Kenetec -
posté le 19/01/2022 à 22:19:44 (12998 messages postés)
❤ 0
~°~
Citation:
Petite rectification par ailleurs, c'est Sony qui a édité Demon's Souls au japon
L'histoire est marrante : ils ont édité et soutenu le jeu, suivi le développement, mais derrière personne n'y a vraiment cru et ils ont complètement lâché l'affaire et le jeu est sorti dans un relatif anonymat (au point de ne même pas le sortir eux même hors du Japon, c'est dire).
Shuhei Yoshida (patron des studios de développement Sony) trouvait le jeu merdique ("crap" en Anglais) :
"Shuhei Yoshida: For my personal experience playing Demon's Souls, when it was almost final, I spent around two hours playing it, and after all that time, I was still stuck at the beginning of the game. I told myself, "This is crap. This is an unbelievable bad game." So I stopped and put it aside.
We underestimated the quality of Demon's Souls, and to be honest, the media in Japan did the same.
We definitely dropped the ball from a publisher's perspective, including the studio management side. We were not able to grasp the value of the product we were making." Source : https://www.gameinformer.com/b/news/archive/2012/02/10/shuhei-yoshida-interview.aspx?PostPageIndex=1
Après ils se sont rendus compte de leur erreur et ils ont réparé ça en faisant Bloodborne.
Citation:
Microsoft rachète Activision Blizzard.
Je trouve ça presque terrifiant, d'avoir un tel pouvoir avec autant d'argent.
C'est flippant sérieux.
Je vois pas comment toute cette concentration dans le monde du divertissement (Disney, et maintenant Microsoft) peut amener à quelque chose de bon.
Sans oublier que Microsoft a l'air plutôt nul dans la gestion de ses studios.
Ils possèdent Rare depuis 20 ans maintenant et qu'à fait Rare de bien en 20 ans ? Un jeu ? Sea of Thieves ?
Leur prochain projet, Everwild, serait dans la panade d'après les rumeurs.
Leur studio qui fait le reboot de Perfect Dark a l'air dans la sauce aussi, Scalebound a été annulé, ils ont tué et fermé Lionhead studios etc etc.
Zam -
posté le 19/01/2022 à 22:43:14 (5512 messages postés)
- -
❤ 1Kenetec
Microsoft sont les experts à rendre merdiques les studios qui ont autrefois été bon. Maintenant se pose la question, que va t'il se passer maintenant qu'ils ont acheté un studio qui les a pas attendu pour devenir merdique ? Est-ce que c'est comme la multiplication de -1 par -1 ou l'addition ?
Kenetec -
posté le 19/01/2022 à 22:51:46 (12998 messages postés)
❤ 1Roi of the Suisse
~°~
On parle d'entités tellement grosse qu'il va sûrement se passer plusieurs années sans changements majeurs.
Les gens ont tendance à penser que tu te fait racheter, hop, tout change du jour au lendemain.
Mais dans les faits ça prends des plombes, y'a des milliards de process à revoir, des têtes qui sautent, des gens à remplacer, des systèmes à changer, une culture d'entreprise à modifier.
Tout ça prend des années et des années si tu veux pas tout faire imploser en vol avant.
Tyroine -
posté le 19/01/2022 à 23:21:27 (10311 messages postés)
❤ 0
Gaga de son chachat
J'ai poussé 10 heures de plus sur MHRise pour être sûr de pas passer à côté du jeu finalement, en espérant qu'il se réveille avec les missions en expert.
Adalia -
posté le 20/01/2022 à 17:08:10 (3445 messages postés)
❤ 0
[insert queer propaganda]
Keketec a dit:
C'est flippant sérieux.
Je vois pas comment toute cette concentration dans le monde du divertissement (Disney, et maintenant Microsoft) peut amener à quelque chose de bon.
à la défense de MS, on peut imaginer une tentative de devenir un petit barrage face au géant chinois Tencent, ce qui pourrait légitimer davantage sa démarche que celle de Disney
Mack -
posté le 22/01/2022 à 12:13:42 (2288 messages postés)
-
Kenetec -
posté le 25/01/2022 à 18:54:28 (12998 messages postés)
❤ 3Tyroine Adalia .
~°~
J'ai fini Nobody Saves the World, qui vient de sortir et est dispo sur le gamepass :
C'est par les développeurs de Guacamelee, une série que j'ai adoré.
C'est une sorte d'action-RPG dans un univers fantasy loufoque.
On retrouve la patte humoristique décalée habituelle des jeux Drinkbox.
Le perso peut se transformer en tout un tas de classes différents, dont on va ensuite pouvoir mélanger les pouvoirs pour progresser.
Ça ne réinvente rien mais c'est très plaisant à jouer, il y a un côté addictif à vouloir débloquer toutes les classes pour voir leurs pouvoirs etc.
Le jeu n'échappe pas à une sorte de répétitivité, et la progression des classes se trouve ralentie à un moment, mais le jeu n'est pas si long, donc c'est pas trop gênant.
Ça peut se joue en co-op et à mon avis ça doit être le genre de jeu idéal à faire à deux.
Edit du 31/01
Unmetal
Une parodie des Metal Gear vraiment fun et plaisante à jouer.
Connaitre MGS 1/2/3 est vivement recommandé pour mieux apprécier.
Le jeu est vraiment drôle, avec des bons gags et des bonnes répliques.
Mais au delà de ça il est également bon à jouer, avec des bonnes idées de gameplay et un renouvellement constant au fil des niveaux.
moretto -
posté le 09/02/2022 à 11:01:36 (931 messages postés)
❤ 1Kenetec
En ce début d'année j'ai fini Assassin's Creed Valhalla. J'ai passé 120h dessus. C'était beaucoup trop !
Le jeu n'est pas mauvais mais il a beaucoup de défauts.
Il y a trop de remplissage avec des quêtes pas très intéressantes,
Il y a énormément de point d'intérêt sans intérêt, Le monde est beau mais il est trop grand et on se retrouve à traverser des étendues qui se ressemblent. Et s'il y a quelques lieux marquant la réutilisation à outrance des assets n'aide pas à créer une identité aux différents lieux (la même ruine partout, le même camp, etc...)
Les combats sont sympas au début, c'est compliqué d'y aller juste en bourrinant, mais le jeu devient vraiment trop facile au fur et mesure de la progression, même en très difficile.
Le côté rpg qu'ils installent depuis Origins m'ennuie profondément.
Le côté infiltration/assassinat a presque disparu même s'ils ont remis en place des trucs des premiers comme le fait de se cacher parmi des moines ou de se fondre dans la population en utilisant des outils qui trainent.
Le village à développer c'est sympa, ça rappelle le 3.
Les pillages aussi mais on se retrouve dans des monastères qui se ressemblent énormément.
Les deux DLC (colère des druides et le siège Paris) ne sont pas foufous, surtout le siège de Paris, on sent le truc torché vite fait.
J'ai aussi fini A plague tale. Ca c'était vraiment cool ! La relation entre frère et sœur marche bien, le gameplay est agréable et le jeu a su s'arrêter quand il fallait. J'attends la suite avec impatience !
En ce moment je joue à Control je trouve que c'est vraiment pas mal. Le côté très mystérieux/occulte où l'on essaie de comprendre petit à petit tout ce bordel c'est bien amené.
Kenetec -
posté le 10/02/2022 à 20:11:08 (12998 messages postés)
❤ 1Adalia
~°~
Citation:
En ce début d'année j'ai fini Assassin's Creed Valhalla. J'ai passé 120h dessus. C'était beaucoup trop !
Quand tu penses que les premiers se faisaient en 15-20 heures.
Aller, 25 heures pour faire le 100%, tu te dis qu'il y a un souci quelque part.
Il faut vraiment qu'ils s’interrogent sur la durée de vie de leurs jeux.
Origins m'avait déjà usé, sur 25-30 heures, alors que j'avais fait uniquement l'histoire sans aucun à côté.
Pour Valhalla je vois 60 heures pour la campagne principale sur "How Long To Beat". Désolé mais jamais je me lance là dedans (sorry Falco ).
+1 pour Plague Tale et Control. Parmi les 2 jeux que j'ai préféré ces dernières années.
Adalia -
posté le 10/02/2022 à 20:49:54 (3445 messages postés)
❤ 0
[insert queer propaganda]
Kenetec a dit:
Quand tu penses que les premiers se faisaient en 15-20 heures.
Aller, 25 heures pour faire le 100%, tu te dis qu'il y a un souci quelque part.
This. À l'époque c'était une super saga pour les complétionnistes dans mon genre, maintenant c'est notre pire cauchemar
Tyroine -
posté le 14/02/2022 à 19:07:08 (10311 messages postés)
❤ 1Verehn
Gaga de son chachat
God of War sur PC terminé plus ou moins en ligne droite (avec quelques annexes) en 25 heures.
C'était bien, voire très bien... mais pas incroyable. J'ai trouvé l'expérience satisfaisante mais aussi plutôt inégale. Je m'attendais à une plus grosse claque, et je pense qu'ils ont voulu garder leurs affrontements les plus épiques pour la partie 2, tandis que la partie 1 se concentre davantage sur la formation initiatique d'Atreus et la relation père-fils avec Kratos.
Les +
+ On va pas y aller par 4 chemins : depuis 2018, peu de jeux AAA ont été aussi beaux. Techniquement, c'est quasiment irréprochable. Les animations, les textures, le travail sur le flou des panoramas, les jeux de lumière, le motion capture... C'est de la grosse production bien bourrine qui fonctionne très bien. La direction artistique a ses beaux moments de grâce et des mises en scène bien épiques. Maintenant honnêtement... Je m'attendais à une plus grosse baffe, mais bon le jeu a déjà 3 ans. C'est juste que la DA étant plutôt réussie, c'est pas non plus 100 % du temps ce qui me parle le plus. Je dirais pas que la DA de God of War est extrêmement audacieuse, mais elle est réussie pour du AAA.
+ Ayant rematé un résumé de God of War 3 hier soir avant de finir le jeu aujourd'hui, je me rends compte d'où on revient narrativement... J'aimais bien la trilogie God of War, mais il faut bien reconnaître que c'était incroyablement nanard et bourrin. Kratos passe son temps à hurler et le slider du gore à gogo et de la violence ultra gratuite est poussé au max. C'est ce qui était kiffant à l'époque... Et c'était ce qui faisait kiffer les développeurs de la licence. Ils ont vieilli, et ça se sent.
Le jeu est bien plus intéressant narrativement, c'est même son plus gros point fort. Les thématiques sur le passé que Kratos cache, la relation père-fils qui se connaissent à peine tumultueuse, le cycle de vengeance avec Baldur qui est le miroir de Kratos quand il était en Grèce, l'amour parental qui pousse à faire des erreurs, le voyage initiatique d'Atreus... Bref, il y a de l'émotion, de la justesse, le jeu d'acteur est convaincant la majorité du temps et je jouais limite au jeu que pour ça.
+ La première moitié du jeu est quand même assez longue à se lancer du côté des combats. On a de nouveaux attributs petit à petit ce qui fait qu'au départ le gameplay est assez répétitif et semble incomplet, tandis qu'une fois qu'on a tous les "kits" de Kratos et Atreus, les combats dévoilent leur plein potentiel en terme de combos et d'enchaînements, et sont donc plutôt plaisants. Ca ne m'a pas non plus autant investi qu'un Dark Souls ou un Monster Hunter, mais pour un beat them all à la troisième personne en caméra à l'épaule, c'était franchement un pari risqué mais, au final, réussi.
+ Les doublages en VF sont corrects, mais en VO ils sont vraiment très bons. La performance de l'acteur derrière Kratos (Teal'c de Stargate SG1!) est remarquable et beaucoup moins crispante que le doubleur de la trilogie qui souffrait de l'écriture de son personnage voué à hurler comme un benêt des heures durant. Sa voix est grave, intimidante, parfois émue et c'est distillé avec une justesse qui paraîtrait imperceptible à première vue, et pourtant on voit au travers des animations faciales de Kratos que l'acteur est très investi dans son rôle.
Le gamin derrière Atreus réussit l'exploit d'être aussi attachant malgré qu'il ait un arc narratif de sale merdeux obligatoire où on a envie d'enfoncer les murs avec sa tête L'âge rebelle, tout ça. Mais bon même là-dedans, c'est pas vraiment un problème puisque c'est voulu par l'écriture. Encore une fois les interactions entre Atreus et Kratos sont au coeur de la narration et on y croit.
+ J'ai pas grand chose à dire sur l'OST... En revanche, tous les passages où le passé de Kratos est évoqué ou effleuré, il y a ce thème (un thème repris de la trilogie originale ? Je suis pas bien sûr) qui fout un peu les frissons et qui rappelle constamment l'ombre qui poursuit Kratos narrativement. Musicalement, c'est aussi impactant que le reste de la mise en scène dans ces séquences-là.
Les -
- Ajouter une couche de RPG et de loot dans God of War, c'était clairement pas ce qui m'intéressait. On est pas non plus dans du looter / slasher intempestif, mais il y a quand même une emphase faite sur les stats des équipements qui régissent en grande partie la difficulté... Et j'ai pas du tout aimé ça, parce que ça sépare les possibilités du joueur via son propre skill avec une partie qu'il ne contrôle pas vraiment : le "level" des ennemis dans les missions annexes.
Il y a donc des ennemis "violets", dans God of War, youhou. Bon.
Moi, j'ai voulu faire les quêtes annexes dès le départ parce que j'avais pas envie de refaire le tour du jeu ensuite. Du coup tu peux très rapidement tomber sur des ennemis "épique" qui vont te one shot sans la moindre forme de respect. C'est même pas un coup ou deux, non non... Ils t'effleurent, tu meures. Du coup y'a même pas de "git gud" pour rigoler, t'as juste... Pas le droit de défier ce genre de contenu trop tôt, tu es supposé revenir plus tard. Bah dans certains jeux je peux l'accepter, mais ici... j'avais clairement pas envie, surtout que certaines hitbox sont vraiment pétées.
Tu peux faire ce contenu même en early, je l'ai fait. Mais ça implique de cheese comme un abruti pendant 10mn en tournant autour des ennemis tout en mitraillant de flèches avec Atreus, si tu as le malheur de commencer le moindre combo et de te faire souffler dessus au milieu du combo, tu es mort.
Donc j'ai fini par rapidement abandonner le contenu annexe pour me concentrer sur l'histoire principale.
De toute façon, j'avais pas spécialement envie non plus de faire des quêtes secondaires dans God of War. Ce qui m'intéressait, c'était la narration et faire avancer l'histoire, pas faire du contenu annexe pour avoir des meilleurs équipements. Je laisse ça aux vrais RPG, pas à God of War. C'est leur choix, mais j'ai trouvé que ça se prêtait mal au jeu.
- La difficulté est ultra mal branlée, j'ai rarement vu ça. Si tu joues en normal, le jeu est trop facile, donc on m'a conseillé de jouer directement en défi (difficile, mais pas hardcore). Le début du jeu est uuuultra poussif et pénible. Le moindre mob est un sac à PV, tu peux crever en deux-trois coups (je parle même pas des annexes) c'est vraiment très dur très tôt. Puis au bout d'un moment, la machine s'inverse et tu finis par de nouveau rouler un peu sur tout. Bon, j'irais pas jusqu'à dire que le jeu est devenu facile parce qu'il y avait toujours des phases qui me mettaient un peu le cancer, mais on va dire que c'était mieux équilibré... Tout en ressemblant à une difficulté "normale" plus que difficile.
Je me suis déjà attardé sur la difficulté débile des quêtes annexes dès le moment où tu tombes sur un ennemi violet qui peut te one shot.
- En terme d'épique et d'affrontements, le jeu démarre quand même très fort. Le premier combat contre Baldugr, un ogre, un dragon, la rencontre avec le Serpent-Monde complètement démesuré, la guerre entre les elfes dans Elfheim... Et puis, sans non plus aller jusqu'à dire que ça tombe à plat, le rythme se pose un peu et le lot de nouveautés réduit quand même pas mal.
On se rend compte qu'il y a beaucoup de recyclage. 80 % des boss (mini-boss plutôt) sont des swap-color des précédents, pareil pour les ennemis. On ne voyage "pas tant que ça" finalement puisque la moitié des plans sont bloqués (probablement pour God of War 2) et qu'on nous fait encore le coup de Kratos qui monte, qui tombe, qui remonte, qui retombe... jusqu'en enfer. J'ai trouvé que ça allongeait artificiellement la durée de vie, c'est dommage.
Ca manquait du souffle épique et de la démesure de la trilogie God of War. Mais en même temps, le jeu se focalisait davantage sur la relation père-fils et le fait que Kratos se soit "assagi", donc on peut comprendre. Mais à mon avis, il y avait un meilleur juste milieu à trouver... qui, je pense, éclatera dans la suite qui devrait être bien plus palpitante (je l'espère).
- Il y a des efforts sur le level-design pour rendre le jeu moins "couloir", mais j'aurais préféré qu'ils assument davantage le côté "jeu narratif Sony" à la The Last of Us ou, tout simplement, les premiers God of War en allant directement à l'essentiel... Parce que tu peux faire tous les efforts que tu veux pour déguiser tes couloirs avec de fausses bifurcations et un peu de profondeur pour cacher du loot... mais la progression reste assez couloire... tout en donnant l'impression de ne pas l'être. C'est un sentiment très particulier à décrire, mais j'ai trouvé que ça perdait en dynamisme et en "waouh" effect de la première trilogie qui avait moins de temps morts. Encore une fois, ça colle aussi avec ce qu'ils voulaient vis à vis de la relation père-fils, un truc plus posé... mais j'insiste qu'il y avait, à mon avis, un meilleur entre-deux à trouver.
Je n'ai pas grand chose de plus à rajouter sur God of War. J'ai bien aimé sans être vraiment transcendé. Je m'attendais à être davantage scotché, tout en appréciant justement ce côté plus intimiste émotionnellement. Je suis partagé quoi. J'ai passé un bon moment, mais ce n'est pas un jeu que je relancerais par plaisir du gameplay et de l'expérience. Fini, parti... Et puis on attend quand même la suite avec curiosité.
TLN -
posté le 20/02/2022 à 03:23:01 (16338 messages postés)
-
❤ 0
Architecte d'Outre-Mondes
Bon y a personne qui passe son week-end à jouer à Horizon Forbidden West ou quoi ?
Apôtre du Grand Kirby tkt.
Tyroine -
posté le 20/02/2022 à 03:33:23 (10311 messages postés)
❤ 0
Gaga de son chachat
Kenetec est dessus. Moi je suis sur le premier... j'approche des 30h et si mes impressions étaient pas trop mauvaises au départ, j'ai hâte que ça se finisse
Knighty -
posté le 20/02/2022 à 13:05:28 (257 messages postés)
❤ 2Kenetec Tyroine
De mon côté, en attendant Elden Rings (et probablement Horizon dès que je l'aurai terminé), j'ai terminé trois jeux : Metroid Dread, Sifu, et enfin les Gardiens de la Galaxie.
Du coup pour commencer : Metroid Dread
Pour le premier, je vais pas avoir beaucoup de choses à dire dessus, parce qu'honnêtement, j'ai vraiment pas grand chose à lui reprocher. C'était mon tout premier Metroid 2D (j'ai joué à Metroid Prime y a longtemps, j'avais moyennement accroché, mais faudrait un jour que je rebranche ma Wii pour retenter le coup), donc forcément, j'ai été un poil largué au niveau du scénario par moments, mais j'ai passé un très bon moment, au point que j'ai poussé le vice de récupérer toutes les améliorations de Samus. D'ailleurs, j'ai été obligé de passer par des soluces pour certaines, y en a vraiment qui demandaient des stratégies proche du speedrun en utilisant l'accélération (sans déconner, le pack d'énergie dans la zone cachée de Burenia, je pense que j'ai dû y passer au moins deux heures...). J'ai été surpris à quel point on était naturellement guidé par le jeu et qu'au final, on se retrouvait très peu perdu, malgré le côté très labyrinthique et interconnecté des zones qu'on réalise surtout quand on y revient avec des améliorations. Ça change de Hollow Knight, pour le coup, mais c'était pas désagréable non plus.
Je pense que le point que j'ai le mieux aimé du jeu, c'est les boss. J'en avais rapidement parlé dans mon retour de mes jeux de l'année, mais j'aime beaucoup leur côté apprentissage de pattern ou à chaque tentative on y arrive de mieux en mieux, on trouve des astuces pour passer certaines phases plus vite. Ça m'a surtout fait ça avec Kraid, ou au début, je passais 5 minutes sur la première phase à attendre les ouvertures du boss pour pouvoir lui mettre des missiles dans la tête, et au bout d'un moment, même hors de ses ouvertures, j'arrivais à lui vider tous mes missiles dans la bouche et la phase durait 30 secondes ^^. Y a pas un seul boss de raté, à mon avis, et le boss final fait partie des meilleurs que j'ai vu depuis longtemps tout jeux confondus. Challengeant, épique et bien mis en scène, que demande le peuple ? (du Nutella)
Si j'avais un défaut à donner quand même, c'est que c'est un jeu qui est pas toujours très agréable manette en main. Typiquement, devoir combiner 4 boutons pour tirer des missiles, ça m'a quand même paru un peu trop, surtout pour un jeu qui demande autant de précision dans l'exécution. Il reste quelques efforts d'ergonomie à faire, je dirai.
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Deuxième jeu, Sifu, qui a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps, notamment à cause de sa difficulté particulièrement relevée (encore...).
Je vais pas mentir, je suis TRES partagé sur ce jeu, parce que j'ai vraiment trouvé la manière dont la difficulté était un peu mal-branlée, mais qu'au final, je me suis quand même bien éclaté dessus.
En très gros, Sifu reprend l'intrigue d'un revenge movie. On incarne un artiste martial ayant vu son père et maître mourir sous ses yeux, assassiné par un ancien élève et sa bande, et 8 ans plus tard, on part en quête de vengeance pour les éliminer un par un. Petit twist : à chaque mort, notre personnage revient à la vie en prenant de l'âge, ce qui influe sur sa résistance (qui diminue), sa puissance (qui augmente) et les capacités qu'il peut apprendre. On a un compteur de mort qui définit l'âge que l'on prend à chaque mort (si on meurt 2x contre le même ennemi, on prendra un an à la première mort, puis deux ans à la seconde, etc.), qui diminue à chaque fois qu'on élimine un ennemi spécial. Enfin, le jeu est séparé en 5 niveaux (un par cible à assassiner) et l'on devra les terminer les 5 sans passer la barre des 70 ans, sachant que l'âge est conservé d'un niveau à l'autre.
Et c'est déjà avec ça que j'ai un problème, parce que là ou normalement, les jeux qu'on qualifie généralement de difficile nous mettent face à des murs qu'il est difficile à passer, mais une fois que c'est fait, c'est bon, on a plus besoin de revenir dessus. Ici, même si on lutte pour terminer un niveau et qu'on arrive miraculeusement à la fin en étant mort 6x contre le boss, bah on sera trop vieux pour pouvoir terminer le jeu, donc il faudra recommencer jusqu'à pouvoir le finir avec un âge plus bas. Pour compenser un peu cet aspect, le jeu nous ouvre régulièrement des raccourcis à travers les niveaux pour pouvoir les finir plus rapidement et donc éviter de risquer de finir trop vieux, mais le souci, c'est que le jeu nous offre régulièrement des améliorations dispersées dans les niveaux sous forme de statues de dragons, et prendre des raccourcis signifie souvent faire l'impasse sur ces améliorations, donc ça peut être une arme à double tranchant. Après, y a moyens d'avoir des runs optimisées nous permettant de choper le plus d'améliorations possibles en évitant le plus de combat jusqu'au boss, mais eh... moyen.
Après, au delà de l'équilibrage en lui-même, j'ai beaucoup aimé le gameplay du jeu, qui est très clairement inspiré de Sekiro, avec les jauges de posture qu'il est possible de briser en parant les attaques et le côté très "jeu de rythme". Le jeu est animé à la perfection et les mouvements du personnage sont particulièrement jouissifs à exécuter. Y a aussi un aspect gestion de l'environnement que j'ai beaucoup aimé, ou on doit faire du contrôle de foule sur les ennemis pour éviter de se faire attaquer à plusieurs à la fois, en les projetant à travers le décors, en leur balançant des projectiles à la tronche ou en les faisant s'encoubler pour pouvoir les tabasser au sol (et leur coller une bonne gifle bien humiliante ^^).
Le souci que j'ai, personnellement, et que Sekiro maitrise à mon avis beaucoup mieux, c'est le système d'esquive. Certains ennemis font parfois des attaques plus puissantes, voir des chopes imblocables, et il est possible de les esquiver soit vers le haut, soit vers le bas, sachant qu'une esquive raté nous fera subir beaucoup plus de dégats que si on avait juste tenté de parer. Mais là ou dans Sekiro, les ennemis ont des attaques imblocables tellement téléphonées qu'il est possible d'apprendre très facilement leurs patterns pour pouvoir faire les bonnes esquives au bon moment, ici, ces attaques spéciales viennent se caler instantanément, en fin de combos et ne nous laissent qu'un très faible temps de réaction, d'autant plus qu'on doit choisir entre esquive haute ou basse, ce qui est pas toujours évident, d'autant plus que les attaques des ennemis ne sont vraiment pas toujours faciles à lire. Heureusement qu'on se rend vite compte que la très grande majorité des attaques peuvent être évitées avec une esquive basse et seul les rares balayettes demandent une esquive haute.
Mais une fois qu'on a galéré quelques heures et qu'on arrive enfin à avoir une bonne maitrise du système de combat, c'est là que le jeu révelle tout son fun et arrive à rendre le côté jouissif des combats d'un film d'art martial, d'autant plus qu'il est un nid à références diverses et variées. Et évidemment qu'ils allaient faire une référence à la scène du combat du couloir de Old Boy ^^. J'ai cru reconnaître aussi une référence à la scène de la discothèque de John Wick, aussi.
Par contre, je glisserai juste aussi un mot sur la Fin en spoiler, parce que bah... j'ai pas compris.
En très gros, une fois qu'on a fini le jeu une première fois, on doit refaire le jeu une seconde fois en épargnant tous les boss (pour se faire, on doit briser leur jauge de posture une première fois, mais ne pas les achever et la briser une seconde fois, ce qui nous donne la possibilité de les épargner. J'ai dû aller voir sur internet pour comprendre comment faire, j'avais vraiment pas compris).
Et bon, je comprends qu'il y a un côté apaisement pour le personnage, qui ne se laisse pas consumer par la vengeance, un grand classique, j'ai même fait un jeu qui parle de ça ^^.
Mais sachant que pour parvenir aux boss, le héros massacre à tour de bras leurs larbins. Autant quand on les tabasse à main nue ou avec une arme contondante, des fois, on voit qu'ils sont encore vivants... même si certains finishers qui laissent pas vraiment de doute sur leur décès, mais quand on commence à utiliser des lames que l'on débloque à partir du 3ème niveau et qu'on commence à schlasser les ennemis à tour de bras en leur tranchant la gorge ...
Y a un côté un peu contradictoire à cette histoire de paix intérieur. Soit ça, soit y a un concept que j'ai pas compris, mais le jeu est de toute façon pas très explicite sur les subtilités de son scénario.
Effectivement, après m'être renseigné, j'avais pas compris un concept, celui du "Wude", que le personnage principal peut atteindre avec la vraie fin. Je me suis un peu renseigné, mais c'est assez complexe, comme idée.
De ce que j'en ai compris, c'est une des quatre idées de l'art martial, et qui représente une idée de de moralité absolue, de vaincre son adversaire sans le vaincre, en brisant l'idée même qu'il puisse gagner.
Donc ouais, pour le coup, ça colle beaucoup plus avec cette fin ou on vainc les boss sans les tuer. Pas de lien avec un prétendu apaisement du personnage principal contrairement à ce que je disais.
...
Et je dois avouer qu'avoir ajouté au scénario du jeu un concept aussi typiquement chinois, ça me fait d'autant plus rire de repenser à ces articles américains de merde que j'ai pu lire qui reprochaient au jeu de s'approprier la culture chinoise (le jeu a été développé par des français).
Je vais pas développer parce que c'était VRAIMENT complètement débile et totalement hypocrite, comme articles, mais personnellement, ça m'a permis de confirmer pourquoi j'avais un gros problème avec la notion d'appropriation culturelle et la manière dont c'était utilisé pour faire du gatekeeping xD
Bref, voilà, Sifu, quand on maitrise, c'est un sacré kif à jouer, mais je sais vraiment pas si je le recommanderai, à cause de sa difficulté. Personnellement, après avoir séché Nioh 2 tout l'été, après avoir craché du sang contre Tate Eboshi et Ren Hayabusa, en comparaison, j'ai vraiment pas eu tant de difficulté que ça à le finir (j'ai poncé le jeu en une semaine), mais quand je vois que certains ont fini le premier niveau à 50 ans alors que c'est de loin le plus facile... je pense que c'est un jeu qui peut très vite devenir frustrant.
---
Et enfin, Les Gardiens de la Galaxie, sur PC.
Première chose à dire, c'est que ce jeu a fait mourir ma carte graphique. Ma vieille 970 qui avait réussi à faire tourner Cyberpunk 2077 dans la douleur, a été incapable de faire tourner à une fréquence plus haute que celle d'un Power-Point même avec tous les réglages au minimum. Du coup, exit la 970, je suis passé à une RTX 3060 (qui m'a coûté un BRAS, bordel de merde xD), et ça a un peu réglé le problème, même si je dois avouer que je m'attendais à un gap graphique un peu plus marqué (mais je suppose que c'est plutôt une question d'écran).
Sans dire que c'était un jeu incroyable non plus, je me suis quand même pas mal éclaté, d'autant plus que le jeu partait vraiment pas gagnant, vu qu'il a été développé par Eidos, responsables du fameux jeu Avengers qui s'était complètement viandé, et que dans la com, tu avais vraiment l'impression que les Gardiens de la Galaxie devait à la base être un DLC de Avengers, mais qu'au final, vu le manque de succès, c'était devenu un stand-alone.
Mais au final, bah ce qu'on a eu, c'est un jeu solo narratif à l'ancienne, avec des mécaniques de RPG très légères, qui dure entre 15 et 20h, et qui est surtout servi par une narration aux petits oignons, d'autant plus si on aime l'ambiances des films "Les Gardiens de la Galaxie". On y retrouve la même équipe, mais ici, le jeu s'inspire beaucoup plus des comics et développe sa propre vision de l'univers, ce qui donne un truc un peu différent et plutôt bienvenu (typiquement, j'ai beaucoup mieux aimé leur version de Gamora que celle des films, moins froide et qui s'intègre mieux à l'équipage). Et pour peu qu'on aime le type d'écriture avec des personnages qui parlent beaucoup trop et s'envoient des piques en permanence, le jeu arrive à maintenir ça sur pratiquement tout le jeu tout en sachant étonnamment jouer avec son ton pour proposer des scènes un peu plus émotionnelle de temps en temps, et qui marchent étonnament bien. Ça déborde pas d'originalité, mais pour peu qu'on adhère, c'est VRAIMENT drôle et ça fait plaisir.
Et le jeu propose aussi quelques surprises un peu amusante, notamment :
La présence de Mantis, qui n'a absolument rien à voir avec celle des films, mais qui est plutôt marrante et beaucoup trop enthousiaste.
Mais surtout...
La présence de Cosmo le Chien. Je ne connaissais pas ce personnage, je n'en avais jamais entendu parler avant, mais sans déconner, voir un chien dans une tenue d'astronaute avec des pouvoirs psychiques parler aux personnages par télépathie avec un accent russe à couper à la tronçonneuse et menaçant d'envoyer les héros dans le "Goulag Psychique", c'est peut-être parce que j'étais en train de streamer le jeu a deux amis et qu'on a l'humour facile, mais j'ai dû mettre le jeu en pause tellement j'étais mort de rire devant l'absurdité profonde de la chose xDDD
Après, passé son écriture et sa mise en scène qui passe très bien, le gameplay est fonctionnel, mais quand même un poil limité. Sur les 5 membres des gardiens, on ne peut incarner que Star-Lord, et on a la possibilité à tout moment de donner des ordres aux autres membres pour leur faire exécuter de puissantes attaques que l'on débloque à mesure du jeu. S'ajoute à ça les compétences de Star-Lord qui fonctionnent sur le même principe et les tirs élémentaires plus ou moins utiles, et un corps à corps. De nouveau, ça fonctionne pour ce que c'est, mais heureusement que le jeu n'étais pas plus long, j'avoue que l'enchainement de combat à la fin du jeu m'a un peu lassé. En dehors de l'aspect combat, on trouve quelques scènes de combat spatial ou on pilote le Milano plutôt sympathiques et des choix de dialogues avec parfois de légères conséquences sur certains évènements de l'histoire. C'est pas fou, ça s'essouffle un peu sur la durée, mais ça fonctionne.
Et un point qui m'a beaucoup fait accrocher : La musique. Forcément, outre les sympathiques musiques originales qui sont beaucoup construites autour d'un même leitmotiv principal, le jeu possède aussi une bande son composé de beaucoup de musiques des années 80, et aussi, de chansons originales. Le groupe "Star-Lord", qui a inspiré le surnom du personnage principal, a été créé de toute pièce pour le jeu et une dizaine de musiques originales dans un style purement rock/metal des années 80. Et ça marche beaucoup trop bien xD
Et elles sont directement liées au gameplay et à la mécanique de rassemblements qui permet de motiver le groupe pour augmenter leurs stats, tout en modifiant la musique de fond. Et j'aurai aimé qu'on puisse sélectionner une playlist de nos préférées, parce que bon... Avoir la bonne musique au bon moment, genre "Kickstart my heart" ou "Holding Out For a Hero" pendant un combat de boss, ou à l'inverse "Don't Worry, Be Happy" pendant un combat épique ou on affronte des vagues d'ennemis et ou tout le monde était en train de hurler, ça fait toujours son petit effet xD
Donc bref, je dirai pas que ce jeu était un chef d'œuvre non plus, mais je suis surpris d'avoir passé un aussi bon moment dessus.
Tyroine -
posté le 20/02/2022 à 20:50:53 (10311 messages postés)
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Gaga de son chachat
Horizon Zero Dawn sur PC terminé en 36 heures dans la douleur.
Bon. Il va y avoir des choses à dire, et pas qu'un peu.
Les +
+ Techniquement, le jeu est aujourd'hui encore superbe. Les effets de lumière dans la nature sont beaux, la végétation est très vivante, les machines superbement animées, c'est très "photoréaliste" et coloré. L'animation des visages a pris un petit coup de pied, surtout côté pnj... mais honnêtement, ça passe c'est pas non plus immonde.
+ Le gameplay est loin d'être inintéressant. Viser précisément les faiblesses des machines est captivant bien que parfois assez difficile. On peut facilement s'amuser à courir dans tous les sens planter des pièges derrière nous pour que nos poursuivants s'explosent dessus, tirer des flèches dans tous les sens pour affaiblir les ennemis puis les achever. Là dessus, c'est plutôt complet et les combats sont plaisants... durant un temps. Par contre les affrontements contre les humains sont très mauvais.
+ Il y a un soin tout particulier apporté aux tenues des différentes tribus et peuples du jeu, et les machines ont des designs très convaincants. Ca fait un bon point pour la direction artistique qui globalement est foutrement générique.
Et c'est tout pour les points positifs. Oui, c'est pas beaucoup... Maintenant, accrochez-vous.
Les -
- L'open-world n'a pas beaucoup d'intérêt... Car il n'y a rien à explorer. J'entends bien qu'il s'agit d'un jeu d'Action-RPG en monde ouvert, mais alors pourquoi forcément faire un open-world ? Il y a les créatures à chasser... Et des collectibles pour craft. C'est tout. Nada, rien d'autre. Le jeu est deux fois trop long et en plus tu passes le plus clair de ton temps à courir comme un dératé dans la nature pour rejoindre aveuglément des objectifs de quête. J'en avais déjà ma claque au bout de 20h de jeu, le jeu aurait pu se terminer là. Autant dire que me tirer pendant 16h de plus, ça n'a pas été facile. Il y a clairement 15h de jeu en trop, tout ça pour coller au cahier des charges marketing du AAA moderne qui ne peut pas exister sans composante RPG qui casse les couilles à tout le monde parce que ce n'est pas un RPG et sans un open-world gigantesque... qui ne sert aucun autre propos que d'affronter les machines.
Le pire c'est que l'open-world est minutieusement détaillé, tu sens qu'il y a de la passion pour créer ce monde. Mais elle est vaine, elle est gâchée. Tu vois un bâtiment gigantesque qui sort du décor : premier réflexe, t'y rendre. Bah c'est bien, tu t'y es rendu... Mais il n'y a rien à trouver. Il n'y a jamais rien. C'est juste là pour le décor, et le décor ne raconte rien.
On me dira que c'est le genre qui veut ça... le genre de l'open-world Ubisoft nulz. Bah je vous dirais que c'est une erreur. Un open-world doit laisser une grande place à l'exploration, à la liberté du joueur. Sinon, c'est juste un immense gâchis de vide sans grand intérêt.
- La direction artistique a quelques éléments intéressants (l'intérieur des Sigma, le design des robots, quelques panoramas...) mais sinon c'est d'un générique absolu. Magnifique ne veut pas dire mémorable. C'est une DA passe-partout post-apo à la The Last of Us qui n'a pas de grande originalité. Oui, on peut se surprendre à s'arrêter admirer le décor photoréaliste et prendre des screens, je l'ai moi même fait. Mais en dehors de ça... On ne retient pas grand chose visuellement de l'univers. A part les tenues, comme je l'ai déjà dit, qui sont assez bien bossées.
- La boucle de gameplay trouve très rapidement ses limites pour la simple et bonne raison qu'elle n'évolue absolument pas du début à la fin. On se retrouve encore avec ce putain d'arbre de talent de AAA moderne ultra chiant et qui ne débloque rien d'intéressant. Rien qui va changer ou approfondir le gameplay en tout cas, tout est artificiel dans ce jeu pour étirer la durée de vie, c'est lourd. Le craft est poussif, la chasse est poussive, ne reste finalement que les combats contre les robots qui sont vraiment le coeur du jeu. Parce que sans ça... Woah, ce que c'est plat.
- J'ai trouvé le jeu étonnamment difficile... alors que j'étais en normal. Probablement la faute encore à cette composante RPG qui me saoule, tant que t'as pas les bons équipements et les bonnes améliorations, tu peux facilement te faire défoncer en un ou deux coups par la plupart des mobs, et j'ai trouvé ça étonnant d'un jeu si grand public. Il y a évidemment une grande part due à l'apprentissage des patterns et comment appréhender les combats, une fois qu'on a la main, ça va mieux. Mais ça reste quand même très exigeant... ce qui n'est pas nécessairement un mauvais point, mais j'ai quand même pesté pas mal de fois parce que je jouais en normal pour pas trop me prendre la tête. En général on a l'habitude que les modes "normal" soient déjà trop faciles, alors je suppose que j'aurais du passer le jeu en facile pour moins galérer.
- L'écriture est catastrophique. Entre le début et la fin, c'est 30h de remplissage de quêtes secondaires lambda et de non-développement de la quête d'Aloy pour s'attarder sur les problèmes des autochtones. Et le pire... c'est que c'est pas le plus mauvais. C'est clairement osef / meh, mais bon ça reste assez innocent. C'est banal, c'est chiant, mais c'est pas non plus scandaleux.
Ca se gâte quand on approche de la fin et qu'on commence enfin à avoir des réponses aux questions de l'univers : comment on en est arrivés là, pourquoi les robots, les origines d'Aloy. Cette partie-là... est plutôt intéressante. C'est la vraie histoire du jeu, et on se surprend à être investi, curieux, on se met à écouter les journaux audio pour recomposer les morceaux.
Et là, c'est le drame. Tout se connecte.
Le sous-texte dégoulinant du jeu est un ramassis de wokisme bas du front écrit par des drogués de twitter sous intraveineuse. Y'a rien qui va.
On va commencer par Aloy qui m'a personnellement saoulé. C'est la figure de la femme forte indépendante... Bon, sur le papier j'ai pas de problème avec ça. Mais être une femme forte indépendante : ce n'est pas un personnage. C'est juste un trait... Et le problème, c'est qu'elle n'est composée que de ça. Sa personnalité est lisse à en crever (elle n'en a pas vraiment), son caractère fluctue constamment, et on se rend rapidement compte en faisant toutes les quêtes secondaires et en suivant les quêtes principales de ce constat très simple dressé par les scénaristes du jeu :
Les hommes sont tous des cons.
Les femmes sont parfaites.
Femmes > hommes.
J'ai la flemme de faire une liste exhaustive de tout ce qui amène à cette conclusion, mais une fois qu'on a cette conclusion en tête, impossible de voir autre chose. Et là, on se rend compte qu'on est devant un sacré nanar ultra mal écrit, engoncé dans un féminisme sans aucune subtilité et sans le moindre relief. Tous les hommes sont des connards, les femmes sont au dessus de tout ça.
Elizabeth Sobeck est dressée comme la sauveuse du monde alors qu'elle décide du sort de l'humanité en littéralement 20 secondes, c'est en réalité une génocidaire inconsciente. Mais le jeu ne te la présente pas comme ça : c'est elle la meilleure, les hommes avaient tort et sont responsables de la ruine du monde. Toute son équipe d'élites est composée de femmes racisées (une noire, une arabe, une chinoise, mazette quelle utopie) et le reste des hommes de l'équipe sont soit complètement effacés, soit complètement dérangés.
On a ce développement ahurissant du personnage qui est à l'origine de la déroute du plan Zero Dawn censé sauver la vie sur terre (bah tiens, encore la masculinité toxique qui fait tout foirer) : c'est le pire cliché qui m'ait jamais été donné de voir.
C'est un teubé qui écoute du METAL (oui c'est clairement insinué comme ça par le jeu), qui se branle sur des vidéos de torture de l'europe de l'Est, qui harcèle ses collègues, qui est ultra macho et sexiste. Woah. Quelle idée de recruter un mec pareil, qu'est-ce qui aurait bien pu mal se passer, hein ? Vraiment le curseur du "regardez à quel point cet homme est un connard" est poussé si loin qu'on commence à se demander si les scénaristes se rendent compte du paradoxe de leur message bien-pensant de base.
Et alors que les femmes sont occupées à sauver le monde, qui fait encore tout foirer ? Encore un homme. Décidément, je commencerais à croire que le sous-texte du jeu est légèrement orienté.
Pourquoi est-ce que j'insiste autant sur ce sous-texte hommes vs femmes ? C'est parce qu'il est tout sauf subtil, et tout sauf "discret". On ne remarque vraiment que ça, et l'écriture est tellement mauvaise que c'est même pas tant le problème que le propos soit woke : c'est que c'est traité à l'arrache par un service marketing qui essaye de coller aux tendances moralistes modernes, et que ça envoie le message quasiment inverse de la recherche de l'égalité pour tous. Ca va au delà de dénoncer la toxicité masculine, on est quasiment devant un torchon de suprématie féminine.
Donc désolé, vous pouvez avoir toutes les bonnes intentions du monde, mais un tel parti pris sans le moindre relief (aucune femme n'est prise à défaut tout au court du jeu, aucune) je trouve ça d'un ridicule consternant, et ça m'a très clairement coupé l'envie de me faire la suite.
Aussi magnifique soit-il, mais comme je l'ai déjà dit, c'est pas parce que c'est beau qu'il faut tout pardonner.
Désolé, c'était long. Si je ne passais pas un si mauvais moment durant les quinze premières heures et que mon avis sur le jeu était plutôt "c'est très osef, mais c'est sympa quand même grâce aux combats", mon avis a fait un 360 degrés quand je me suis rendu compte de la médiocrité de l'écriture et de son sous-texte ultra mal branlé et orienté dans une direction dénuée de tout relief, de toute subtilité.
Ajoutée à ça la confirmation que les open-world "à la Ubisoft" démontrent une réelle paresse de level-design et d'investissement de la part des développeurs pour rendre leur jeu intéressant en dehors d'une boucle de gameplay basique et ultra convenue... Vous pouvez être sûrs que je suis parfaitement vacciné de toute envie de me faire le second opus ou tout jeu similaire (adieu Ghost of Tsushima, pourtant tu m'intéressais artistiquement).
TLN -
posté le 20/02/2022 à 23:31:52 (16338 messages postés)
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Architecte d'Outre-Mondes
C'est marrant j'ai passé 70h à finir Horizon Zero Dawn à 100% (sans la DLC), et j'ai pas trouvé le jeu difficile du tout. Le fait que tu te fasses défoncer par les mobs en deux-trois coup c'est réaliste et ça t'incite à être un peu discret. Avec pas mal de planning et plein de traps tu peux one-shot la plupart des ennemis assez facilement (même ce putain de ver des sables). Une fois que tu as le fast travel illimité tu passes aussi moins de temps à courir partout.
Sur l'open-world t'exagère un peu. Si tu fais toutes les quêtes annexes tu vas vite explorer à peu près 90% de la carte ouverte. Après les collectibles violets répartis un peu partout sont assez useless, mais en même temps tant mieux parce moi ça me saoule de passez 50h à retourner tous les cailloux pour finir ma collection de fleurs à la noix.
Et puis un open-world à la breath of the wild ça me soule parce que tu passes ton temps à explorer à droite à gauche et t'avance jamais dans la main quest.
Citation:
Femmes > hommes.
C'est un peu réducteur. La tribu qui banni Aloy au début de l'histoire est dirigée par des femmes. La plupart des acolytes d'Aloy au cours du jeu sont des hommes.
Apôtre du Grand Kirby tkt.
Tyroine -
posté le 20/02/2022 à 23:45:26 (10311 messages postés)
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Gaga de son chachat
Citation:
et j'ai pas trouvé le jeu difficile du tout.
Ma foi, j'imagine qu'on galère tous sur des trucs différents. Ou alors, j'ai commencé en difficile mais je suis passé en normal et le jeu n'a pas sauvegardé ce changement (mais j'ai vérifié j'étais bien en normal)
La tribu qui bannit Aloy au début, oui c'est la seule exception où une femme est dans l'abus et le déni : sur les trois prêtresses, il n'y en a vraiment qu'une qui est véhémente envers elle, et jusque-là ok j'ai pas de problème avec l'écriture.
La plupart des acolytes d'Aloy sont des hommes : oui, justement.
- Olin est contraint de trahir Aloy parce que sa femme et son gosse sont pris en otage : il est traité comme un faible, un lâche et si on choisit de lui pardonner, Aloy lui dit "tu vas devoir trimer pour réparer tes fautes", alors que le pauvre gars avait juste pas le choix.
- Le chef de la garde avec sa barbe moche est une épave alcoolique, et sa soeur était 100 fois mieux que lui d'après ses dires, et les dires de tout le monde. Il finit vaguement par rentrer dans le droit chemin à la fin, remis sur les rails par la vertueuse Aloy.
- Le roi-soleil paraît enfin être un bon gars, sage et enclin à la paix. Mais quand il apprend que la soeur du capitaine de la garde est morte (dont il était amoureux), littéralement la frame d'après il fait du rentre dedans à Aloy qui est là en mode "heu.. doucement mec". T'as l'impression que les devs sont en train de te rappeler "n'oubliez pas, mêmes les hommes qui paraissent vertueux sont au fond de gros porcs", super.
- Sylens est l'incarnation du patriarcat qui soumet Aloy contre sa volonté et lui donne des ordres. Par contre c'est un des seuls personnages qui n'ait pas qu'une seule dimension, ce qui fait que je l'ai apprécié, surtout qu'il remet toujours cette relou d'Aloy à sa place.
- Le mec qui te fait faire des missions de chasse des camps de bandit est un psychopathe sanguinaire qui se complait dans la guerre et qui ne pense qu'à lui.
Les trois quarts des quêtes secondaires mettent en scène des hommes lâches, faibles, cruels et sanguinaires, et tous sont surclassés par une femme dans leur propre quête qui elle est vertueuse et sensée.
J'entends bien que ça dépeint une réalité de notre dure réalité : beaucoup d'hommes ne sont pas fiables, et les femmes (mais pas que) souffrent de sexisme et du patriarcat. Mais de 1 : ce n'est pas tous les hommes, et de 2 il y a aussi beaucoup de femmes qui sont aussi peu recommandables.
Occulter les défauts des femmes et n'accabler que les hommes, c'est franchement extrêmement douteux comme morale. C'est manichéen et extrêmement plat.
Citation:
Et puis un open-world à la breath of the wild ça me soule parce que tu passes ton temps à explorer à droite à gauche et t'avance jamais dans la main quest.
C'est ta liberté en tant que joueur d'explorer ou de ne te concentrer que sur la quête principale.
Les Ubiworlds (appelons les désormais comme tels) n'offrent pas cette liberté, et pour moi c'est un problème. Si les gens sont clients de ça : tant mieux pour eux. Mais je continue de penser que c'est un game-design paresseux et mauvais, dont je n'exclue pas d'ailleurs The Witcher 3 (t'ouvres la map, tu mets en surbrillance un point d'intérêt parmi des centaines, et tu suis le marqueur). Mais TW3 avait au moins l'avantage d'avoir des quêtes bien écrites et une direction artistique marquante.
Citation:
Si tu fais toutes les quêtes annexes tu vas vite explorer à peu près 90% de la carte ouverte.
Mais tu n'explores pas cette map à proprement parler... Tu la traverses. Tu génères la visibilité sur ta carte, mais c'est parce que le jeu t'a fait balader de droite à gauche en suivant des marqueurs de quête. Tu n'as pas "choisi" d'aller vers tel endroit parce que ça te paraissait intéressant de t'y rendre, vu qu'il n'y a rien à part des monstres et des tours d'Assassin's Creed pour générer la map.
Citation:
Après les collectibles violets répartis un peu partout sont assez useless, mais en même temps tant mieux parce moi ça me saoule de passez 50h à retourner tous les cailloux pour finir ma collection de fleurs à la noix.
On est parfaitement d'accord, aller chercher des machins violets c'est pas non plus ce que j'appelle de la bonne exploration. Ca rejoint un peu ce que je dis sur The Witcher 3 (et les Ubiworlds en général) plus haut.
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J'aimais bien la trilogie God of War, mais il faut bien reconnaître que c'était incroyablement nanard et bourrin. Kratos passe son temps à hurler et le slider du gore à gogo et de la violence ultra gratuite est poussé au max. C'est ce qui était kiffant à l'époque... Et c'était ce qui faisait kiffer les développeurs de la licence. Ils ont vieilli, et ça se sent.
