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Iot - posté le 26/08/2009 à 10:43:43 (1113 messages postés)

❤ 0

Bonjour les gens ! :)
Bon, ça m'a pris l'autre jour d'écrire une petite nouvelle (bon qui vaut ce qu'elle vaut) à partir d'un personnage de Zelda que je trouve mystérieux, intéressant et tout, bref c'est une bonne source d'inspiration ^^



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Le marchand de masques





...Il était arrivé un jour, d'on ne sait où et par on ne sait quel chemin, dans cette bourgade, et semblait bien vouloir y rester jusqu'à ce que son dessein, inconnu de tous et peut-être de lui-même, ne soit parfaitement accompli. Ainsi chaque matin, l'on pouvait voir arriver sur la grand-place par une petite ruelle en pente sa silhouette pour le moins grotesque : un petit homme frêle portant un énorme sac, de largeur triple de la sienne, et de taille pour ainsi dire égale. L'exploit de son périple quotidien ne pouvait s'expliquer que par la légereté de sa marchandise soigneusement enveloppée dans des pans de tissus - des masques. Chacun était fait au terme d'une nuit de travail dans son petit atelier à la limite de la ville, chacun durement moulu ou découpé, minutieusement peint ou décoré, dans, semblait-il, le seul objectif que de déposer leur sac dans ce petit coin de la grand-place, quand personne encore ne s'y promenait ou n'y bavardait.
...Son arrivée dans la ville fut accueillie avec beaucoup de distance de la part des habitants. Son grand sourire figé, sa démarche lente et rigoureuse, son incapacité apparente à s'exprimer d'autre manière qu'avec des mouvements de tête ou de mains, lui avaient bâti une réputation de marginal mystique, rendant difficile son commerce. Mais cette habitude matinale de s'installer systématiquement au même endroit dans la grand-place lui avait permis, petit à petit, de se fondre dans le paysage du bourg ; et ses masques commencèrent alors à attirer les badauds.
...Les enfants furent les premiers clients. Il possédait en effet nombre de masques d'animaux qu'il concevait à partir d'animaux morts, les dotant d'une réalité saisissante : lapins, renard, chèvre, les enfants n'avaient que l'embarras du choix. L'on pouvait ainsi voir courrir des petits humains aux visages bestiaux dans les rues et ruelles, offrant un charme et une certaine exoticité qui plaisait fort aux adultes, heureux de voir enfin leurs rejetons s'amuser avec quelque chose qu'ils ne considéraient pas comme dangereux.
...Alors vint ensuite, doucement, une deuxième vague d'achat, celle des adultes. Les masques de paysanne, d'homme rustre, de sorcière ou de capitaine, stupéfiants de naturel, amusaient la petite population et devenaient une sorte de folklore local aux yeux des étrangers, dubitatifs devant la possible apparition d'une mode pareille. Les masques semblaient rendre les gens plus joyeux, plus constants d'humeur, grâce à l'invariabilité de l'expression qu'ils affichaient, et leur sourire semblait peu à peu s'apparenter à l'infatigable sourire serein du marchand de masques. Quelle aubaine pour tous ces pauvres gens, que le malheur obligeait à se parer de mines déconfites ! Derrière leurs masques, ils pouvaient être tristes, en colère ou euphoriques - états qui d'ordinaire compliquent les contacts par la curiosité qu'ils attisent chez leur interlocuteur - personne ne le saurait, et tout le monde les traiterait également à toute heure et à tout endroit. Mais ces masques, aussi variés qu'étouffant de vérité, flattaient aussi les désirs et les rêves de chacun : il suffisait de se placer sur le visage un masque d'homme du sud pour tout de suite en paraître un, ou de médecin pour en recevoir le même prestige sans les inconvénients. Les vieillards devenaient jeunes dans leurs instants de nostalgie, les jeunes devenaient vieillards quand cette situation était plus propice à leurs agissements. Chacun avait chez lui plusieurs masques dont on s'équipait selon son humeur, masques qui devenaient étonnament un accessoire vital au même titre que les vêtements, et qui conféraient au marchand de masques, nouvellement vénéré, un statut aussi important que celui que l'on donne aux hommes indispensables, aux médecins, aux épiciers, aux banquiers. Son commerce alors florissant, brûlant de succès, lui faisait depuis peu constamment se frotter les mains, sans honte aucune, le sourire toujours béant aux lèvres, devant les passants qui s'emerveillaient à la vue de ses masques.

...Les hautes autorités de la bourgade, encore intouchés par cette nouvelle ferveur, se fourvoyaient bien en estimant que la mode avait atteint son apogée ces derniers jours. L'excitation avait redoublé d'ampleur, mystèrieusement, presque mystiquement. Plus personne ne sortait dans les rues sans masque. Les plus jeunes comme les plus vieux, les cultivés comme les ignorants, les gardiens de la paix comme les brigands, tous étaient cachés derrière une expression fixe, méconnaissables. L'expansion des masques avaient aboli les différences : il n'existait plus d'âges, plus d'origines, plus de sexes, rien que les reflets des désirs et des inspirations identifiables à la nature de leur apparence, toute valeur de travail ou de difficulté d'obtention avait disparu. Autrefois, quand un homme à l'aspect d'avocat ou d'homme d'affaires arpentait les rues, il était salué et respecté de ses concitoyens, tant l'accession à ces postes était difficile ; maintenant, le seul achat d'un masque suffisait à paraître un homme riche ou important, assassinant donc toute idée de mérite.
...Mais le marchand de masques ne s'arrêterait pas ici. Ses masques plus originaux, qui représentaient des pierres, des arbres, ou encore rien d'identifiable, n'avaient jusqu'alors connu aucun succès ; mais rapidement ils devinrent la marchandise la plus prisée du marché. Revêtir un masque de pierre avait des conséquences incroyables sur le comportement des habitants : ils ne paraissaient plus être des pierres, ils étaient des pierres. Ils restaient aux alentours du bourg, assis, immobiles, près des vraies objets qu'ils imitaient, et regardaient passer les voyageurs avec une complète indifférence. Ceux qui avaient choisi un masque d'arbre se tenaient debout, les bras tendus de part et d'autre de leur corps, dans la forêt, et laissaient les divers oiseaux se poser sur leurs bras - ou plutôt branches. Ceux aux masques de poissons avaient même essayé, en vain, de rester constamment sous l'eau et de se nourrir de plancton.
...C'était là le paroxysme de l'effet mystique de ces masques mystérieux. Plus aucun homme ne vivait dans la petite bourgade, excepté le marchand de masques, le visage toujours souriant, qui regardait passer devant lui ses petites fabrications. Mais il savait maintenant qu'il n'avait plus rien à faire ici : une ville desertée d'êtres humains signifait un endroit peu propice à son commerce. Alors un matin, tandis qu'il remontait, comme à son habitude, la petite rue en pente qui joignait la grand-place et son atelier, il s'engagea dans l'artère principale, vide de marchands et d'animation, pour atteindre le grand chemin Sud et marcher vers on ne sait quelle autre ville.

...La cause du malheur de la bourgade était partie, comme un virus ayant contaminé une cellule se hâte à la recherche d'autres, l'on pouvait alors croire que la ville retrouverait son animation et son bonheur d'antan. Mais l'avenir qui se préparait serait pire encore que la fièvre des masques. A peine le marchand de masques avait-il franchi les limites de la ville, que le charme mystique qui planait dans les rues et les demeures s'estompa brutalement. La population sortait d'une espèce de long sommeil agité d'un rêve incompréhensible. Les hommes au masque de pierre se levaient, ceux au masque d'arbre se mouvaient, ceux au masque d'air s'arrêtaient. Ils revenaient d'un mauvais songe pendant lequel ils s'étaient oubliés eux-mêmes, ils s'étaient abandonnés à leurs désirs d'être autre que ceux qu'ils sont. Alors ils ôtèrent leurs masques.
...La folie ainsi engendrée dépassa l'emprise de la raison. C'était comme une nouvelle naissance au milieu de la vie. Ils découvraient leurs visages, découvraient les expressions qui s'affichaient sur celui-ci selon leurs émotions, et ce fut là une triste et douloureuse découverte de la vérité qu'ils s'étaient si longtemps cachée. Ceux qui avaient encore un faible souvenir de leur ancien visage le voyait à présent vieilli, renfrogné, déformé par le temps. La dépression et la tristesse prenaient leur revanche sur tant de désirs assouvris. La notion d'âge avait réapparu. La distinction élémentaire des sexes avait reppris forme. L'organisation sociale s'instaurait difficilement, la vie était encore chaotique, car chacun souffrait à réintégrer ses fonctions, à reprendre sa place et son rôle dans la petite bourgade, jusqu'alors effacés par la parfait égalité qu'avait instauré le marchand de masques. Lui, était déjà loin. Il marchait sur un sentier, à quelques lieux de là, d'un pas régulier et rigoureux, le sourire toujours constant au visage. Lui seul n'avait pas ôté son masque. Le masque de l'hypocrisie.


Kaien - posté le 26/08/2009 à 11:38:25 (3617 messages postés)

❤ 0

Hmmm ?

Je savais qu'il était louche ce type ^^.
Dès que j'ai lu "ses masques commencèrent alors à attirer les badauds", je me suis dis qu'ils étaient dans la merde, et ça n'a pas loupé.

Mais cette nouvelle est très bien écrite, et sans fautes d'orthographe, qui plus est (enfin si, mais je n'en ai relevé qu'une, et ça doit être une faute de frappe, donc oesf):

Citation:

Quelle aubaine [...] le malheure [...] mines déconfites !.


On ne s'ennuie pas et on prend plaisir à lire tes lignes.
Continue à écrire des nouvelles comme ça, c'est sympa.

Everything is better with zombies.


Ephy - posté le 26/08/2009 à 12:25:29 (30084 messages postés) - honor

❤ 0

[BIG SHOT]

Très sympa cette nouvelle. J'ai vraiment bien aimer. En plus, moi qui adore Zelda, on peut dire que je suis comblé<3.
Merci Iot.
J'espère que tu nous en fera d'autres.

Power Level: 1 148 355,38|Mystic Slayer (Value!+)|Le monde d'Adélaïde|Reikon no Yume|★ H-Project|Toho Danmaku Arena|Loli versus Ponies|Mes vidéos|Ma galerie|Débuter sur VX:10, 11|Tuto: Importation de ressources|Mapper avec les RTP VX|Touhou|Fan de Omenides|Fan de Estheone|Eph'ille: 14


Iot - posté le 26/08/2009 à 13:07:24 (1113 messages postés)

❤ 0

Merci à vous deux :)
(et faute corrigée)

Je suis en train d'en rédiger une deuxième, parce que je trouve ça marrant.

EDIT : hop ! Une autre nouvelle. Encore inspiré de Zelda, décidément :D



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Le laboratoire du lac





...Les habitants de la région le connaissaient bien. Etendu sur plusieurs lieux et de quelques dizaines de mètres de profondeur, ce lac à pente abrupte, toujours empli d'eau claire et douce, jamais gelé, était seulement surplombé d'une petite bâtisse de pierre dans un de ses coins, laboratoire dont tous avaient oublié le nom et que tous surnommaient le laboratoire du lac. S'il était aussi connu et s'il occupait tant les conversations des habitants des bourgades voisines, c'était tout autant pour la petite silhouette pittoresque et mystique qu'il offrait au paysage du lac, que pour la vieille femme qui y habitait et qui s'était fait bonne réputation pour les soins extraordinaires qu'elle apportait et qu'elle diffusait grâce à ses potions mystérieusement concoctées.
...Quand un malade poussait la frêle porte de bois de son laboratoire pour y recueillir un médicament miracle, la vue de ces flacons remplis de liquides à couleurs vives, rouge flamboyant, jaune-orangé scintillant, vert feuillage rassurant, l'emplissait d'une sereinité tranquille, d'un sentiment d'avoir affaire ici à une médecine magique et superbement efficace, dont les antiques recettes ne survivaient que par la mémoire de cette vieille femme. Elle, elle se tenait voûtée, derrière un rustique comptoir, la pièce envahie de poussière et baignée d'une seule lumière blafarde qui provenait de vasistas au verre violet percés dans le plafond ; et, quand le soir tombait et que la lumière intérieure diminuait, elle ne devenait plus qu'une ombre vaguement inquitétante, immobile, qui pourtant détenait de puissants secrets de potions et de médicaments à l'effet insoupçonné.
...Car les potions qui provenaient du laboratoire du lac s'étaient taillé une réputation qui transcendaient les générations : après une blessure grave, une simple gorgée de potion rouge vif remettait sur pied son homme ; quand on se sentait faible et mou, la solution miracle était de boire un flacon de potion jaune-orangée, étonnament vitalisante et remplie protéines ; et pour les problèmes de ventre, la réflexe s'était peu à peu installé dans les familles d'aller se procurer une petite potion verte qui résorberait la douleur en un instant. Les services de la vieille femme du laboratoire du lac dépassaient de loin tous les services des médecins alentours, la dotaient d'un aura de bonté et de femme de bien, si puissant que tous ceux qui ne l'avaient jamais vue l'imaginaient pleine de vie, bonne et sage, aimée des enfants, jusqu'à ce qu'un témoignage peu reluisant leur fasse réduire l'aura de force divine aux seules potions qu'elle concoctait. En réalité, seuls ceux qui l'avaient vue à l'intérieur de son laboratoire en avaient conservé une image sombre et glaciale, tous ceux qui l'avaient entraperçue ou saluée alors qu'elle était en promenade autour du lac la décrivaient comme innofensive, visiblement douée d'un grand savoir, et parfaitement apte à exercer le métier de médecin.

...Cependant, bien que les gens ne cessaient de vanter son mérite et ses aptitudes dans la région, tout le monde méconaissait les recettes de ses potions, ou même la simple origine des ingrédients qu'elle utilisait. Elle disait qu'elle tenait toutes ses recettes d'un trisaïeul qui n'avait jamais su lui-même dire d'où elles provenaient, mais tout le monde savait qu'elle mentait : elle avait trouvé ses recettes elle-même. Certains parlaient d'inspiration divine, les plus rationnels évoquaient une connaissance très précise des plantes et des poissons et de nombreuses expériences qu'elle avait réalisées avant d'arriver aux mélanges si réussis. On la voyait de temps en temps en ville, achetant d'énormes stocks de nourriture tout aussi banale que variée, bien plus qu'elle ne doit en avoir besoin pour vivre ; ou encore on la voyait curieusement livide, toute blanche, assise près des eaux bleues et scintillantes du lac, semblant se reposer, elle qui d'habitude empeste la vie et l'énergie à des mètres. Les médecins et les apothicaires feignaient parfois d'aller acheter quelques potions chez elle, pour aller inspecter son laboratoire et tenter d'en retirer quelques indices concernant ses mixtures. Mais ils étaient toujours déçus et en ressortaient toujours plus curieux qu'ils n'en entraient : il régnait tout d'abord à l'intérieur du laboratoire une intense odeur de vie, terrifiante, qui semblait leur perforer la peau et leur faire battre le coeur, sans que pourtant ils ne puissent la rattacher à aucune espèce animale connue ; ensuite, ils s'étonnaient de ne voir qu'aussi peu de restes de plantes sur ses établis, elle qui passe son temps à en amasser ; les alambics, les réchauds, la marmite, les bocaux, semblaient eux, être relativement peu utilisés en comparaison de la grande quantité de potions qu'elle produisait ; enfin, il ne traînait comme outil et coutillage que de petits ciseaux ou de simples aiguilles, qui devaient lui servir à dépecer quelque poisson, mais rien qui ne pouvait se rapprocher à la chasse d'un quelconque animal. Mais l'incapacité pour les médecins et hommes de comprendre d'où venait cette science médicale sidérante ne les rendait pas pour autant aigris ou méfiants de la vieille femme du laboratoire du lac. Elle qui soignait tant de blessures, qui sauvait tant de vies, ç'aurait été une insulte que de s'en méfier car on ignorait la façon dont elle faisait ses mixtures ; elle utilisait peut-être après tout des techniques ignorées du commun, extrêmement modernes, et qu'elle ne tarderait pas à les dévoiler à l'humanité toute entière.
...La vieille femme du laboratoire n'avait d'ailleurs pas fini de les surprendre. Elle venait de mettre au point, il y a peu, une potion grise, très vive et relativement compact pour un liquide, pareille à du mercure, qui selon elle, avait l'étonnante capacité à stimuler l'intelligence et la mémoire. Une consommation régulière pouvait même augmenter significativement les capacités intellectuelles. Voilà un médicament que jamais médecin ou homme de science n'aurait pu savoir fabriquer ! Les observations et les "enquêtes scientifiques" - ainsi qu'ils les appelaient - se multiplièrent de la part des hommes curieux pour la vieille femme du laboratoire du lac ; elle avait d'ailleurs depuis peu changé. Elle présentait une grande fracture au crâne, qu'elle s'était occasionnée à la suite d'une glissade sur des gravillons, alors qu'elle descendait les bords du lac pour ramasser des galets, racontait-elle. La fracture semblait assez profonde, et nombre de clients s'en inquiétaient ; mais elle, était moins sereine depuis quelques temps, presque parfois folle, ainsi que le racontaient certains témoins qui l'avaient entendue pousser des cris terrifiants le soir, dans sa petite bâtisse. Il courrait le bruit que son accident l'avait rendue folle, et que dans ces hallucinations, une quelconque divinité lui avait inspiré la formule de sa terrible potion qui defiait la raison. Mais quelques habitants des bourgades voisines, soucieux de la réussite de leurs rejetons à l'école, s'était procuré quelques-unes de ces potions grises, et avaient trouvé le résultat remarquable, d'une efficacité surprenante. Ceux qui ingurgitaient la mixture inconnue devenaient en effet plus intelligents. Cette nouvelle potion acquit alors un succès phénoménal, donnant à la vieille femme du laboratoire une renommée qui dépassait les frontières de la région, la rendant plus respectée encore, plus acclamée et plus vénérée par les hommes qui pensaient que tant qu'elle serait là, ils ne pourraient point mourir. Mais la potion était rare, difficile à faire d'après les quelques indications éparses qu'elle donnait de temps à autres, et ainsi peu à peu la vieille femme consacra tout son temps et tout son âme à la concoction de sa célèbre potion grise, tant la demande grandissait de jours en jours.

...Ce fut un soir que, à la stupéfaction totale de tous les hommes de la région, la vieille femme du laboratoire du lac mourrut. Tant elle sauvait des vies par centaines, qu'ils n'avaient pas même pu envisager qu'un jour elle ne puisse sauver la sienne. Cette annonce fut un choc sourd et lourd qui retentissait dans les rues, les demeures, les marchés. C'était comme si la Mort envoyait à chacun une lettre annonçant leur saisie prochaine. Sans toutes ces potions, les hommes étaient laissés aux aléas des maladies, des blessures, des accidents. Tant que la vieille femme vivait, les hommes ne mourraient que de vieillesse, ils avaient ainsi perdu l'expérience de la tristesse de la perte inopinée d'un proche. Maintenant, la peur de la mort allait envahir tous les logis.
...Les hommes de science se mirent donc en tête de trouver, coûte que coûte, les recettes de ces potions salvatrices ; ce qui les conduisit à s'introduire en douce, une nuit, dans le laboratoire du lac, maintenant vidé de toute présence humaine. Craignant qu'elle n'ait consigné nulle part ses recettes, ils espéraient, par un examen plus attentif des lieux, obtenir des informations précieuses sur l'origine de ces potions. Le laboratoire vu de nuit avait quelque chose d'effrayant, alors que la faible clarté lunaire devenait violette à son passage dans le verre des vasistas, et qu'elle venait se refléter sur les flacons encore emplis des liquides dotés de l'étincelle de vie. Après avoir écarté alambics et tables, ils trouvèrent la chaise sur laquelle la vieille femme avait été trouvée morte, et les ciseaux, posés sur l'établi, qu'elle tenait alors. La première heure de recherche fut purement et simplement infructueuse : tout ce qu'ils avaient déniché était déjà visible lorsqu'ils venaient en toute innocence, sous le prétexte d'un quelconque achat, explorer les lieux. Mais après maint efforts, ils trouvèrent sous une dalle abîmé un livre qui s'apparentait à un grimmoire, dans lequel la vieille femme semblait noter non seulement toutes ses expériences, mais aussi les divines explications, tant recherchées et tant délirées, pour concocter ses différents elixirs de vie.

...Mais à la jouissance succèda l'horreur. Certes, cette vieille femme, de par ses potions, avait sauvé plus de vies humaines que n'importe quel hospice tout entier, plus sauvé d'âmes qu'une femme n'aurait pu en faire naître, plus évité de chagrin et de souffrance que n'importe quel autre homme ; mais cela... Grand Dieux ! n'était-ce pas enlever toute substance à l'humanité ?
...Ils lurent, noir sur blanc, la véritable nature de ses potions. La potion rouge vif, prescrite après des blessures sanglantes, n'était autre que son propre sang ; la potion jaune-orangée, si revitalisante quand on ne pouvait plus se nourrir, n'était autre que des aliments mâchés, digérés puis vomis, qui, après quelques traitements, ne paraissaient plus tels ; la potion verte, guérissants les maux de ventre, se trouvait n'être que sa propre bile, obtenue en se perforant la vésicule là où il le fallait ; et quant à la potion grise, apportant l'intelligence... C'étaient des bouts de son propre cerveau, qu'elle atteignait après s'être ouvert le crâne au marteau, et qu'elle broyait, qu'elle pétrissait, jusqu'à ce que la mixture obtenue puisse être ingurgitée en toute innocence - horrible cannibalisme - par tous les êtres humains alentours - qui n'auront dès lors plus rien d'humain.


Keilrod - posté le 27/08/2009 à 01:20:11 (2234 messages postés)

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Génial j'adore les nouvelles ;) Les 2 sont très bien mais la deuxième fini assez bizarrement (enfin d'une mauvaise manière) en plus de ça je retombe dans Zelda donc c'est génial :D

https://www.youtube.com/@QuentinFRA https://www.instagram.com/aiart_sublime/


Crazy - posté le 27/08/2009 à 01:49:49 (16 messages postés)

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Wow, j'adore tes textes, meme si j'ai une préférence pour le premier, vu que j'adore tous les trucs en rapport avec des masques (comme le film V pour Vendetta, ou le one shot personant)

les textes en eux memes sont fachement bien écrits et crédibles.


Ephy - posté le 27/08/2009 à 02:29:08 (30084 messages postés) - honor

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[BIG SHOT]

Vraiment géniale la seconde (bein qu'assez ecoeurante à la fin). Franchement, j'espère que tu va continuer à en faire sur le thème de Zelda parce que là... j'adore<3

Power Level: 1 148 355,38|Mystic Slayer (Value!+)|Le monde d'Adélaïde|Reikon no Yume|★ H-Project|Toho Danmaku Arena|Loli versus Ponies|Mes vidéos|Ma galerie|Débuter sur VX:10, 11|Tuto: Importation de ressources|Mapper avec les RTP VX|Touhou|Fan de Omenides|Fan de Estheone|Eph'ille: 14


Roi of the Suisse - posté le 27/08/2009 à 03:13:20 (29810 messages postés) - honor -

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Alerte neige !

J'ai pris la peine de les lire malgré l'heure qu'il est et la fatigue, car je suis très attaché à la série des Zelda, et franchement, je dois admettre que tu as vraiment du talent en narration et en scénarisation (et en orthographe ! ce qui devient une chose extrêmement rare de nos jours !)

J'espère vivement qu'il y en aura d'autres !

L'essentialisme c'est quand ta voiture a un moteur essence. | Es-tu une star ? | Kujira no Hara | Polaris 03 | Planète Glutko


Iot - posté le 27/08/2009 à 10:06:00 (1113 messages postés)

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Merci =D

La prochaine nouvelle sera sûrement plus gaie ^^ (parce que bon ouais la deuxième elle est assez glauque)


Kaien - posté le 27/08/2009 à 10:08:10 (3617 messages postés)

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Hmmm ?

Toujours aussi bien écrit, que ce soit dans la tournure générale des phrases, dans les mots choisis, ou dans l'orthographe.
Continue comme ça !

Everything is better with zombies.


Iot - posté le 27/08/2009 à 16:36:25 (1113 messages postés)

❤ 0

Hop là, une troisième :)



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L'observatoire céleste







...Il n'y avait jamais eu autant de monde dans l'observatoire céleste. Lui d'habitude si calme et si spacieux, il accueillait ce jour-là plusieurs dizaines de badauds qui étaient venu assister à une petite conférence de l'astronome. Le lieu était d'ordinaire quelque peu magique, de par la teinte bleutée, scintillante des murs et des multiples décorations de couleurs douces qui y étaient suspendues ; mais pour y faire entrer tant de monde, il avait fallu se résoudre à dégager le matériel qui traînait, à installer suffisament de chaises, et à gâcher l'habituelle lumière apaisante qui filtrait par les petites fenêtres ovales en installant de grosses bougies et candelabres pour éclairer le tableau central. Mais cette dernière installation n'était pas superflu, car l'astronome, vieil homme aux cheveux hirsutes et à la barbe blanche, tout de bleu vêtu, allait se prêter à une démonstration pour le moins intéressante.
...Il avait déplié cartes du ciel, calendriers lunaires, avait sorti craies et instruments de géométrie, et expliquait de sa voie douce et fluette la danse des astéroïdes et des comètes autour de notre chère planète. Il procédait à des démonstrations mathématiques, équations et figures à l'appui, insistait sur l'évidente simplicité de ses résultats, et avait même invité un petit enfant de quelques années à tracer pour lui sur la carte du ciel, à la règle et au compas, quelques traits et orbites significatifs, pour faire éclater au grand public la simplicité toute parfaite de ses raisonnements. En réalité, il n'en fallait pas autant. Dans cette petite bourgade, les connaissances en mathématiques des habitants ne dépassaient pas l'exploit de savoir compter jusqu'à dix ou onze, ne dépassant pas les connaissances en astronomie : la moitié de l'auditoire pensait que la Terre était plate ; quant à l'autre moitié, elle ne pensait pas. L'astronome prenait donc bien peu de risques à s'exécuter en public à ces calculs ; il aurait pu leur faire avaler toutes les couleuvres qu'il eût pu trouver lors d'une promenade champestre. Mais il était quand même résolu à faire bonne image d'homme de sciences, et à ne surtout pas passer pour un charlatan.
...Alors qu'il sentait que l'extrême attention de son auditoire chutait dangereusement, l'astronome estima qu'il était temps d'en arriver à la conclusion, objet de la conférence : il ne faisait aucun doute, il était démontré rigoureusement qu'un objet céleste allait s'écraser au nord du village, dans le petit pré, dans exactement trois nuits. L'information fut aussitôt confirmée par une vieille femme qui disait qu'elle l'avait senti dans ses os depuis la derrière pleine lune, et l'astronome lui en fut gré. Elle fut alors immédiatement l'objet d'attention, et fut assaillie de questions en tout genre sur les circonstances exacts de cet évènement : était-ce dangereux ? quel était la taille de cette objet céleste ? de quoi serait-il fait ? pouvait-on traire les vaches le même jour ? Et elle que de répondre : peut-être bien que pas, à peu près gros comme ça, fait de cela et sûrement pas. Mais l'astronome, souciant de maintenir une atmsophère scientifique à sa conférence, reprit la parole, et, quand il eût tous les regards braqués sur lui, exposa qu'il n'était sûrement pas dangereux de se tenir à quelques mètres de l'objet céleste une fois tombé, mais que, concernant la possibilité de le toucher, il fallait qu'il étudie encore quelques données chromatographiques obtenues de sa lunette pour en déduire la nature de la matière de l'objet ; au sujet de la taille du météorite, il ne dépasserait pas le mètre, il était formel ; et au sujet de la traite des vaches, il ignorait, mais il exprima en revanche son conseil de retirer les vaches du pré pendant la chute de l'objet, afin d'éviter quelque accident. Questions et réponses s'entrecroisèrent quelques minutes encore, puis, satisfaite et excitée à l'idée de cet évènement si original, la petite foule quitta l'observatoire d'un pas rapide, dirigeant déjà leurs jambes vers le pré et leurs yeux vers le ciel. Lui, avait un peu honte. Il avait enfreint quelques règles d'algèbre élémentaires dans ses explications, afin qu'elles soient plus brèves - bien que sa conclusion, elle, était certaine - ; mais peu importait : face à tous ces gens semblables, ce n'était point le vrai qui comptait, mais le vraisemblable.

...Les deux nuits passèrent, vite, puis vint la troisième. Le pré, d'ordinaire envahi de vaches broutant l'herbe, était là envahi d'hommes broutant les cieux. Tout le village s'était installé sur l'herbe verdoyante, surexcité à l'idée de vivre un évènement si particulier et si exceptionnel, dont ils avaient déjà imaginé toutes les variantes à raconter à leurs petits-enfants et arrière-petits-enfants. Tous attendaient sereinement, poussant par instants des cris dès qu'ils voyaient quelque chose se mouvoir dans le ciel, avant de se raviser devant le moucheron qui les importunait. Ils n'avaient pas l'air d'avoir envisager que l'astronome puisse s'être trompé, puisque la vieille femme avait affirmé l'avoir su en rêve, le boucher l'avoir lu dans son oreillette de porc, le maire dans sa cote de popularité. C'était une petite fête populaire improvisée, et ils ne voulaient en aucun cas qu'elle ne soit gâchée par quelques suspicions, alors qu'il est si rare que tout le monde soit réuni. Oui, tous étaient là, sauf l'astronome. Il voulait absolument être dans son observatoire quand l'objet céleste sera suffisament proche de la Terre pour établir définitivement sa composition, et alors trancher sur sa possible dangerosité. Lui n'avait pas démordu pendant ces trois jours, à sa conclusion, affirmait qu'il était impossible qu'il se soit trompé. Et il avait raison.
...La comète, petit objet blanc de pureté, brillante parmi les étoiles, était apparu sur le firmament, non sans discrétion, car elle fut aussitôt cernée de doigts. Elle tombait, elle dégringolait d'on ne sait où, après avoir parcouru des lieux et des lieux dans cet océan de ténèbres, et elle arrivait, enfin, à son but avoué, à son but décisif, que de s'écraser durement dans ce petit pré d'une planète inconnue. Elle émettait lumière, étincelles, clarté fantastique et mystique à mesure qu'elle s'approchait du sol, à mesure que ses bords se consummaient dans l'épais atmosphère, offrant un spectacle de lueurs et de couleurs qu'elle s'arrachait à elle-même, qu'elle déployait intensément en quelques secondes, elle qui les avait retenues pendant peut-être des milliers d'années. Mais rapidement, le spectacle pris fin. La fin de la représentation, le coup de théâtre, la chute proprement dite, était inévitable, et dans de derniers feux elle s'incrusta dans la mince croûte terrestre, joignant au plaisir visuel le bruit si triste et si douloureux de ce fracas, de cette si violente mort pour un astre si doux.
...Les habitants, revenant doucement de la béatitude du spectacle, se mirent à courrir vers le petit cratère de quelques mètres que l'objet avait creusé, échangeant déjà leurs impressions. C'était court, mais c'était bon ! s'avouaient-ils. Le maire de la petite bourgade avait déjà tout prévu, et avait ordonné aux gardes de se positionner en cercle autour du cratère pour éviter que les hommes ne s'en approchent trop. Alors, au milieu de cette petit crevasse, les habitants, encore tout excités, purent admirer la beauté si mystique de l'objet qui était tombé. Transparent comme du verre, ruisselant d'éclats, si lumineux, en son sein se reflétait l'éclat de mille étoiles. Il trônait, immobile, au milieu de ce petit pré, comme un cadeau de Dieu aux habitants de la bourgade, comme un objet si rare et si mystèrieux que personne n'oserait le toucher, le déplacer ou s'en approcher, comme un trophée de guerre, appartenant à la ville entière, dont déjà les habitants se vantaient aux quatre coins de la région. Chacun, les yeux rivés sur la divine comète, en était devenu amoureux.

...La grande fête en l'honneur du "cadeau des Dieux" dura jusqu'à l'aube, puis chacun rentra se coucher. Quand, en début d'après-midi, les premiers levés allèrent dans le pré vénérer l'objet céleste que l'on avait laissé dans son cratère, ils tombèrent des nues. On l'avait volé. Volé ! Son caractère si brillant et si pur avait charmé toute la bourgade, des plus jeunes aux plus vieux, et parmi eux, une brebis galleuse, avait dérobé cet énorme bloc de diamant, de saphir ou de quelque autre pierre précieuse, dans l'espoir de le vendre... Le fourbe ! Le traître ! La pourriture ! En emportant ce morceau de ciel qui était devenu la propriété et la fierté de tout le village, c'était chacun qu'il volait, qu'il dévalisait, qu'il dépouillait sur la place publique ; c'était comme supprimer un être cher ! La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, comme le souffle d'un dragon, et pénétrait chaque maisonnée, chaque recoin de ruelle, ainsi qu'une tempête de sable. Les habitants, à peine réveillés, étaient déjà hors de leurs gonds, comme s'ils avaient appris l'affreuse nouvelle pendant leur sommeil ; ils sortaient, criaient, courraient, appelaient au meurtre, et chacun, soucieux de trouver l'infâme traître, vérifiait la présence de ses voisins, inspectait les maisons alentours, questionnait tout le monde à tout va.
...Une cellule de crise fut bientôt créée. Les meilleurs policiers et inspecteurs de la région se mirent sur l'affaire, bien décidés à remuer ciel et terre pour retrouver le cadeau divin. Au tribunal, le procès était déjà entamé, les requisitoires déjà écrits, les tirades des avocats déjà déclamées, la sanction déjà décidée. Les premiers levés, qui avaient découvert le vol, étaient après tout les principaux suspects, et furent pendus haut et court. Le propriétaire du pré, autre grand suspect, fut torturé sur la place publique, sommé de dire où il avait caché la pierre. Les arrestations n'en finissaient pas : un simple sourire nerveux à l'évocation du vol était considéré comme un aveu, une simple hésitation à une question valait les menottes. Ce n'est qu'une fois la première fièvre passée que l'on se mit à réfléchir ; et plusieurs esprits malicieux pensèrent à l'astronome. Mais oui, l'astronome ! Il était le seul à être resté chez lui, cette nuit-là ! Sûrement avait-il pu dormir, et ainsi être reveillé et frais le matin où chacun allait se coucher. N'était-ce pas lui qui, le premier, avait prévu l'arrivée de l'objet céleste ? Il avait prévu le coup depuis longtemps, il était sûr, le fourbe. Il fallait lui mettre le grapin dessus, mais surtout ne pas le tuer - du moins pas encore - il fallait le torturer, lui faire tirer les vers du nez, le faire cracher où il avait fourré la pierre.
...Toute la foule grimpa alors derechef la petite colline du haut de laquelle l'observatoire céleste siégeait fièrement. Le chef de police ouvrait la marche, succédé par ses gardes et la foule en délire. Ils enfoncèrent la porte sans mot dire, grimpèrent l'escalier en colimaçon qui menait à la grande salle supérieure où l'astronome avait tenu sa conférence, et le trouvèrent accroché à sa lunette, visiblement en pleine observation. L'oeil perdu dans tous ces mondes si éloignés et si inaccessibles, il ne les avait pas entendu arriver, du moins pas avant que le chef de police ne l'attrapa vigoureusement par la barbe. L'échange fut rapide, clair et direct. Poignard à la main, il lui laissa le choix entre exposer clairement et en détail ce qu'il avait fait la nuit de la chute de l'objet céleste, et exposer clairement et en détail la sensation corporelle d'une lame qui perfore un coeur. L'astronome, toujours calme et plein de flegme, expliqua sans détour qu'il avait examiné les chromatographies de l'objet céleste pour en déduire sa nature, mais la réponse ne sembla pas satisfaire le chef de police et la foule en exergue derrière lui. Il voulait savoir posément, à l'instant même, où se situait le cadeau divin de diamant. "Ce n'était que de la glace", avait-il répondu.


Kaien - posté le 27/08/2009 à 17:07:18 (3617 messages postés)

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Hmmm ?

2è §, 3è ligne a dit:

à raconter à leurs petits-enfants et arrière-partits-enfants.



...

C'est toujours aussi plaisant à lire, et toujours aussi addictif de passer de lignes en lignes.
Celle ci est moins triste, mis à part les quelques tortures et pendaisons, mais tout aussi bien écrite ! J'aime vraiment les tournures de tes phrases, t'arrives à choisir les bon mots et à les aligner correctement pour donner, finalement, un texte riche et plaisant. Et la chute est géniale !
T'as du talent !

J'adore tes nouvelles, mais faut te reposer un peu, hein ^^.
Garde les bien en triple exemplaire, par contre, et en lieu sûr.

Everything is better with zombies.


Ephy - posté le 28/08/2009 à 13:38:24 (30084 messages postés) - honor

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[BIG SHOT]

Très bonne nouvelle (comme les autres d'ailleurs).
Et puis la fin est vraiment surprenante. Je m'y attendais pas du tout.
J'espère que tu nous en servira d'autres comme ça<3

Power Level: 1 148 355,38|Mystic Slayer (Value!+)|Le monde d'Adélaïde|Reikon no Yume|★ H-Project|Toho Danmaku Arena|Loli versus Ponies|Mes vidéos|Ma galerie|Débuter sur VX:10, 11|Tuto: Importation de ressources|Mapper avec les RTP VX|Touhou|Fan de Omenides|Fan de Estheone|Eph'ille: 14


Keilrod - posté le 28/08/2009 à 14:41:24 (2234 messages postés)

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Roooh c'est génial j'adore j'adhère superbe ! Continue ;) Et l'ambiance Majoraesque que je m'immagine bien en même temps est sensationnel bravo !

https://www.youtube.com/@QuentinFRA https://www.instagram.com/aiart_sublime/


Joke - posté le 28/08/2009 à 23:11:33 (5089 messages postés)

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Bilouteux fou

J'ai beaucoup apprécié lire ces petites nouvelles, moi qui déteste lire sur mon pc ! ^^ Je préfère la première à la dernière et la dernière à la seconde mais dans les trois on peut y voir une jolie maîtrise de l'écriture très agréable et les idées sont bien trouvées ! =)

Tu peux être sûr que je lirais les prochaines ! ^^

biloumaster.fr, mon joli site ouèb tout bô tout frai !


Roi of the Suisse - posté le 28/08/2009 à 23:28:49 (29810 messages postés) - honor -

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Alerte neige !

Bravo, bravo !

Applique-toi toujours aussi bien pour la prochaine ! Ca ne nous fait rien d'attendre !
(il faudra en faire une sur bigoron ^^)

L'essentialisme c'est quand ta voiture a un moteur essence. | Es-tu une star ? | Kujira no Hara | Polaris 03 | Planète Glutko


Iot - posté le 29/08/2009 à 12:56:54 (1113 messages postés)

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Merci à vous le gens !
J'ai entamé la rédaction d'une quatrième, que je finirai probablement demain.

Roi of the Suisse > Pourquoi pas :) Même si si je la fais, il faudra attendre un peu. Parce que là ça va faire la quatrième sur l'univers de Zelda, va falloir que je me calme un peu et essayer autre chose :D


Joke - posté le 29/08/2009 à 14:15:12 (5089 messages postés)

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Bilouteux fou

Non, tu feras du Zelda jusqu'à la fin de ta vie sous l'ordre communautaire !

biloumaster.fr, mon joli site ouèb tout bô tout frai !


Vlad - posté le 29/08/2009 à 19:10:36 (294 messages postés)

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Oui enfin, c'est pas vraiment du Zelda la dernière...

En tout cas, j'adore, c'est du super boulot que tu as fais ;) Continue comme ça !


Ephy - posté le 29/08/2009 à 22:02:41 (30084 messages postés) - honor

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[BIG SHOT]

Citation:

Non, tu feras du Zelda jusqu'à la fin de ta vie sous l'ordre communautaire !


:plusun Le Zelda, c'est bien.

Citation:

Oui enfin, c'est pas vraiment du Zelda la dernière...


Euh... Ben si quand même. L'observatoire est tiré de Majora's Mask quand même.

Power Level: 1 148 355,38|Mystic Slayer (Value!+)|Le monde d'Adélaïde|Reikon no Yume|★ H-Project|Toho Danmaku Arena|Loli versus Ponies|Mes vidéos|Ma galerie|Débuter sur VX:10, 11|Tuto: Importation de ressources|Mapper avec les RTP VX|Touhou|Fan de Omenides|Fan de Estheone|Eph'ille: 14


Roi of the Suisse - posté le 29/08/2009 à 22:37:32 (29810 messages postés) - honor -

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Alerte neige !

Si c'est pas du Zelda on brûle le topic :p

L'essentialisme c'est quand ta voiture a un moteur essence. | Es-tu une star ? | Kujira no Hara | Polaris 03 | Planète Glutko


The Fifth - posté le 30/08/2009 à 14:13:42 (147 messages postés)

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Ô !

J'ai eu le temps de lire que la première avec les masques, j'ai vraiment adoré !! Si je peux, je lirai les 2 autres, en tout cas c'est excellent, ton style, l'ambiance, et l'imagination ! Bravo, bravo. :)


Iot - posté le 30/08/2009 à 14:38:54 (1113 messages postés)

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xD les gens. T'façon il n'y a souvent que le point de départ qui est zeldaesque, après ça s'en écarte assez ^^
Mais c'est vrai que c'est une bonne source d'inspiration. D'ailleurs....




image


...


Les galets de la Grande Baie







... La plage de la Grande Baie était bien connue des gens de la région. A l'intérieur d'une crique, toujours exposée au soleil, peuplée de sable fin et de galetss innocents, elle était un petit havre de paix, l'endroit rêvé pour ceux qui étaient fatigués de l'agitation citadine. On y accédait par une petite route pavée qui passait par derrière quelques fourrés et dans quelque enfoncement, ainsi peu visible des non-connaisseurs, de sorte que l'on y était rarement dérangé. Seuls les pêcheurs, traînant leurs frêles esquifs sur le sable chaud pouvaient communiquer aux oreilles assoupies des vibrations et des sons peu harmonieux ; mais du reste, le lent ressac de la mer berçait tout être ou toute chose, des hommes, des bêtes, des galets assoupis, et les amenait au pays des songes d'où ils ne désiraient point, sous quelconque prétexte, y être arraché. Car le sommeil était sacré sur la plage de le Grande Baie. Si l'on y traînait, c'était pour y demeurer assoupi ; et ainsi, plus qu'ici que sur n'importe quelle autre plage, chaque homme, si l'on le privait de Morphée, était dans le droit de se venger, et d'importuner son homme à son prochain sommeil. C'était l'habitude, transformée en coutume, puis en règle. Tous les habitants des bourgades voisines le savaient. Même les palmiers et les galets, s'ils eûent pu parler, auraient leur mot à dire. Après tout, ils en avaient assez d'être secoués incessament, ou bien d'être maltraités, comme cet enfant qui l'autre jour, voulant jouer aux ricochets, jeta de toute ses forces un galet dans les petites vaguelettes, qui se noya au premier rebond, dans un triste bruit sourd. Ils étaient le peuple majoritaire de la plage de la Grande Baie, et n'en avaient que rage d'être sans cesse importunés.
... Depuis quelques jours, les pêcheurs étaient d'ailleurs assez gênés par les galets qui occupaient tout le bord le plage, près de l'eau, où ils aimaient à être polis et carressés par les douces vagues ; mais ainsi placés, ils abîmaient les esquifs des pêcheurs, quand elles devaient être tirées car trop lourdes pour être transportées, après une bonne pêche par exemple, et ce étonamment car ils avaient d'ordinaire de longs pans de sables fins où accoster. Les citadins habitués de la plage de la Grande Baie avaient d'ailleurs observé, récemment, une curieuse et inxeplicable récrudescence de galets : il semblait s'en former des paquets, eux qui étaient d'habitude éparses, et leur nombre, à moins qu'il ne s'agissait que d'une troublante impression, ne cessait de grandir. Il est vrai qu'il arrive que l'on réapprovisionne la plage en galets, lorsque trop de gens peu souciants en ramassent par abus, mais les rapports de la mairie étaient clairs : aucun déplacement de galets d'une plage quelconque vers la plage de la Grande Baie n'avait été opéré depuis plusieurs mois. La froideur et l'illogisme de ces rapports ne satisfaisaient que trop peu les citadins, qui se plaignaient désormais des galets qui occupaient pour ainsi dire toute l'étendue de la plage, car leur contact pour la peau était, il faut l'avouer, bien moins agréable que les caresses du sable fin. L'on croyait au début à une mauvaise blague de quelque farceur peu scrupuleux, et que la situation se normaliserait d'ici peu ; mais celle-ci devint au contraire burlesque, presque ridicule, quand des badauds purent remarquer que les galets, à défaut de place, s'entassaient en deux ou trois couches sur la plage. La blague avait désormais assez duré. Les bourgades avoisinantes engagèrent des employés pour débarasser la plage des galets et ramener leur nombre à un qui resterait raisonnable. Une enquête fut aussi lancée.
... Ce fut très certainement la décision la plus vaine que le maire avait prise depuis le début de son mandat. Alors que les employés avaient ramené les galets à une quantité qui ne choquait plus le sens commun, tous les jours qui suivirent, des galets furent rajoutés, pour en retrouver les deux ou trois couches au bout de trois jours. Pire encore, les plages avoisinantes qui avaient hérité des galets surnuméraires étaient maintenant elles aussi frappées de cet absurde phénomène. De son côté, l'enquête menée en avait conclu que les plaisantins déchargeaient leurs cargaisons de galets la nuit : chaque matin, à la première inspection, le nombre de galets sur les plages subissait une hausse soudaine, alors qu'en journée, il restait stable. Mais il en était pour autant impossible de savoir d'où venaient ces tonnes de pierres, d'où ces personnes peu scrupuleuses les volaient, puisqu'aucune plage à des lieux à la ronde n'en avait enregistré une diminution. Un conseil d'administration exceptionnel avait néanomoins décidé de ne pas baisser les bras, et de prendre les malfaiteurs sur le fait : des hommes de main se placeraient sur chacune des plages, en particulier sur le plage de la Grande Baie, d'où était parti tout le problème, et arrêterait toute personne suspecte qui traînerait aux alentours, la nuit.

... Mais encore une fois, les prochains évènements ne tardèrent pas à rendre ridicule cette petite entreprise. Les dernières nuits furent plus propices que jamais à la prolifération des galets. La plage de la Grande Baie en était à présent recouverte de dizaines de couches, voire de centaines, à tel point que les palmiers en étaient eux aussi recouverts, et les monticules de rochers qui délimitaient la crique dépassés. Les galets étaient même sorti des délimitations de la plage, avaient envahi le petit sentier qui y menait et commençaient à attaquer les prés avoisinants. Les autres plages souffraient du même problème, à tel point que les montagnes de galets se rejoignaient maintenant de plage en plage, n'en formant qu'une et une seule étendue sinistre, dont l'existance défiait la raison et les causes l'imagination. Il fallait se rendre à l'évidence qu'il ne pouvait pas y avoir derrière cela l'oeuvre d'une main humaine, que personne ne pouvait, en si peu de jours, eût-il une armada d'esquifs, déverser des dunes de galets sans se faire entrevoir ou laisser de traces. Il y avait quelque chose de paranormal, de mystique dans ces évènements.
... Les hommes de science furent alors quémandés. Ils devaient, à partir de quelques échantillons, examiner ces galets incongrus et tenter d'en déceler une quelconque anormalité ou une propriété fantastique. L'examen n'avait point besoin d'être loin poussé pour en déduire une conclusion déraissonable : dans tous les laboratoires où les galets avaient été entreposés pêle-même, leur nombre doublait à chaque nuit ; alors que dans ceux où ils étaient soigneusement isolés, rien ne se passait. L'absurde phénomène qu'ils en avaient conclu était le suivant : les galets, en contact, chaque nuit se reprodusaient. Les expériences étaient troublantes. Par on ne sait quelle magie, quelle subtilité de la nature, deux galets joints ensembles en accouchaient de deux autres au terme d'une nuit, puis si l'expérience se renouvelait, quatre autres apparaissaient pour en compter en tout, le nombre de huit ; puis encore seize, puis trente-deux, soixante-quatre. Quelques rapides calculs suffisaient à expliquer comment les galets de la Grande Baie avaient pu conquérir, à l'heure qu'il était, tous les sentiers, chemins et prés qui cotoyaient la mer, sur plusieurs mètres d'épaisseurs ; et quelques autres rapides calculs suffisaient à prévoir qu'en l'espace de quelques nuits, toute la région, bourgades et cités comprises, en serait submergée.

... Les jours qui suivirent, la vie aux villages ne ressemblait plus à rien d'encore vécu : les galets maléfiques s'empilaient maintenant sur deux cent mètres d'épaisseur, avaient gagné encore des lieux et des lieux, et sur la terre, et sur la mer ; il fallait donc monopoliser tous les bras des bourgades pour repousser ces laquais du diable, afin d'établir une sorte de périmètre de sécurité, de no-galets's-land, autour de chaque maison. L'endroit devenait alors fort pittoresque : des montagnes de galets s'était formées, sinistre paysage quand de dessus on la foulait des pieds, seulement percée en d'endroits circulaires, ainsi que des gouffres, où les villages résistaient longuement quoique durement à ces amoncellements de pierres venues d'on ne sait où, qui menaçaient chaque nuit de se déverser dans ces petites cuvettes où les hommes se terraient. Du côté de la mer, la situation était loufoque, et plus que jamais le malheur des uns faisait le bonheur des autres. Des croisières venues d'autres régions étaient organisées, envoyant passer des esquifs emplis de curieux devant ces dunes ésotériques, curieux qui trouvaient terriblement hillarant de voir ainsi des galets copuler à bras le corps, forniquer sans vergogne, et ravir à l'homme sa maîtrise de la Terre.
... Les bourgades qui se tenaient encore loin du raz-de-galets, mais qui, devant la crainte de cette inondation de roche, congédiaient déjà toutes les pierres des villages, imploraient sans cesse les maires des cités piégées de procéder à l'évacuation des bâtisses, qui, nécessairement, succomberaient un jour au terme d'une avalanche. Mais eux ne voulaient rien entendre ; ils continuaient, de plus en plus vainement, à agrandir leur petite cuvette, maintenant haute de plusieurs centaines de mètres, craignant chaque nuit comme la peste - ou comme la gale. La nuit, ils la vivaient d'ailleurs maintenant en pleine journée. Le soleil n'arrivait à percer au-dessus des gigantesques parois de galets qu'aux heures où il était le plus haut ; du reste de temps, les bourgades étaient plongées dans une obscurité continuelle. Des rares inconscients avaient tenté d'escalader les maintenant milles mètres de hauteur de pierre, mais tous, soit s'étaient découragés, soit avaient chuté, emportant dans leur mort quelques galets qui venaient s'abattre sur le petit village au fond du gouffre sinistre. S'ils étaient parvenu jusqu'en haut, ils auraient eu devant eux un paysage de mort, sublime de par son caractère essentiellement déraisonable ; mais terriblement monotone, seulement composé de galets à perte de vue, sur plusieurs centaines de lieux, et uniquement surplombés de nuages qui les voyaient arriver avec crainte, ou de mouettes perdues, égarées dans ce nouveau monde. Ils auraient vu les villages comme le fond de profonds et minces puits, et auraient assisté, impuissants, à d'incroyables avalanches dues à l'arrivée de nouveaux galets, qui s'abattaient tristement et sourdement sur des hommes, des femmes et des enfants, hurlant, les mains sur leurs têtes, les yeux vers le ciel. Car la montagne de galets, en quelques nuits, avait doublé de hauteur et triplé de superficie, causant des avalanches inévitables et fatales pour de nombreuses bourgades. C'étaient les prémices d'une lente conquête, ou plutôt reconquête des galets sur les hommes ; une sorte d'enflure qui ne cessait de grandir, de s'étaler, de se propager à la surface de la Terre malade, et qui ne guérissait pas. Toutes les régions alentours étaient lentement désertées, le vide humain s'aggrandissait inexorablement, l'emprise humaine sur le monde se résorbait sans cesse plus chaque nuit ; et les galets devenaient petit à petit dans les esprits les nouveaux maîtres de la planète. Ah, cruelle nature ! Ne pouvait-il exister plus absurde fin pour l'homme ?
... Mais un jour, tout cessa brusquement. Les galets ne se reproduisaient plus, et ce sans aucune raison apparente. Ils semblaient avoir atteint on ne sait quel obscur but, quel incompréhensible dessein. Certes l'horrible montagne existait toujours, atteignant presque maintenant les deux milles mètres de hauteur ; certes le tapis de galets avait pris des lieux à la mer et dérobé d'autant plus à la terre ; certes centaines d'hommes et de femmes avaient péri, dans leurs bâtisses, sous le coup d'une avalanche ; mais l'insensé cauchemar avait pris fin. On chercha des explications, on chercha une logique à insuffler dans ce phénomène qui pour l'instant échappait à la raison, mais c'était peine perdue. Rien dans les évènements récents ne pouvait apparaître aux communs des mortels comme l'aboutissement de la conquête terrifiante des galets. Et pourtant, les mystiques le savaient bien, il existait. Il se cachait dans la mort d'un petit enfant parmi d'autres, lors d'une avalanche. Un enfant qui, voulant jouer aux ricochets, avait jeté impunément un galet endormi dans l'écume des vagues, sur la plage de la Grande Baie ; lequel s'était noyé. Il était à présent vengé.


Créa - posté le 30/08/2009 à 15:34:37 (724 messages postés)

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J'ai trop la flemme de lire sur mon PC mais il est notoire que tu écris bien (concours Oniro). ;)

Bonne continuation!


Iot - posté le 30/08/2009 à 15:47:52 (1113 messages postés)

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Oh putin le boulet... J'ai orthographié "galet" en "galais" dans tout le texte. -.-'
Je corrige ça.

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