[RPG-MAKER.FR] Oniromancie: tout l'univers de RPG Maker en français

Mystic Slayer est un jeu vidéo de rôle empruntant beaucoup à ceux sortis sur NES et Super Nintendo. Le scénario étant un prétexte, je ne reviendrais pas là-dessus. Pareil pour les graphismes et la bande son. A la place, je vais m'intéresser à ce qui fait de Mystic Slayer un jeu vidéo : son gameplay.

Le joueur affronte des ennemis qui apparaissent aléatoirement sur la carte du monde et dans les donjons. On peut soit attaquer, lancer une magie, se défendre ou utiliser un objet. Il s'avère très vite que les magies sont le pillier central des combats, les autres actions montrant peu d'utilité. Enfin, en théorie.

Les magies fonctionnent sur un triangle élémentaire qui est semblabe à celui du pierre-feuille-ciseau. Ici, il s'agit du nature-occulte-sacré. Ainsi, les ennemis sont davantage sensibles à un élément qu'à un autre. Cela suppose des combats où il faut réfléchir avant d'agir, et donc, qui donnent du plaisir au joueur lorsqu'il trouve la faiblesse de son adversaire.

Ce système partait d'un bon sentiment, mais il a été inutile dans ma partie. En effet, j'ai gagné tout mes combats et je n'en ai fui aucun en combat automatique. Oui, automatique. Je n'ai jamais eu à me soucier du point faible de mes ennemis car il me suffisait de redonner des points de vie et des points de magie à mes personnages. Peut-être que le triangle élémentaire n'était pas assez prononcé. Ou que les objets sont trop faciles à acquérir en grande quantité. En tout cas, mes combats en sont devenus une corvée.

La fréquence des combats dans les donjons varie selon la taille de celui que l'on explore : plus il est petit, plus la fréquence est grande. C'est un mauvais calcul : il m'est arrivé dans un donjon de faire des combats quasiment tout les deux pas. Et je n'exagère pas. J'ai du m'arrêter un moment pour écouter la musique du donjon que j'explorais tellement les combats m'interrompaient.
Il y a bien un objet qui réduit cette fréquence un instant, mais celui-ci perd son intérêt une fois que l'on visite des donjons plus grands. Il aurait été plus sage d'égaliser la fréquence des combats de tout les donjons plutôt que de donner au joueur cette solution de passage.

Toujours dans les donjons, il arrive régulièrement qu'il y ait des interrupteurs qui font " un bruit au loin ". Je dis un bruit car je n'ai jamais su ce que faisaient ces interrupteurs. Je suppose qu'ils débloquaient un chemin, mais on remarque les interrupteurs si tôt qu'on ne voit jamais de voie bloquée. J'aurai préféré l'inverse, au moins j'aurai fait un lien de cause à effet plutôt que de faire du " bruit au loin ". C'est déjà plus passionnant.

Dans les coffres des donjons, on peut trouver des pièces d'équipements meilleures que celles possédées. C'est le cas, mais qu'à la fin du jeu. Jusque là, celles qu'on trouve pouvaient déjà être achetée dans la dernière échoppe visitée. Dans tout les cas, ce n'est jamais une récompense. Soit on nous les donne à la fin quand on en a plus besoin, soit on nous les donne alors qu'on les a déjà. C'est un vrai problème d'équilibre.

Je n'ai pas aimé Mystic Slayer. J'ai tantôt été frustré, tantôt ennuyé, mais je ne me suis jamais amusé. Je peux l'apprécier pour ses ressemblances avec les J-RPG d'antan, mais pas pour ses qualités de jeu. Je suis quand même allé jusqu'au bout, par respect pour son auteur. J'espère que le prochain jeu d'Ephy me laissera sur le cul la prochaine fois.

S'il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas été assez clair, n'hésites pas à me demander.

Il est bien ton test Zim, plus global. Cependant, j'ai du mal à parler scénario, graphismes ou bande son car Mystic Slayer s'adresse pour moi à des retrogamers. Ca serait alors un avis trop subjectif. C'est pourquoi j'ai préféré parler du gameplay. Après tout, l'intérêt des premiers J-RPG était l'expérience de jeu, le reste était de l'enrobage.

J'espère ne pas avoir été trop dur