Tyroine -
posté le 18/01/2022 à 23:55:54 (10360 messages postés)
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Gaga de son chachat
Monster Hunter Rise "abandonné" au bout de 16h après avoir heu... "terminé" l'histoire principale.
Quelle immense déception. Je pense que j'ai rarement ressenti ça dans ma vie.
J'attendais pas mal Rise, tout en sachant que ça serait sur plusieurs aspects un retour en arrière vis à vis de World. Mais que voulez-vous, les quelques features de gameplay m'ont hypé :
+ Courir à toute berzingue sur son doggo pour explorer rapidement la map, c'est cool !
+ Sauter de partout avec de nouveaux coups très aériens rendant le jeu encore plus dynamique, c'est cool !
+ Courir sur les murs et explorer des maps beaucoup plus ouvertes, c'est cool !
+ Photographier toute la faune et les monstres pour remplir son carnet, c'est cool !
Et... c'est à peu près tout.
Oui, c'est cool. C'est marrant, c'est fun. 10-15h. Mais après ? Quid de la philosophie Monster Hunter ?
La préparation avant le combat. L'homme minuscule contre de dangereuses menaces. Le dépassement de soi, faire évoluer son stuff et surpasser des combats difficiles. Le sentiment d'accomplissement, sentir qu'on a lutté et mérité une victoire.
Ici, rien de tout ça. Tout se lance en 20 secondes, le farm de préparation est quasiment inexistant tant tout est automatisé, tu ramasses des items par paquets de 12 sans même t'arrêter la plupart du temps, du coup t'es jamais vraiment en train de fouiller la map pour trouver des ingrédients ou des éléments qui vont vraiment te servir à te confectionner des sets, puisque de toute façon en une ou deux missions de monstre tu vas pouvoir tout craft sans avoir à galérer.
Je trouve le pacing général et l'équilibrage complètement aux fraises. Ce n'est pas palpitant, c'est juste bourrin et pas du tout challengeant.
Dans Monster Hunter, les monstres étaient les monstres... mais dans Rise, le monstre c'est le joueur, et les monstres sont des sacs de frappe qui peinent à le mettre en difficulté. Je n'ai pas eu un seul ko (renvoi au campement), c'est dire.
Et le comble dans tout ça, c'est que l'histoire se boucle en 15 heures tellement ils ont rush ça sans se prendre la tête. Je sais bien que l'histoire dans MH n'a jamais été son grand intérêt, mais ils avaient fait de supers efforts de mise en scène et de montée en puissance avec des passages épiques et impressionnants dans World, ici tout retombe à plat dans son plus simple apparat.
Je sais bien que le jeu continue ad vitam eternam après la fin de la quête principale, mais ça ne m'intéresse plus. Je suis déjà saoulé, démotivé du jeu... Je ne m'y amuse plus depuis les 5 premières heures vu que je roule absolument sur tout en me battant toujours de la même façon. Je n'ai pas eu à améliorer mon armure, optimiser des talents, j'ai p'tet forgé une ou deux armes à tout péter... Et voilà.
Je suppose que je devrais continuer jusqu'au end game pour espérer pour trouver de la difficulté et une nécessité de farm, que la quête principale n'était qu'un tuto... mais franchement, j'ai pas la foi. Le jeu ne m'aide pas à m'impliquer ou m'investir, il tombe dans les travers du jeu multijoueurs moderne où le joueur doit lancer une partie en 2mn et être dans le feu de l'action, vite vite il faut pas qu'il s'ennuie...
Oui mais Monster Hunter, c'était ça aussi. Le calme avant la tempête, prendre le temps de farm, se préparer, prévoir, évoluer... Si tu enlèves ça à Monster Hunter en le simplifiant à ce point, ce n'est plus Monster Hunter. C'est un bête jeu de bagarre contre des monstres un peu comme Dauntless... sans profondeur. C'est marrant quelques heures, mais on s'en lasse très vite.
Je note en points positifs quand même les musiques, les design des mobs inédits tous réussis, plusieurs chara-design de personnages et le village en lui même qui sont très réussis... Par contre les pnj sont aussi voire plus tête à claques que l'intendante de World, ce qui est finalement le plus grand exploit de Rise... aie...
Quelques bonnes idées ruinées noyées sous un océan de casualisation qui travestissent l'expérience MH. Même si l'aspect plus accessible avait déjà été amorcé dans World et je le déplorais souvent (genre la quête principale qui ne te met jamais vraiment en difficulté non plus... Mais déjà plus que dans Rise), ici c'en devient très préoccupant.
Et puis c'est sans parler de l'aspect graphique qui fait vraiment peine par rapport à World, mais on s'y attendait venant d'un jeu Switch. Sauf que la comparaison, on ne peut pas l'éviter. Et puis y'a pas que la technique, la DA des zones est vraiment paresseuse et pas très passionnante, là où World avait franchement des biomes super réussis voir très impressionnants (la vallée corail pour ne citer qu'elle). Il y avait des affrontements démesurés et épiques qui te font faire "wahou!", des trucs que tu voulais voir dans Monster Hunter. Une invitation au voyage.
Bref... J'ai aimé 5h et le soufflet est retombé. Vivement World 2.
Tyroine -
posté le 29/12/2021 à 14:58:00 (10360 messages postés)
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Gaga de son chachat
J'ai fini le metroidvania Les chroniques de la guerre de Lodoss : Deedlit au labyrinthe des Merveilles (paye ton titre à rallonge mdr) en... à peine plus de 5 heures. C'est court. Très court. Trop court ?
Les +
+ Le jeu est beau. Les animations sont cools, le pixel-art est propre, le bestiaire est assez réussi, les boss sont impressionnants.
+ Que ça soit dans le gameplay ou la structure globale du jeu, c'est un pur clone assumé de Symphony of the Night. Il apporte un petit ajout avec le système de niveaux magiques, mais ça ne va pas plus loin. J'ai un peu été de mauvaise foi avec Kenetec sur discord en disant qu'il tentait quand même des trucs pour être plus personnel... mais au final, non Mais du coup c'est quand même moins lourdeau que SOTN, le gameplay répond très bien, c'est un bon cru là dessus.
+ Les menus et la map sont parfaitement clairs, tout est limpide. On est jamais perdus parce que la map indique parfaitement les salles avec un point de TP, les portes infranchissables auxquelles on devra revenir plus tard, les pnj... Bref, une qualité de vie basique dont tout metroid-like et vania devrait prétendre.
+ Ni trop dur, ni trop facile... j'ai trouvé l'équilibrage global plutôt réussi. J'ai eu quelques game over, souvent d'inattention, et les boss passent rapidement en bourrant les magies et les potions de soin, ou en jouant un peu plus intelligemment.
Les -
- Un bon metroidvania, c'est un metroidvania avec une OST qui déchire. Eeeeet... je dois avouer que j'ai pas accroché du tout à celle de Lodoss que je trouve assez bordélique dans ses mixages, avec des thèmes très aléatoires qui ne semblent pas avoir de direction artistique particulière. Y'a p'tet une ou deux musiques sympa, mais voilà. Je les ai déjà oubliées.
- J'ai vanté les qualités de la map, mais comment pardonner qu'on ne puisse pas zoomer dessus alors qu'elle est si PETITE ? Bon sang ce que c'est frustrant de plisser les yeux pour repérer les sorties de salles quand on fait un tour global pour backtracker notamment.
- Le level-design est trop simpliste et toutes les salles et les zones se ressemblent. Alors certes, le thème change visuellement à chaque zone... Mais la structure même des salles est toujours identique. On n'est jamais vraiment surpris, on se contente toujours de faire la même chose. Il y a quelques passages secrets, mais trop peu. Dans un SOTN dont il s'inspire, chaque zone est vraiment unique avec çà et là des idées de lvl-design. Ici, tout semble recyclé, ce qui fait que l'excitation de l'exploration tombe rapidement à plat.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Qui connait Lodoss en 2021 ? Alors je suis désolé, j'ai toujours été attiré de loin par Lodoss, moi de mon temps tout le monde se servait des artworks de l'anime pour se faire des avatars et des bannières sur les froums de Slayers Online, mais alors QUI a vraiment lu le manga ou vu l'anime ? Moi j'avais essayé, et c'était pas incroyable. Bon, je dis pas que c'est nul hein. Mais déjà que Lodoss c'est clairement plus le manga le plus connu aujourd'hui, pourquoi avoir tablé sur une licence pareille pour baser son metroidvania dessus ?
Des fans absolus de l'oeuvre je suppose ? Après tout c'est un petit jeu indé. Donc pourquoi pas.
Mais je suis désolé, ils disent dans la description que le jeu s'adresse autant aux fans qu'aux néophytes, mais je ne suis pas d'accord du tout. Du début à la fin le jeu te balance des personnages et des ennemis en considérant que tu connais déjà l'histoire de Lodoss et de Deedlit, l'elfe qu'on incarne. Sauf que... ben non. Tout est trop vague, trop niché... Et puis même si on connaissait le manga, ben franchement... ça développe pas grand chose, si ce n'est rien. C'est juste du fanservice çà et là pour prétexter un jeu, mais par exemple la présence des membres de l'équipe de héros dans le donjon ne sert strictement à rien.
Alors c'est vite fait prétexté à la fin sur le pourquoi du donjon. Bah vous vous doutez bien que c'est du scénario prétexte de jeu-vidéo quoi. Donc bon... Que ça soit les fans ou les néophytes, je vois pas vraiment qui ça contente dans l'histoire, à moins que juste voir ses personnages préférés parader dans un metroidvania sans développement scénaristique intéressant soit suffisant.
Je ne sais pas si je recommande ce jeu après coup. Je partais pourtant sur de super bonnes impressions, mais j'ai trouvé que ça manquait d'ambition et de personnalité. C'était sympa, voire assez bien, mais au final est-ce qu'on retiendra ce jeu ? Je suis pas certain.
Tyroine -
posté le 13/12/2021 à 20:52:59 (10360 messages postés)
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❤ 2Kenetec Picot
Gaga de son chachat
Sable terminé en 14 heures. Petit coup de cœur, mais pas trop non plus. Je m'explique.
Les +
+ Le style graphique est assez dépouillé mais pourtant, le jeu est plutôt joli. La direction artistique est originale, dans un style un peu BD "à la Moebius" (cette comparaison a beaucoup été faite) mais presque comme si ça avait été fait à la souris. Le jeu a des "tracés" assez prononcés, mais qu'on peut baisser ou augmenter. J'ai fini par les mettre au minimum parce que j'ai trouvé le rendu plus "doux" comme tel, un peu moins brut de décoffrage. Les ambiances sont belles et variées, c'est un chouette petit voyage.
+ La thématique de la quête initiatique est bien traitée, c'est tout le cœur de l'histoire de Sable. Les dialogues sont étonnamment bien écrits, je n'aurais pas imaginé le jeu aussi bavard, je le pensais beaucoup plus cryptique et vide mais il y a plusieurs mini-villages et même une relative grande ville. Tu croises des pnj un peu partout, la plupart ont des choses à dire plus ou moins intéressantes et il y a un peu plus d'une trentaine de quêtes à boucler avant la fin de l'aventure. Attention pour les anglophones, pour le moment il n'y a pas de traduction française, mais le niveau anglais requis est assez raisonnable.
Edit : Eeeeet le jeu est désormais dispo en français...
+ J'ai apprécié les diverses inspirations directement empruntées à Zelda Breath of The Wild. Trouver des "korogus" pour augmenter notre jauge d'endurance pour courir mais surtout grimper la plupart des environnements du jeu, offrant une verticalité bienvenue qui sert énormément l'exploration. On peut aussi planer à l'instar du paravoile dans Zelda, par contre c'est beaucoup moins fun et intéressant, ça va surtout servir à planer pour atteindre d'autres plateformes plus que se balader dans les airs, puisque ce n'est pas le but.
Le mouvement dans le monde ouvert de Sable est principalement régi par votre aérocycle, une sorte de scooter volant qui flotte au dessus du sable. Véritable compagnon de route répondant à votre appel, une bonne partie du jeu consistera à se faire de l'argent pour acheter de nouvelles parties et améliorer le véhicule, rendant de facto votre voyage plus agréable et rapide.
Sans lui, autant oublier le simple fait de voyager puisque les environnements sont immenses et vides. Et c'est voulu. La planète semble désertique mais ce n'est que pour mieux remarquer les rares points d'intérêts disséminés un peu partout sur la carte, souvent visibles de très loin car assez imposants (villages, carcasses de vaisseaux ou d'animaux gigantesques, îlots volants...). On est donc sur un jeu assez onirique au rythme très lent et posé. Si vous vous demandez si vous risqueriez pas de vous emmerder... le simple fait de vous le demander n'est pas très bon signe, surtout si vous êtes du genre à trouver BOTW vide et chiant.
En outre, j'ai donc trouvé le jeu correctement rempli et plutôt divertissant, une fois qu'on a cerné ses objectifs on a toujours un petit quelque chose à faire, et ne serait-ce que simplement voyager et profiter du paysage me suffit déjà amplement (pour prendre des milliards de captures d'écrans).
Les -
- Parlons des choses qui fâchent... et y'en a quelques unes A commencer par l'optimisation désastreuse du jeu qui n'est pas franchement un jeu qui devrait demander des ressources incroyables, et pourtant putain qu'il crachotte péniblement. Ralentissements ultra fréquents notamment en balade à dos de scooter, bugs sonores à tire larigot (les musiques qui se coupent parfois, les sons divers qui s'étouffent les uns les autres, t'as l'impression de jouer à un jeu en train de rendre l'âme parfois)... Et ce peu importent les résolutions choisies, que ça soit 16/9 ou ultrawide, 1080p ou 1440p. Le jeu galère franchement et j'ai vu que les premiers retours qui remontent à plusieurs mois voire années en faisaient déjà mention, et les gens s'étonnent que ça n'ait pas été corrigé.
Alors, rien qui ne pourrisse vraiment l'expérience pour autant. Le voyage m'a quand même été bien agréable, et c'est qui m'a permis de rester tolérant envers cette technique franchement faiblarde alors que le jeu n'est pas spécialement beau non plus... Attention, il a un charme évident, et un style original. Mais ce n'est pour autant pas aussi beau qu'un jeu comme The Pathless par exemple. Il y a aussi un manque de liaison entre les animations de réaction des pnj et de Sable et le retour à leur idl de base. On finit par s'y habituer aussi, c'est un jeu indé après tout.
- Pourquoi avoir fait en sorte de trouver autant d'habits aussi diversifiés pour ne rien en faire en terme de gameplay ? J'entends bien que le jeu ne se concentre pas sur le gameplay, mais il aurait été plus intéressant d'ajouter des effets à ces sets, comme dans BOTW. Et le pire... C'est que chaque set a une description qui tendrait à penser qu'ils aient une utilité différente autre que cosmétique... mais bon. Bah c'est sympa pour le cosmétique... mais ça s'arrête là.
Ca aurait pourtant vraiment aidé à renouveler l'intérêt du jeu, en donnant par exemple un bonus d'escalade à la tenue qui semble justement faite pour ça. Ou courir plus vite, etc etc... Vraiment, la plupart des descriptions tendent dans ce sens, mais le jeu te dit quand même "mais en fait ça sert à rien". C'est trop con.
- Escalader c'est bien, surtout quand on a amélioré son endurance... Mais dans l'exercice, le résultat peut se montrer vraiment très maladroit. Des fois Sable clip sur la hitbox des plateformes, se redresse et s'accroche un peu n'importe comment à un changement de niveau, la caméra est ignoble et passe son temps à se reconfigurer d'elle même en imposant ça au joueur qui bataille littéralement contre elle, puis la caméra a tendance à cliper à travers tous les murs et les sols, dans les rares occasions où on est accroupi pour passer dans un conduit par exemple.
Et puis c'est dans l'escalade qu'il aurait vraiment été de bon ton d'ajouter un "saut" comme dans Zelda pour accélérer l'escalade au prix d'un peu plus de Stamina. Parce que bon... c'est quand même assez lent, et des fois on a de grandes distances à escalader, et c'est franchement chiant alors qu'un petit saut là pour accélérer tout le processus, ça aurait aidé dans ces phases-là.
- Il n'y a pas de mode fenêtré.
Voilà, je vous laisse assimiler cette information. Il n'y a pas de mode fenêtré. Tu peux faire ALT+Entrée pour forcer le mode fenêtré, mais dès que tu vas ouvrir le menu, ça va repasser en fullscreen. C'est pénible si tu as juste envie de jouer en fenêtré en dual-screen par exemple.
Bon malgré tous ces défauts, j'ai quand même passé un bon moment sur Sable, c'est un jeu que je ne recommanderais pas à tout le monde, mais si vous aimez vous poser et profiter de belles balades et d'une exploration basée sur l'observation et le voyage, ça serait un jeu pour vous.
Ce n'est pas non plus un jeu incroyable. C'est pour ça que je dis que c'est un petit coup de coeur, mais pas trop. C'est un joli vent de fraicheur, mais le jeu n'atteint malheureusement jamais des sommets dans son expérience, que ça soit en terme d'émotion ou même de direction artistique. Artistiquement et en terme d'écriture, tout fonctionne très bien. C'est fonctionnel, c'est un peu touchant même, c'est une belle proposition.
Mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Et boh, vous savez... C'est pas bien grave. Je suis content de l'avoir fait.
Tyroine -
posté le 28/10/2021 à 20:09:07 (10360 messages postés)
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❤ 1Verehn
Gaga de son chachat
J'ai fini d'émuler Metroid Dread en 13h40 de jeu réelles, 7h30 selon le timer en jeu... Je comprends vraiment pas comment fonctionnent les chronos des metroid/metroidvania, mais j'ai eu ce même écart disproportionné avec Bloodstained dans l'année.
Mon avis a pas mal évolué tout au long du jeu. D'abord assez emballé, j'ai été assez décontenancé par le rythme de la première partie du jeu, ce qui me l'a pas mal fait tomber des mains... Puis j'ai fini par de nouveau apprécier le jeu, et ce jusqu'à la fin. Il y a des trucs à redire... mais j'ai trouvé que c'était un jeu très solide. C'est d'ailleurs mon premier Metroid.
Les +
+ Le gameplay du jeu est excellent. Samus se meut avec une agilité exemplaire, le rythme est soutenu et on peut parcourir les salles vraiment très vite. L'évolution du personnage force franchement le respect : on commence à poil et on finit avec des mouvements en pagaille et des solutions d'exploration qui ouvrent de plus en plus le level-design. A la fin le personnage est vraiment pété, et c'est agréable de voir le gameplay évoluer tout du long.
+ Sans être une claque graphique, le jeu est quand même assez solide en terme d'animation dans les arrières plans (qui sont pas mal fouillés), d'effets de mouvement un peu partout, de chorégraphie de combat et de mise en scène dans les cinématiques (parfois interactives en plein affrontement). Le passage entre cinématique et prise en main de Samus se fait de façon très naturelle et inventive... on ne perd jamais le fil, on lâche rarement la manette. Maintenant il y a clairement des trucs à redire sur la colorimétrie assez fadasse, les environnements robotiques / froid qui font assez datés en terme de DA, mais plusieurs niveaux et salles remontent légèrement le niveau.
+ L'histoire est simple, c'est du Metroid... mais je l'ai trouvée suffisante et efficace. Le studio a bien su montrer l'iconisation de Samus au travers de sa gestuelle stylée et badass, de ses rares plans de "visage" sous le casque, de son côté implacable et muet... à l'exception d'une occasion, ce qui rend ce passage assez marquant. Samus, c'est la classe martiale, visuelle. C'est comme un Master Chief, elle en impose et on a pas besoin d'en faire des caisses sur son lore. Elle est stylée, et c'est tout ce dont t'as besoin. En sus, je trouve une fois de plus la mise en scène assez cool et inventive. Le fait que la plupart des cinématiques en combat soient jouables ajoutent un petit quelque chose, surtout que les chorégraphies semblent presque tirées des jeux de Kamiya.
+ Le flow du jeu est surtout très bon en deuxième partie, révélant un level-design assez bien foutu et qui se laisse parcourir sans beaucoup de temps mort. Si la carte peut paraître assez confuse, c'est moins le cas en se baladant tout simplement de salle en salle à l'aide de la mini-map : à court terme, on se repère assez rapidement.
+ Les quelques affrontements de boss sont excellents : les pattern sont exigeants et une fois qu'on connait la danse par coeur, c'est jouissif de botter le cul de ces ennemis uniques. Certains designs sont d'ailleurs assez réussis, d'autres pas spécialement très inspirés... mais ça reste correct. Le boss de fin est une bonne mise à l'épreuve finale : j'ai passé 1h dessus. Au moins on ne finit pas le jeu en se baladant les mains dans les poches, c'est appréciable. Le taux de game-over est d'ailleurs assez haut de mon côté, ce qui doit en partie expliquer cet écart dans les timers du jeu.
Les -
- Les EMMI qui te pourchassent et t'emmènent en game over très rapidement sont, de base, une très bonne idée. Encore une fois Metroid Dread a ce petit truc ingénieux où même si on se fait attraper, on a toujours deux chances de repousser le robot à l'aide de deux actions contextuelles, mais la fenêtre d'action est si mince que c'est presque du hasard... Seulement voilà : au bout de 3 EMMI terrassés, on a compris la rengaine et c'est... franchement du recyclage. Echappe lui, va tuer un mini-boss qui est le MÊME à chaque fois pour récupérer un rayon gamma, retourne vers l'EMMI, canarde le puis charge un tir pour faire sauter sa tête.
Chaque opération est peu ou prou exactement la même du début à la fin du jeu. Ils auraient pu varier l'exercice en changeant le point faible de place (pas forcément la tête), en ajoutant d'autres capacités aux EMMI (les trois derniers ont une petite mécanique vite fait genre te freeze mais c'est ultra anecdotique), en changeant ce foutu mini-boss qui n'a aucun intérêt et qui revient 4 à 5 fois... Bref, c'est dommage. L'idée est bonne mais c'est une occasion manquée pour rendre ces séquences vraiment mémorables.
- La première partie du jeu ne m'a pas plu tant que ça. Je comprends l'intention : ils ont voulu ajouter une valeur de "tension" à leur formule en te mettant la pression avec les EMMI qui te chassent des zones où tu te trouves : du coup tu ne prends pas le temps d'explorer, tu te sens constamment poussé vers la sortie... Tu n'explores pas, tu vas toujours "tout droit". C'est un peu l'impression que j'en avais, sauf qu'un ami m'a dit qu'il n'avait pas du tout eu le même cheminement que moi, et qu'en gros tout le monde a un peu sa propre expérience... Reste que voilà, même si le jeu semble offrir plusieurs possibilités (même au début), j'ai trouvé que c'était fait de sorte que je me sente naturellement poussé vers là où le jeu voulait lui que j'aille, et ce n'est pas nécessairement ce que j'attendais d'un metroid. Peut-être me suis-je fourvoyé, mais je m'attendais davantage à une expérience classique en prenant le temps de bien explorer toute la map à mon rythme, de bien fouiller...
Mais ça n'arrive qu'en deuxième partie de jeu, et là l'exploration est déjà mieux foutue et avec toutes nos améliorations, on peut se permettre d'aller un peu partout. Mais avant ça, on se trouve quand même trop souvent bloqué sans beaucoup d'options, selon mon impression encore une fois.
- Aussitôt fini, aussitôt fermé. En réalité, l'exploration dans Metroid Dread ne m'inspire pas plus que ça... En dehors des pouvoirs et mouvements à récupérer, il n'y a pas énormément de collectables diversifiés : les missiles et de quoi augmenter la jauge de santé... C'est quand même assez vite redondant, et je me suis contenté de ramasser ceux sur le chemin, sans vraiment backtracker en quête de découverte. Je ne dis pas que le level-design est mauvais parce que ce n'est pas le cas et il y a des tas de trucs cachés, mais l'intérêt de tous les ramasser m'est rapidement passé par dessus la tête. Il manquait un loot plus intéressant à l'instar de Hollow Knight offrant des possibilités de builds par exemple. Collecter les pouvoirs est excitant mais j'ai l'impression qu'on est obligé de les ramasser quoi qu'il advienne.
Au final, j'ai quand même trouvé le jeu très satisfaisant, avec quelques souffles épiques et une super maniabilité. Pas grand chose à dire en terme de bande son, mais le thème principal de la série est superbement bien rendu ici.
Le rythme du jeu souffre, à mes yeux, de la première partie qui m'a semblé beaucoup trop dirigiste et linéaire, c'est un jeu qu'on préférerait sûrement speedruner en s'amusant à optimiser les différents parcours pour exploiter toutes les possibilités... Mais pour une première partie normale, j'ai trouvé que c'était plutôt inégal. Heureusement à un peu plus de la moitié on se sent beaucoup moins cloisonné, même si on se retrouve quand même à suivre les téléporteurs sans réfléchir plus que ça à notre destination... un poil trop balisée.
Et maintenant, quelques petits screenshots spoilatifs :
Tyroine -
posté le 21/09/2021 à 21:32:28 (10360 messages postés)
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❤ 2Kenetec Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
J'ai fini Tombi! pour la 2589ème fois en un peu moins de 5 heures de jeu.
Les +
+ C'est beau et moche à la fois C'est clairement pas le plus beau jeu de la console, la DA veut rien dire mais c'est coloré, marrant et charmant. Les sprites sont plutôt chouettes, les décors mélangent pixel art plutôt réussi et décor 3D oscillant entre le correct et l'immonde
+ Les musiques bouclent au bout de 30 secondes, ce qui peut rendre fou le plus patient des moines bouddhistes. Par contre qu'est-ce qu'elle sont catchy... Elles restent facilement en tête (de gré ou de force), les compositions sont rigolotes avec pas mal de caractère.
+ C'est pas évident d'expliquer ce qu'est Tombi!, mais je suppose qu'on pourrait le comparer à une production plus récente telle que Shantae ? Y'a de la plateforme, tu parles à plein de pnj qui te donnent des quêtes, des fois l'action la plus banale comme marcher sur une plante ou ramasser une grenouille te lance une quête. Plus t'avances et plus t'amasses des quêtes, mais t'en résous aussi plein sur le chemin. Ca fourmille constamment de trucs à faire, y'a 130 quêtes en tout (et comme en témoigne mon temps de jeu, une fois que tu sais quoi faire, ça va très vite).
Y'a un p'tit côté métroid dans la progression je trouve. Il faut certaines capacités spéciales pour avancer comme nager, avoir un grapin... ce qui va débloquer de nouvelles possibilités d'exploration. On va aussi trouver de nouvelles clés spéciales qui vont ouvrir plein de coffres qu'on avait laissés de côté, donc on repasse souvent les zones au peigne fin pour récupérer tout ce qu'on a manqué. On a même plusieurs objets de téléportation prévus à cet effet pour backtracker dans tout le jeu.
Une petite récompense cool : une fois que tu as vaincu un des 7 vilains cochons, le sort qu'il avait lancé sur une zone maudite disparaît et la zone retrouve sa sérénité et son design d'origine, changeant au passage la musique. On voit le monde évoluer au fur à mesure de nos exploits, et c'est chouette !
Les -
- On est sur un niveau d'écriture des dialogues "google trad" bien dégueulasse La plupart du temps on y fait pas trop attention parce que c'est clairement pas un jeu à histoire, mais alors bordel des fois y'a des phrases qui veulent absolument rien dire, la syntaxe est explosée et d'une ligne à l'autre la cohérence s'est barrée.
- Même pour un habitué comme moi, il est encore possible d'être confus et de plus savoir où on en est, alors j'imagine même pas un néophyte voire PIRE, un MILLENIALS Tombi! est assez obscur. Il faut fouiller de fond en comble chaque tableau, il faut penser à des trucs qui n'ont aucun sens ou qui ne sont pas expliqués (ou alors c'était dans le guide papier) comme par exemple le fait que certains niveaux aient plusieurs niveaux de profondeur et qu'il faille trouver un moyen d'aller dans l'arrière plan par exemple, le journal de quêtes et la carte sont trop mal foutus pour avoir un véritable intérêt... Pour jouer à Tombi!, faut tout faire de tête et rester concentré Ce qui n'est pas plus mal après tout, c'était une autre époque. Au moins le jeu n'est pas vraiment dur et la mort n'handicape pas vraiment la progression.
En conclusion : Tombi! c'est pas qu'un fantôme nostalgique de mon enfance. Tombi!, c'est super particulier et ça plaira pas à tout le monde... mais ça n'empêche pas que Tombi!, c'est bien. Jouez à Tombi!.
Tyroine -
posté le 17/07/2021 à 14:43:01 (10360 messages postés)
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Gaga de son chachat
J'ai fini Hellpoint en 18 heures et dans une grande douleur . C'est un pur Souls-like qui pioche des idées un peu partout avec une DA assez intéressante et un gameplay plutôt simple à l'instar du premier Dark Souls. C'est un jeu à petit budget, studio indé québécois et pour un premier essai... C'est franchement pas mal.
Les +
+ La direction artistique SF/Cosmic-Horror est clairement ce qui m'a vendu le jeu, et c'est son gros point fort. Alors attention, le budget étant ce qu'il est ce n'est pas spécialement beau (ni vraiment très moche, le rendu ne m'a pas trop gêné) et ça ne veut pas dire que c'est toujours de bon goût. Mais globalement, l'atmosphère fonctionne. La station spatiale dévastée offre quelques panoramas impressionnants comme la vue depuis l'Observatoire ou encore les immenses quartiers citadins qu'on contemple en descendant un long ascenseur. Le bestiaire est sympa même si un peu fourre-tout tout de même.
+ Le level-design fonctionne bien. L'exploration est très souvent récompensée par des items spéciaux, des "âmes" ou des équipements, ça donne envie de toujours fouiller derrière les escaliers, au détour des couloirs, en contre-bas... Il y a des murs cachés, d'ailleurs il y a des trucs cachés absolument partout, à un point où c'en est assez déroutant. Certains niveaux ont une verticalité vertigineuse où on ne sait jamais jusqu'où on va pouvoir s'enfoncer, un p'tit feeling de megastructure qui s'enfonce dans des abysses insondables à la BLAME!.
+ Il y a des idées de gameplay à la pelle. Certaines sont intéressantes, d'autres pourries. On sent qu'ils ont pris leur influence d'un peu partout :
Tu as plusieurs façons de te soigner que je n'ai pas exploitées, mais la plus classique étant les fameuses "flaques d'estus". Tu en as vraiment très peu mais en tapant les ennemis tu vas remplir ces fioles ainsi que ta jauge de mana qui sert autant pour des magies psychiques que pour tes armes à distance (un peu à l'instar de Bloodborne), ça crée une dynamique intéressante. D'ailleurs le combo arme càc et armes de shoot fonctionne assez bien, l'arsenal étant assez varié. Le feeling des combats est assez sommaire un peu à l'instar de DeS / DS1, mais il fonctionne pas si mal.
Trouver des points d'intérêt de lore (messages sur les murs, tuer des monstres, boss, des objets) va faire remplir un taux de complétion du lore du jeu. C'est marrant dans le sens où tu te vois "récompensé" pour fouiller et t'intéresser au lore. C'est surtout primordial parce que si tu n'as pas 100% (ça peut monter à 160% donc atteindre 100 est pas si dur) tu ne peux pas accéder à la fin
Plus tu te bats avec une arme, plus tu as d'affinité avec elle et tu peux débloquer trois modes différents par arme, offrant d'autres possibilités d'approche pendant les combats.
Un système de cubes volants un peu comme NieR Automata qui t'accompagnent et t'offrent pas mal d'options comme te défendre, éclairer (très important car le jeu joue pas mal sur les sombres), te téléporter à la dernière faille (un feu de Dark Souls) etc... En découvrir un nouveau c'est toujours assez intéressant.
Il y a un cadrant horaire qui fait qu'à certains moments précis, ça va faire apparaître des portails enfermant une salle, si tu entres dedans concrètement c'est une bataille contre des tas de monstres sortant de failles. C'est un peu bordélique mais ça crée un petit côté vivant, une concrétisation du temps qui passe dans le jeu, j'ai trouvé ça original.
+ Bon comme pour la première fois où tu fais un Souls, j'ai rien compris au lore mais j'ai quand même capté les grandes lignes et c'est assez intéressant et sans être très original pour du cosmic-horror, j'ai trouvé que c'était le plus audacieux des Souls-like jusque-là que ça soit dans sa DA ou la complexité de son univers. C'est à creuser et y'a clairement pas autant de joueurs de Hellpoint que des Souls, mais le jeu a ses fans avec plusieurs centaines d'heures à refaire des runs dans tous les sens en découvrant à chaque fois de nouveaux trucs. Le jeu est dense, très dense, et il est très facile de finir le jeu sans avoir vu la moitié des pnj ou en manquant des tas de trucs, et je vois ça plus comme une qualité qu'un défaut. Mais ça sera probablement sans moi
+ L'OST est assez effacée honnêtement j'ai retenu aucun thème de boss, par contre la musique du HUB est très réussie en terme d'atmosphère.
Les -
- Bordel qu'est-ce qu'on se perd dans ce jeu. Je pense honnêtement que j'ai perdu 3-4h de jeu à juste tourner en rond. J'avais lancé le jeu l'an dernier déjà et j'avais abandonné au bout de 6h, je vous dis même pas en reprenant ma partie de but en blanc comme ça... Le problème de Hellpoint c'est que tout est grand, retord, labyrinthique et que comme on est dans une station spatiale, parfois tout se ressemble un peu et on a pas vraiment de point de repère extérieur comme on pourrait en avoir dans un Souls pour se repérer de loin.
Alors autant la plupart du temps vous avancerez sans trop de problème, autant y'a des zones c'est littéralement la maison des fous des 12 travaux d'Asterix, le pire c'est que j'étais bloqué parce qu'au terme de ma progression "au pif", je suis tombé sur un cul de sac, une bibliothèque avec plein de lore. Le problème avec ce jeu c'est que tu sais pas vraiment si t'as enclenché les bons scripts ou non pour avancer, genre t'as ramassé tel item clé ou alors comme t'es arrivé à la bibliothèque, dans mon cas je suppose, t'es supposé revenir au HUB central et parler à un pnj qui te donnera enfin la marche à suivre ?
Et même une fois qu'il te dit quoi faire, putain faut s'y retrouver dans ce bordel. D'ailleurs pour atteindre la fin du jeu il te faut absolument un item super rare à trouver ou à acheter à un marchand, marchand qui te le propose pas systématiquement... Non franchement sans guide j'y serais jamais arrivé. Et même avec le guide, comme tu peux un peu évoluer dans tous les sens que tu veux, j'étais perdu ! Je me suis perdu dans un guide !!!
- La difficulté de certains boss est juste frustrante. Les hitbox sont parfois douteuses, y'a des pattern tu vois à peine les coups partir, les boss les plus durs sont des putain de sacs à PV. La plupart du temps ça passe mais alors t'as des claques de difficulté dans la gueule çà et là. En plus xp son personnage devient vite compliqué en ressources demandées et si t'as un build un peu foireux, le jeu va pas être tendre avec toi. Le boss de fin m'a littéralement pris trois quarts d'heure à mourir en boucle, c'était pas la meilleure façon de finir cette expérience qui avait déjà mis mes nerfs à vif Parce que y'a des phases vraiment très nulles dans ce combat où t'as vraiment l'impression que le jeu n'a qu'une envie c'est t'inciter à sauter dans le vide.
- Il y a de la plateforme dans le jeu. Genre, beaucoup. Le positif ? Ca ouvre super bien le level-design et ça permet d'aller un peu partout chercher des items isolés, c'est plutôt cool. Le négatif ? Ce n'est pas un jeu de plateforme, est-ce que j'ai vraiment besoin de développer à moins qu'il y ait des gens qui trouvent la plateforme, même dans les Souls, réussie ? Le nombre de morts par sauts foireux parce que c'est chiant à appréhender est assez significatif. Mais en même temps je suis assez content que ça soit là, ça aurait pu être mieux fait. La plateforme dans Ashen, qui est un Souls-like aussi, était assez réussie, elle.
- Dans les idées un peu originales mais nulles du jeu, il y a des pierres qui t'envoient dans une version alternative du niveau dans lequel tu te trouves, en mode miroir et avec des couleurs extrêmement saturées. C'est moche, très moche. Et puis bon c'est juste une partie du même niveau mais en mode miroir où tu vas ramasser 40 000 matériaux sombres, et à la fin t'as une réplique de boss pas très inspiré. Bof.
Un parti pris qui aurait pu être intéressant : transformer des portails (feux de Souls) en portails qui peuvent téléporter le joueur. Pourquoi ne pas avoir laissé les feux qui téléportent directement ? J'imagine que c'est pour rajouter une autre couche de difficulté de choix (parce qu'il faut des items assez rares, qui sont limités) genre "tiens je vais pas lier ce portail mais plutôt celui-là", sauf que dans une première run tu connais rien du jeu, tu sais pas que tu vas pas pouvoir le faire avec tous les portails et surtout tu galères tellement à traverser les niveaux que t'as qu'une envie : c'est de lier le premier portail qui arrive. Donc au final c'est plus chiant qu'autre chose.
Ah et à chaque fois que tu meures, tu dois battre ton doppleganger pour retrouver une partie de tes âmes. J'imagine qu'ils se sont inspirés de Hollow Knight, sauf que dans HK ça se fait en trois coups, là t'es littéralement en train de duel une IA qui, si t'étais équipé d'un bouclier au moment de ta mort, va juste te mettre le cancer. J'imagine que y'a une raison dans le lore, mais c'est juste chiant.
- La traduction française est une abomination, ça a probablement été balancé dans google trad'.
J'ai pas grand chose d'autre à dire. Ca a été une expérience difficile et frustrante par endroits, il y a des moments où c'était juste super pénible et j'avais envie de finir le jeu pour passer à autre chose. Je me suis retrouvé comme à l'époque où je découvrais mon premier Souls : désorienté, paumé, oppressé... Et au final... Est-ce que ce n'est pas là, une des réussites du jeu ? Arriver à désorienter un vétéran () et lui offrir une expérience exigeante et très dense ? Parce que j'ai forcément manqué des tonnes de contenu, des pnj, des quêtes. Le problème c'est qu'un peu comme DS2, la difficulté semble franchement artificielle par endroits.
Je sais pas. Au fond j'ai quand même bien aimé le jeu, c'est un petit studio indé, c'est un peu un gros fourre-tout d'influences et il a une DA intéressante et le gameplay, finalement, n'est pas si pourri qu'on pourrait le croire, tant est qu'on soit tolérant et qu'on aime encore jouer à des jeux vieillissant comme Dark Souls 1.
Faites vous votre propre avis. Je pense que c'est un jeu que je pourrais recommander, mais avec de grosses guillemets
Tyroine -
posté le 14/07/2021 à 20:42:56 (10360 messages postés)
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❤ 1Nemau
Gaga de son chachat
J'ai décidé de me faire un petit marathon des Souls en build magie, puisque je n'ai jamais joué magie dans cette série. Ca me fait découvrir les jeux différemment en "mode facile" Mais les débuts de partie sont quand même assez compliqués. On galère sur des boss contre lesquels on galérait pas, et d'autres tombent en soufflant dessus.
Demon's Souls en 13 heures sur l'émulateur RPCS3 (avec patch 60fps même si j'oscillais le plus souvent entre 30-45, et un patch pour jouer en ultrawide. Très chouette !).
Toujours un bonheur de revenir aux fondements de la série. DeS reste aujourd'hui encore l'épisode le plus unique et déprimant de la série. On l'a déjà dit mais quasiment tout ce qu'a fait DS1, DeS l'a fait en premier.
Les +
+ La direction artistique est évidemment très cool, on retiendra surtout le HUB du jeu, le Nexus, qui est toujours aussi incroyable graphiquement, avec cette musique si mélancolique et onirique qui fait jeu égal avec celle de Majula de DS2. Le roi des tempêtes reste une des rencontres les plus impressionnantes de la série !
+ Les niveaux sont plus courts que dans DS1 puisqu'ils ne sont pas interconnectés. On perd en longueurs, le jeu est globalement beaucoup plus rapide à finir même s'il y a beaucoup d'à côtés, surtout avec les quêtes pnj. Le level-design est bon mais il y a finalement très peu de raccourcis, il va souvent falloir retraverser une zone entière entre deux boss si on meurt.
+ Le lore et les pnj sont excellents, je les trouve plus uniques encore que dans DS1. La quête tragique du fils du roi Allant est touchante sur la fin, les prêtres de la foi qui conspuent les sorciers et qui créent un build-up sur le cas de Lady Astrea est un super développement de l'histoire, avec cette thématique où on est obligés de la tuer en tant que joueurs pour atteindre notre objectif, à contre-coeur. C'est une jolie leçon de narration, pas si cryptique que ça concernant ce passage.
+ Tous les boss ont un gimmick, une petite stratégie à trouver, un pont faible à exploiter... ce qui les rend plus uniques, plus intéressants que ceux de DS1 je trouve. Ils ont commencé à réexploiter ces petits systèmes dans DS3 ce qui est une bonne chose, parce que la plupart des boss après DeS n'étaient finalement basés que sur leur pattern et le skill du joueur, même si on pouvait les affronter différemment selon les builds... On se retrouvait à faire toujours un peu la même chose. Le seul problème avec ces boss à "énigmes", c'est qu'une fois qu'on connait le truc, ils n'offrent quasiment plus aucune résistance.
+ Les musiques sont minimalistes, presque grossières... elles sont uniques. On pourrait dire désuètes, mais ça colle parfaitement à l'ambiance sombre et déprimante du jeu.
Les -
- Maneaters (Anthropophage) reste à ce jour une des pires aberrations de la série L'IA est complètement pétée, les boss se barrent à l'autre bout de la skybox jusqu'à revenir se poser puis ils trigger leur animation de saut en 1 fraction de seconde, ils se barrent de nouveau, au secours. Alors sur cette partie je n'ai pas subi ce combat puisque je joue magie, ça a été piou piou piou et en 30sc on en parle plus. Par contre j'ai vu une streameuse se casser les dents sur l'IA sur le remake, ça m'a rappelé à quel point ce boss était mal codé et c'est très con d'avoir gardé ce genre de connerie dans le remake
Le Dieu Dragon est aussi ennuyeux et pénible puisqu'il faut être patient et attendre qu'il regarde ailleurs... Et je suis pas du genre très patient
- Y'a plein de contenu additionnel à débloquer avec le système de tendances des mondes et... pfff.. woaw non même pour moi là c'est trop cryptique et vachement chiant, faut suivre un guide dès le départ et éviter de trop crever, bref j'ai vraiment pas pris la peine de me pencher là-dessus. Pourtant le système est novateur et pas inintéressant, je crois qu'ils l'ont vaguement rendu plus clair dans le remake.
Dark Souls en 16h21, toujours en build magie (sorcellerie plutôt que pyromancie).
C'est la deuxième ou troisième fois que je finis DS1, et mon opinion du jeu varie légèrement à chaque fois.
Les +
+ Vous le savez déjà, le génie de DS1 c'est son level-design entièrement interconnecté. Finalement, même King's Field premier le faisait déjà... sur PS1. C'est une bonne tradition qu'ils ont réintroduite dans DS1, pour le meilleur et pour le pire. Le monde semble cohérent, immense, on trouve du plaisir à ne plus être perdu dans ce grand labyrinthe et débloquer les raccourcis entre les zones. Je reviendrai sur le point négatif plus bas.
+ Encore une fois la DA réserve de belles surprises qui traversent relativement bien le temps. Le village des morts vivants qui nous fait monter progressivement sur ces immenses murailles, puis on quitte les murailles et plus on progresse dans cette ascension, plus on voit le chemin parcouru. Je trouve ça encore beau, ce décor lointain flouté. Il y a évidemment Anor Londo qui est si belle, les archives du duc, les profondeurs des égoûts sont poisseuses, oppressantes... Le Kiln de la première flamme est bien classe aussi.
+ Les musiques sont plus épiques et orchestrées par rapport à DeS, certains thèmes sont cultes comme la musique de Ornstein & Smough, Sif, Gwyn... Elles ne sont pas toutes mémorables, mais l'ensemble de l'OST est quand même une vraie réussite.
+ Encore une fois les pnj sont une petite réussite avec l'apparition du fameux Solaire et la mauvaise fin tragique de sa quête, le chevalier oignon et sa fille, Lautrec, Pat qui revient une fois encore nous jouer un mauvais tour, Logan qui perd la tête une fois qu'il a acquis le savoir de la bibliothèque, etc... Les conditions de quête sont toujours aussi tordues, mais bon, si on prend le temps de toutes les faire, il y a une vraie richesse narrative au delà de l'aspect cryptique du jeu, qui caractérise bien la série.
Les -
- Le level-design interconnecté c'est bien, mais difficile aujourd'hui de ne pas ressentir des moments où on s'ennuie, où on marche parfois longtemps, trop longtemps sans rien faire de particulier dans des zones particulièrement démesurées comme l'entrée d'Anor Londo, le Lac Cendré qui est interminable à traverser et retraverser... L'immersion est bien dans le sens où on sent que l'univers est grand et à peu près cohérent et les raccourcis renforcent cette satisfaction de retraverser les zones, mais ça crée quand même beaucoup d'allers retours et je pense qu'ils ont bien fait de laisser la téléportation entre chaque feu à partir de DS2 malgré tout. Ca peut ruiner le level-design comme dans DS2, mais savamment réparti comme à partir de Bloodborne, je trouve que c'est le meilleur équilibre.
- Passé Anor Londo, les zones sont quand même pas toujours très inspirées, voire assez cancer à explorer. Le tombeau des géants, Izalith et son bruit infernal de lave sous les pas du perso, la cave de cristal et le savon sur ses plateformes qui te font tomber sans raison sans parler de cette idée de game-design de merde de nous faire marcher dans le vide en attendant de voir si de la poussière de cristal tombe devant nous... relou. Et que dire de ces arbres immondes devant la cave de cristal dignes de modèles de OoT sur Nintendo 64... Quand je pense que dans le trailer de la Remastered ils faisaient un focus sur la végétation améliorée lol.
Aussi le Bed of Chaos est une des pires phases de la série, le sol s'effondre sous tes pieds à la frame (j'ai fini par comprendre que c'était pas RNG), le machin ratisse la salle avec une hitbox insensée qui te fait tomber à chaque fois, faut juste aller taper deux boules... Vraiment, un des pires game design de la série. Je peux comprendre l'intention, mais dans les faits si la chance n'est pas avec toi, c'est un passage vraiment frustrant et inintéressant.
Tyroine -
posté le 02/07/2021 à 18:37:50 (10360 messages postés)
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❤ 1Verehn
Gaga de son chachat
J'ai refait Kingdom Hearts 1 pour la (probablement) 48ème fois, en à peu près 25 heures de jeu. J'ai quand même eu la flemme de farm pour battre les derniers boss optionnels, parce que je jouais en expert et que c'est un peu trop violent, et que oui j'ai 25h à perdre pour refaire un jeu que je connais par coeur, mais non j'ai pas envie de perdre mon temps à xp comme un gogole Bon. Et si on essayait de prendre un minimum de recul sur cette petite merveille de la PS2 avec laquelle j'ai grandi, avant que cette série parte dans tous les sens avec un scénario qui demande 46 spin-of pour être suivi ?
Déjà, il y a plusieurs précisions à faire sur les conditions de jeu de cette version de KH1. Il s'agit donc de la compilation HD initialement sortie sur PS3, comprenant KH1, 2, Birth by Sleep (l'épisode PSP avec le meilleur gameplay) et une compilation des cinématiques de l'épisode NintendoDS.
Normalement vous le savez, je suis un grand défenseur des VF en général quand elles sont bien faites, et surtout de la culture du doublage en France parce qu'on a quand même grandi avec de très grands comédiens officiant dans le doublage, et que merde c'est peut-être un jeu Squaresoft mais c'est tout de même à 70% un jeu Disney. Donc qui dit Disney, dit que normalement tu as grandi avec ces dessins animés pendant ton enfance, que tu les connais par coeur en VF... Donc déjà quand tu me dis :
"Oui alors en fait dans ces versions HD y'a pas les voix françaises parce que c'est basé sur la version Final Mix qui n'était sortie qu'au japon puis qu'aux US alors tant pis, toute façon dans la fusion Squaresoft - Enix on avait perdu les fichiers"... Ben je dis non. Non Square-Enix, tu n'auras pas mon argent.
Mais bon je suis quelqu'un de très faible alors j'avais fini par céder face à une grosse promo sur le PlaystationStore. Et j'avais tenu approximativement 10mn... J'ai vraiment essayé, mais jouer avec les voix anglaises... Non, je ne peux pas. Ca ruine ma nostalgie, ma madeleine de proust (prout!) donc je m'étais juré de ne plus jamais toucher à cette version.
Parce que après tout, KH1... il s'émule très bien sur PC. Depuis extrêmement longtemps... Et je me suis pas privé pour le refaire plusieurs fois par ce biais. Mais voilà, c'est vrai que le 60fps fait beaucoup de bien au jeu, qu'il y a quelques options de qualité de vie qui rendraient l'expérience plus sympa. Mais tout cela, sans les voix françaises... n'aurait aucun intérêt.
Et c'est donc littéralement deux mois après la sortie de la compilation sur PC (sur l'Epic Games Store, notez le) que les moddeurs, passionnés et compétents, eux, sont parvenus à fournir un mod qui rétablisse la VF de la PS2. Bah voilà, c'était pas si compliqué Square-Enix. Et j'ai donc... de nouveau donné mon argent tel un bon gros pigeon, uniquement pour l'argument de la VF moddée. Merci aux moddeurs donc... Ils viennent de sauver Kingdom Hearts 1. Je peux donc enfin jouer au jeu de mon adolescence en HD, à 120fps même, bon y'a pas de widescreen mais on s'en cogne un peu (y'a aussi un mod pour ça lol). Tout va pour le mi...
Quoi ? Les musiques ont été réorchestrées pour la version HD ? Heu... ok pourquoi pas, moi elles me plaisent pas, les sonorités sont pas les mêmes, la plupart des pistes sont plus molassonnes, non vraiment ça ruine encore une fois ma nostalgie. Mais pas grave, le remaster doit très certainement proposer l'OST d'origine.
... comment ça NON ? SACRILEGE ! NON MAIS CA VA PAS A LA FIN VOUS M'ENLEVEZ MA VF ET MON OST D'ORIGINE ? VOUS VOULEZ VRAIMENT PAS QUE J'Y JOUE A CETTE VERSION HD DE MERDE HEIN ?!!
Bon, pas de panique. Une fois encore, les moddeurs sont les plus forts, puisque littéralement quelques jours après la sortie du mod pour la VF, d'autres moddeurs sont parvenus à rétablir l'OST classique de la version PS2. Encore une fois, merci à eux. Square-Enix, vous ne méritez vraiment pas mon argent, mais vous avez de la chance qu'au fond, j'avais misé sur la passion de la communauté de modding plutôt que votre incompétence.
Bon, cette fois-ci tout est bon. Y'a les doublages de mon adolescence, les musiques que j'aime dans la bonne version, et en plus il paraît que la Final Mix rajoute quelques à-côté sympa comme... Faire du color-swap avec les monstres du jeu ?
Heu, ok, pourquoi pas. Tant que ce sont des ennemis additionnels. Honnêtement les color-swap sont vraiment pas beaux, mais bon c'est pas gr...
Quoi ? Ces color-swap REMPLACENT les mobs d'origine ???
C'EST BON CETTE FOIS, JE DOIS CONTINUER CE SORTILEGE DE NECROMANCIE OU JE PEUX ENFIN JOUER AU JEU DE L'EPOQUE EN PLUS BEAU ET FLUIDE ?!!!
Bref vous l'aurez compris, la compil' HD m'a très clairement mis sur les nerfs. Maintenant que j'ai dit absolument tout ce qui n'allait pas, on va enfin pouvoir juger le jeu Kingdom Hearts en tant que tel.
Les +
+ Les graphismes de Kingdom Hearts vieillissent si bien. Très honnêtement en terme de lissage, ce remaster ne sert quasiment à rien. Vous avez ce résultat sur émulateur depuis toujours... mais c'est pas grave, parce que y'avait rien d'autre à faire que de pousser la résolution (ils ont amélioré des textures censément mais je vois même pas la diff). Les graphismes colorés et plutôt cartoon de KH traversent sans problème le temps. L'animation des visages pendant les cinématiques, aujourd'hui encore, est franchement impressionnante. Les persos sont super expressifs, la mise en scène bouge bien en général, quasiment tous les mondes explorés sont encore charmants et vous replongent directement dans une partie de chaque Disney de l'époque. Le monde le plus réussi est très probablement celui de L'étrange noël de Mr. Jack, tandis que celui de Alice au pays des Merveilles fait très décor en carton assumé... mais je trouve que ça sert plutôt bien l'ambiance du lieu.
+ L'OST de Yoko Shimomura est sans conteste le plus grand point fort de Kingdom Hearts. J'ai presque été surpris qu'elle ait confessé que son OST préférée était plutôt celle de Legend of Mana, mais honnêtement pour y avoir joué récemment, c'est vrai qu'elle est super bien et on y entend déjà de très nombreuses influences de Shimomura qu'on retrouvera directement dans Kingdom Hearts. Mais vraiment, cette OST fait tellement le café, et sauve littéralement le jeu. KH, c'est un jeu avec une ambiance très nostalgique, mélancolique.. . Et ce dès les premières notes au piano jouées sur l'écran titre de Dearly Beloved, un thème absolument culte aujourd'hui.
Les thèmes de combat sont vraiment excellents, et ce qui m'impressionne encore aujourd'hui c'est qu'il y a autant de thèmes différents qu'il y a de mondes à explorer, et ils sont tous réussis. Les thèmes de boss sont aussi grandioses, bref tout ça donne constamment la pêche pendant les affrontements, ça fait profondément partie de l'identité du jeu.
+ La structure du jeu est plutôt intéressante, KH regorge de contenu et d'à-côtés tout au long de l'aventure. Les niveaux ne sont pas tous de la même qualité, mais globalement le level-design, même s'il a vieilli, offre pas mal d'exploration, de coffres à trouver, d'interactions secondaires... Il y a même un petit aspect metroid dans le sens où on va débloquer des "marques trio" de couleurs qu'on a déjà croisées en passant dans les niveaux, et il va falloir revenir sur ses pas pour aller les activer et débloquer de nouvelles récompenses. On débloque également le double saut ou la capacité de "vol" qui vont à leur tour permettre de redécouvrir les niveaux visités en allant chercher des coffres jusque-là hors d'atteinte. Rien que la ville de Traverse est pleine d'objets à trouver en allant sur les toits, dans les ruelles... Bref, on ne fait pas que bourriner la touche croix dans KH, il y a souvent un petit truc alternatif à faire pour briser un peu la routine.
+ Le doublage français est de très haute volée, évidemment. Quand tu as accès aux comédiens utilisés par Disney, pas grand chose ne peut te faire échouer là-dessus. Que ça soit l'immense Richard Darbois qui campe ses rôles cultes du Génie d'Aladdin ou Oogie-Boogie de l'étrange noël de Mr.Jack, Roger Carel (RIP) dans ses rôles de Jiminy Cricket et Winnie l'Ourson, le très apprécié Donald Reignoux dans le rôle de Sora (Titeuf, Spiderman PS4, la voix off de NRJ , Reese de Malcolm etc etc), les voix officielles de Donald, Dingo et Mickey (qu'on entend pas énormément cela dit), le vrai doubleur de Peter-Pan de la version 90, Hades et Hercule, Tarzan, Tigrou... Le casting est incroyable.
Et même quand ce ne sont pas exactement les mêmes comédiens qu'à l'époque, leurs remplaçants sont tout aussi incroyables. Que ça soit Maléfique, Ursula (qui n'est pas doublée par Micheline Dax contrairement à ce que je pensais), le capitaine crochet ou Jaffar, tous les remplaçants font un super job et vraiment si on a pas vu les dessins animés genre 10 secondes avant de jouer, on remarquera à peine que les doubleurs sont pas les mêmes... Surtout dans un jeu-vidéo sorti en 2002, c'était déjà incroyable d'avoir une aussi bonne VF.
Mention spéciale à Burno Dubernat qui prête une voix parfaite à l'antagoniste Ansem, qui sans ça serait peut-être pas aussi "charismatique" en terme de design et de présence. Non parce que sinon le personnage en lui même est quand même ultra classique, tout comme les autres personnages d'ailleurs... ce qui me permet de faire une transition incroyable sur les points négatifs.
Les -
- L'histoire de Kingdom Hearts 1... devrait figurer dans les points positifs vis à vis du reste de la série. Pourquoi ? Parce que l'histoire de KH1 est simple. Très simple. Parfaitement compréhensible, ne prend pas 36 détours, se suffit parfaitement à elle même. Je vais pas répéter ad vitam eternam ce que je pense de cette série et de son scénario qui partait déjà en couilles dans l'épisode GBA qui se situe entre le premier et le deuxième épisode, mais je ne pense pas beaucoup de bien des Nomurades du susnommé Nomura, encore plus depuis FF7R. Mais bon, on est quand même là pour parler de KH1... qu'il ne scénarisait pas encore.
Oui, c'est simple... Voire même très simplet. C'est niais, c'est mièvre, les dialogues ne volent vraiment pas très haut, les personnages sont des personnages "prétextes" qui occupent des fonctions très clichées : Sora est le jeune héros malgré lui, naïf et qui ne veut du mal à personne. C'est très le pouvoir de l'amitié. Riku est le rival amical qui devient très succinctement un antagoniste sans plus de raison que ça, Kairi est la love-interest dont on se fiche éperdument du sort à la seconde où Sora la retrouve enfin. Ah ça dure littéralement 5mn "bon maintenant on t'a sauvée on est très contents mais maintenant on doit aller sauver le monde et heu c'est trop dangereux pour toi dois-je rappeler que tu es une femme ?".
Du coup entre le début de l'aventure et la fin avec un dernier quart riche en action et en drama, le concept du jeu va simplement être de chercher Kairi dans les mondes Disney en rejouant une petite partie de l'histoire des films en prenant place aux côtés des protagonistes des dits films, quitte à leur voler parfois le projecteur. Bon. C'est sympa, c'est du fan-service facile et ça fonctionne suffisamment bien pour un jeu fonctionnant par "niveaux"... un jeu Disney plus que Square-Enix, quoi. On ne va pas parler de la présence des personnages de Final Fantasy qui est extrêmement secondaire, alors même que le jeu était marketé pour son étonnant mélange Disney / Final Fantasy.
Il ne faut pas s'y méprendre : c'est un pur jeu Disney avant tout. Et si vous n'avez aucune affection pour les films Disney, clairement ce jeu n'a pas beaucoup d'arguments pour vous.
- Ca m'emmerde un peu de le mettre dans les points négatifs... mais s'il faut être honnête, mis dans un contexte moderne, le gameplay de Kingdom Hearts 1 n'est clairement pas son point fort. C'est un peu dur comme constat pour un A-RPG, mais il faut pas se leurrer : dans KH, tu spam la touche croix. Mais est-ce que c'est si grave en soi ?
Il m'est difficile d'être très neutre avec KH1, parce que la nostalgie m'étouffe beaucoup Mais moi ce gameplay... ben il me dérange pas. Je l'aime bien même ! Parce que c'est dynamique, ça bouge bien, on peut rouler, bloquer, spam comme un gogole pour faire des combos, utiliser des magies offensives et défensives... Bref, dans mon propre cas, le gameplay fonctionne toujours suffisamment bien. Mais pour un nouveau venu, c'est sûr qu'en terme de profondeur c'est 0, et que le début de jeu peut-être assez rébarbatif parce qu'on a pas encore débloqué beaucoup de techniques. Mais s'il faut concéder un point positif à cette version Final Mix, c'est qu'ils ont rajouté plusieurs combos et compétences qui fluidifient davantage les combats par rapport à la version d'origine.
Bon par contre ils ont changé la gestion de la caméra via les touches L2 et R2 pour une caméra au joystick... Ce qui est une très bonne idée sur le papier, sauf que je sais pas comment ils se sont démerdés mais il y a un léger flottement au début de la rotation de la caméra qui perso m'a pas mal agacé. Mais on finit par s'y faire, puis le lock-on est très utile.
Par contre il y a des niveaux où la caméra est vraiment catastrophique. En général, dès qu'on est en intérieur, soit elle est désactivée, soit faut se battre avec. Alors autant dire que sur le bateau du capitaine crochet où quasiment tout se passe dans les baraquements... au SECOURS.
- J'ai dit du bien de la structure du jeu plus haut, mais il faut aussi dire la vérité des fois. Il y a quelques mondes qui donnent envie de se taper la tête contre les murs, le premier le plus flagrant étant celui de Tarzan où tout fonctionne purement à base de "scripts" à déclencher, et c'est très pénible. Passe ces trois maps, cinématique, maintenant reviens au tout début, cinématique, retourne là-bas, cinématique... retourne ENCORE sur la première map, puis retourne dans la tente, cinématique, puis retourne je sais plus où, puis va vers la dernière map pour lancer le combat de boss. Putain. Un vrai jeu de piste le bordel, des fois on te dit quand même où aller, mais souvent tu vas quand même tourner en rond pour trouver le prochain script à déclencher pour faire avancer l'histoire et donc le niveau. Cette structure là vieillit vraiment très mal, heureusement ça n'est enrageant que très peu souvent dans le jeu.
- Au delà de l'aspect légo de la construction du vaisseau Gummi, ces phases là servent vraiment à rien
Bon, j'ai fait de mon mieux pour essayer d'être à peu près objectif... mais je pense que c'est un échec Je suis capable de reconnaître pas mal de défauts à Kingdom Hearts aujourd'hui, mais dans l'ensemble? J'ai encore passé un super moment, probablement à 80% pour la nostalgie... Mais la nostalgie seule ne suffit pas pour finir un jeu en 25 heures. Il y a un charme derrière toute cette niaiserie qu'on peut facilement pardonner puisque les personnages sont des enfants, les musiques sont incroyables, le gameplay est brainless mais c'est aussi sa force dans le sens où c'est défoulant et très simple à prendre en main, il y a quelques bons moments épiques et drama... Bref, c'est japoniais, et c'était très bien quand ça ne se prenait pas autant au sérieux.
Je ne dirais pas que c'est "un grand jeu", mais c'était sans conteste un bon jeu de la PS2.
Tyroine -
posté le 06/05/2021 à 21:03:34 (10360 messages postés)
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❤ 7Sylvanor Verehn harusame Kenetec Zim trotter Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
Focus sur mes trois derniers jeux joués, ça risque d'être long. Dans l'ordre...
Alors oui, le mec découvre Okami en 2021. Depuis toutes ces années qu'on me dit à quel point ce jeu est génial, il fallait bien que je finisse par me faire mon propre avis. Je n'ai malheureusement pas encore fini le jeu (à cause du prochain dont je vais parler), j'ai pour le moment approximativement 13 heures de jeu. Bon, je sais que ça peut paraître contradictoire vu que j'ai temporairement mis le jeu de côté, mais j'ai été totalement happé par Okami, je le trouve super cool à faire aujourd'hui encore.
Les +
+ La direction artistique, évidemment. Le cel-shading bien épais est de toute beauté, c'est coloré et super stylisé, les designs marquent et les personnages sont super vivants malgré leur "manque de détails". Mention spéciale aux artworks qui introduisent de nouveaux monstres et boss avant un combat dans le pur style des peintures de yokai et légendes du folklore japonais qui sont super stylés, ainsi que les cinématiques où toute une région refleurit après avoir purifié la zone, quel plaisir visuel ! Même aujourd'hui je trouve le jeu beau, mais genre vraiment super beau. J'ai un peu trafiquoté pour y jouer en widescreen et ça rend superbement bien, malheureusement pour les utilisateurs "normaux" vous allez probablement juste voir des screens un peu écrasés
La DA ça passe aussi par les musiques qui sont vraiment géniales. C'est dynamique, encore une fois très ancré dans la culture japonaise, c'est sautillant et léger quand ça accompagne (souvent) des passages drôles, franchement y'a rien à jeter. Certains personnages ont des thèmes principaux qui leur collent à la peau, le rapport à la musique dans le jeu rappelle beaucoup la philosophie Zelda... et ça tombe bien, parce qu'il n'y a pas que la musique qui le rappelle.
J'adore le thème des combats que je trouve super catchy
+ Je suis vraiment super emballé par le gameplay qui consiste à interagir directement avec l'écran de jeu pour peindre des éléments, c'est vraiment du génie et ça trouve tout son sens à la souris... à la manette ça devait bien être galère. Le jeu a une structure extrêmement Zelda 3D. Un overworld, des donjons, des énigmes, de l'exploration... L'utilisation du pinceau aurait pu vite être gadget et redondante mais on trouve toujours une occasion de s'en servir avec des indices visuels assez évidents, une petite réflexion par-ci par-là... Je trouve juste un peu dommage qu'on soit obligé d'obtenir un "trait" avant de pouvoir s'en servir, je suppose pour des raisons évidentes d'évolution dans le gameplay, mais quand j'ai compris qu'on pouvait forcer le soleil à se pointer, j'ai de suite tenté de dessiner un croissant de lune pour faire tomber la nuit et réussir une énigme, visiblement c'était trop tôt puisque le dessin s'est révélé être le bon mais j'ai débloqué le trait que beaucoup plus tard.
Sinon globalement je trouve l'interaction avec le décor vraiment épatante de manière générale. Au début je m'amusais à trancher tous les arbres sur mon passage juste pour voir les éléments réagir entre eux, puis j'ai pris l'initiative de refaire les feuillages de certains arbres morts / brûlés, sans même me rendre compte que j'étais en train de faire un objectif secondaire, ce pour quoi j'ai été récompensé ensuite. J'ai trouvé ça vraiment bien de récompenser le joueur suffisamment investi par des actions basiques.
+ L'humour et ton général sont parfaits. Jamais trop lourd et avec des personnages drôles et hauts en couleur, y'a des scènes vraiment excellentes comme avec papi mandarine et sa danse, Susano et ses scènes à l'épée où on lui fait croire en dessinant que c'est lui qui fait des dingueries... à la limite le comic-relief qui sert de "Navi", Issun, finit lui par être assez répétitif et lourdingue, mais il faut bien que quelqu'un parle pour Amaterasu; d'ailleurs c'est généralement quand Amaterasu l'envoie valdinguer que c'est plutôt drôle Les cinématiques de découverte d'une nouvelle déité qui nous apprend un trait sont courtes et assez marrantes.
+ Pour l'époque, l'open-world à la Zelda est vraiment une belle réussite. Déjà, Amaterasu se déplace de base à une bonne vitesse, donc pas besoin de cheval, même si les environnements sont assez grands. Assez rapidement le jeu a même le bon sens de proposer des points de téléportation pour se balader d'une région à une autre, les décors sont assez bien remplis d'objets et trésors un peu partout qui vont mettre à contribution le pinceau du joueur, il y a de quoi faire, découvrir, explorer... même si ça reste quand même moins dense qu'un Zelda je dirais.
Les -
- Les combats... sont loin d'être mauvais. En fait, je les aurais même mis dans les points positifs parce que c'est plutôt dynamique à jouer, encore une fois le pinceau est mis à contribution pour exploiter les points faibles des différents types d'ennemis, les achever avec d'autres techniques encore... mais voilà malheureusement il n'y a aucune difficulté et c'est dommage parce qu'on se retrouve à spam toujours les mêmes mécaniques, c'est pas du tout challengeant un minimum et au bout d'un moment on aimerait presque zapper les combats qui n'apportent pas grand chose si ce n'est de couper le rythme de l'exploration... et du fric. Et le fric est assez utile, donc bon. C'est pas qu'on combat avec déplaisir mais c'est vraiment la partie la moins excitante du titre. Je n'ai fait que le premier combat de boss, au moins il y a une mécanique unique à découvrir et exploiter, mais là encore je n'ai pas du tout été mis en difficulté. Je recherche pas vraiment une difficulté hardcore avant tout, mais un peu de résistance ferait pas de mal non plus... mon inventaire est plein à craquer d'items que je n'ai jamais eu à utiliser.
- Alors, j'adore Banjo & Kazooie et les voix débiles en général quand les personnages parlent, remplaçant de vrais doublages, mais là non merci j'ai tenu 2 minutes J'ai trouvé les fausses voix très rapidement agaçantes et saoulantes, ça me sortait même pas mal de l'ambiance finalement assez féérique du jeu... heureusement on peut les désactiver et depuis je profite des dialogues sans prise de tête
- Putain, on n'a pas d'options pour accélérer le défilement des dialogues... Et merde, c'est long. Genre, VRAIMENT long. Je lis assez vite donc c'est un peu relou de devoir attendre que le texte défile à deux à l'heure. Y'avait un post de Sylvanor je sais plus où, probablement dans généralités du making ou Aë dans un débat sur l'utilisation des couleurs dans les textes, en citant comme quoi les jeux Zelda en général infantilisaient ses joueurs avec des textes en gras et en couleur fluorescentes absolument partout au cas où on serait débile... Bon bah Okami c'est ça en pire Encore à la rigueur ça me dérangerait pas tant que ça, mais vraiment cette vitesse des dialogues me rend complètement dingue. Et puis on rappelle constamment au joueur ce qu'il doit faire via le comic-relief / guide qui accompagne Amaterasu, je trouve Issun à cet égard bien plus intrusif est pénible qu'une Navi où c'était plutôt une action secondaire... sauf que là c'est directement intégré dans les dialogues. Mais sur une échelle de 1 à Fay de Skyward Sword, ça reste largement supportable
- Les donjons sont quand même très simples et expéditifs et malgré tout le bien que j'ai dit du gameplay et de l'exploration, une petite répétitivité se fait sentir... Pour le moment ça va mais si le jeu est trop long, ça risque de jouer en sa défaveur.
Bon, à part ces quelques points négatifs je passais un excellent moment sur Okami. Alors, qu'est-ce qui m'a interrompu en plein milieu ? Et bien, la sortie du phénomène de février...
Valheim, sur lequel j'ai passé... Oh heu... 150 heures en quelques semaines
La sortie officielle de l'early-access était difficilement ignorable... Un million de ventes quelques jours après sa sortie, 5 millions un mois plus tard. La success-story rêvée de tout petit studio indé. Mais était-ce mérité (spoiler : oui) ? Vous connaissez la chanson : un jeu sort, de gros streamers s'y mettent, ça marche super bien donc tout le monde s'y met, tous les streamers du monde se mettent à stream le jeu, et voilà impossible de passer à côté pendant quasiment un mois, pour peu qu'on passe du temps sur twitch. J'ai commencé à y jouer avec 4 potes, puis j'ai "fini le jeu" seul...
Les +
+ Le moteur physique du jeu est incroyable et le niveau de finition, pour une early-access, défie l'entendement. En général qui dit jeu de craft-survie coopératif en early-access dit "tout cassé de partout"... Mais pourtant, Valheim est très difficilement pris à défaut. En fait pour moi, le jeu en tant que tel pourrait quasiment être considéré comme fini et presque parfaitement optimisé, débugué... Les développeurs ont évidemment une feuille de route de prévue avec du contenu à rajouter, des biomes à terminer, mais tu peux lancer le jeu et "terminer" une aventure en l'état. J'ai rencontré très peu de bugs si ce n'est aucun, le jeu tourne assez bien (peut mieux faire pour des configs modestes quand même).
Bon mais revenons à ce moteur physique incroyable. Pour faire simple : il est incroyable.
L'exemple le plus concret étant lié à l'action la plus basique de tout jeu de craft-survie : couper un arbre. Dans n'importe quel autre jeu, tu coupes ton arbre, si le jeu est à peu près correct il y a une animation de l'arbre qui tombe et au bout de quelques instants il disparaît.
Mais Valheim transforme cette simple action en quelque chose de terriblement satisfaisant, dangereux et drôle à la fois. L'arbre tombe et il peut créer des réactions en chaîne très facilement et de façon ultra crédible (au prix du réalisme quand même) : le tronc va tomber sur un autre arbre lui infligeant des dégâts, si c'est un gros arbre bah ça va casser un autre arbre, qui va casser un autre arbre etc... Donc déjà en coupant un arbre tu peux potentiellement en faire tomber plusieurs, ce qui va rendre l'expérience ludique et cool à regarder.
Y'a un côté dangereux, surtout en début de partie où tu peux rapidement avoir peu de vie, en te prenant le tronc d'arbre sur la gueule quand il tombe ou même quand il roule en suivant la topographie du terrain, ce qui a du tuer bon nombre de joueurs à leur grand surprise Moi le premier. Alors c'est drôle mais après on fait naturellement attention, puis des fois l'arbre va tomber sur un monstre qui était en train de t'emmerder et le one shot, donc encore une fois c'est satisfaisant à regarder, ça crée une dynamique.
Il y aurait trop d'exemples à expliciter mais on notera aussi la crédibilité de l'animation de l'eau, surtout en mer en pleine tempête, où même là encore le moteur entre en jeu puisque si tu as un radeau ou un petit bateau, ce dernier va prendre des dégâts au fil des vagues qui le ballotent dans tous les sens.
+ La science de la découverte de Valheim est un facteur prédominant et franchement réussi. Déjà il y a énormément de crafts à débloquer au fur à mesure de ce que tu collectes : que ça soit des matériaux, des minerais, et puis des composants de monstres ou animaux que tu vas tuer. Tout se débloque de façon progressive et naturelle : tu tues un sanglier, tu vas loot sa viande et de la fourrure, tu vas débloquer la recette pour cuire de la viande crue ainsi que des outils ou des armures liées au cuir que tu auras ramassé dessus... et ainsi de suite sur des centaines de craft. Du coup on découvre toujours quelque chose, et même si la nature même du jeu de craft - survie amène à du farm qui pourra décourager les non-initiés au genre, on s'emmerde pas trop (si on aime le genre encore une fois) et on finit toujours pas découvrir quelque chose de nouveau, parfois juste en explorant.
Genre on prend notre bateau, on se barre en pleine mer et puis on découvre une petite île immergée. On grimpe dessus, on trouve des coquillages à miner qui vont débloquer des harpons super utiles (et drôles) permettant d'harponner toutes les entités du jeu pour les capturer / traîner, et soudainement l'île se met à trembler et sombrer sous les flots : c'était en réalité une créature sous-marine. Voilà le genre de petite aventure qui peut arriver en sortant de sa forêt. Puis sur le trajet retour, un serpent des mers décide de s'attaquer à ton bateau : si tu parviens à le tuer, hop voilà un nouveau type de viande voire mêmes des écailles qui vont débloquer un bouclier... bref, vous avez compris le principe. Il faut explorer, découvrir, crafter, s'adapter.
+ C'est quand même assez drôle à plusieurs. On peut craft une charrette pour y déposer des ressources dedans, c'est pratique quand on part farm un peu loin de la base... et c'est un joueur qui doit la tirer pendant que ses potes peuvent grimper dessus et se laisser balader un peu partout. C'est ce genre de connerie qui me fait rire perso. C'est limite un nouveau gameplay que d'être carrossier
+ A mon grand étonnement tout le monde n'est pas d'accord là-dessus... mais moi je trouve le jeu super beau. Ce qui fait débat c'est que le jeu soit low-poly, mais ce que je trouve incroyable c'est que le travail sur les effets de lumière, la colorimétrie et même les décors en général font que si on regarde pas de près... on s'en rend pas compte. Le jeu est super joli, les effets de lumière et météorologiques en mettent plein la gueule, la végétation est bien animée, c'est vivant... Bref, c'est une vraie petite usine à screenshots
+ Les combats sont très simples mais le tout répond suffisamment bien pour être plus engageant que ses concurrents du genre, encore une fois. Y'a une roulade et une parade parfaite à la Dark Souls, donc est-ce que ça serait pas le Dark Souls des jeux de craft-survie...? Je blague. Mais sinon la finition là-dessus est plutôt bonne (y'a quelques ratés genre si t'es légèrement au dessus ou en dessous d'un mob les coups vont pas toujours connecter et ça peut être frustrant, mais y'a des mods qui corrigent ça) et en terme de path-finding et d'intelligence artificielle des monstres en général, c'est encore une fois au dessus du lot. Y'a rien d'incroyable, mais le tout fonctionne bien la plupart du temps. Je prends souvent l'exemple de ARK (ou 7 days to die) ou une des mécaniques du jeu c'est d'exploit les dinos complètement attardés qui vont courir et se coincer tout seuls sur un rocher. Ca n'arrive pas, ou très peu dans Valheim. A la rigueur les biches peuvent avoir tendance à aller s'isoler vers un cours d'eau, mais généralement si tu ne les snipes par à l'arc de loin, elles vont se barrer et t'auras beau leur courir après pendant 5mn tu les rattraperas pas.
+ Le bestiaire est chouette et diversifié. En terme de DA c'est vraiment très simpliste en piochant vite fait dans le folklore nordique, mais ma foi y'a vraiment un peu de tout et il faut le souligner.
+ L'aspect construction peut aller assez loin si on prend la peine de se creuser la tête et tenter des architectures stylées, c'est vraiment super complet en possibilités et le reddit du jeu est rempli de merveilles de joueurs qui me rendent jaloux. Mais par contre ça demande un investissement en farm assez conséquent, ce que j'ai fait avec plaisir... Mais ça peut vite prendre le pas sur la vitesse d'évolution dans le jeu, parce que le but c'est quand même d'avancer, explorer les autres biomes et faire évoluer son équipement, donc rester trop sédentaire peut-être handicapant pour la motivation de groupe
+ Le jeu est extrêmement facile à modder (un drag & drop d'un fichier dans un dossier et pouf c'est fini) et a une communauté extrêmement active et ingénieuse qui peuvent gommer quasiment 100 % des défauts que je vais lister plus bas.
Les -
- La gestion de l'endurance rend maboule et handicape 50% du temps de jeu. C'est cool que tes combats soient à peu près potables (bien qu'ultra basiques) et que farm des ressources est quand même globalement assez divertissant et dynamique grâce au moteur physique du jeu, mais si c'est pour que tu sois quasi constamment essoufflé... à la longue (au bout de 100h ), c'est très pénible. Le problème, c'est le choix de ne pas avoir inclus de "lvl" dans l'équation. Sur le papier, c'est intéressant... C'est comme WoW vanilla ou Skyrim, tu as des compétences qui vont augmenter toutes seules à force d'exercer... que ça soit bucher, taper, bloquer... mais ton endurance et tes points de vie ne vont JAMAIS augmenter du début à la fin.
Tout le système d'endurance (et de vie) est lié à la nourriture. A force de crafts, tu vas pouvoir combiner plusieurs plats pour augmenter ta barre de vie et d'endurance... de façon temporaire. Le problème c'est que tu peux être longtemps bloqué dans des crafts de nourriture assez "début de jeu" selon si tu n'as pas eu suffisamment de chance ou que tu sois resté trop longtemps dans les premières zones, et donc ton endu va être correcte mais sans plus. Sauf que plus tu vas faire d'actions (courir, sauter, frapper, farmer), plus l'endu va descendre vite. Ce qui fait que tu dois coooonstamment avoir la tête dans la gestion de la bouffe, et nourrir presque constamment 4 joueurs, ça emmène une autre dimension de farm supplémentaire qui est celle de la bouffe, sauf que quand tout le monde s'y met pas (c'est normal on a toujours envie de faire quelque chose d'autre), bah c'est quand même assez compliqué.
Donc voilà, le focus extrêmement appuyé sur la "survie" sans être récompensé en gain d'endurance vis à vis des compétences du joueur... mauvais délire. On finit par subir le jeu plutôt que d'avoir l'impression de le conquérir, et ça finit par décourager les moins patients. Un des indicateurs pourquoi j'ai fini le jeu seul, en outre
- Au secours, pourquoi n'y a t-il pas de craft comme un sac à dos pour augmenter la taille de l'inventaire ? Dans un jeu de craft avec une si haute composante de farm, d'avoir un inventaire aussi riquiqui c'est très vite super chiant et handicapant. Je comprends que le but est de forcer les joueurs à se servir par exemple de la charrette ou des coffres des bateaux en allant explorer au delà des terres, mais quand même au bout d'un moment ça serait chouette de pouvoir booster la taille de son inventaire parce qu'on ramasse une quantité dingue de merdes (des merdes utiles quand même) qui vont saturer l'inventaire, déclenchant une nouvelle bataille... celle de la gestion quasi constante de ses objets. Merde je veux ramasser ça, qu'est-ce que je peux jeter... ah non ça j'en ai besoin... Ca j'aimerais le garder... etc.
Il y a un système de portails pour relier un point A à un point B, un peu comme les portails du Nether dans Minecraft (sauf que bon, tu passes pas dans le Nether c'est instantané). Pratique pour passer d'une base à l'autre oui, mais les développeurs ont fait le choix d'empêcher les joueurs de les traverser s'ils ont du minerais sur eux. Inutile de dire que les minerais sont :
1 - Super lourds.
2 - Essentiels à l'avancée dans le jeu pour les équipements et éviter de se faire one shot par les monstres du nouveau biome.
J'ai conscience que c'est pour inciter les joueurs à planifier et jouer intelligemment, en construisant des avants postes de farm un peu partout, mais franchement... je sais pas, c'est un parti pris intéressant mais pour les joueurs, encore une fois, les moins patients c'est surtout une restriction bien casse couille qui n'a pas plus de sens que ça finalement puisque les matériaux transformés vont te permettre de faire des armes et des armures... que tu vas porter... et qui vont passer dans le portail de toute façon. Donc bon. Je pense que y'avait une autre alternative à trouver si le but c'était d'éviter aux joueurs d'évoluer trop rapidement, je sais pas si c'était ça l'idée.
Ca plaira à beaucoup et ça déplaira à autant de monde, j'ai vraiment lu de tout sur reddit ou les pages de mod.
- Il y a des affrontements de boss... Bon, un peu à l'instar d'Okami j'ai hésité à les mettre en points négatifs, parce que pour le genre, une fois encore, c'est plutôt sympa et ça crée un objectif principal dans le biome... mais ça casse pas non plus trois pattes à un canard, c'est ok sans plus. Certains ont des pattern ou des attaques qui vont demander de réfléchir 2sc à l'affrontement, d'autres sont quand même super foireux du genre à n'avoir aucun point faible particulier donc tu vas juste bourrer comme un sac avec 50 monstres additionnels autour et du poison dans tous les sens, un autre va voler la moitié du temps donc tu vas le canarder à l'arc sans trop t'emmerder, sauf qu'une fois posé au sol y'a clairement des problèmes de collisions et là ça devient un peu ridicule. Bref, c'est pas exécrable mais c'est pas non plus ce par quoi le jeu brille.
- L'optimisation est globalement plutôt correcte mais par contre plus tu vas construire dans une zone, plus ça va ramer. Genre, ramer sévèrement. Je sais pas s'ils ont patch ça ou si c'est prévu, si ça dépend des configs, si ça dépend de celui qui host le serveur... mais c'est assez chiant quand tu tombes à 20-30fps dans ton camp principal dans lequel tu as investi tant d'efforts et tant d'heures
- Un sound-design parfois un peu douteux, genre les biches et les cerfs qui font un bruit... heu... de chien qui aboie ? Ou si tu as le malheur d'avoir fait un élevage de loups bordel faut avoir envie de supporter une dizaine de loups qui passent leur PUTAIN DE TEMPS à hurler à la mort. Encore une fois, y'a des mods pour ça. Mais bon, je juge le jeu vanilla avant tout.
- L'aléatoire peut rendre l'expérience de jeu infernale pour le end-game. Dans chaque biome on peut tomber au pif sur des stèles qui peuvent apporter du lore ou te donner carrément l'emplacement d'un boss. Si pour les trois premiers biomes ça se trouve assez facilement et naturellement en explorant (genre tu vas aller dans pas mal de cryptes et tu peux rapidement trouver un emplacement de boss), pour les deux derniers boss la part de random est vraiment trop mal branlée et peut être super décourageante. J'ai du explorer des dizaines de versions d'un même biome (neige, et plaine aussi) pour trouver l'emplacement d'un boss... avec ce que ça implique de complications sur la gestion de la nourriture, la jauge d'endurance, les probables morts parce que le jeu est putain de dur si on s'aventure trop légèrement au milieu des ennemis qui te harcèlent et peuvent te défoncer... Bref, on peut tomber sur ces stèles de suite comme des heures après, mais je trouve pas ça normal qu'au bout de 10 biomes t'aies toujours pas trouvé l'emplacement du prochain boss, ça rend ouf et j'ai même du cheater pour trouver les deux derniers parce que je m'étais retrouvé seul à jouer et que ça prenait trop de temps je perdais patience.
Là encore, il y a UN pnj marchand sur toute la carte du jeu qui est généralement aléatoirement à la création de la partie, c'est à ça que vont servir tous les trésors que tu peux trouver dans les cryptes ou sur certains mobs. Bah au bout de 90h on avait toujours pas trouvé le marchand, donc tu passes à côté d'items quand même très pratiques qui ne sont pas craftables, seulement achetables. Donc c'est quand même assez relou aussi, surtout quand tu sais que tu peux y acheter la canne à pêche alors que bordel, ça devrait être un craft accessible limite en début de partie (oui y'en a qui aiment pêcher, y'a quoi ? ).
Bref, j'ai fini par battre les 5 boss et abandonner mon camp en attendant les prochaines mises à jour... qui se font attendre. Et j'ai le sentiment que le phénomène du jeu est déjà vachement éteint, même si pour le coup la communauté reste active sur reddit et le Nexus. Je suis pas certain d'y retourner pour être honnête, la découverte fut géniale et ça m'aura occupé un long moment, mais je suis passé à autre chose depuis.
J'ai terminé Gothic 1, un action-RPG en monde ouvert de 2001 en un peu plus de 20 heures. C'est une antiquité, le premier jeu de Pyranha Bytes dont j'avais adoré le troisième opus (bien que je ne l'ai pas terminé); si vous êtes attentif vous savez que j'ai fait Risen 1 il y a quasiment un an de ça. Il y a 8 ans entre Gothic 1 et Risen 1, et le moins qu'on puisse dire c'est Risen est un espèce de remake spirituel de Gohic premier, celui par lequel tout a commencé... L'expérience est quasiment la même, si ce n'est que Gothic est infiniment plus moche
Les +
+ Le world-design de Gothic fait la patte des jeux Pyranha Bytes, leur identité. Ils ont une philosophie de l'open-world et de l'exploration qui est restée quasiment inchangée jusqu'à Risen 1, voire ELEX qui est leur dernier jeu sorti en 2017. Dans Gothic, on est pas dans un TES (Morrowind sortira un peu moins d'un an plus tard) : le terrain de jeu est limité à une île au level-design savamment cloisonné : on peut plus ou moins aller où on veut avec quelques restrictions dues à la difficulté des monstres donc pas de longue balade bucolique sans rien croiser pendant des heures.
Le terrain de jeu de Gothic sert l'expérience de bout en bout et tout explorer fait instantanément le sel du jeu. Si je m'égare un peu par ici je vais trouver une grotte avec des monstres à occire et quelques potions à loot, peut-être une arme en piteux état... Si je vais par là, je vais probablement tomber sur la grande cité, mais des bandits pourraient me tendre un piège. Et si avant, j'allais vers cette petite tour en ruine juste à côté ?
Bref, il y a toujours quelque chose à faire et à découvrir dans Gothic, ça se concentre sur l'essentiel et l'exploration est donc constamment récompensée.
+ Bien que le jeu soit extrêmement daté graphiquement et que la DA soit très générique (ça va au plus simple), on ne peut s'empêcher de reconnaître un certain cachet à cette île (quasiment) sans aucun temps de chargement et dont l'exploration ne prend véritablement tout son sens une fois qu'on modifie un fichier du jeu pour dégager le brouillard à 30m du perso comme dans Morrowind, pour ainsi dévoiler tout qu'il est possible de voir depuis son point de vue, sans limite. Si j'ai commencé à jouer pendant 10h en plein brouillard, changer cette option m'a révélé Gothic sous un nouveau jour : tu vois cette montagne là-bas ? Ben tu peux y aller.
Tu vois cette tour un peu plus loin ? Cherche un chemin pour t'y rendre. Encore plus loin ou en contre-bas, des ruines... Bref, ce que tu vois, tu peux l'explorer et tu y trouveras toujours ton compte.
Adopter un point de vue très haut révèle naturellement des objectifs d'exploration.
+ Les menus et le HUD de Gothic s'efforcent d'être aussi immersifs que possible. Si l'on voie tout de même notre jauge de vie ainsi que celle d'un ennemi visé, tout le reste de l'écran laisse place au décor, et c'est dans ses interactions et son inventaire que Gothic se révèle curieusement intéressant, bien que pas toujours pratique. Il va déjà falloir prendre le coup du binding des touches de Gothic qui est très particulier mais avec de belles qualités. Ici, pas d'interaction à la souris. Pas de touche non plus pour directement ramasser un item ou ouvrir une porte... Tout se fait à base de combinaisons avec les directions.
Prenons par exemple la touche Ctrl (c'est ma config perso). Tu restes appuyé sur Ctrl puis tu y ajoutes la direction avant pour :
- Ramasser un item
- Ouvrir une porte
- Ouvrir un coffre
- Parler à un pnj etc
Si tu dégaines ton arme :
- Ctrl + avant = Attaquer vers l'avant
- Ctrl + arrière = Se mettre en garde
- Ctrl + gauche ou droite = Mettre des coups latéraux
Si tu es dans une fenêtre de marchandage avec un pnj, ctrl + gauche ou droite va te permettre de glisser tel item vers l'emplacement du marchand ou vers ton propre inventaire. Pour crocheter un coffre, il faut trouver la bonne combinaison en faisant par exemple : gauche gauche, droite droite droite, gauche... En te fiant aux bruits produits par tes tentatives. Après c'est qu'un travail de mémoire et de répétition jusqu'à trouver la bonne combinaison, en faisant attention à ne pas briser tous ses crochets.
Bref, ça paraît wtf et compliqué, mais on finit par s'y faire et cette approche de l'interaction liée aux directions est ma foi assez originale.
+ Il y a trois factions différentes avec chacune un campement bien différent graphiquement et aux us et coutumes parfois opposés. D'ailleurs je n'ai pas parlé du setting de base de l'histoire, mais il est assez original. Tu es le héros sans nom : balancé dans une prison à ciel ouvert, gardée par une puissante barrière magique. Dedans y vivent tous les malfrats écartés par le roi de Myrtana qui vont se séparer en trois factions bien différentes mais qui partagent le même objectif : tenter de regagner leur liberté en trouvant un moyen de passer la barrière magique.
Du coup on évolue dans une prison mais tout le jeu n'est pas morose et terne comme si on était en sous-terrain : on est littéralement dans une ancienne région du monde. Le but du jeu va d'abord d'entrer dans le château du vieux camp pour y apporter une lettre importante qui nous a été confiée avant notre chute : et cette partie du jeu peut-être très longue puisqu'on ne te laissera pas entrer tant que tu n'auras pas prouvé ta valeur.
C'est donc la tradition des Gothic qui se met en place : se retrouver en pagne avec aucune arme et galérer pendant 10h avant de pouvoir acquérir la moindre armure ou une arme à peu près décente. L'exploration va nous permettre de mettre la main sur quelques armes çà et là, des potions, des parchemins magiques, de l'argent... Mais il va falloir ruser et faire les quêtes de pnj pour augmenter ta réputation, rallier un camp et espérer entrer dans le chateau.
Concrètement, tu vas être baladé comme un moins que rien dans les trois campements. Tu es une sous-merde et on ne manquera pas de te le rappeler, alors sois un bon larbin et ton heure viendra à force d'investissement.
+ Ce qui me fait marrer dans Gothic, c'est cette jonction où tu as galéré pendant 5-10h quasiment à poil et que tu as finalement assez xp ton personnage pour te permettre de gwaker le jeu : j'étais quasiment sans le sou et j'ai commencé à pouvoir abuser du système de combat pour mettre un pnj KO et le détrousser pendant ce temps. Alors tu vas commencer à loot une meilleure arme, une arbalète, tu vas prendre son fric et ainsi de suite... Et tu vas probablement te mettre à passer à tabac toute la population et devenir le maître du monde. Dans une certaine mesure, y'aura toujours plus fort que toi, mais c'est marrant que le jeu te récompense quand tu t'arranges pour filouter, ça donne presque l'impression que tu as cassé le jeu, mais il y a suffisamment de gardes-fous liés simplement au niveau de ton équipement pour ne pas ruiner le jeu.
Il y a aussi quelques énigmes environnementales bien senties comme pouvoir passer dans un petit trou en te transformant en espèce de cafard à l'aide d'un parchemin magique (bien avant Prey de Arkane studios) ou apprendre l'acrobatie pour rendre ton personnage plus agile et faire des sauts en avants beaucoup plus longs, te permettant de passer certains précipices avec un coffre à la clé.
On peut aussi grimper la plupart des murs et rebords tant que c'est pas trop haut, ouvrant pas mal l'exploration en verticalité.
+ Le sentiment de montée en puissance en passant de pouilleux qui se fait tabasser par des chocobos claqués au sol ou dévorer par la moindre meute de loup, jusqu'à avoir une armure et une arme décente pour désosser toute la faune locale a ce petit goût de réussite et de satisfaction. A chaque fois que tu penses avoir cassé le jeu vu que plus aucun monstre ne te pose problème, tu finiras toujours par tomber sur une zone encore inexplorée avec des monstres qui vont, de nouveau, te mettre à l'amende justifiant ainsi l'acquisition toujours constante de meilleur équipement et de ne jamais cesser d'xp.
+ Les combats sont quand même extrêmement clunky et tu ne peux toucher qu'un ennemi à la fois, mais tout se base sur les timings pour réussir à sortir des enchaînements et imposer son rythme à l'adversaire. Ressemble à pas grand chose vu de loin, mais finalement plutôt satisfaisant quand tout se passe bien.
Les -
- Malgré de nombreux patchs amateurs qui ont été officiellement ajoutés à la version Steam depuis peu, y'a encore moyen de buguer et de se soft-lock comme un débile. Genre je suis allé dans une prison, j'ai fermé la grille parce que... ben y'avait un levier donc j'ai testé. Et j'ai jamais pu rouvrir pour sortir, j'ai été obligé de cheat pour passer au travers.
Amateurs d'alpinisme à la Skyrim, ce jeu est votre pire ennemi. Les collisions sont explosées au point que si tu te retrouves à glisser sur un rebord ou dénivelé, ton perso va se mettre à glisser de haut en bas en cherchant à se rétablir sur un "sol", parfois sans jamais y parvenir pendant 40 secondes, et pendant ce temps-là tu peux même pas mettre le jeu en pause pour recharger ta save, alors autant tout relancer.
Dans le donjon final j'ai gwaké le jeu en passant au travers d'une grille à l'aide d'un parchemin de passe-muraille qui te permet de passer au travers... Ben d'une grille, en l'occurrence. Mais j'en avais qu'un exemplaire. Pour une raison dont je vais reparler plus bas, j'ai été forcé à sortir du donjon, sauf que j'avais aucun moyen de sortir... le jeu considérait que si j'étais là, c'est que j'avais forcément ouvert la grille par le biais d'une énigme que j'ai purement et simplement ignorée. Donc du coup heu... moi j'avais qu'un exemple de passe-muraille, je fais quoi maintenant ?? J'étais à deux doigts de cheat de nouveau mais j'ai finalement réussi à glitcher tout seul comme un grand
- A l'instar de Risen, j'ai du mal avec cette segmentation en chapitres. Vu que j'adore explorer dans ces jeux, j'ai fait les trois quarts de l'île dans le chapitre 1. Du coup après les chapitres qui suivent et n'avancent que via ton avancée dans la quête principale te font aller d'un point A à un point B dans un open-world que tu as déjà quasiment exploré de fond en comble... Donc la routine qui s'installe est désormais beaucoup moins intéressante, surtout que tu vas attendre très longtemps avoir d'avoir des runes de téléportation pour revenir dans chacun des trois camps, tout se fait à pieds quasiment du début à la fin, donc faut être patient. Au bout d'un moment tu peux quand même acheter des potions de vitesse pour sprinter pendant 1 minute ou deux, mais elles se font trop précieuses pendant un bon moment pour les utiliser avant 15h de jeu
Et malheureusement, comme dans Risen encore, à la fin du jeu ton perso est tellement pété qu'il n'y a vraiment plus grand intérêt aux combats tellement tu roules sur tout. J'avais même 100 points de compétence que je n'ai même pas pris la peine de distribuer (il faut s'adresser à des entraîneurs pour ça). Mais c'est pas grave si les affrontements n'ont plus grand intérêt, voilà quand même 200 ennemis tous les 50 mètres pour t'occuper vu qu'on a décidé que maintenant tu allais jouer à Serious Sam.
Autant toute l'accumulation de tes possessions et tes équipements trouvent leur utilité en cet ultime rush vers la fin, autant t'as de toute façon tellement de trucs que t'utiliseras jamais tout. Y'a quand même un manque d'équilibrage qu'ils n'auront jamais parvenu à trouver puisque dans Risen je reprochais exactement la même chose.
Tu te souviens quand t'arrivais pas à tuer deux loups ? Bon maintenant tue ces 30 wargs un par un et ces 50 orcs juste derrière.
- Te faire traverser le donjon de fin méga long pour t'obliger à ressortir, à pied, pour une raison à ras les pâquerettes juste pour gratter de la durée de vie... Et en plus faut encore tout retraverser, argh.
- C'est dommage que quand tu te mets un campement à dos par la force du scénario, la seule chose que tu puisses faire si tu te repointes là-bas, c'est de te battre contre tout le monde sans possibilité de dialogue un peu dramatique ou quoi... Ca donne une impression d'occasion manquée pour développer quelque chose d'intéressant et donner une vraie bonne raison d'aller défourailler une population entière au delà de juste "parce que tu peux le faire".
- Comme pour Risen, la fin est claquée au sol. Il n'y a pas de vrai combat de boss puis tu te tapes un fond noir avec une phrase ultra clichée de ton perso genre "Je suis sorti de la prison mais l'aventure ne fait que commencer pour moi !" et boum générique Alors je sais que le concept c'est que le héros sans nom n'ait pas de personnalité ou de véritable but autre que celui dépeint au travers des nos actions en tant que joueur, mais quand même... Quelle aventure maigrement récompensée. L'important c'est pas la destination mais le voyage alors t'as intérêt à avoir apprécié le voyage
Gothic c'est méga vieux. Gothic, c'est une antiquité et il faut être très patient et tolérant pour voir les qualités du jeu. Mais une fois dedans, ma foi... La philosophie de Pyranha Bytes fait son oeuvre, et on aime ou on déteste. Je suis content d'avoir eu le courage de le faire, il y a de bonnes choses à tirer de cette expérience
Tyroine -
posté le 19/02/2021 à 21:43:39 (10360 messages postés)
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❤ 2Verehn Kenetec
Gaga de son chachat
Bloodstained: Ritual of the Night terminé en à peu près 20 heures. 13h30 d'après le timer en jeu, mais j'ai du abuser de l'afk et puis j'ai perdu plusieurs sessions de backtracking, j'ai eu des gamer over... Je sais pas trop à quel compteur me fier, on va dire que Steam a raison
Bon en gros c'est un jeu kickstarté par le créateur de Castlevania Symphony of the Night, y'a la même compositrice que SOTN, c'est quasiment un remake spirituel complètement assumé de A à Z. On peut appeler SOThd++ ou SOTN remake not official, comme vous préférez Mais les faits sont-là, tout transpire SOTN par tous les pores pour le meilleur, et parfois aussi pour le pire.
Les +
+ Le gameplay est impeccable. En 30 secondes on a compris à quoi on a à faire : c'est SOTN en plus souple avec en plus le système de Aria of Sorrow où on récupère les âmes des monstres pour s'en servir comme pouvoirs secondaires. Ca répond super bien, c'est moins lourdeau que SOTN, on a les sempiternelles améliorations allant du double saut, super saut, le super dash etc... Beaucoup d'armes différentes donc on peut s'amuser à changer tout du long du jeu pour changer un peu de gameplay, il y a un système de build avec des capacités passives et actives (dont les âmes des monstres) qui permettent plein de trucs sympa. J'ai trouvé que l'expérience globale était bien mieux équilibrée que son modèle PS1 vis à vis du système RPG : dans SOTN au bout d'un moment on pouvait vraiment trop abuser de certaines capacités qui te rendaient quasi immortel, et puis le leveling imposé par le backtracking faisant que parfois tu tombais sur un boss que t'avais oublié de faire et tu le défonçais en trois coups. Ca m'est pas arrivé ici, j'ai même rencontré quelques petits pics de difficulté... rien d'insurmontable cela dit. La plupart des boss sont réussis.
+ Michiru Yamane compose Bloodstained, et encore une fois on peut dire qu'on a une fois sur deux l'impression d'entendre du SOTN. Enfin c'est sa patte après tout, on est bien dans du Castlevania. Globalement l'OST a de supers morceaux mais je la trouve quand même plus inégale que celle de SOTN, avec quand même deux / trois sacrés déchets vraiment pas terribles. Mais quand la musique est bonne, la musique donn... heu... elle est vraiment très bonne. Le thème de l'entrée du chateau, comme souvent dans Castlevania, est la plus mémorable et c'est même une de mes préférées parmi les Castlevania (c'est la suite légitime de Castlevania faites pas chier ). Les doublages japonais m'ont assez vite gonflé, j'en ai un peu marre de ces voix de weeb là J'ai switch en début de jeu sur les voix anglaises et j'ai été agréablement surpris, je les trouve moins niaises et surjouées qu'en VO et y'a même David Hayter, la voix de Snake de Metal Gear Solid sur un personnage important. Bon, je dis pas que c'est du grand art mais j'ai davantage apprécié qu'en japonais.
+ J'ai hésité à mettre cette catégorie dans les points positifs parce que ça souffle chaud et froid... mais la direction artistique a quand même quelques trucs à sauver. Je vais me répéter mais encore une fois on est souvent dans du SOTN-like en terme d'environnement. Certains décors sont plutôt jolis et mémorables, d'autres sont au contraire absolument hideux, la faute à des textures très grossières et des lumières... vraiment particulières. Mais par contre j'aime bien le bestiaire, il garde un aspect wtf de SOTN aussi mais je trouve qu'il est en général plus réussi que ce dernier. Le chara-design est pas incroyable, c'est assez convenu, mais finalement ça passe. Mention spéciale au boss de fin qui a un design qui tue. Dommage que le combat, lui, pue
+ ENFIN un Castlevania avec une carte à peu près décente. Alors on est toujours pas sur du quality of life de Ori 2, le genre veut ça à priori, mais y'a indéniablement du mieux par rapport à SOTN. Déjà c'est tout simple, on peut ZOOMER et dézoomer sur la carte, waouh ils ont fini par y penser Ca aide vraiment à la lisibilité et ils ont même eu la gentillesse de nous laisser des marqueurs à placer où on veut, parce que évidemment y'a des pièces où on doit repasser plus tard et c'est pas indiqué sur la carte, alors c'est plus que bienvenu de proposer ce genre d'option. En soi la carte reste quand même très sommaire mais c'était suffisamment clair pour pas avoir à se battre avec la lisibilité, c'est franchement un bon point.
Les -
- L'histoire et les dialogues, franchement... C'est ultra réchauffé, c'est pas intéressant, c'est vu et revu, berk. Alors Castlevania n'a jamais brillé pour son scénario, SOTN non plus même si je trouvais le setting assez intéressant avec des dialogues et des personnages "à l'ancienne" d'assez bon ton, le jeu était très peu bavard... Mais Bloodstained ? Bordel, ça n'arrête jamais, le jeu a beaucoup de dialogues. J'ai quand même essayé de suivre sans trop skip mais c'était tout sauf passionnant. Après c'est pas mauvais comme Aria of Sorrow où vraiment j'avais envie de me défenestrer dès qu'un personnage parlait, SURTOUT le personnage principal qui n'avait aucun charisme, mais c'est pas bien brillant quoi.
- Graphiquement, les menus et l'UI sont fonctionnels, mais manquent franchement de charme. Déjà on a une vieille police d'écriture ultra basique, ronde et moche on dirait du ARIAL stpl ça ressemble vraiment à rien, ce qui aide pas à apprécier la lecture des dialogues... mais en plus il y a des TAS de coquilles genre des mots collés entre eux, y'en a vraiment de partout, ça fait pas pro du tout. Après c'est un jeu kickstarté, c'est déjà bien qu'il soit en français, mais quand même. Pour en revenir sur les menus, au moins ils répondent rapidement, c'est bien classé et trié, mais quand franchement quelle absence de personnalité...
- Pourquoi tous les dialogues sont doublés mais les rares cutscenes en jeu n'ont ni doublage, ni effets sonores ? A la première cinématique j'ai cru à un bug, et puis finalement ça a été le cas jusqu'à la fin du jeu. Ils avaient visiblement pas assez de budget pour ça ? Etonnant mais du coup ça marque plutôt mal.
- Bon, je suis obligé de finir sur un paragraphe très fâcheux : la progression dans ce jeu est en demi-teinte : la moitié du jeu t'avances dans les niveaux, tu explores, tu backtrack un peu... ça va, c'est cohérent, le lvl-design est quand même bien fait (encore une fois, c'est quasiment du c/c de SOTN). Mais l'autre moitié du temps, le jeu est complètement débile et m'a fait perdre un nombre d'heures incalculables à tourner en rond, à retourner chaque pierre de ce foutu château je ne sais combien de fois parce que j'arrivais plus à avancer. Je déteste faire ça, mais j'ai du me résoudre à me tourner vers la soluce... une fois... puis deux... puis dix bordel il y a des trucs vraiment scandaleux. Les deux premières fois où j'ai été bloqué j'étais supposé deviner qu'il fallait retourner voir le bibliothécaire en plein milieu du château pour déclencher un script à la con puis revenir au HUB avec les pnj alliés pour pouvoir continuer. Le truc sort de nulle part, y'a vraiment aucun indice là dessus. Bon, je m'énerve un peu mais finalement ça va je suis débloqué.
Et me voilà encore bloqué. Je cherche de partout, j'use de logique, je regarde les zones explorées et ce qui m'est possible de faire, je regarde mes items... rien. Je retourne voir la soluce. Il faut ENCORE retourner voir ce con de bibliothécaire pour qu'il t'active un autre script de façon complètement random ? AAAARGH mais qui a designé la putain de progression de ce jeu ? Ca n'a AUCUN sens ! Pourquoi je devrais aller voir le bibliothécaire out of the blue pour qu'il me dise "hé au fait dans le HUB y'a un appareil photo tu peux t'en servir pour faire une carte d'identité et après je te donne un passe" MAIS POURQUOI JE PEUX PAS JUSTE DIRECT ALLER ME SERVIR DE L'APPAREIL GROS CON TOUT PALOT ?
Et puis un autre coup, il fallait absolument un item caché quelque part dans un coin de la map... que j'avais déjà explorée. Pas d'icone de coffre, ma map est déjà générée... pourquoi j'irais là-bas ? Quand il y a des indices évidents genre j'étais passé devant et j'avais laissé un marqueur pour revenir plus tard, je comprends. Mais là le truc il est carrément dans le ciel quoi. Le pire c'est que j'avais tenté d'aller à cet endroit là mais que je l'avais raté de 2 mètres. Donc là encore une fois, si t'as pas de soluce, tu fais comment ?? J'ai encore perdu au moins 1h là dessus. Tiens, je crois qu'on commence à mettre le doigt sur pourquoi y'a autant d'écart entre mon temps en jeu et mon temps Steam Et je parle même pas de l'étape ultra discrète pour passer à la deuxième partie du jeu, qui se passe pendant un combat de boss... où tu as un game over si tu gagnes. Du coup rien m'incitait vraiment à retourner me taper un game over, j'ai du encore sortir la soluce.
Bref, je vais pas insister plus, vous avez compris. Un peu à l'instar de Blasphemous (qui vient de sortir un DLC en coopération avec Bloodstained, sympa) et la plupart des metroidvania que je fais, j'ai vécu une véritable relation d'amour et de haine, et j'avais hâte d'en finir. Mais au final, le jeu était quand même bien, voire très bien. Sans ces phases d'intense frustration, j'aurais malheureusement passé un très bon moment et je pense que les devs voulaient pas me faire ce plaisir Bref, c'est un excellent remake spirituel de SOTN, je suis vraiment curieux de voir ce qu'ils pourraient sortir par la suite.