me suis renseigné sur le net et j'ai vu que le gouvernement avait cherché à censurer ce film à cause de l'image très négative qu'il véhicule de la région.
C'est clair, ça donne pas envie de venir. Et pourtant, il y a là un véritable travail de maître, à faire des images splendides en filmant des trucs affreux. C'est tout un art, faire du beau avec du laid. Les textures, la géométrie des plans, les effets de matière, les couleurs, la lumière, rien n'a été choisi au hasard. Que de belles images filmant la saleté et la décrépitude!
Et le temps passe et après une petite demie heure je remarque un truc: tous les plans sont fixes! Pas un seul mouvement de caméra dans tout le film. C'est un parti pris discret, mais assez malin, qui insiste sur la puissance des cadrages: forcément quand rien ne bouge, il faut bien choisir comment on place sa caméra. Les hors champs doivent être choisis avec astuce, le découpage en profondeur aussi. Mais ça met l'accent sur le détail de la photo, et ça nous campe dans une inertie, une solidité qui n'est pas sans évoquer la société qui nous est décrite.
Car c'est là aussi que le film est intéressant: on a une ambiance plutôt naturaliste, et là après quoi, un petit quart d'heure, on a... Le père de famille qui disparaît dans un tour de magie, pour ne plus jamais revenir, remplacé par... Un poulet. Euh, a-t-il été transformé? Le poulet était-il là avant, est-il apparu par magie? On ne sait pas trop.
Le film est très minimaliste, et là ça surprend, au lieu de rester sur cette base qui s'installe d'un événement absurde, magique, ben non on revient sur du naturalisme et tout le propos du film se déroule petit à petit, en fait c'est un film qui parle de la difficulté pour une femme seule de survivre dans une société où tout est fait pour les hommes, où on ne la laisse pas travailler, où toutes les portes semblent se fermer à elles.
Voilà le type a été transformé en poulet (ou a disparu), on s'interroge pas trop, bon c'est comme ça, maintenant il faut s'adapter à la vie... La pauvreté et les impératifs de la vie sont probablement trop forts pour que l'on puisse prendre le temps de réfléchir et s'interroger.
L'ensemble est accompagné par un son "au microscope" ce qui accentue le côté naturaliste: les bruitages sont forts, comme grossis à la loupe. Les dialogues, minimalistes, sont scandés avec brutalité: les gens ne sont jamais aimables.
L'héroïne, discrète et presque soumise à son mari (devenu poule) est plongée dans un quasi mutisme.
On oscille aussi entre moments contemplatifs (la fenêtre avec la fumée, les plans larges sur la ville) et moments plus agressifs, le rythme est bon.
La fin est à mon avis bien trouvée, même si soit il manque une explication soit j'ai pas compris un truc (ou alors c'est laissé ouvert exprès): l'époux est retrouvé, blessé, affaibli, à l'état de légume... (Donc il n'était pas transformé en poule! Mais quelle utilité scénaristique à la poule, alors?) Devenu une charge pour notre héroïne, elle se retrouve obligée de s'en débarrasser en l'étouffant. Terrible.
Au fond, sonne un écho de la première scène du film: un type qui s'immole pendant la nuit.
On sent que le réalisateur en a gros, notamment quand on apprend qu'il a tourné ce film dans sa propre région, dont il a pris à coeur de montrer la pauvreté, et que les acteurs ne sont en réalité pas des professionnels mais des locaux qui ont accepté de jouer pour lui.
Pour moi super film, esthétiquement d'une beauté rare. Les types à la photo et au cadrage méritent une médaille c'est assez formidable.
J'ai aimé le minimalisme des dialogues, le mélange de contemplation, de souffrance, de poésie, et de réalisme.
Et, même si au fond narrativement je suis pas sûr que ça marche très bien, j'ai trouvé intéressant d'amener un propos naturaliste, social, par un événement fantastique, magique. Voilà une idée originale.
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Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ |
Kody -
posté le 22/05/2023 à 19:49:21 (2274 messages postés)
| | Vu Plumes :
Spoiler (cliquez pour afficher) En voilà un film glauque tiens.
Visuellement ce fut magnifique. Tout filmé en plan fixe. Tout est millimétré. Les couleurs, les plans utilisés. Le mouvement présent est limité, sans gras et sans fioriture, ce qu’on le retrouve aussi dans le jeu des acteurs. Ça parle à et exprime le minimum syndical. Quand il y a de l’action, c’est toujours loin de la caméra, voir en hors cadre. J’ai trouvé ça intéressant cette économie de mots. On a de longs moments où les personnages ne disent rien, ne font que quelques gestes. Juste ce qu’il faut pour convoyer l’idée d’une action. La caméra se focalise sur les personnages importants et omets les rôles secondaires, à l’exception de certains plans d’ensemble.
Le scénario nous immerge dans la vie d’une famille égyptienne pauvre et ça se ressent. Ils galèrent à trouver de l’argent et comptent chaque billet, vivent avec peu de moyen, dans la crasse. Ça baigne dans les émanations chimiques de l’usine et dans la poussière du désert. On préfère aller voir le sorcier plutôt que la police (en même temps, quand on voit l’état du commissariat…). Le ton est morose, même pendant les périodes de fêtes. Suite à l’arrivée du poulet et la disparition du mari, la femme commence à s’émanciper. Elle devient indépendante. Parfois elle fait des erreurs, puis en apprend. Elle décroche de plus en plus de mots et utilise le système à son avantage, quitte à mettre son propre fils à l’usine.
Globalement c’est quand même méga glauque plus que porteur d’espoir. On préfère engager des enfants et des estropiés à l’usine plutôt que des femmes, qui sont mises au ban de la société à l’exception de quelques femmes de ménages et servantes. Le film ne peint clairement pas une société idéaliste. Le poulet n’est finalement là que pour servir d’élément perturbateur et être une métaphore du mari ingrat qui fini par se barrer. Je n’avais pas compris en finissant le film mais en fait l’homme qu’on voit s’immoler au début est le mari du personnage principal. Pourquoi a-t-il fait ça ? Pour échapper à la misère de sa vie ? Cela ne serait pas étonnant quand on voit comment ces gens vivent.
Donc voilà en conclusion c’était un visionnage intéressant mais pas très joyeux. C’était clairement pas le pays des Bisounours ce film .
Les reviews de Cheshire sur les films qu'elle avait pas commenté:
Spoiler (cliquez pour afficher) Clockwork Orange:
Un film qui est le fruit de son époque. Une critique de comment une société peur utiliser un mal plutôt que de le soigner, comme il est possible de le voir avec Alex mais aussi avec sa bande dont certains membres deviennent Bobbies.
La méthode Ludovico peut être interprèté comme la volonté du gouvernement de changer ce qui ne lui va pas sans pour autant guérir ou régler les problèmes (c'est le cas d'Alex).
Film avec de belles prises de vue et de belles composition mais un scénario et une narration qui peuvent être dérangeantes.
Mister Babadook :
Le conte horrifique d'une mère qui ne veut pas voir que son enfant n'est pas normal et qui n'accepte pas sa triste réalité au point de sombrer dans la folie.
Il y a beaucoup de points qui touchent à la psychologie et à la métaphore (celle de la dépression que l'on n'accepte pas et qui risque de nous dévorer).
J'ai beaucoup aimé qu'à la fin, comme la mère, on ne sait plus à quel moment de la journée on est. Film sympa mais fin prévisible.
Holy motors:
J'ai arrêté assez rapidement, voyant très vite où ça allait.
Film d'auteur voulant monter les différents pans de ce qu'est un acteur dans un monde où le cinéma perd de son sens et où une personne étant acteur de sa propre vie et qui n'y trouve pas de sens n'ont plus.
Pas mal de références.
Mais je n'avais pas le cerveau câblé pour regarder ce genre de film à ce moment là.
Plumes :
Film sur la condition de la classe pauvre en Égypte et de la libération d'une femme qui devient cheffe de famille quand son mari a décidé de devenir un barbecue et de leur laisser un poulet pour le remplacer.
Film assez glauque, montrant une vérité assez glaçante où tu n'es rien sans argent et encore plus si tu es une femme.
Très beaux plans et belle utilisation de la couleur.
Aussi, vu qu'Adalia m'a dit qu'elle avait décidé de se retirer du club pour le moment, voici le film de Cheshire:

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